Tilray

USA: Le cours des entreprises de cannabis boosté par une éventuelle légalisation fédérale.

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Le cours de plusieurs géants de l’industrie du cannabis a bondit hier jeudi 24 mars à Wall Street, une spectaculaire hausse due à la rumeur d’une éventuelle légalisation de la plante au niveau fédéral.

Dès l’annonce du vote la semaine prochaine du Marijuana Opportunity Reinvestment and Expungement Act (MORE Act) à la Chambre des représentants, le cours de la plupart des entreprises de production et distribution de cannabis a explosé en fin de journée.
Dans le détail, la cotation des actions Tilray a grimpé de 17 %,  tandis que Sundial Growers gagnait 14 %, Canopy Growth  12 %,  Aurora Cannabis  13 %  et Cronos Group  7 % .

Le MORE Act, projet de loi élaboré par les démocrates en 2021, retirerait le cannabis de la liste des substances vénéneuses, ouvrant ainsi la voie à une possible légalisation de la weed sur tout le territoire américain. Second volet du MORE Act: la suppression de toutes les condamnations liées à des infractions mineures sur le cannabis.

Le comité de la Chambre des représentants doit tenir une audience sur le projet de loi lundi, avec un vote de la même Chambre qui suivra probablement plus tard dans la semaine.

Un projet de loi similaire avait été adopté en 2020, mais bloqué au Sénat alors contrôlé par les républicains. Cette embellie des titres du cannabis business ne serait que temporaire pour les analystes, ces derniers estimant que le MORE Act a de fortes chances de subir le même sort que le projet de loi recalé par le Sénat il y a deux ans, alors que Joe Biden reste opposé à la légalisation fédérale.

 

Le cannabis thérapeutique arrive dans les pharmacies françaises.

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Repoussée pour cause de pandémie, l’expérimentation du cannabis thérapeutique a officiellement débuté. L’essai se fera auprès de 3000 volontaires. Ce sont les entreprises canadiennes Tilray et Aurora qui fourniront pharmacies et patients Français.

Le ministre français de la Santé Olivier Véran a donné vendredi 26 mars le coup d’envoi de l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France. L’initiative, qui devait débuter en septembre dernier avait été repoussé de 7 mois pour cause de pandémie.
L’expérimentation sera pilotée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

3000 patients triés sur le volet

Les résultats de ce test à échelle nationale sont attendus en septembre 2023. Ils devraient permettre  “de juger de l’opportunité de généraliser l’usage des médicaments à base de cannabis en France ” (communiqué Ministère de la Santé)
En pratique, 3.000 patients se verrons prescrire de l’herbe pour cinq type de pathologies: douleurs neuropathiques réfractaires aux morphiniques, épilepsie aïgue, effets secondaires de traitement en encologie, certaines maladies du système nerveux central et soins paliatifs de dernier recours.

La première prescription de médicaments à base de cannabis devra être rédigée en milieu hospitalier encadré. Le renouvellement et la délivrance pourront ensuite être assurés par des médecins généralistes et distribuée en pharmacies.
En tant que médecin, en tant que ministre, je suis fier que la France puisse expérimenter l’usage du cannabis à des fins médicales, et d’ainsi mieux accompagner des milliers de patients qui affrontent des pathologies lourdes“,  s’est félicité Olivier Véran. 

Production Canadienne.

Alors que la production de cannabis en France est toujours interdite, ce sont des entreprises canadienne qui fourniront gratuitement le cannabis aux français. Un caribou-cocorico puisque c’est Tilray et Aurora, deux fleurons de l’industrie du cannabis au Canada, qui ont emporté le marché.
En pratique, les patients sélectionnés se verront essentiellement prescrire des flacons d’huile administrée par voie orale. “Ces produits sont généralement les plus prescrits, car ils offrent des possibilités de dosage plus précises aux patients”, expliquait pour France Info un responsable de Tilray.

Dans un second temps, les patients pourront se voir prescrire des fleurs séchées. Mais là encore, pas question de les fumer : ces fleurs seront destinées à être chauffées à l’aide d’un vaporisateur.
Santé d’abord.

 

Avec Reuters