Kira moon

Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a amené à travailler à Los Angeles, New York ou Londres pendant une dizaine d'années. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en aujourd'hui le rédacteur en chef.

Hong Kong interdit le CBD et le classe comme « drogue dure »

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Depuis le 1er février la consommation de CBD à Hong Kong est passible des mêmes poursuites judiciaires que celles prévues pour l’héroïne ou la cocaïne. Le gouvernement de la région administrative spéciale chinoise estime que la molécule, pourtant dépourvue d’effets psychoactifs, est une « drogue dure ».

Conséquence d’une loi votée en juin dernier par le parlement de l’ancienne colonie britannique et entrée en vigueur mercredi 1er février, la possession comme la consommation de CBD sont désormais passibles d’une peine  7 ans de prison et d’une amende d’1 million de dollars HKG, soit près de 117.000 euros. Quant aux contrevenants qui produiraient ou feraient commerce de la molécule chanvre bien-être, ils  risquent la réclusion criminelle à perpétuité.

La décision s’applique également aux voyageurs étrangers qui transporteraient dans leurs bagages des produits à base de CBD.  Alors que le nombre de passagers aériens est en nette augmentation depuis la fin des mesures anti-Covid décidé par Pékin au mois de janvier, le service des douanes de Hong Kong a annoncé qu’il intensifierait les contrôles aux rayons X et aux scanners ioniques afin de détecter toute trace de CBD dans les bagages des passagers débarquant sur le territoire indépendant au 7,5 millions d’habitants.

Un coup dure pour l’industrie florissante du CBD, en plein essor à Hong Kong depuis deux ans. Les boutiques qui faisaient commerce de cannabidiol n’ont eu d’autre choix que de mettre la clef sous la porte. Depuis l’annonce de la mesure au début de l’été 2022, plus de  77 000 produits contenant du CBD ont été cédés aux autorités.

Le cannabis, alternative aux benzodiazépines?

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Le cannabis efficace contre la dépendance aux benzodiazépines ? Pour la première fois, une étude apporte quelques éléments de réponse à la question. Les résultats sont des plus encourageants  puisque près d’un patient sur deux a remplacé ces tranquillisants addictifs par du cannabis.

Conduite au Canada dans une clinique du groupe Canabo, l’évaluation sur le traitement de l’addiction aux benzodiazépines par du cannbis a fait part de très prometteurs résultats. A son son issue, 45,2% des participants étaient étaient sevrés aux  benzodiazépines alors que le choix entre prendre de l’herbe ou une pilule leur était chaque jour proposé.

30% des patients arrêtent benzodiazépines après un mois de traitement au cannabis

L’étude a été menée auprès de 146 volontaires qui étaient des consommateurs de benzodiazépines depuis plusieurs années. L’âge moyen des participants à la recherche était de 47 ans. La répartition par sexe a donné la part belle aux femmes avec 61% d’entre elles pour 39% d’hommes. Les représentantes du beau sexe sont traditionnellement plus consommatrice de benzodiazépines que ceux du sexe fort. Enfin, sur ces 146 patients, 54 % d’entre eux avaient déjà essayé le cannabis dans un cadre récréatif. 

Dans le détail, 30,1 % des patients ont pu se passer de benzodiazépines après un mois de traitement au cannabis thérapeutique. Après deux mois, ce 44,5 % après deux mois et 45,2% après 3 mois, soit à la fin de l’évaluation.
Six mois plus tard, aucun des patients sevrés n’a rechuté.
*Les benzodiazépines sont un type de médicaments sédatifs largement prescrits dans le traitement de l’anxiété chronique. Hautement addictifs, ils provoquent une rapide accoutumance et poussent les consommateurs à augmenter les doses. Ils sont aussi responsables de nombreux accidents et sont lourds d’effets secondaires dès la première prise.  Cerise sur la pilule : ils sont un facteur déclencheur de maladies neuro-dégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Leur durée de prescription est officiellement limitée à trois semaines pour éviter l’accoutumance. Parmi les benzodiazépines les plus prescrits nous trouvons :   Valium, Xanax, Lexomil,  Tranxène, Rivotril, Seresta.

Suisse : 9 pharmacies de la ville de Bâle ont commencé à vendre leurs 1ers lots de cannabis récréatif

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Dans le cadre d’une expérimentation portée par la ville de Bâle, en Suisse, 180 consommateurs de cannabis peuvent désormais s’approvisionner en weed et en hasch auprès de 9 pharmacies. En juillets, ils seront 302 à pouvoir acheter du cannabis récréatif en toute légalité.

A Bâle, 374 consommateurs réguliers vont pouvoir s’approvisionner en cannabis récréatif auprès de certaines officines. Dès lundi dernier 30 janvier, un premier groupe de 180 personnes a pu acheter de l’herbe et du haschich dans les 9 pharmacies sélectionnées, alors que deuxième groupe pourra bénéficier de ce régime spécial dès le mois de juillet.

Dans le détail, le panel est constitué de 302 hommes, 66 femmes et de six personnes « non-binaires ». Le plus jeune des participants a 18 ans alors que le plus âgé affiche 76 printemps. L’âge moyen des candidats est de 36 ans.
Tous recevront à huit semaines d’intervalle un questionnaire sur leurs habitudes de consommation et leur santé. Un rapport intermédiaire à l’attention de l’Office fédéral de la santé publique Suisse sera établi dans un an.

Outre une pièce d’identité, les participants devront présenter une carte spécialement émise pour l’expérimentation, sésame indispensable pour pouvoir se fournir auprès des neuf pharmacies-dispensaires Bâloises participant à l’initiative.
Deux produits à base de haschisch et quatre produits à base de fleurs de cannabis sont proposés aux heureux élus.
Les prix oscilleront entre 6 et 11 euros le gramme, selon le produit et sa teneur en THC.

L’étude est menée conjointement par le département de la santé de la ville de Bâle, plusieurs cliniques universitaires du Canton de Bâle-ville ainsi que les départements psychiatriques du canton d’Argovie et de l’Université de Bâle. Les données recueillies serviront de base pour l’ébauche d’une «politique responsable en matière de cannabis». Après avoir dépénalisé la possession d’herbe et de haschich à hauteur de 10 grammes, la Confédération Helvétiques a annoncé son désir d’en finir avec la prohibition.
Si l’expérimentation Bâloise (qui sera aussi menée avant la fin de l’année dans les villes de Zurich, Genêve, Lausanne et Berne) confirme cette volonté de changer,  la mise en place de la légalisation a de grandes chances d’observer la maxime Suisse  » lentement mais sûrement ».

Etats-Unis : La FDA annonce qu’elle ne réglementerait pas le commerce de CBD.

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La Food and Drug Administration (FDA) la haute autorité régulant le commerce des médicaments et aliments aux US, a annoncé jeudi 26 janvier sa décision de ne pas imposer de réglementation sur la production et la vente de compléments alimentaires à base de cannabidiol. Un revers pour la filière CBD américaine.

Estimant qu’il n’y à l’heure actuelle pas suffisamment de données sur les « divers problèmes de sécurité » liés au CBD, la FDA a refusé d’imposer une cadre précis réglementant les produits dérivés du cannbidiol (CBD) en tant qu’aliments ou suppléments.

La FDA a fait valoir que sa mission d’imposer un cadre réglementaire sur les aliments et les suppléments pour fournir « des indications limitées » ne pouvait pas être assurée faute d’études définitives, appelant le Congrès à créer de nouvelles règles pour le marché en attendant l’agence de régulation américaine puisse proposer un cadre claire au sujet de la production comme du commerce de CBD.

Potentiels problèmes de santé publique

Pour la FDA, la consommation de CBD dans cadre précis soulève de potentiels problèmes de santé publique, en particulier lors d’une utilisation à long terme. Plusieurs études ont fait état de problèmes hépatiques liés à une trop forte absorption de CBD, des interactions avec certains médicaments et un impact sur la fertilité chez les hommes. Le CBD pourrait aussi avoir des conséquences néfastes sur la santé des enfants et des femmes enceintes.

Un cadre réglementaire précis permettrait aux consommateurs d’être mieux informés sur les risques potentiels liés aux produits CBD. Certains outils de gestion de ces risques pourraient inclure des étiquettes claires, la prévention des contaminants (pesticides, conservateurs), des limites de teneur en CBD et des mesures, telles que l’âge minimum d’achat. Ce même cadre entourerait de façon plus fiable et sécurisée le commerce de produits CBD pour animaux.

Frustration chez les consommateurs

Cette décision intervient alors que de nombreux élus, législateurs, défenseurs de la filière CBD américaine et de groupes de consommateurs aient fait pression pour que le CBD soit vendu sous le statut de complément alimentaire.
Alors que les experts de la santé applaudissent l’appel de l’agence pour plus de preuves, la frustration grandit parmi les leaders du marché du CBD.

Le Conseil économique et social (Cese) recommande la légalisation du cannabis

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Le Conseil économique et social a appelé hier mardi 24 janvier à une légalisation encadrée du cannabis en France. Cet avis conclu un an de travail.

Le Conseil économique et social (Cese), organe consultatif de la société civile où siègent notamment associations et syndicats, fait le constat de « l’inefficacité » des politiques françaises sur le cannabis en termes de santé publique.  Pour Jean-François Naton, membre du Cese et président de cette commission temporaire. »Il est temps de changer de paradigme« .

Pour la vente du cannabis récréatif, le Cese préconise la mise en place d’établissements spécialisés soumis à une licence ainsi qu’une formation. Ces magasins  seront interdits aux mineurs avec des contrôles d’identité à l’entrée. Enfin, le Cese veut interdire la publicité ainsi que toute promotion de marques de cannabis récréatif, précisant que « la légalisation devra être appuyée par une politique d’éducation, de prévention et de lutte« .

« Il faut savoir changer de méthode quand nous sommes en échec »
Pr. Amine Benyamina

« Il est temps de s’interroger sur les limites du système actuel. Nous n’incitons pas du tout à la consommation de cannabis, cela reste une drogue à combattre. Mais à partir d’un moment, il faut savoir changer de méthode quand nous sommes en échec » a estimé sur France Inter le professeur et addictologue Amine Benyamina, en écho à la recommandation du Cese.

« Donnez nous la possibilité d’ouvrir ce débat, la prohibition ne marche pas testons autre chose. Tout le monde consomme du cannabis en France, mais ce qui pose problème c’est la consommation précoce et jeune. Elle est facteur de mauvais pronosctics sur le plan scolaire, psychologique, environnemental » a poursuivi le chef de service psychiatrie et alcoologie de l’hôpital Paul Brousse précisant qu' »Au lieu d’attaquer l’émetteur, on protège le récepteur, ce qui limite et amortit les effets de la consommation du cannabis dans la population. Le rapport du Cese fait le constat d’un échec cuisant des seules politiques répressives« .

« Je constate que la politique répressive a le vent en poupe »
Pr. Amine Benyamina

Rappelant que « le Cese n’a pas beaucoup de pouvoir », Amine Benyamina reste sceptique quant à une évolution du cadre législatif entourant la consommation et la vente de  cannabis. « Je suis comme tout le monde, quand je vois les images de saisies de cannabis par le ministère de l’Intérieur, je constate que la politique répressive a le vent en poupe  » a conclu l’addictologue.

En Uruguay, dans une vingtaine d’Etats américains et au Canada, le cannbis récréatif est désormais légal.
En Europe, Malte a été le premier pays européen à en finir avec la prohibition alors que ’Allemagne devrait ouvrir ses premiers dispensaires début 2024.
En France, seule une expérimentation du cannabis à usage médical a débuté en mars 2021. Supposée finir au mois de mars 2023 afin de rendre ses conclusions, elle a été reportée d’un an.

 

58% des 25-34 ans estiment que le CBD pourrait faire baisser le nombre de consommateurs de cannabis.

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Alors que la vente de fleurs de CBD a été validée par le Conseil d’Etat et qu’en Europe le marché du chanvre bien-être explose, Zeweed a voulu en savoir plus sur la façon dont le CBD est perçu dans l’Hexagone. Les Français sont-ils bien informés? Quels sont les modes de consommation privilégiés? Est-ce que le CBD peut faire baisser la consommation de cannabis? Analyse et décryptage du 1er sondage national sur le cannabidiol.

Premier enseignement à tirer de l’enquête menée par l’Ifop pour Zeweed en partenariat avec le Syndicat du Chanvre;  seuls deux Français sur cinq (40%) s’estiment bien informés sur le CBD. Un chiffre plutôt encourageant quand on sait que la dédiabolisation passe par l’information. Sans surprise, ce sont les jeunes qui sont les plus au fait avec 61% des moins de 35 ans qui seraient bien informés contre seulement 21% chez les seniors (plus de 65 ans).

Les électeurs de gauche très renseignés, les sympathisants de droite plutôt gauches sur le sujet.

Autant que l’âge des personnes interrogées, les affinités politique sont aussi clivantes puisque 60% des sympathisants La France Insoumise (LFI) se disent bien informés sur les indications et modes de consommation du CBD alors qu’ils ne sont que 25% pour les électeurs votant Les Républicains (LR). Nous apprenons aussi que contrairement aux idées reçues,  voter vert n’implique pas nécessairement  une bonne connaissance de la plante puisque seul 40% des sondés ayant donné leur suffrage au parti écologiste (EELV) en 2017 seraient bien informés sur le CBD.

Réponses à la question « Comment vous estimez-vous informés sur le CBD ? »

Plus d’un quart des Français a déjà essayé le CBD.

L’étude conduite par l’Ifop démontre aussi que plus d’un quart des Français (26%) a déjà gouté au CBD sous une de ses formes (huile, fleurs, tisane ou cosmétiques) alors que 12% des sondés en consomment régulièrement, un phénomène particulièrement dans les villes et CSP à haut revenus. Là aussi, ce sont les jeunes qui montrent l’exemple puisque 59% des 18-24 ans a déjà essayé au moins une fois le CBD.

Réponses à la question « Avez-vous déjà acheté du CBD, et si oui sous quelle forme? »

En ce qui concerne les fleurs de CBD, sa consommation est ventilée de façon égale aux deux bouts de l’échelle sociale : dirigeants et chômeurs sont ainsi les deux catégories les plus plus friandes de chanvre bien-être à fumer (respectivement 30 et 29%),  alors que la pratique ne récolte que 18% des suffrages chez les salariés d’entreprises privées.

Dirigeants et chômeurs sont les plus gros consommateurs de fleurs de CBD.

Dans ce contexte, seul 36% des sondés soutiennent la volonté du gouvernement d’interdire la vente de fleurs de CBD (décision suspendue par le Conseil d’Etat le 21 janvier) avec une majorité relative de 44% s’opposant à la volonté de l’exécutif de prohiber le commerce de fleurs de chanvre bien-être. Sur ce point, les écarts générationnels sont en revanche peu marqués.

Réponses à la question « Soutenez-vous la volonté du gouvernement d’interdire la vente de fleurs CBD? »

58% des 25-34 ans estiment que le CBD pourrait faire baisser le nombre de consommateurs de cannabis.

En cohérence avec le rejet de la position gouvernementale, 42% des français estiment que le CBD  pourrait faire baisser le nombre de consommateurs de cannabis.
Sur ce dernier point, les écarts sont en revanche très nets entre les moins de 35 ans et les 35-49 ans, qui adhèrent majoritairement à cette opinion (respectivement 55% et 49%) alors que chez les seniors, moins rompus aux charmes du cannabis comme à ceux du CBD, ils ne sont que 29% .

Pensez-vous que si la vente de produits à base de CBD était autorisée en France, cela pourrait faire diminuer en partie le nombre de consommateurs de cannabis (qui pourraient opter pour du CBD plutôt que pour le cannabis)
Réponses à la question « Pensez-vous que si la vente de produits à base de CBD était autorisée en France, cela pourrait faire diminuer en partie le nombre de consommateurs de cannabis ? »

Dernier enseignement : ce sont les sondés appartenant aux catégories consommant du cannabis qui estiment le plus que le CBD peut remplacer le cannabis pour les personnes qui essaient de se sevrer du THC.
Comme le professait Gaston Bachelard, « la connaissance vient de l’expérience » .

 

Sondage Ifop mené auprès d’un échantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 24 janvier 2022.

Sport & Weed : Just dank it.

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Quand on évoque les fumeurs de cannabis, quelques stéréotypes viennent rapidement en tête: de l’ado neurasthénique scotché à sa Playstation au stoner qui reprend Bob Marley dans le métro, les images d’Epinal de la lose ne manquent pas. Or, depuis que l’herbe a été légalisée au Canada et dans 17 états américains, l’offre considérablement a évolué. Et les comportements avec.
Les consommateurs ont pu trouver des weed aux effets positifs et stimulants alors qu’il y a 10 ans, le commun du stoner fumait ce qu’il trouvait, c’est à dire une herbe ou un haschich aussi soporifique que sédatif. Parmi les variétés qui sont désormais disponibles, il est des souches aux pouvoirs toniques qui, sans addiction à la clef, sont d’excellentes auxiliaires d’activité physique.
La preuve par deux avec les champions du ganja-sport Avery Collins et Jim McApline.

Avery Collins, la no dude attitude

Avery Collins, 26 ans, est ultra-marathonien. C’est-à-dire qu’il court en compétition, des distances allant de 80 à 320 kilomètres. Selon ce sportif hors-norme, le cannabis peut être complémentaire avec sa pratique sportive. “Si vous arrivez à trouver le juste équilibre, la marijuana élimine le stress de la course » explique l’athlète. « Et c’est aussi un remède après l’effort.” Véritable OVNI de la planète running, Collins a décidé de promouvoir sa façon « spirituelle » de faire du trekking. Son but étant d’en finir avec l’image du stoner loser au profit  de celle d’un sportif proche de la nature.

Bienvenue aux JO de la Ganja: les 420 Games de Jim McAlpine

En Californie, Jim McApline, 49 ans, est le fondateur des 420 Games . Les 420 Games sont en quelque sorte des Jeux olympiques pour les consommateurs de weed. C’est dans cet esprit que deux fois par an, des milliers de personnes se réunissent pour un cross de 8 kilomètres,  mais avec une règle d’or vert:  avoir consommé du cannabis.
Parce que oui, sport et ganja font bon ménage.

Ces deux  exemples illustrent une tendance croissante du healthy-weed. Et remettent au goût du jour le vieux proverbe de Juvénal : « Mens sana in corpore sano »: « un esprit sain dans un corps sain » .

 

La vente et la consommation de fleurs de CBD définitivement légalisées en France par le Conseil d’Etat.

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La vente et la consommation de fleurs de CBD est désormais définitivement légalisée sur le territoire Français. Une grande victoire pour la filière chanvre bien-être nationale et une fin de non recevoir aux ambitions prohibitionnistes de l’Etat et du lobby chanvre industriel.

Il y a un an presque jour pour jour, un arrêté surprise appuyé par la MILDECA et certains lobbys, interdisait le commerce  et la consommation de fleurs de CBD en France. Trois semaines plus tard, à la suite d’une intervention de Maître Pizzaro et de Yann Bisiou, la décision prohibitionniste était temporairement suspendue par le Conseil d’Etat.

Dans son arrêté contesté, le gouvernement justifiait notamment sa volonté d’interdire la vente des fleurs de CBD par l’argument de l’ordre public, assurant que l’autorisation de ces fleurs, dont l’aspect et l’odeur sont semblables à l’herbe de cannabis illégale, aurait compliqué les contrôles de police. Pourtant, toutes les forces de police des pays qui entourent la France disposent de tests permettant de faire le distingo. Les policiers français en sont d’ailleurs équipés depuis septembre dernier.

Une victoire pour la filière CBD et 2000 commerces spécialisés

Dans sa décision rendue aujourd’hui jeudi 29 décembre, le Conseil d’Etat a jugé qu’il « n’est pas établi que la consommation des fleurs et feuilles de ces variétés de cannabis avec un faible taux de THC comporterait des risques pour la santé publique ». La THC est la molécule neurotoxique présente dans le cannabis – celle qui fait « planer » les usagers. Elle n’est présente qu’à très faible taux dans le CBD. L’interdiction des produits dérivés du CBD ou contenant la molécule est donc… illégale.

La décision était particulièrement attendue par les professionnels du secteur. « La vente de fleurs représente en général les trois quarts du chiffre d’affaires » des quelques 2 000 boutiques spécialisées présentes sur le territoire, commentait mi-décembre auprès de FranceInfo Charles Morel, président de l’Union des professionnels du CBD (UPCBD).

Un combat qui remonte à 2014

En légalisant sans appel possible de la part du gouvernement,  le Conseil d’Etat dissipe également un flou juridique qui a débuté en 2014, lorsque des  poursuites avaient été engagées contre Kanavape et ses deux fondateurs qui avaient à l’époque proposé « la première cigarette électronique au chanvre 100% légale ».

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), puis la Cour de cassation d’Aix en Provence, avaient par la suite confirmé que le CBD ne saurait  être considéré comme un stupéfiant puisqu’il n’entraîne « aucun effet psychotrope ni effet nocif sur la santé humaine ».
Un argument qui n’avait  pas empêché d’exécutif  de vouloir en interdire la commercialisation de fleurs de CBD . Un coup dur pour le gouvernement, à qui l’on ne saurait que recommander une grosse cigarette de CBD pour mieux digérer la défaite.

 

 

 

L’avenir de l’édition est-il dans le papier de chanvre?

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Une société allemande a mis au point le premier papier de chanvre commercialement viable. Alternative à la fibre de bois, le papier de chanvre pourrait bien représenter l’avenir de l’édition en réduisant considérablement les coûts de production… et les dégâts affligés à la planète.

Réservé à quelques publications haut de gamme et supports promotionnels coûteux, le papier de chanvre est en passe de devenir une alternative écologiquement et commercialement viable au papier fabriqué à partir de fibres de bois.

Une révolution en devenir que l’on doit aux travaux de la photographe et militante écologiste Maren Krings. Aujourd’hui, la technique de fabrication mise au point par Maren Krings est exploitée par le fabricant et imprimeur allemand Hahnemühle, qui propose désormais ce révolutionnaire support aux impressions offset et à jet d’encre.

Moins couteux et plus solide

Moins couteux que le papier classique, le papier de chanvre se pose surtout comme une solution idéale contre la déforestation, drame écologique largement due à la demande mondiale en papier de pâte de bois.

Seul entrave (et pas de moindres) à son développement à grande échelle : la nécessité de changer les outils de  production utilisés par toute l’industrie de la papeterie.

Car si comparé au bois, le chanvre contient des fibres quatre à cinq fois plus longues et offre un papier beaucoup plus résistant, les particularités de sa fibre imposent la construction de nouveaux procédés. Les machines traditionnellement utilisées pour transformer la pâte de bois en papier ne fonctionnant pas bien avec la fibre de chanvre.

Pour cette raison, et parce que le chanvre a souffert depuis 60 ans de manques d’investissements dus à la prohibition, il reste aujourd’hui plus cher que celui à base de bois.

Si le procédé porté par Hahnemühle est commercialement compétitif pour l’entreprise, c’est tout simplement parce qu’elle a adapté son outil de production. Aux autres de lui emboîter le pas.

Champion écologique

Moins gourmand en eau que la plupart des cultures, le chanvre est aussi un glouton du CO2 : un hectare de chanvre dévore entre 9 et 15 tonnes de CO2. Soit la quantité de gaz carbonique absorbée par une jeune forêt de même taille. A la différence près que le chanvre pousse beaucoup plus vite qu’un arbre. En fait, le chanvre pousse aussi vite que le bambou, en faisant l’une des cultures à la croissance la plus rapide de la planète.

Ces dernières années, la culture du chanvre dans l’Union Européenne (UE) a considérablement augmenté. Entre 2015 et 2019, la superficie utilisée pour cultiver la plante est passée de 19 970 hectares à 34 960 hectares.
La France, premier fournisseur de l’UE, produit plus de 70 % du chanvre cultivé en Europe. Les Pays-Bas n’arrivent en deuxième position qu’avec 10 % alors que l’Autriche suit en troisième position avec un petit 4%.

Multiples applications

À mesure que les lois s’homogénéisent en Europe comme en Amérique du Nord, le chanvre s’invite dans tous les domaines de notre vie quotidienne. Du carburant aux vêtements, de l’alimentation aux médicaments, des bioplastiques aux cosmétiques en passant par la construction, le chanvre est partout. Et il faut s’en réjouir, ne serait-ce que pour la planète.

Magic Christmas Pudding by Zeweed, la compile qui réchauffe entre les oreilles.

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Régalez-vous au son de Magic Christmas Pudding et ses 16 titres à faire flasher vos synapses comme un sapin de Noël Jamaïcain! Disponible à la dégustation sur toutes les plateformes.

Bonne écoute!