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USA: Le cours des entreprises de cannabis boosté par une éventuelle légalisation fédérale.

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Le cours de plusieurs géants de l’industrie du cannabis a bondit hier jeudi 24 mars à Wall Street, une spectaculaire hausse due à la rumeur d’une éventuelle légalisation de la plante au niveau fédéral.

Dès l’annonce du vote la semaine prochaine du Marijuana Opportunity Reinvestment and Expungement Act (MORE Act) à la Chambre des représentants, le cours de la plupart des entreprises de production et distribution de cannabis a explosé en fin de journée.
Dans le détail, la cotation des actions Tilray a grimpé de 17 %,  tandis que Sundial Growers gagnait 14 %, Canopy Growth  12 %,  Aurora Cannabis  13 %  et Cronos Group  7 % .

Le MORE Act, projet de loi élaboré par les démocrates en 2021, retirerait le cannabis de la liste des substances vénéneuses, ouvrant ainsi la voie à une possible légalisation de la weed sur tout le territoire américain. Second volet du MORE Act: la suppression de toutes les condamnations liées à des infractions mineures sur le cannabis.

Le comité de la Chambre des représentants doit tenir une audience sur le projet de loi lundi, avec un vote de la même Chambre qui suivra probablement plus tard dans la semaine.

Un projet de loi similaire avait été adopté en 2020, mais bloqué au Sénat alors contrôlé par les républicains. Cette embellie des titres du cannabis business ne serait que temporaire pour les analystes, ces derniers estimant que le MORE Act a de fortes chances de subir le même sort que le projet de loi recalé par le Sénat il y a deux ans, alors que Joe Biden reste opposé à la légalisation fédérale.

 

Aux Etats-Unis, la légalisation n’a pas engendré de hausse de la consommation de cannabis chez les jeunes.

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Une récente étude gouvernementale vient de confirmer que la consommation de cannabis chez les adolescents n’a pas augmenté dans les États ayant légalisé le cannabis récréatif. C’est la cinquième de ce type à confirmer la tendance. Un argument de plus pour une fin de prohibition au niveau fédéral.

Nora Volkow, la directrice de l’Institut national sur l’abus des drogues (NIDA) à l’origine de l’étude, a fait part de ces résultats lors d’une audience devant le comité sénatorial de la santé, de l’éducation, du travail et des pensions (HELP). Si Mme Volkow a précisé que la consommation de weed n’était pas bonne pour la santé, elle a ainsi ajouté que l’argument des pro-prohibition consistant à dire que la légalisation du cannabis  entraîne une augmentation de la consommation des mineurs est infondé.

5 études pour un constat unanime

Aux États-Unis, la légalisation du cannabis par certains États n’a pas été associée à une augmentation de la consommation de marijuana chez les adolescents“, a développé Nora Volkow en réponse aux doutes émis par le sénateur républicain  Bill Cassidy lors de l’audience.

Pour le sénateur de la Lousianne “Si vous assouplissez les lois sur l’alcool, les adolescents finiront par consommer plus d’alcool“, l’élu faisant référence aux politiques en place dans plusieurs États où les achats d’alcool sont restreints ou interdits certains jours de la semaine.

Mais l’herbe n’est pas l’alcool. Pour les pro-légalisation, modéliser la consommation de ganja sur celle de l’alcool est une ineptie.  La directrice du NIDA a en revanche concédé qu’il pourrait y avoir une “association” entre la consommation de marijuana chez les jeunes et un risque accru de suicides, même s’il est difficile d’établir un lien de cause à effet. A ce titre, le NIDA mène des “études prospectives” qui devraient objectiver le débat. “L’un des domaines qui nous préoccupent le plus avec la légalisation de la marijuana est les conséquences négatives potentielles de la consommation de cannabis sur la santé mentale des jeunes“.

La santé mentale des jeunes américains pas plus en danger qu’avant la légalisation

La Coalition for Cannabis Policy, Education, and Regulation (CPEAR), un groupe pro-légalisation (étonnement soutenu par l’industrie de l’alcool et du tabac), a abondé dans le sens du rapport du NIDA . Le CPEAR ayant aussi publié récemment un rapport invalidant l’idée reçue consistant à dire que la légalisation inciterait les mineurs à la consommation de cannabis.

Une troisième enquête de 2020 financée par le gouvernement fédéral ( appelée Monitoring the Future) sur le même sujet a démontré que la consommation d’herbe chez les jeunes “avait considérablement diminué” en 2021, tout comme la consommation globale de substances illicites chez ces mêmes adolescents.

Impact global de la légalisation “statistiquement indiscernable de zéro” chez les mineurs

Toujours en 2020, une autre étude (menée par “l’enquête nationale sur la consommation de drogues et la santé (NSDUH)) et elle aussi financée par le gouvernement fédéral, prouvait qu’au niveau fédéral, la consommation de weed chez les jeunes de 18 à 25 ans avait chuté en 2020, alors que de plus en plus d’États adoptaient la légalisation.

Enfin,  une analyse publiée par le Journal of the American Medical Association en septembre dernier révélait que l’adoption de la légalisation a un impact global sur la consommation de cannabis chez les adolescents qui est “statistiquement indiscernable de zéro”.

Mike Tyson commercialise des comestibles au cannabis en forme d’oreille d’Holyfield

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Jamais avare d’un bon buzz de mauvais goût, Mike Tyson vient de lancer, via son entreprise Tyson 2.0, une friandise au cannabis en forme d’oreille. Celle-là même qu’il avait arraché de ses dents à Evander Holyfield en 1997

Ce n’est pas un de ses meilleurs moments que Mike Tyson aura choisi pour promouvoir sa ligne d’edible au cannabis.
En l’occurence son match contre Evander Holyfield au cours duquel Tyson arracha ses ses dents l’oreille de son adversaire.

Un geste malheureux sur lequel Tyson compte aujourd’hui capitaliser en lançant une ligne de comestibles au cannabis en forme d’oreille droite: les “Mike Bites”.
La reproduction de l’organe auditif qui couta en partie sa carrière à Mike Tyson est des plus fidèles puisqu’il manque bien le haut du pavillon, resté dans les incisives de l’enfant terrible du ring.

pic.twitter.com/VOU3uAMzOf

En 2018, la légende de la boxe avait lancé Tyson Ranch, une société de production et distribution de produits au cannabis, (fleurs brutes, comestibles, concentrés…). Gérée avec des gants de boxe, l’entreprise a déposé le bilan en 2021.

Déterminé, le bien-nommé « Iron Mike » lance la même année Tyson 2.0, une autre société de production et distribution de produits à base de cannabis dont Mike espère booster les ventes (à défaut de son image) avec les stupéfiantes oreilles.

Sur son compte Twitter, l’ancien champion du monde a précisé que -attention punch line-   “les oreilles sont vraiment bonnes”.
Les Mike Bites sont disponibles à la vente en Californie, au Nevada et dans le Massachusetts.

Comment les cannabiculteurs californiens s’adaptent au feu du réchauffement

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L’allongement de la saison des feux dans l’Ouest américain oblige les planteurs à s’adapter pour protéger leurs plantations.

On dit souvent des forêts méditerranéennes qu’elles ont besoin du feu pour vivre. C’est, en partie vrai. Certaines variétés de résineux profitent des incendies. Les flammes éradiquent leurs concurrents et font éclater les pignes, répandant aux alentours les graines qui coloniseront l’espace brûlé.
Dans l’Ouest américain, les planteurs de cannabis ne profitent pas des incendies : ils les subissent. Et doivent désormais s’adapter à cette nouvelle donne climatique. En réchauffant le climat de la Californie, notamment, le changement climatique a réduit les précipitations et accru les températures.

Un risque qui s’accroît

Déjà minée par l’urbanisation, la forêt y est plus fragile et brûle plus facilement. Dans les années 1970, la saison annuelle des incendies californiens durait 140 jours. Depuis le début du siècle, on approche des 230 jours par an. Selon les statistiques des pompiers californiens, 17 des 20 plus gros incendies répertoriés depuis le début du XXe siècle se sont produits entre 2003 et 2020.

Souvent installés dans des massifs forestiers ou en lisière de bois, les cannabiculteurs de Californie, de l’Oregon et de l’Etat de Washington commencent à s’adapter. En empruntant une technique simple aux gestionnaires de réseaux électriques : on éloigne la forêt.

Cordon sanitaire

A coup de tronçonneuses, ils établissent un cordon sanitaire entre les arbres et les plantations. Ce défrichement préventif évite ou ralentit la propagation des flammes. Lorsque le risque d’incendie est élevé, certains n’hésitent pas à réaliser des pare-feux d’une quinzaine de mètres de large tout autour de leur propriété. La sécurité y gagne ce que perd l’aménagement paysager.

Comme le font les forestiers dans certains pays méditerranéens, on dispose aussi des réserves d’eau aux quatre coins des exploitations. En cas d’incendie, la lutte contre les flammes sera ainsi plus rapide et donc plus efficace. Certaines plantations sont aussi équipées de sprinklers. La diffusion d’eau par microgouttelettes entrave la diffusion du feu et abaisse la température ambiante. Attention, toutefois, à disposer dans ce cas d’un générateur d’électricité de secours pour alimenter les pompes en cas de coupure de courant.

Sprinklers et jets d’eau

Last but not least : les planteurs dotent aussi les cheminées de leur ferme d’un chapeau en zinc. L’esthétique n’a rien à voir là-dedans. En coiffant ainsi leur cheminée, ils empêchent d’éventuelles retombées de brandons à l’intérieur de la maison : un risque d’incendie en moins.

Après le passage du feu, un impératif : laver les plants avec un jet d’eau. L’accumulation des cendres sur les feuilles peut favoriser la contamination des plants par des métaux lourds que l’on retrouverait dans les produits finis.

Apple, second GAFAM à soutenir la légalisation du cannabis

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Fin juin 2021, Apple revoyait sa politique sur le cannabis, rejoignant Amazon dans le club des GAFAM prônant la légalisation fédérale aux Etats-Unis. Si la transition opérée par la multinationale s’est faite dans la discrétion, elle augure de profonds changements.

L’été dernier, et dans l’indifférence quasi-générale, Apple annonçait sa volonté de soutenir la normalisation et la légalisation du cannabis. Une semaine avant la fête nationale américaine du 4 juillet, le géant californien revoyait les conditions générales de vente (CGV) de l’App Store. Du jour au lendemain, l’entreprise valorisée à 2913 milliards de dollars a enlevé de ses CGV les restrictions liés au cannabis. Dans les pays et Etats US qui ont légalisé des centaines d’App sont apparues depuis l’ouverture d’Apple au cannabis-business. Rien qu’en Californie, on dénombre plus de 400 Apps.

L’App store ouvert à la vente de cannabis

Se faire livrer sa weed avec son diner, trouver un social club, un dispensaire, un plan cul stoner, des boutures, un local où les faire pousser:  tout ce qui a trait au cannabis est désormais accessible en une reconnaissance faciale, avec l’aide de Siri et la bénédiction d’Apple.
Cerise sur la pomme: l’entreprise californienne annonçait aussi ne plus faire passer de testes de dépistage au THC à ses employés américains.
Pourtant, il y a encore neuf mois, les GAFAM (dont Amazon et Apple) refusaient tous les 5 de promouvoir ou faire commerce du CBD. Et à plus forte raison de cannabis thérapeutique ou récréatif.

68 % des électeurs américains soutiennent la légalisation sous une forme ou une autre

Aujourd’hui, 68 % des électeurs américains soutiennent la légalisation sous une forme ou une autre nous apprend un récent sondage Gallup. Et alors que Joe Biden rechigne à dépénaliser (malgré ses promesses de campagne)  des élus républicains et démocrates oeuvrent de concert pour faire légaliser le cannabis au niveau fédéral sans l’aval de la Maison Blanche.
Lorsque dirigeants politiques et entreprises du Fortune 100 commencent à changer de discours, que l’opinion publique américaine change elle aussi drastiquement de position sur le même sujet, il est raisonnable d’estimer que la bataille pour la légalisation est en passe d’être gagnée.

Amazon et Apple en phase avec l’opinion publique américaine

En ce qui concerne Amazon et Apple, le 180° opéré par les deux multinationales donne le ton autant qu’il accompagne le virage sociétal de la révolution cannabis.
Des débuts de Babe Ruth et du baseball, où les joueurs fumaient des cigarettes sur le banc de touche au soutien d’Elon Musk à la crypto-monnaie (qui a fait monter en flèche le prix du Bitcoin), nombreux sont les exemples démontrant que le lobbying militant peut être un cercle vertueux et progressiste.

Facebook, Microsoft et Google à la traîne.

Si Facebook/Metaverse, Microsoft et Google n’ont pas encore assoupli leurs règles sur la cannabis, ils seront tenus de le faire en cas de légalisation fédérale du cannabis aux Etats-Unis. La question est de savoir s’ils le feront en montrant l’exemple et accélérant le processus (soit avant que Joe Biden annonce la fin de la prohibition sur tout le territoire américain) ou s’ils suivront le calendrier de la Maison Blanche, quitte à passer pour des dinosaures auprès de leurs utilisateurs et consommateurs.

Les promesses de Biden sur le cannabis partent en fumée.

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Alors qu’il vient de fêter sa première année derrière le bureau oval, Joe Biden continue de repousser aux calendes grecques la dépénalisation fédérale du cannabis récréatif et la grâce de milliers de prisonniers pour des délits mineurs liés à l’herbe. Le 46ème Président des Etats-Unis en avait pourtant fait la promesse durant sa campagne contre Donald Trump en 2020.

“Il faut dépénaliser le cannabis, et je le ferais”. La phrase est de Joe Biden, qui, un mois avant son élection, estimait aussi  que “personne ne devrait aller en prison pour consommation de drogue”.
Le futur locataire de la Maison Blanche s’était d’ailleurs fendu d’une vidéo de campagne pour illustrer son propos

Force est hélas de constater que les promesses de candidat n’engagent que les électeurs qui y croient, puisque le cannabis n’a pas été dépénalisé et qu’aucun prisonnier n’a été gracié pour des infractions liées à ce même cannabis. Sur ces deux points, Joe Biden a pourtant tous les pouvoirs nécessaires pour passer rapidement à l’action.
Selon le Service de Recherche du Congrès (CRS)  “ le Président a le pouvoir d’accorder des grâces à l’ensemble des détenus incarcérées pour des infractions liées au cannabis. Son administration peut aussi imposer la légalisation fédérale du cannabis sans attendre que les législateurs agissent.”

Le Covid a bon dos

Lundi, 31 janvier, c’est la secrétaire d’Etat au commerce Gina Raimondo qui a confirmé la volonté d’immobilisme de l’administration Biden, enfonçant un énième clou dans le cercueil d’une prompte légalisation fédérale. Interrogée sur le dossier cannabis, Raimondo a renvoyé la journaliste au vestiaire d’un “la question est si éloignée de tout ce sur quoi je travaille et ne fait pas parti de ma charge de travail”, arguant que la situation sanitaire liée au Covid-19 l’appelait à d’autres priorités.
Les proposition de Biden avaient pourtant été faites en pleine crise du coronavirus alors que Gina Raimondo, avant gouverneur de Rhodes Island, avait soutenu avec succès la légalisation du cannabis dans son Etat en 2020.
Idem pour Kamala Harris, qui se disait pourtant en faveur d’un assouplissement de la législation fédérale avant l’élection de Joe Biden. Depuis son entrée à la Maison Blanche, la vice-présidente s’est fait très discrète sur le sujet.

Le naturel revient au galop

De tous les candidats démocrates à la présidentielle, Biden est incontestablement le plus conservateur. Il faut dire que contrairement à Barack Obama qui n’a jamais caché son inclinaison pour la weed durant ses vertes années, Joe Biden a longtemps été un farouche opposant de l’herbe qui fait rire.
De 1987 à 1992, alors qu’il était chef du Comité judiciaire du Sénat, Biden n’a pas seulement soutenu la guerre contre la drogue et l’incarcération systématique des consommateurs récidivistes, mais a été le chantre d’une législation plus punitive.
En 1989, au plus fort de la politique war on drugs et de l’incarcération systématique des consommateurs récidivistes, Biden, alors sénateur démocrate, avait estimé que le plan du très républicain président George Bush “n’allait pas assez loin”.

Ironie de l’histoire, c’est ce même reproche, à savoir celui de ne pas aller assez loin dans sa politique de contrôle des substances interdites, qui est aujourd’hui fait au Président par la majorités des représentants et sénateurs démocrates. A la différence que c’est désormais un assouplissement de la législation que demandent élus et citoyens américains.
“Sleepy Joe” se réveillera-t-il pour sortir de sa posture prohibitionniste avant les élections de mi-mandant ? Rien n’est moins sûre alors que le CEO du monde libre continue de chuter dans les sondages.

Savez-vous ce qu’il y a (vraiment) dans votre weed?

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Alors que le marché du cannabis légal se développe aux Etats-Unis, la nécessité d’un label qualité garantissant au consommateur un produit sain et sans risque se pose comme une obligation incontournable pour producteurs et distributeurs. Pionniers dans l’audit qualité de la weed, Floride ACS Laboratory propose un spectre d’analyse complet qui pourrait bien servir de référence à ce marché estimé à 65 milliards de dollar en 2022.

Lorsque la Californie a légalisé ce cannabis que l’on dit récréatif, la plupart des consommateurs s’attendaient à pouvoir profiter d’une weed saine, voir bio, mais en  tous cas sans autre danger que celui de trop planer.
Las! Ce qu’ils ont trouvé chez le dispensaire, c’est une weed qui à 85% était couverte de pesticides.
Pire encore, d’après une étude menée par Steep Hill Labs, Inc pour Green Entrepreneur, 65% des échantillons soumis à leur laboratoire contenaient du myclobutanil, un pesticide qui, lorsqu’il est fumé ou vaporisé, est converti en cyanure d’hydrogène.

Cyanure d’hydrogène

Comme son nom l’indique ou le laisse supposer, le produit chimique est extrêmement toxique. C’est exactement ce genre de mauvaise surprise qui souligne l’importance d’imposer des règles et des normes, afin de garantir aux acheteurs un produit sain, que ce soit à des fins médicales ou récréatives.
Alors que le cannabis fait des petits pas vers la légalisation fédérale, les marques de cannabis et les consommateurs ont plus que jamais besoin de faire confiance aux réseaux légaux de distribution.
A cette problématique, le laboratoire d’essais de Floride ACS Laboratory propose des solutions. En plus du certificat d’analyse standard obligatoire, l’équipe  de Floride ACS Lab. travaille à l’élaboration d’un label qualité pour la weed. Bien qu’il soit encore en développement, cette certification pourrait bien servir de standard et repère pour les distributeurs et consommateurs.

Pollution aux Hydrocarbures

Gagner la confiance du consommateur, c’est la mission que s’est donnée ACS. l’entreprise d’audit chimique a déjà été certifiée  “Emerald” 21 fois (Emerald est une certification interlaboratoires et un test de compétence décerné deux fois par an et un indicateur de qualité reconnu aux États-Unis. Ils sont également agréés CLIA, ce qui leur permet de mener des essais sur l’homme et d’effectuer des études pharmacocinétiques.
Alors que de nombreux laboratoires testent les cannabinoïdes les plus courants (THC, CBD, CBG, CBN…), l’ACS teste plusieurs composés uniques. Il s’agit de l’un des rares laboratoires à proposer des tests pour le Delta 8 THCV, l’EXO-THC (présent dans le THC synthétique), les flavonoïdes et les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP). Cette dernière catégorie est particulièrement importante puisque les  HAP sont des produits chimiques formés à partir de la combustion du bois ou d’autres matériaux comme les ordures, le pétrole ou le charbon.

La confiance du consommateur en jeu

La Californie, le Colorado, l’Oregon et plusieurs autres États ont lutté cette année contre des incendies de forêt records. Résultat: l’air est hautement pollué aux  particules d’HAP. Celles-ci peuvent facilement s’infiltrer dans l’eau, le sol ou les nutriments et sont extrêmement dangereux pour l’homme. Hors, il n’y a actuellement, aucun test obligatoire pour les cancérogènes de type HAP.
Pour assurer la sécurité des consommateurs et maintenir la réputation de leurs clients, ACS ont offert un test HAP gratuit avec un panel complet aux cultivateurs de la côte oust (Californie et Oregon) pendant tout le mois de novembre dernier, après les grands feux. Un engagement en faveur de la sécurité et du bien-être qui contribue à donner à cette industrie florissante la crédibilité dont elle souffre toujours.

Vers un label qualité commun

Si aujourd’hui, les cannabis-aficionados achètent des produits bien plus surs et sains qu’ il y a à peine quelques années, c’est  grâce à une surveillance réglementaire et ce genre de techniques d’audit qualité. Comme pour toute industrie naissante, il faudra du temps et de la recherche pour créer des protocoles de sécurité pérennes. Les pesticides en sont un excellent exemple. Testés comme étant sans danger dans l’alimentaire, ils se sont révélés êtres ultra-toxiques quand inhalés.
La réhabilitation du cannabis ne se fera pas sans que tous les acteurs se plient aux mêmes contraintes qui pèsent sur l’industrie agro-alimentaire ou pharmaceutique. C’est en tous cas dans le plus grand intérêt des producteurs et des consommateurs.

Syndrôme cannabinoïde: quand l’abus de THC se paie trop cher le lendemain

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Avec la légalisation du cannabis, les cas de “syndrôme cannabinoïde” ont explosé aux Etats-Unis. Alors que les hôpitaux US voient affluer aux urgences des consommateurs en proie à l’affection, Zeweed fait le point sur cette gueule de bois de l’herbe, conséquence directe d’un marché débridé où des entrepreneurs peu scrupuleux proposent des produits toujours plus forts en THC.

Depuis quatre ou cinq ans, le matin, j’avais assez systématiquement une légère nausée latente, une petite heure après le réveil” témoigne Vincent*, 43 ans. “Dès que je me mettais à lire ou regardais mon écran trop près, c’était vertiges, hypersalivation et une franche envie de vomir. En général, vers midi-une heure, ça passait.” explique ce dessinateur projeteur en architecture et gros consommateurs de cannabis” Il y a eu des jours où j’étais carrément incapable de travailler le matin, alors je rattrapais le temps perdu le soir” poursuit Vincent, qui ne boit pas d’alcool, ne se drogue pas, mais fume de l’herbe depuis ses 18 ans. “Au début je pensais que j’avais un problème oculaire et je suis allé voir un ophtalmologiste qui n’a rien trouvé. Mon médecin traitant n’a à ce moment-là rien trouvé non plus au niveau gastrique ni quoi que ce soit d’anormal après un bilan sanguin complet. Puis, en juillet dernier, je suis parti en croisière en Grèce et ça a été régime sec question weed. Au bout de quatre jours, plus de tête qui tourne, plus de nausées alors que je m’attendais à avoir le mal de mer!” s’amuse-t-il.

Nausées, crampes et douches chaudes

Ca ne m’a pas pris longtemps pour comprendre d’où venait le problème, ou tout du moins  faire un lien de cause à effet. Une fois revenu à terre, j’ai cherché confirmation sur le Web et en ai parlé à mon médecin qui lui aussi s’est renseigné: j’avais tout les signes du syndrome cannabinoïde, symptômes qui ont disparu en mer avec l’abstinence. Depuis, je me suis mis au CBD et à la weed beaucoup plus légère alors qu’avant je faisais la course à la beuh la plus dosée. Si je n’avais pas fait moi-même le rapprochement, je serais encore à fumer ma GG4 ou ma Gelato (deux variétés à plus de 20% de THC NDLR) et à passer des grands moment de solitude après chaque réveil“.
Vincent a de la chance dans son malheur: en n’habitant pas dans un pays ayant légalisé où l’on peut acheter des concentrés (Dabs) à 80-90% de THC, il aura limité les dégâts engendrés par l’absorption régulière d’une trop grande quantité de THC et se sera épargné un passage par la case hospitalisation.

Aussi connu sous la dénomination “syndrome d’hyperémèse cannabinoïde”, le syndrome cannabinoïde (SC) se caractérise cliniquement par l’association de douleurs abdominales, de nausées et de vomissements consécutifs à une consommation chronique/quotidienne de cannabis. Un syndrome qui peut être difficile à diagnostiquer pour le praticien qui a en face de lui un sujet en bonne santé qui est loin de se douter que c’est la weed de la veille qui l’amène aux urgences. Autre donnée connue: le SC est plus fréquent chez les adultes de moins de 50 ans qui consomment du cannabis de façon soutenue. Pour une raison inexpliquée, le SC ne semble pas toucher les stoners de la première heure. Enfin, dénominateur commun à tous les patients admis aux urgence: la consommation régulière de produits à haute teneur en THC (fleurs, Dabs, vape-pen, edibles…).

La légalisation sauvage en cause

Les crises peuvent durer jusqu’à 48 heures et se répéter tous les mois si la consommation de cannabis est poursuivie avec la même intensité. Le SC évolue classiquement en trois phases, avec une première phase dite “prodromique”  d’une à deux semaines, où le sujet est pris de nausées matinales, vomissements et troubles digestifs. Elle est suivie d’une phase dite “émétique” avec vomissements intenses, persistants et douleurs abdominales pouvant durer plusieurs heures. Les douleurs abdominales peuvent alors être soulagées par des bains d’eau chaude, parfois prolongés, remède de grand-mère stoner développés par des patients qui n’osent pas toujours se rendre à l’hôpital, pour ces raisons financières ou légales. Devant l’efficacité de la pratique et l’innocuité de la plupart des médicaments conventionnels, c’est ce même traitement qui est désormais adopté en milieu hospitalier.

Si la physiopathologie du syndrome cannabinoïde reste mal connue, de même que ses facteurs de prédisposition, une chose est certaine: à doses modérés, le cannabis n’engendre pas de SC. C’est le manque d’encadrement du marché du cannabis et de fait une offre de produits beaucoup trop corsés en THC, molécule dont le taux n’a toujours pas été limité aux Etats-Unis, qui sont les grands responsables de cette inédite vague du mal de l’herbe.

*le nom a été changé.
Sources:
-Allen JJ, de Moore GM, Heddle R (2004) Cannabinoid hyperemesis: cyclical hyperemesis in association with chronic cannabis abuse. Gut 53:1566–70
-Pelissier F, Claudet I, Gandia-Mailly P, et al (2016) Cannabis hyperemesis syndrome in the emergency department: how can a specialized addiction team be useful? A pilot study. J Emerg Med 51:544–51
-Fabries P, Renard A, Puidupin A, et al (2014) Diagnostic méconnu à la douche miraculeuse. Ann Fr Med Urg 4:334–5

La NBA se met au vert

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Après des années de prohibition, la NBA a annoncé pour la saison 2021 arrêter enfin les tests aléatoires liés au cannabis “pour éviter de mettre les sportifs en danger” suite à la pandémie.
Soit la fin d’une interdiction très hypocrite qui a été trop longtemps instrumentalisée par la célèbre fédération de Basketball.
Une évolution plus que bienvenue parmi les joueurs américains qui seraient, d’après le vétéran Californien Matt Barnes, 85 % à fumer

Ce changement de politique, bien que tardif, marque une évolution très positive, accompagnée par un mouvement global dans le monde du sport.
Suite à la controverse liée à la suspension de la sprinteuse américaine Sha’Carri Richardson (qui a été interdite de Jeux Olympiques, suite à la détection de THC dans son organisme), l’Agence mondiale antidopage a annoncé qu’elle considérait sérieusement retirer la ganja de sa liste des substances interdites.
Ils ont ainsi déclaré, dans un communiqué : « Après avoir reçu les demandes d’un certain nombre de parties prenantes, le comité exécutif a approuvé la décision du Groupe consultatif d’experts de la liste d’initier en 2022 un examen scientifique du statut du cannabis ».
Le docteur William Lowenstein, président de SOS Addictions a, par ailleurs, confirmé dans un entretien avec France info que le cannabis ne possède pas de vertus dopantes : “En termes de concentration et d’amélioration des réflexes, c’est loin d’être idéal et ça n’a pas d’apport sur la réactivité ni sur la masse musculaire. Le seul bénéfice, ça peut être en termes de relaxation, dans certaines disciplines comme le tir“.

Hypocrisie bien carrée et ballon rond

Cette interdiction était donc un comble pour les sportifs n’utilisant le Cannabis que pour ses immenses qualités thérapeutiques et pour gérer le stress des compétitions. Le Basket est un sport qui est très violent sur l’organisme, puisqu’il demande beaucoup d’efforts, qui peuvent être très dommageables sur les muscles et sur les articulations. Tout comme Bruce Lee à son époque ou les combattants de l’UFC plus récemment, c’est donc plutôt après les matchs que la fumette se fait, afin d’aider la récupération.

Une réalité confirmée par le journaliste Matt Sullivan dans son livre “Can’t Knock The Hustle”, dans lequel il évoque la vie somme toute très saine du MVP du moment, l’ailier des Nets Kevin Durant : “il fume encore plus de weed que vous pouvez l’imaginer. Une fois, j’étais chez lui à 1h du matin, et l’endroit tout entier empestait. Il n’a pas de petite amie. Il ne fait pas de folies en matière de vacances. En fait, il ne fait rien d’autre que jouer au basket [et fumer]. Genre, rien”.

La revue sportive Bleacher Report a d’ailleurs interviewé 4 vétérans (qui totalisent plus de 60 ans d’expérience), qui se réjouissent tous de cette évolution des mœurs. Ils témoignent avoir grandement bénéficié du Cannabis sur le plan physique et psychique, en dépit de la menace de suspension permanente.
Nous étions dans le seul sport qui était spécifiquement testé pour le Cannabis, le football et le baseball ils testent pour les stéroïdes. Il n’y a que dans le Basket qu’on nous testait 4 fois par an au hasard pour le Cannabis. Un sport rempli d’athlètes noirs.” dénonce Matt Barnes qui a joué dans toutes les équipes de Californie, un des premiers Etats américain à légaliser le Cannabis.

 

Life on Mars?

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C’est sur la planète bleue que la colonisation de Mars se gagne. Alors que la NASA planche sur ses fusées, la Française Barbara Belvisi développe dans le désert des prototypes de modules habitables dans lesquels astronautes et scientifiques se prépareront à être les premiers colons de la planète rouge.

Avant que l’homme ne pose son premier pied sur Mars pour y installer une résidence secondaire, le défi à relever en amont de la grande aventure est de commencer à concevoir de tels habitats.
Un challenge que Interstellar Lab se propose de relever en « développant sur Terre des villages construits avec les technologies spatiales ». Appelés EBIOS (Experimental Bioregenerative Station) ces modules d’essais  seront construits sur la notre planète pour y accueillir scientifiques, chercheurs, astronautes et futurs colons martiens afin qu’ils y vivent dans les mêmes conditions que celles qu’ils rencontreront sur la planète des petits hommes verts. Pour se faire, une équipe d’ingénieurs et scientifiques planche sur la mise au point de systèmes autosuffisants et pérennes, répondants à des demandes anthropologiques, biologiques,  psychologiques, biochimiques  géophysique et architecturales auxquelles l’homme n’avait jamais dû faire face.

C’est depuis leurs bureaux situés à Los Angeles que l’équipe d’Interstellar Lab finalise la mise au point de ces « maison-témoin » d’entraînement à la vie dans nos futurs pavillons de grande banlieue spatiale. Pour cette jeune entreprise qui a la tête dans les étoiles, l’activité n’aura rien de cosmique et  sera des plus terrestre puisque ces villages se veulent avant tout un centre d’entrainement et de perfectionnement aux futurs postulants à une vie sur Mars,  plutôt qu’une proposition de solutions habitables qui serait livrée clefs en main le jour où le premier terrien posera ses valises sur la quatrième planète en partant du Soleil.

À la tête de cette spacey start-up, la talentueuse Barbara Belvisi, qui avait déjà lancé avec succès à Paris entre  2014 et 2015 un autre genre de couveuse (The Family, un incubateur basé à Paris ou Hello Tomorrow, une structure de soutien à l’innovation scientifique).

Un nouveau défi des plus challenging pour la jeune entrepreneur qui, à 33 ans se lance dans une aventure aux milles inconnue puisqu’en matière d’habitats autosuffisants dans le cosmos, la seule référence que nous ayons est l’Internationale Space Station, un modèle qui n’en est pas vraiment un puisque nécessitant un réapprovisionnement régulier par  SpaceX ou Soyouz.
Éloignés de la planète bleue,  les nouveaux habitats devront être capables de soutenir un écosystème sans assistance pendant au moins deux ans, laps de temps nécessaire pour retrouver une fenêtre de lancement propice, lorsque les deux planètes sont au plus proches l’une de l’autre.

Les spécialistes estiment que l’homme pourrait s’installer sur Mars à l’horizon 2035-2040. Soit deux petites décennies pour bien appréhender, via les EBIOS que proposera bientôt  Instestellar Lab, les modalités et enjeux d’une vie en autarcie sur une autre planète. Une aventure qui ne souffrira pas le moindre aléa : la supérette du coin sera un peu loin en cas d’oubli.
Quant à la ganja locale, on ne sait pas si elle sera rouge planète ou vert Martien

https://www.interstellarlab.earth/

 

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