Israel

Israël : Première récolte de cannabis thérapeutique casher

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Du cannabis thérapeutique cacher: il fallait y penser : c’est une ferme située à 50 Km de Tel-Aviv qui est la première à cultiver de la ganja non-goy.

Dieu est grand et le marché de la weed cacher aussi ! Si le cannabis fumé n’a pas besoin de répondre aux normes religieuses israéliennes liées à l’alimentation, il en va différemment pour les teintures et huiles destinés à être digérées.

La ferme pionnière proposant de cannabis estampillé cacher se situe dans la ville de Givat Hen (en Israël) et s’étend sur près de deux hectares. Si l’exploitation proposait des fleurs de cannabis on ne peut plus impies, elle cultive désormais des centaines de plants destinés aux pratiquants juifs.

« Les rabbins ont même instauré une bénédiction à réciter avant chaque consommation d’huile de cannabis »

Concrètement, le cannabis casher est garanti par le respect de la fermeture de la plantation durant le shabbat ainsi que par l’observation des règles de la “shemita”, avec une mise en jachère tous les sept ans. Les autorités rabbiniques ont même instauré une bénédiction à réciter avant chaque consommation d’huile de cannabis.

Si le nombre de consommateurs de cannabis thérapeutique pratiquants en Israël n’est pas connue, c’est le pays du monde où il y a le plus de consommateurs par rapport au nombre d’habitants. Selon les données du ministère israélien, près de 115.000 citoyens bénéficient d’un traitement au cannabis à visée médical. Si l’usage de drogues est prohibé par la loi juive, l’utilisation du cannabis thérapeutique est en revanche autorisée.

Le cannabis efficace contre certaines tumeurs? Une étude le démontre.

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C’est peut-être le début d’un révolution dans la lutte contre le cancer. Une étudiante en biologie israélienne vient d’isoler la concentration de cannabinoides nécessaire à la destruction de tumeurs malignes. Publiés par le Volcani Institute, centre à la pointe de la recherche appliquée sur le cannabis, les travaux préliminaires de la jeune Hadar Perisi font déjà beaucoup parler d’eux. Zeweed l’a contacté pour en savoir un peu plus.

Hadar Perisi suit un master de biologie environnementale à l’université de Bar-Ilan et au sein de l’Organisme de Recherche Agricole du Volcani Institute, en Israël. Alors que, face à sa webcam, elle me parle ses travaux (qui sont aussi sortis dans la revue d’oncologie Cancers de mai 2021) elle ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire aux lèvres. « C’est un réel honneur. C’est très enthousiasmant d’imaginer vers quoi cela peut nous mener » me dit-elle.

Cannabis VS gliome

C’est en étudiant les effets de certains cannabinoïdes sur le glioblastome multiforme (GBM), que Hadar en a isolé la quantité et répartition nécessaire pour le GBM, tumeur aussi agressive et létale.
« Un gliome est une tumeur qui se développe dans les cellules gliales, qui sont les cellules non-neuronales de notre cerveau, les glioblastomes sont les tumeurs les plus agressives , les plus envahissantes et fatales » précise Hadar, sans le sourire.

Le traitement des tumeurs GBM consiste généralement en une intervention chirurgicale, visant à extraire la tumeur là où cela est possible, combinée à une chimiothérapie agressive et/ou à de la radiothérapie. « Même avec ces traitements, le pronostic pour les patients ayant un glioblastome ne s’est pas amélioré depuis trente ans », poursuit Hadar. “Ce pronostic correspond à un temps médian de survie estimé entre 12 et 15 mois. Les glioblastomes sont particulièrement difficiles à traiter car leur développement ne ressemble à celui d’aucun autre type de tumeur“.

Scanner cérébral montrant un gliome papillon (GPM). Image reproduite avec l’aimable autorisation d’Eurorad.

Au lieu de croître comme une boule de neige, en devenant progressivement de plus en plus gros, les glioblastomes croissent à travers le cerveau. Certains d’eux peuvent attaquer les deux hémisphères, tandis que d’autres sont multi-focaux : ils se développent dans plusieurs parties du cerveau simultanément. Les glioblastomes sont particulièrement difficiles à extraire du fait de leur expansion rapide à travers la substance blanche du cerveau. Ils peuvent également adopter des formes complexes tridimensionnelles qui endommagent des zones essentielles du cerveau, affectant ainsi la capacité à se mouvoir, à parler et à penser.

Cellules GBM humaines A172 au microscope inversé. Image reproduite avec l’aimable autorisation du laboratoire de recherche Koltai.

Effet entourage VS cannabinoïdes isolés.

Je suis rejoint dans ma conversation sur Zoom par Hinanit, la professeur de Hadar et chef de département au Volcano Institute. Hinanit m’explique que les recherches d’Hadar sont une avancée majeure car jusque là, les études étaient menées sur des composants uniques. Une des principales limites rencontrées jusqu’alors par la recherche sur le cannabis est qu’elle s’est faite sur les effets spécifiques de composants isolés. « Quand vous prenez de l’huile de CBD, elle contient bien sûr du CBD. Mais cette huile contient aussi de nombreux autres éléments, dont la composition est si importante que si vous ne la comprenez pas exactement, vous ne pourrez pas savoir ce qui est vraiment efficace pour vous ».

L’azote liquide permet d’isoler et extraire précisément chaque cannabinoïde . Image reproduite avec l’aimable autorisation du laboratoire de recherche Koltai.

Selon la professeure, cette mauvaise compréhension des différents composants du cannabis est une des principales raisons du manque d’essais cliniques réalisés sur chacun de ces composants en tant que traitements contre le cancer. L’étude menée par Hadar est la première a rétablir notre compréhension du potentiel médicinal du cannabis. Ses recherches, qui portent sur des extractions de cinq différentes variétés de cannabis, ont identifié la variété Dairy Queen (une riche en THC, et une sans THC mais riche en CBG) comme particulièrement efficace pour détruire les cellules GBM et les empêcher de se multiplier.

Hinanit rappelle que les résultats de cette étude sont, comme toujours, limités. Notamment parce qu’ils n’ont pas été testés sur des patients dans un contexte clinique.

How Cannabis Kills Brain Cancer Cells

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Israel’s state-run Volcani Institute is at the forefront of cannabis research. One of the institute’s latest studies, published by a Master’s student from Bar-Ilan University, serves as the first study that identifies exact cannabinoid concentrations needed to kill brain cancer cells.

Image courtesy of the Koltai Research Lab.

Hadar Peeri is a Master’s student of Environmental Biology at Bar-Ilan University and the Agriculture Research Organization, Volcani Institute in Israel.
She can’t seem to stop smiling as she looks into her webcam and tells me about her first scientific paper, which was featured earlier this month in Cancers, a peer-reviewed, open access journal of oncology published by MDPI.

It’s a great feeling and a great honour. It’s very exciting to see where this will take us” she says, smiling through the entire sentence.
If you’d just published Hadar’s paper, you’d probably also struggle to wipe the smile from your face.
That’s because her study is truly the first of its kind.

It examines the effect of cannabis compounds on Glioblastoma multiforme (GBM) and, more specifically, demonstrates exactly what combination of cannabis compounds is most effective at treating this highly aggressive and deadly form of glioma.
Glioma is a general term used to describe tumors that arise in glial cells. These are the non-neuronal, supportive cells in our brain, “ Hadar explains. “Glioblastomas are actually grade-4 gliomas; they are the most aggressive, most invasive, and most lethal form of brain tumor”.

Treating glioblastoma typically consists of surgery to remove the tumor where possible, combined with aggressive chemo and/or radiation therapy.
Even then, the prognosis for glioblastoma patients has shown no improvement in the last 3 decades” explains Hadar. That prognosis consists of an estimated median survival time of 12-15 months.
Glioblastomas are so difficult to treat because they grow unlike any other tumor in the brain or body.

Brain scan showing a butterfly glioma. Image courtesy of Eurorad.

Instead of growing like a snowball and getting bigger and bigger over time, glioblastomas grow through the brain; some can attack both hemispheres (like the butterfly glioma pictured above) while others can even be multifocal, meaning they’re able to grow at many different sites in the brain simultaneously.
Glioblastomas are also particularly hard to remove with surgery because they spread rapidly through the brain via white matter pathways and can take on complex, 3-dimensional shapes that can compromise key centers of the brain that govern our ability to move, speak, and think.

There is also evidence that suggests GBM tumors contain subpopulations of cancer cells called GBM stem cells, which play a key role in the tumor’s recurrence, progression, and treatment resistance.
Treatment might give patients a bit more time, but new therapies or approaches to this disease are really needed,” says Hadar.
Her study, luckily, may just serve as the basis for finding these new and improved approaches to treating GBM.
As far as we can say, based on our results, cannabis has 2 very important functions on glioblastoma cells. The first is to kill the cells, and the second is to abolish their ability to warp and form the secondary structures that characterize the spread of this disease,” explains Prof. Hinanit Koltai, Hadar’s supervisor and the Head of Koltai Lab at the Volcani Institute.

A172 human GBM cells under an inverted microscope. Image courtesy of Koltai Research Lab.

Hinanit has worked as a scientist at the Volcani Center for 2 decades, but she only shifted her focus to cannabis roughly 6 years ago.
I worked for years on different subjects such as plant physiology and plant hormones, but still I felt like I wasn’t fulfilling my abilities. Even though I was a professor-grade scientist and probably could have just relaxed, I felt like something was missing,” Hinanit laughs.
That’s when she decided to completely shift her research focus to study medicinal plants.
I started abandoning my other fields of research. My aim was that through my research in this new field, we would help develop medical products derived from plants. And that is the journey we are still on today.” tells me Hinanit.

Hinanit explains that Hadar’s research is a huge step forward in helping us derive functional medicines from cannabis because it helps identify specific compositions of the plant’s compounds that work in the treatment of this particular disease.
One of the biggest limitations of the research that’s been conducted on cannabis so far, says Hinanit, is that it is very focused on the specific actions of single compounds.
When you take CBD oil, there’s CBD in it, for sure. But the oil also contains many other compounds, and their composition is so important so that if you don’t understand exactly the composition of what you’re taking or the composition you need to be taking, you cannot know what works for you,

Using liquid nitrogen to pulverize and extract cannabis flowers. Image courtesy of the Koltai Research Lab.

She believes that this gap in our understanding of cannabis is one of the main reasons underlying the lack of clinical trials on cannabis compounds as anti-cancer drugs.
Hadar’s study, however, is the first piece of research starting to address this gap in our understanding of cannabis as a medicine.
Her research looked at extractions from 5 different strains of cannabis and found two extract fractions from a strain called Dairy Queen (one rich in THC and another with no THC but loaded with CBG) to be significantly effective in killing GBM cells and inhibiting their ability to spread.

Despite the fact that humans have been using cannabis for over 6,000 years, understanding and optimising our use of this seemingly familiar plant is no simple task.
In fact, it’s what Hinanit and her team of researchers have been working towards for the past 6 years.
The fact that cannabis contains hundreds of different compounds, including roughly 150 phytocannabinoids, hundreds of terpenes, and hundreds of flavonoids, poses a huge challenge in our ability to create medicines that need to treat specific ailments in very precise ways.
Each cannabis plant is also capable of producing varying concentrations of all of these different compounds. In fact, the specific concentration of cannabis compounds can vary among the flowers taken from plants considered to be the same strain as well as individual flowers taken from the same plant.

Understanding these challenges lay even more weight to Hadar’s findings, especially once we consider that the last stretch of her study was conducted under strict regulations imposed by the global COVID-19 crisis.
However, Hinanit is quick to mention that there are, as always, limitations to the results of this study, the biggest being that it hasn’t been tested in a clinical setting on patients.
In many preclinical trials and animal studies it’s been quite clear that cannabis has anti-cancer properties. However, and this needs to be made very clear, to-date there are still no clinical trials that show that cannabis has anti-cancer effects” Hinanit explains.
Hadar’s research, however, has started to lay down the foundations to test specific concentrations of cannabis compounds in clinical trials on patients with Glioblastoma.
“Right now, I am just focused on my thesis, which is a lot of work and a lot of writing,” Hadar laughs, when I ask her about her plans for the future.

Once she finishes her thesis, she says she hopes to go on to a PhD and continue expanding her knowledge on cannabis.
I am just really happy I had the opportunity to research such an interesting and important field. It’s a great honour, and I’d like to express my sincere gratitude to all my lab mates and to my supervisor Hinanit for all their support along the way. I am really thankful,” she finishes, still smiling.

Israël: La Knesset va recommander une légalisation complète du cannabis

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Une commission ministérielle de la Knesset devrait recommander la légalisation complète du cannabis dans un rapport qui doit être publié cette semaine, à la suite d’un examen des lois actuelles du pays sur cette drogue, a rapporté Ynet.

Des représentants de la police israélienne, du ministère de la Sécurité publique et du ministère de la Santé auraient approuvé les recommandations, suite aux délibérations d’une commission interministérielle chargée d’examiner la future législation prévue sur le cannabis.
L’usage de cannabis récréatif en Israël est considéré comme illégal, mais le ministère de la Sécurité publique a partiellement dépénalisé cette drogue en 2017 et a continué à soutenir l’assouplissement des restrictions.
En août dernier, le ministre de la Santé Yuli Edelstein a publié une nouvelle réglementation visant à réduire le prix du cannabis médical d’environ 50%, tout en facilitant la délivrance d’ordonnances aux patients par les médecins.
Si la nouvelle loi est promulguée, le cannabis sera alors légalement vendu au public israélien de plus de 21 ans dans des magasins autorisés. Cependant, sa culture restera probablement illégale.

Les experts estiment par ailleurs que si le cannabis récréatif est légalisé, l’État juif pourrait devenir un exportateur majeur, ce qui représenterait des milliards de dollars sur les marchés internationaux et nationaux.

Zeweed avec AFP

A Tel-Aviv, la weed tombe du ciel!

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Il pleut de l’herbe! Vendredi après-midi, plusieurs centaines de sachets contenant de la weed sont tombés sur la place centrale de Tel-Aviv. Une averse divine que l’on doit à “Drone Vert”, un généreux groupe de ganja-militants aux actions de haut-vol.

“Il est temps mes chers frères. Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non, c’est le drone vert, qui distribue gratuitement du cannabis depuis le ciel”, a écrit le groupe “Drone vert” dans un message sibyllin sur l’application Telegram, selon des médias israéliens.

Des centaines de petits sachets ont été largués par drone, faisant le bonheur de passants qui se sont empressés de ramasser les paquets de deux grammes de cannabis étalés sur la place Rabin, devant la mairie de Tel-Aviv.

Les deux personnes qui étaient aux commandes de l’aéronef sans pilote ont été interpellées par la police.

Mais la manne céleste ne devrait pas s’arrêter pour autant, “Drone vert” ayant annoncé que le projet “pluie de cannabis” se poursuivrait chaque semaine dans un endroit différent d’Israël, où au total un kilo de cannabis tomberait du ciel.

Si Israël a donné son feu vert à l’exportation de cannabis médical, la production, la vente, l’achat et l’utilisation de cette drogue douce pour des usages récréatifs restent des infractions.

 AVERTISSEMENT