Jacob

Journaliste et talentueux producteur d'électro, il voit le cannabis comme étant Ze sujet actuel, reflet d'une société qui continue à muter. 

Cannabis et nourriture : une histoire sans faim.

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Ceux qui ont déjà fumé du cannabis se doutent, l’herbe stimule l’appétit ainsi que le plaisir de manger. Aujourd’hui, ces effets sont utilisés pour le traitement de plusieurs maladies.

POURQUOI AVONS-NOUS FAIM APRÈS UN JOINT ?
L’explication est simple, il s’avère que le THC (molécule du cannabis) une fois dans notre cerveau va s’attacher aux neurones qui contrôlent notre appétit. Ce sont les neurones pro-opiomélanocortine.
Ces neurones jouent le rôle de messager pour notre cerveau afin de lui signaler que notre organisme est en manque de nourriture. Lorsque le cannabis intervient, nos neurones se troublent et envoient un message de faim même lorsque nous sommes repus.

C’est en étudiant le cerveau de plusieurs souris exposées au cannabinoïde que des chercheurs de l’université de Yale sont arrivés à cette déduction.
“C’est comme si en appuyant sur la pédale de frein d’une voiture, elle se mettait à accélérer”, explique Tamas Horvath, professeur en neurobiologie:  “Nous avons été surpris de découvrir que les neurones que nous pensions responsables de la satiété étaient subitement activés pour stimuler la faim, même quand vous êtes plein, le cerveau est dupé”.

Étude à retrouver ici

DES INTÊRETS THÉRAPEUTIQUES
La trouvaille de ces scientifiques américains constitue une très grande avancée pour le traitement des troubles alimentaires.
La simulation de l’appétit par le cannabis permet par exemple aux patients atteints de cancer de retrouver l’appétit qu’ils avaient perdu suite à de trop lourdes chimiothérapies.

En France, le dronabinol (médicament composé avec du THC) est autorisé pour lutter contre les anorexies liées au Sida. Il est définit par de nombreux médecins comme étant un médicament salvateur pour sa capacité à augmenter l’appétit chez les patients.

 

Jacob

CBD: 3 lettres, une molécule, des vertus prometteuses.

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Le cannabis thérapeutique se fait de plus en plus élogieux à travers les mœurs. Si aujourd’hui l’industrie pharmaceutique prescrit du xanax, lithieum et autres antidépresseurs. Le CBD apparaît comme l’un des meilleurs produits de la médecine douce ayant des effets bien plus intéressants que les anxiolytiques lambdas.

QU’EST CE QUE LE CBD ?
 Il est important de préciser que le CBD se différencie de son cousin le THC (tétrahydrocannabinol) qui se trouve être la substance psychoactive du cannabis.
Tous deux sont présents dans la marijuana et si les recherches ont démontré très tôt les effets psychotropes du THC (1964 exactement), il aura fallu attendre les années 1970-1980 pour voir les premières avancées sérieuses sur les usages thérapeutiques du CBD.
Le CBD est considéré comme étant un cannabinoïde non psychoactif, en d’autres termes il ne produit pas les mêmes effets de ”défonce” que pourrait procurer le THC.
Consommer du CBD permet de réduire les symptômes de l’anxiété et améliorerait la réponse naturelle du corps à la douleur. Il réduirait l’inflammation en faisant oublier la souffrance au cerveau. C’est un tranquillissant naturel qui diminue le stress et qui ne provoque aucun effet d’addiction.
D’autres études très sérieuses ont affirmé son efficacité dans le traitement de la maladie d’Alzheimer ou de certains cancers.
À retrouver ici

(www.weareweed.shop)

COMMENT SE CONSOMME LE CBD ?

Le CBD peut se consommer de plusieurs manières :

-Premièrement et classiquement sous forme d’herbe. Le “cannabis light” a la même odeur, la même saveur mais son taux de THC ne dépasse pas les 0,2% (conformément à notre législation française) contre 15% dans l’herbe classique. La majorité de ces consommateurs sont souvent ceux qui ont trop fumé de cannabis et qui ne supportent plus le THC.

-Développé récemment, le CBD sous forme de e-liquide est destiné aux vaporettes et aux cigarettes électroniques. Elles sont généralement aromatisées pour avoir les mêmes saveurs que la weed.

–Le CBD peut être aussi en capsules qui s’ingurgitent facilement avec un verre d’eau. C’est la façon la plus populaire. Les effets arrivent tardivement à cause de la digestion mais les résultats durent plus longtemps.

www.synervacbdoils.co.uk

-L’huile de CBD est principalement destinée à être consommée oralement sous forme de goute sous la langue. Elle est présentée dans un flacon avec une pipette, ce qui permet de mesurer et d’avoir un dosage contrôlé. Elle peut aussi être consommée avec des aliments ou des boissons.

https://sensiseeds.com

-La pâte de CBD est la forme la plus pure de la molécule. Elle est extraite à partir de plantes de chanvre cultivées de manière totalement biologique. Cette pâte est fournie dans une grande seringue qui permet, une fois de plus, un dosage facile et contrôlé. Elle peut être aussi consommée en l’étalant sur les dents du bas ou en laissant fondre sous la langue . Elle peut aussi être absorbée seule ou dans des aliments.

 

www.cbdeau.fr

-Il existe aussi des produits cosmétiques au CBD, ce sont des crèmes qui s’appliquent localement sur la peau. Les témoignages affirment que c’est un complément efficace pour des douleurs articulaires, la peau sèche ou encore contre l’acné.

http://www.paulette-magazine.com

 

LE CBD EN FRANCE
Après une longue étude de plusieurs mois, l’Organisation Mondiale de la Santé décrète fin 2017 que la substance CBD ne semble pas présenter d’effet nocif pour la santé et ne provoquerait pas de phénomène de dépendance pour l’humain.
Elle pourrait au contraire permettre la guérison de certaines maladies comme l’épilepsie, ostéoporose (maladie osseuse) etc …

En 2018, des dizaines de boutiques spécialisées en produits dérivés ont été ouverte en France, les vendeurs de CBD pensaient profiter d’une liberté de vente en fournissant un produit avec une teneur en THC inférieur à 0,2 %.

Très rapidement et après examen des textes de loi, les autorités ont décidé de sévir. Une à une, les boutiques sont perquisitionnées, fermées et leurs gérants placés en garde à vue au motif de ”détention, acquisition, offre et cession de stupéfiants.”
Le motif de ces fermetures est simple : ”la présence de THC dans les produits finis, quel que soit son taux, est interdite”

Article Le Monde du 04/07/2018

Aujourd’hui l’opinion Française devient de plus en plus favorable à une légalisation encadrée et si le Canada décrètera le 17 octobre prochain une légalisation du cannabis sur son territoire à l’instar de plusieurs États américains, la France elle, ne semble pas apte à ouvrir une possible entente sur le sujet.

 

Jacob

 

Club des Hashischins, spliff de Beaudelaire : de la drogue aux vers.

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Paris XIXème siècle, les dédales de la capitale sont décousues, les allées sombres voient le brouillard de la ville se déposer sur les balustrades des terrasses. La nuit observe les maisons closes débordées, les salons s’enivraient et un nouveau club très privé s’installa dans un hôtel particulier de l’île Saint-Louis : Le Club des Hashischins.

À la suite d’un voyage de plusieurs années en Orient, l’éminent médecin Moreau de Tours revient à Paris, et avec lui, une cargaison de haschich.
Alors que l’opium est à la mode, Moreau reste persuadé que le hashich possède des vertus psychotiques dans le traitement de certaines maladies mentales.

Il ouvre en 1843 avec le peintre Fernand Boissard une confrérie dédiée aux amateurs de cannabis. Mondains, bohèmes, artistes, sentimentales, tous s’y retrouvent pour explorer l’inconscient et avec ça c’est la fine fleur des écrivains qui relateront leurs experiences dans divers récits:

« La figure du docteur rayonnait d’enthousiasme ; ses yeux étincelaient, ses pommettes se pourpraient de rougeurs, les veines de ses tempes se dessinaient en saillie, ses narines dilatées aspiraient l’air avec force. » Ceci vous sera défalqué sur votre portion de paradis», me dit-il en me tendant la dose qui me revenait »

        Théophile Gautier lors de sa première dégustation.

   « J’ai entendu des voix célestes et j’ai vu des peintures divines. J’ai descendu pendant vingt ans l’escalier de Pimodan… Mais ce matin, depuis mon réveil, je dors toujours, et je suis sans volonté»Balzac

Ces séances de consommation appelées Fantasia par les membres étaient avant tout un lieu d’exploration et d’observation on l’on pouvait déguster exclusivement des drogues comme le haschich ou l’opium. Mais celle qui méritera le plus d’attention de la part des intellectuels sera le dawamesk: une confiture verdâtre faite à partir de résine de marijuana assaisonnée de miel, d’épices, de liqueur, de cannelle ou d’amande afin d’étudier les effets du haschich sur le corps et l’esprit.

Et comme il ne faut pas abuser des bonnes choses, Beaudelaire interviendra majoritairement en tant que spectateur pour décrire ce que n’importe quelle drogue possède: ses affres.
Il écrira la première partie des Paradis Artificiels en 1858 en définissant la drogue comme étant un moyen qui permet aux hommes de se transcender pour rejoindre l’idéal auquel ils aspirent.

Gautier quant à lui écrira: « Après une dizaine d’expériences, nous renonçâmes pour toujours à cette drogue enivrante, non qu’elle nous eut fait mal physiquement, mais le vrai littérateur n’a besoin que de ses rêves naturels, et il n’aime pas que sa pensée subisse l’influence d’un agent quelconque. »


 

 

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