Alexis Lemoine

Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

Du cannabis aux effets sur-mesure grâce à l’intelligence artificielle.

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Si THC et CBD sont connus de tous, ils ne sont jamais que 2 cannabinoïdes parmi les parmi les 120 que compte l’herbe.
A ces 120 cannabinoïdes, il faut ajouter l’effet des
terpènes et des flavonoïdes. Soit trois éléments pour une infinité de possibilités. En isolant et modélisant les profils thérapeutiques de ces trois substances actives, l’intelligence artificielle devrait nous permettre de créer des variétés de cannabis aux effets ultra-ciblés.

Il existe près de 400 agents actifs dans le cannabis, répartis en trois familles : Cannabinoïdes ( THC, THCV, CBD, CBDN, CBDV…), Terpènes ( Lemonène, Myrcène, Linalol , Pinède…) et Flavonoïdes (Apigénine, Quercétine, Cannaflavines A, B, C…). Or, les différentes propriétés et le nombre de variétés de cannabis sont si nombreuses et déclinables que s’il fallait faire des analyses en culture, il faudrait des siècles de recherche avant de pouvoir créer une variété aux effets puissants et précis.

Algorithmes et ganja

En 2019, le docteur Ramesh Jagannathan a commencé à utiliser des algorithmes de reconnaissance de formes pour mieux comprendre les interactions entre les trois éléments actifs du cannabis. Pour se faire, Jagannathan s’est servi d’une base de données de 468 métabolites du cannabis et a lancé une série de projections associées.

Plutôt que de choisir des cannabinoïdes pour les étudier au hasard, l’approche de Jagannathan consiste ainsi à cibler les molécules les plus efficaces et bien assimilées afin de proposer un cannabis aux propriétés optimales . “Il est très difficile d’effectuer des études sur l’homme ou l’animal en utilisant chaque cannabinoïde”, détaille Jagannathan, se félicitant de pouvoir compter sur l’IA .

Antalgiques de demain

“Bien sûr, nous avons besoin de preuves plus expérimentales pour justifier ces résultats”, pondère Ramesh dans un article publié dans la très sérieuse revue britannique Nature.
“Certains des métabolites de la liste peuvent être de bons candidats pour le cannabis thérapeutique, et d’autres parfaits pour un usage récréatif.”
Les études utilisant l’IA pourraient ainsi rapidement aboutir sur la création de variétés de weed qui donnent un buzz précis: pour faire la fête,  l’amour ou du sport. Un marché du sur-mesure très prometteur.

D’autres récepteurs, tels que les récepteurs opioïdes, qui sont responsables du soulagement de la douleur, sont aussi activables avec les bonnes clefs moléculaires via le cannabis, avec la même efficacité antalgique que la morphine.
Une approche qui pourrait bien, au-delà de créer des variétés aux effets très fun, proposer une alternative aux opiacés dans la gestion de la douleur.

 

Le chanvre, matière première des saints catholiques

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Jadis, le chanvre était un must en « matière d’humilité ». Bouddha était d’après sa légende, vêtu de chanvre et se nourrisasit de ses graines au bord du Gange. Les saints catholiques ne dérogent pas à la règle, puisqu’une large majorité d’entre eux enveloppaient leur chaire de futurs cannonisés de linges en cannabis et avaient recours à la plante pour de multiples usages quotidiens.

Le chanvre,  traditionnellement utilisée par les adeptes de nombreuses religions asiatiques (taoïsme, hindouisme, shintoïsme, etc.), offrira également une certaine autarcie monastique à la chrétienté en fournissant la matière première la plus polyvalente qui soit : confection de cordes pour sonner les cloches, fin papier pour les bibles, linges liturgiques, vêtements, sandales (alpargates), ceinture cordée des franciscains (portée par Saint François d’Assise et la confrérie des Cordeliers), huile d’éclairage, soupe aux graillons ou aliments pour animaux de ferme (graines), toiles à peindre ou canevas, usage médicinal (documenté par la bénédictine Hildegarde de Bingen, Le Livre des subtilités des créatures divines, p. 41, 1158), etc.

On retrouve ainsi, dans le parcours historique de nombreux saints chrétiens, les preuves de la parfaite intégration de cette culture immémorable, si nécessaire et si commune, autrefois :

Saint Jean, saint patron des apprentis, des éditeurs et des prestidigitateurs (1815-1888). Dès sa jeunesse, dans le Piedmont italien, sa mère, chanvrière, l’employa en lui confiant les trois ou quatre premières tiges de chanvre macérées à effilocher : « Le petit Jean, dès l’âge de quatre ans, prenait part à l’œuvre commune et effilait les tiges de chanvre. » (Documents pontificaux de sa sainteté Pie XII, Vol. 2, p. 51, 1961). Fondateur de la congrégation des Salésiens sur les cinq continents, il publiera entre 1844 et 1888, plus de 220 œuvres rassemblées en 38 volumes. Il fut canonisé par le pape Pie XI en 1934.

Santa Clélia Barbieri, sainte patronne des catéchistes et des personnes persécutées pour leur foi

(1847-1870). Fille d’une famille de chanvriers, elle appris durant sa jeunesse à tisser le chanvre, à l’époque une des principales activités de la région de Bologne. « Dans le dur travail sur les fibres de chanvre, elle est un modèle pour les autres travailleuses, car elle l’accomplit avec joie et dans un esprit de prière. » (Archives de l’Abbaye Saint-Benoît de Port-Valais, Suisse). Santa Clélia Barbieri est la plus jeune fondatrice de congrégation de l’histoire de l’Église (à 21 ans) : Les Religieuses de la Vierge des Douleurs, qui vient en aide aux enfants et aux déshérités autour du monde.
Béatifiée en 1969, Clélia Barbieri sera canonisée le 9 avril 1989 par Jean-Paul II.

Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur de l’ordre des jésuites.
Son humble tenue en chanvre grossier lui valut le surnom d’ « homme au sac ». Cet ancien chevalier estropié par l’armée de François 1er, avait refait sa vie comme ermite, pour finalement devenir saint.
Il troqua son cheval pour un âne, ses habits de gentilhomme pour une tunique de chanvre, ses bottes de chevalier pour des espadrilles de chanvre, ceinturé par une corde en chanvre comme les moines de l’époque, avec les 3 nœuds représentant les vœux. Le Père André Ravier (1905-1999), fondateur des Journées missionnaires, le décrivait encore ainsi : « Revêtant un sac de toile rugueuse de chanvre, il commença à entreprendre le long pèlerinage qui ne s’acheva qu’avec sa vie. »

 

Saint Yves, patron des bretons, des avocats et des hommes de loi. Lors du procès de sa canonisation en 1330, 27 ans après sa mort, Darien de Trégoin le décrivat portant une « chemise de filasse de chanvre », Yves de Trégordel évoque lui, une chemise appelée en français « reparon » (tissu issu de déchets de chanvre). L’Archidiacre de Rennes profitait de son absence pour faire visiter sa chambre :
« Voyez, en montrant son grabat, c’est là que couche Yves de Kermartin, l’homme le plus savant de Rennes. C’était, dit le seigneur de la Roche-Huon, un pauvre grabat formé de quelques morceaux de bois et de copeaux, avec une poignée de paille ; le tout recouvert d’un méchant lambeau de toile de
chanvre
. » (Abbé France, curé de Lanion, Saint Yves, p. 76, 1893).

Sainte Thérese d’Avila, au 16ème siècle, préconisait pour les nonnes, le port de sandales ouvertes (alpargates) aux semelles composées de cordes de chanvre tressées : « La cinta ancha epoloja a los pies, alpargatas abiertas de canamo. » (Sainte Thérèse d’Avila, Reforma de los Descalços de Nuestra Señora del Carmen de la primitiva p. 532 533, 1575). (1647-1690), inspiratrice du culte du Sacré-Cœur en France. Elle en raconte elle-même l’élément déclencheur : « On travaillait au couvent à l’ouvrage commun du chanvre, et je me retirai dans une petite cour voisine du Saint Sacrement. Là, faisant mon ouvrage à genoux, je me sentis subitement toute recueillie à l’intérieur et à l’extérieur, et en même temps je vis l’aimable Cœur de mon Adorable Jésus qui me fut montré plus brillant qu’un soleil. » (Marguerite-Marie Alacoque, Le Mois du Sacré Cœur de Jésus. 12ème jour : « Les Séraphins ». Autobiographie n°101, 1680).
Cette religieuse bourguignonne du couvent de Paray-le-Monial, fut béatifiée en 1864 et canonisée en 1920, sa statue trône à l’entrée droite à l’intérieur de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris.


Voici comment cette plante a pu subjuguer, inspirer le destin de la religion catholique ou chrétienne!

Rap, dollars et cannabis: 9 artistes qui ont chanté la weed et en ont fait un business.

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Si le Jazz, le Rock ou le Reggae ont trouvé en mère Ganja une alliée de poids dans le processus créatif, la majeure partie des textes évoquaient l’amour, l’oppression ou la joie de vivre. Pour le Rap, la tendance est devenue inverse il y a une vingtaine d’années, lorsque parler d’herbe n’était plus synonyme de censure systématique. Les messages contestataires et autres déclarations de sentiments monosyllabiques peu valorisants ont alors laissé la place à des paroles louant les vertus de l’Herbe, qui plus est avec inédite précision et délicatesse. Un amour de la weed que plusieurs artistes de la mouvance concrétiseront en se lançant dans la culture et la vente (légale) de cannabis.

Berner (Cookies)
Tout a commencé en 2010 lorsque Berner, à l’époque dealer, fit appel à Wiz Khalifa pour créer une variété devenue célèbre : la Girl Scout Cookies (GSC). Dix ans plus tard, ce qui a commencé avec une souche de GSC est maintenant devenu l’empire Cookies, l’une des plus grandes marques de cannabis US. En plus de plusieurs dispensaires et d’une ligne de vêtements et produits pour stoner (bong, grinder, pipes…), Berner a également lancé une eau vitaminée au chanvre : Hemp2o. La rumeur raconte qu’il est en négociation avec Arjan Roskam, le « King of Cannabis », une association entre  deux empires à faire passer l’acquisition de 21Century fox par Disney pour un deal de coin du rue.

Kurupt (Moonrock/Sunrock)
C’est en 2014, avec la  Moonrock , une weed présenté sous forme de caillou avec un concentré injecté à l’intérieur d’une tête  avant d’être roulé dans du Kieff,  que Kurupt s’est lancé dans le ganja-market. Indépendamment de proposer  une weed infumable parce que bien trop forte, Kurupt est  l’ancien vice-président de Death Row Records et ancien du Tha Dogg Pound de Snoop. Une mixtape de 23 titres accompagnant des stars comme Kendrick Lamar et, encore une fois, Wiz, a aidé à faire éclater cette invention cannabique tristement célèbre.

Snoop Dogg (Leafs by Snoop)
Après des années de plaidoyer en faveur de la weed, le Dogg se lance en 2015  dans le trade de la matière verte.  Snoop légalise et legit’  son statut de Dogg Father of weed. Préemptant la légalité de 2016 en Californie, Snoop lancera la marque de weed « Leafs By Snoop » à Denver en novembre 2015, deux mois seulement après la création de Merry Jane, un site sur la culture du cannabis qui à ce jour fait toujours un carton.

Xzibit et Dr. Dre (Brass Knuckles)
Fondé en 2015 avec Xzibit, Dr Dre et Regina Herer (épouse du défunt activiste Jack Herer),  Brass Knuckles propose des liquides pour vape pen. Bien qu’initialement couronné de succès, un procès pour contamination par des pesticides en 2018 portera un sale coup à l’entreprise. Alors que l’affaire des pesticides se tasse, trois  investisseurs de la marque ont lancé une poursuite supplémentaire, cette fois uniquement contre Xzibit et le Dr Dre, pour obtenir une compensation pour les dommages pécuniaires et la rupture de contrat… mauvais Karma.

The Game (GFarmaLabs)
En août 2016, The Game devient le premier artiste à posséder son propre dispensaire en devenant partenaire avec une weed-boutique de Santa Ana, The Reserve. Il a également lancé Trees by Game, une entreprise  qui est à la fois une société d’investissement et un bureau de tendances. En avril de la même année, avec GFarmaLabs, il lance une gamme de limonades infusées au cannabis.

Master P (Master P’s Trees)
L’icône du rap du sud et le magnat milliardaire Master P auront tout fait. Qu’il s’agisse de jouer dans la NBA, de mettre le hip-hop du Sud sur la carte du bon Rap, de lancer une chaîne de télévision entièrement Black (non, pas noir et blanc, mais dédiée et faite par des Afro-Américains) et même de profiter d’une carrière d’acteur quelque peu prolifique. En 2016, Master P a lancé Master P’s Trees, qui, selon son communiqué de presse, est un  «mode de vie complet», Fleurs de cannabis mais aussi liquides pour vape pen et comestibles au THC… Las ! Le projet a été de courte durée et n’a jamais complètement démarré en raison de la poursuite en cours de 25 millions de dollars entre Master P et son partenaire commercial.

B-Real (Dr Greenthumb)
B-Real, le leader de Cypress Hill et l’une des premières légendes stoner du rap, s’est officiellement impliqué dans l’industrie qu’il a contribué à façonner en ouvrant le Dr Greenthumb, un dispensaire à Sylmar, en Californie, nommé d’après l’un des plus grands succès de Cypress Hill.

Jim Jones (Saucey Farms)
Après une longue histoire d’incarcération pour des arrestations liées à la marijuana, le rappeur  Jim Jones a finalement suivi la voie légale, en lançant en 2018 Saucey Farms, une ligne de fleurs et de liquides pour vape pen avec le célèbre  bijoutier célèbre, Alex Todd. Pas exactement le plus grand succès de cette liste, mais en mention honorable pour être passé du côté légal de la force.

Jay-Z (Caliva)
Bien que Jay Z ne soit pas à l’origine de la marque Caliva, il a été recruté comme stratège en chef de la marque en juillet 2019. Trois mois plus tard, Caliva ouvrait son premier magasin à  Bellflower, Californie. Depuis, “The Z” a fondé The Parent Company , une plateforme financière qui aide les minorités (spécialement Afro-Américaines), à rentrer dans le ganja-game.

L’expo multi-sensorielle qui célèbre les 80 ans du LSD prolongée jusqu’au 6 janvier!

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A l’occasion des 80 ans de la découverte du LSD par Albert Hofmann, Jaïs Elalouf propose, dans une trippante exposition, une rétrospective sur l’impact qu’a eu l’acide lysergique diéthylamide sur nos sociétés. Victime de son succès, l’exposition est prolongée jusqu’au 6 janvier.

Cette célébration de la molécule indomptable est plus que jamais d’actualité avec ce qu’on nomme la “Renaissance psychédélique”. Depuis dix ans, un nombre d’essais cliniques concluants de thérapies sur la dépression et les addictions notamment équilibrent sa diabolisation ténue dans l’inconscient collectif. Enmarge de l’exposition, Jaïs Elallouf met en vente des buvards artistiques lithographiés puis prédécoupés en petits carrés, collectionnés pour leur valeur esthétique, sentimentale. NB : les oeuvres ne sont pas imbibée d’acide : psychonautes en recherche de stupéfiants frissons, passez votre chemin.

La plus grande collection au monde sur le psychédélisme.

La deuxième partie de l’exposition présente des artistes contemporains qui rendent un hommage à cette invention improbable : Kiki Picasso, J.P. Nadau, Faustine Ferrer, Noriko Myake, Falaï Balde, Kreust, Hersen rivé, Paul bridot, Martin Peronard, Elzo, Lyonel Kouro, Arnaud Loumeau, Vincent Gibeau, Namaste, Nascio ainsi que Icinori. On trouvera également des posters originaux de la Collection Elalouf – une des plus grandes au monde sur le psychédélisme – avec le retour de l’installation Fluo Box (lumière noire) et d’un mini cinéma. A noter la présence de Kevin Barron, pionnier anglais du Blotter art depuis 40 ans dont l’art à été consommé des dizaines de millions de fois !

Concerts, ateliers dessin, conférences et yoga

Une programmation hebdomadaire de concerts, conférences scientifiques, ateliers fera souffler un vent de liberté (breathwork, cérémonie cacao, yoga, danse kathak, collages, ecstatic dance, dessin de mandala , kéfir et kombucha…) ainsi qu’un magasin psychédélique permanent. Ces activités ponctuent le lancement des podcasts du média Lucydelic avec Damien Raclot (Radio Marais).

Enfin, la cinquième édition du Marché de noël psychédélique les 9 et 10 décembre viendra conclure l’évènement anniversaire de la découverte de l’acide lysergique . De nombreux stands de créateurs, artisans, vintage, vinyles, livres, affiches, chocolat brut et le lancement de la marque de bijoux en buvards Chatoyant.
L’Atelier Basfroi attendrons durant deux jours les visiteurs dans un vaste loft de 350m2.

Jaïs Elalouf, le commissaire de l’exposition est un collectionneur de près de 7000 œuvres depuis plus de 20 ans. Il a prêté ou conçu 80 expositions sur le sujet ainsi qu’un projet de Centre d’art psychédélique (www.psychedelic.fr). Afin de créer une communauté soudée sur le psychédélisme il lance en octobre 2023 le média www.lucydelic.com et propose une vision holistique de ce mouvement entre lifestyle, société, art, musique, sciences, spiritualité, bien être, voyages, avec chroniques, écrivains, podcasts et une grande rubrique agenda.

Vernissage le mercredi 22 Novembre de 19h à 21h
Zark (rap astral) – live
Mr Bonus (DJ set)
Namaste (Peinture en direct)
Visite de l’exposition par le commissaire

Performances et happenings
Boissons saines et super-aliments

Vivre dans une maison en chanvre.

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Ecologique, économique et local, le chanvre est un composant idéal dans l’élaboration d’une habitation. Enquête sur ces nouveaux matériaux qui construisent les maisons de demain.

Qu’on se le dise : construire des habitations déconstruit l’éco-système de la planète. En effet, 8% des émissions de carbone proviennent directement de la production de ciment. Dans le cadre de la transition énergétique, la rénovation des logements français est donc devenue une priorité pour le gouvernement (isolation des combles, des murs intérieurs et planchers, nouvelles obligations d’isolation thermique en copropriété). L’aide de l’État « MaPrimeRénov », lancée en janvier 2020, a déjà été perçue par 125 000 ménages.
L’objectif fixé par la loi prévoit de son coté  100 % de bâtiments basse consommation en France d’ici 2050. La future réglementation RE2020 valorisera ainsi les bilans carbone positifs, et donc les solutions biosourcées issues de cultures locales, l’économie circulaire se conjuguant avec

Le chanvre, champion toutes catégories du stockage de CO2

Le béton de chanvre, mortier plus léger que le ciment, a cette particularité de capter le CO2 là où les autres matériaux de construction en émettent. Composé de chènevotte (partie centrale boisée de la tige du chanvre,) ce mortier vert peut servir à isoler des cloisons comme à ériger des murs. Il suffit simplement de verser ou de « floquer » ce mortier dans une ossature en bois ou en contre-plaqué (moulage).
Cet éco-matériau s’adapte à toutes les formes de projets architecturaux et est pourvu de qualités d’élasticité naturelles qui empêchent la formation de fissures, de condensation ou l’accumulation d’humidité, tout en régulant l’hygrométrie de l’air ambiant (en toutes saisons).

Une matière eco-responsable et ultra-compétitive

Pour répondre à ces enjeux écologiques, les ciments Vicat ont mis au point un matériaux aggloméré composé à 85% de chanvre.
Les parpaings végétaux élaborés par la société française sont élaborés avec des plantes cultivées dans la Haute-Seine.
Deux gammes sont proposées: une adaptée à la construction et l’autre à la rénovation. Toutes les deux offrent le même avantage alors que nous élaborons les habitations de demain: celui d’être composé d’une matière première on ne peut plus green.
Cette initiative 100% made in France a d’ailleurs conquis la ministre chargée de la transition écologique Barbara Pompili, qui a offert un chèque d’encouragement de 100 000€ à l’entreprise grenobloise dans le cadre du plan d’aide à la même transition écologique.

Non toxique, le chanvre remplace avantageusement la laine de verre ou l’amiante, résiste au feu (jusqu’à 300 degrés) et n’absorbe la température extérieure qu’au bout de 10 heures (contre 6 heures pour les autres matières). Les greniers peuvent ainsi rester frais l’été. Cerise sur le parpaing: l’utilisation d’une climatisation est inutile dans une maison isolée en chanvre. Une excellente nouvelles alors que les étés sont de plus en plus caniculaires.

 

 

MyDx, l’appareil portable qui mesure en quelques secondes le taux de THC et de CBD

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Si la vente de fleurs de CBD est autorisée, son commerce reste dans la ligne de mire du nouveau  gouvernement. Raison invoquée : l’impossibilité pour les policiers de distinguer le chanvre bien-être (CBD) du cannabis récréatif (THC). Un argument qui tient de la borne et que Zeweed se propose de balayer en équipant les képis d’un génial outil : l’analyseur portable MyDx.

MyDx Analyzer, c’est l’appareil révolutionnaire qui dresse en quelques secondes un portrait complet des cannabinoïdes (THC, CBD, CBG, THCA, CBN…) de l’herbe insérée dans cette épatante petite boîte de la taille d’un gros smartphone.

En isolant et quantifiant chaque cannabinoïde, cette merveille de technologie a tout pour plaire aux consommateurs de CBD comme aux pouvoirs publiques. Cerise sur la fleur de chanvre: cet appareil réalise également un examen complet des terpènes. Un bonus des plus appréciable quant on connaît le rôle clef des terpènes en question sur le cerveau et donc des effets à escompter.

Son fonctionnement est simplissime: il suffit de placer un échantillon d’herbe dans le petit boitier en plastique prévu à cet effet et l’introduire dans l’analyseur.
Le MyDx offre également la possibilité d’analyser du cannabis fraîchement récolté et d’ainsi voir évoluer jour après jour la progression et répartition des cannabinoïdes. Un bon affinage étant crucial, cet outil chic et choc peut se révéler très précieux.

L’appareil est aussi doté d’une connexion Blue-Tooth qui permet d’accéder à différentes options d’interprétation, afin que vous (ou le policier qui vous contrôlerait) puisse en garder une trace précise.

Si son prix est conséquent (à peu près 700€), il est réutilisable à l’infini, contrairement aux testes de taux de THC employés en Suisse ou en Italie par les forces de l’ordre.

Commande et informations supplémentaires disponibles sur le site de MyDX 

Mieux que le CBD, voici le CBDA!

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Cannabinoïde mineur , le CBDA commence à intéresser scientifiques et entrepreneurs au plus haut point pour son potentiel thérapeutique, notamment contre la douleur, l’inflammation, le cancer… et même le COVID-19 . Zeweed fait le point sur ce super CBD.

CBDA, quels applications?

60 ans de prohibition oblige, la recherche sur les cannabinoïdes mineurs, dont le CBDA, en est encore à ses débuts. Les données disponibles à ce jour ne proviennent que d’études simulés sur ordinateur et sur des animaux. Ces études ont en revanche pu démontrer les possibles applications sur l’homme. Reste maintenant à objectiver définitivement le débat en testant le CBDA lors d’essais cliniques sur le mammifère homo sapiens.
L’enjeu et les attentes sont de taille puisque les résultats obtenus lors des recherche précliniques (sur animaux ou en simulation numérique) montrent que le CBDA a une action marquée sur :

  • Les nausées et vomissements
  • La douleur
  • L’inflammation
  • Le cancer du sein
  • L’anxiété
  • L’épilepsie
  • …et même le COVID-19!

Alors que d’autres cannabinoïdes peuvent également aider à résoudre certains de ces problèmes, le CBDA s’est révélé particulièrement prometteur pour plusieurs pathologies  (Nausées, vomissements, douleurs, inflammations et anxiété), mais sans les effets secondaires du THC.

Dans une étude menée par GW Pharmaceuticals, le CBDA s’est montré nettement plus efficace que le CBD contre les crises d’épilepsie. Le CBDA a également montré sa capacité à supprimer la COX-2 et à réduire la migration des cellules cancéreuses du sein, qui sont des facteurs importants dans la lutte contre le cancer du sein.
Plus intéressant encore, une autre étude récente a démontré que le CBDA pourrait aider à prévenir l’infection au COVID-19 en se liant à la protéine Spike du virus.

CBDA, mode d’action

Le CBDA a une pharmacologie complexe. Comparé au THC, au CBG ou même au CBD, le CBDA montre une faible affinité (attraction) pour les deux principaux récepteurs cannabinoïdes:  CB1 et CB2. Au lieu de cela, le CBDA agit via plusieurs systèmes de récepteurs, y compris ceux de la sérotonine. En se liant aux récepteurs 5-HT1a, le CBDA est capable de produire des effets antiémétiques (antinauséeux) à des doses 1000 fois plus efficaces que le CBD. Le CBDA  inhibe aussi les enzymes COX, les mêmes enzymes qui sont bloquées par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène et l’aspirine. Une belle alternative aux antalgiques classique, en somme.

Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur les effets secondaires du CBDA, étant donné le manque d’études sur l’homme, mais il est possible qu’il puisse interagir avec la façon dont d’autres médicaments sont métabolisés – comme le CBD. Consultez toujours un médecin avant de mélanger le CBDA avec d’autres médicaments.

CBD vs CBDA

Le CBDA est un précurseur acide du CBD. Cela signifie que le CBD commence toujours par être du CBDA et se transforme ensuite en CBD. Ce processus s’appelle la décarboxylation et se produit au fil du temps, lors d’exposition à la lumière ou à l’oxygène, ou plus rapidement avec une exposition à une forte chaleur.

Ce processus est surtout connu pour convertir le THCa non psychoactif en THC puissamment psychoactif. Le THCa est abondant dans le cannabis et est converti en THC lorsque le cannabis est chauffé. Le CBDA (bien qu’il soit également généralement présent dans le cannabis) est plus abondant dans le chanvre industriel ou certaines (et rares)  souches de cannabis.

Bien que légèrement différents sur le plan chimique, le CBD et le CBDA partagent de nombreux avantages médicaux potentiels tels que la réduction de la douleur, de l’inflammation, des convulsions, du cancer, de l’anxiété et des nausées. Compte tenu du rôle établi du CBD dans la gestion des troubles épileptiques chez les enfants, le rôle du CBDA dans le traitement des crises suscite beaucoup d’intérêt, les premiers modèles animaux étant très prometteurs.

Le CBDA  fait-il planer ?

Comme le CBD, le CBDA n’a pas d’effet psycho-actif, autrement dit, il ne rend pas “stone”.
Pourtant, tout comme le CBD, Le CBDA montre la capacité d’avoir des effets “pseudo-psychoactifs” tels que la réduction de l’anxiété. Ainsi, bien qu’il soit “pseudo-psychoactif”, il n’est pas altérant peut être utilisé sans risques si vous conduisez..

Quelques variétés riches en CBDA

Plusieurs variétés contiennent des niveaux élevés de CBDA.
Parmi les plus connues :

  • La Cannatonique
  • La Charlotte’ web
  • L’Arlequin
  • La Ringo’s Gift
  • L’AC/DC

Techniquement toute souche avec un taux de CBD élevé est également riche en CBDA … mais uniquement lorsque la plante n’est pas arrivée à pleine maturité (d’où le nom de “cannbinoïde précurseur”). Si vous cultivez vous même votre CBD, il suffira de le récolter lorsque les trichomes viennent de se former et sont encore transparents pour obtenir un chanvre bien-être fort en CBDA.

Quand ça tourne dans le bureau ovale.

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Sur quarante-six élus à avoir exercé la magistrature suprême, dix (sans compter Bill Clinton) auront entretenu une liaison assumée avec le cannabis. Soit un président aux yeux rouge pour quatre locataires de la Maison Blanche. Petits portraits des dirigeants  les plus détendus du monde libre.

Georges Washington

Au XVIIIème siècle, le chanvre était largement cultivé afin de produire cordes et textiles (le chanvre utilisé pour sa fibre ne contient en revanche qu’une faible quantité de THC, l’agent psychoactif). Si le premier président des États-Unis a largement incité ses concitoyens à faire pousser la plante pour sa fibre, les cultures personnelles de Georges W. étaient destinées à un tout autre usage. Le 5 mai 1765, le premier président des États-Unis notera « qu’il est nécessaire de séparer plants mâles et femelles dès que possible, afin de tirer du chanvre le meilleur profit ».  À la fin de la même année l’homme  dont ont retrouve le visage sur tous les billets de 1 dollar écrira que « le chanvre est une remarquable plante, tant pour ses applications textiles et maritimes que pour ses vertus médicinales hautement appréciables».  Un Nouveau Monde est né !

Thomas Jefferson

Avant de devenir Président, Jefferson occupait le poste d’ambassadeur des États-Unis en France.
En cette fin du XVIIIème siècle, alors que le futur chef d’Etat est encore diplomate, le tout Paris s’entiche du cannabis. Salons et clubs dédiés au haschisch fleurissent et s’installent dans les beaux quartiers de la capitale. Jefferson est immédiatement conquis par l’effet de la plante, tant et si bien qu’une fois revenu au pays, il fit venir de Chine des graines d’indica réputées pour leur puissance psychotrope. Le co-rédacteur de la Déclaration d’Indépendance écrira au sujet de ses stupéfiantes habitudes que  “Certaines de mes meilleures heures ont été passées assis sur ma véranda arrière, fumant du chanvre et observant à perte de vue.” Dude présidentiel.

James Madison

Le père et co-rédacteur de la Constitution des US a régulièrement soutenu que c’est un beau soir de juillet qu’il avait soudainement eu  “l’inspiration et la perspicacité” de concevoir et rédiger les bases du texte fondateur de la démocratie américaine. Wikileaf précise à cet effet que “il est probable que le président Madison se réfère à une variété de cannabis récréatif très prisée par les premiers colons.” Et tout porte à croire que la partie «perspicacité»” dont il fait mention, lorsqu’il rédigeât une grande partie de la constitution, fait référence aux propriétés psychotropes de la belle plante.

James Monroe

France encore. Dans le pays de toutes les tentations, le futur président James Monroe qui fut (comme Jefferson) ambassadeur des États-Unis en France, s’est adonné à Paris (encore comme Jefferson) aux plaisirs du haschisch.  De retour aux États-Unis,  le  premier chef d’Etat du Nouveau Monde à avoir pris parti contre l’esclavagisme continuera de consommer du haschisch régulièrement, et ce jusqu’à sa mort à 74 ans.

Andrew Jackson

Le célèbre général de l’armée américaine et président Andrew Jackson consignait régulièrement dans son journal fumer du cannabis avec ses troupes. « Pour apaiser ma conscience comme celle de mes hommes après l’horreur du combat ». (durant les peu glorieuses guerres amérindiennes du Mississippi). Une intuitive initiative tant il est désormais prouvé que le cannabis est un très bon traitement contre la douleur les angoisses post-traumatique.

Zachary Taylor

À l’instar de Jackson, le 12e président américain fumait de la marijuana avec ses officiers et soldats. Toujours à l’instar de Jackson, le chef de l’exécutif avait souligné les avantages thérapeutiques de mère ganja, remarques scrupuleusement notées dans son journal. Il fut emporté par le choléra après seulement un an et quatre mois de présidence.

Franklin Pierce

L’un des trois militaires de cette liste à devenir président. L’un des trois présidents issus de l’école la plus stricte qui soit; l’armée. Et pourtant, tout comme ses illustres prédécesseurs Jackson et Taylor, le président Pierce aimait tâter du pétard autour du feu avec ses troupes, durant la guerre américano-mexicaine.  Dans une lettre à sa famille, Franklin Pierce écrira que fumer de la weed était «à peu près la seule bonne chose à faire dans cette guerre ».  Les G.I envoyés au front pendant la guerre du Viet Nam suivront le conseil.

 

John F. Kennedy

JFK a utilisé la marijuana pour traiter de sévères douleurs au dos. Selon nombre de témoignages écrits, dont celui de Michael Meagher qui dans «John F. Kennedy: A Biography», décrit une scène à la Maison Blanche: «Le 16 juillet au soir, Jim Truitt, Kennedy et Mary Meyer ont fumé de la marijuana ensemble. … Le président a fumé trois des six joints que Mary lui a apportés. Au début, il ne ressentait aucun effet. Puis il ferma les yeux et refusa un quatrième joint. ” « Peut-être pas une bonne idée… supposons que les Russes fassent quelque chose maintenant”.

Bill Clinton

Sacré Bill, jamais avare de quelque étonnante pirouette sémantique ( voir son témoignage devant le congrès à la suite de l’affaire Lewinski). En 1992, au sujet de sa consommation de marijuana  le 42e président américain declarera: «Quand j’étais en Angleterre, j’ai expérimenté la marijuana une ou deux fois. Mais je n’ai jamais inhalé la fumée parce que je n’aimais pas. ». Une rhétorique d’avocat dans toute sa superbe: effectivement, Clinton dit vrai comme le confirmera Christopher Hitchens, un de ses amis étudiants à Oxford de l’époque : « Bill ne fumait pas. Il n’aimait pas la fumée. Mais les space cakes en revanche, oh oui ! ».
Son compagnon d’études précisera :  « Bill, il était très brownies chocolat-pécan au beurre de cannabis. Ça, oui, il aimait beaucoup. Mais effectivement, il ne les inhalait pas. »

 

George W. Bush

Le successeur de Bill, nettement plus candide, est connu pour avoir dans sa jeunesse abusé de l’alcool et des excitants colombien, travers  qu’il a à plusieurs reprises admis. Maias curieusement, Georges W. esquivait toute question concernant sa consommation de weed. Un soucis de discrétion vite balayé par le naturel de Junior qui en 2010 confessera à son biographe Douglas Wead (oui, à prononcer comme «weed») «Je ne répondrais pas aux questions sur la marijuana. Tu sais pourquoi? Parce que je ne veux pas qu’un petit enfant fasse ce que j’ai essayé”. Douglas Wead fera évidemment mention de cette phrase dans le livre…

Barack Obama

Le président qui aura sans aucun doute le plus œuvré pour la dépénalisation et légalisation du cannabis a évoqué sans tabou sa consommation de weed dans ses vertes années, taclant gentiment  à Bill Clinton au passage «Quand j’étais plus jeune, je fumais. Et oui… j’inhalais. C’est comme ça que ça marche, non ? » (en 2008, lors de sa course à la présidence). Pendant son mandat  et de façon précise : «  Oui, j’ai fumé de l’herbe quand j’étais jeune, et oui, je considère ça comme une mauvaise habitude. Un léger vice ? Peut-être. Mais pas différent de celui des cigarettes que j’ai fumé gamin. Et je ne crois pas que cela soit plus dangereux que l’alcool » Enfin, en saluant  la  décision du Colorado et de l’État de Washington de légaliser la ganja il ajoutera : « Il est important pour une société de ne pas avoir une situation dans laquelle une grande partie des gens ont à un moment ou un autre enfreint la loi et dont seulement une petite partie soit punie pour cela. ».

Quant à Donald J. Trump, il est farouchement contre et a toujours soutenu n’avoir jamais tâter du pétard.  Un hermétisme aux vertus apaisantes de la belle plante (nous parlons de weed, pas de Melania) qui pourrait expliquer le troublant comportement de l’ex-locataire de la Maison Blanche.

Enfin, si Joe Biden n’a pas exactement le profil d’un grand enthousiaste de l’herbe (et ce malgré une propension à la lenteur qu’aucun sofa-stoner ne pourrait lui envier) il n’a pas encore déclaré sa flamme pour l’herbe. Gageons que quatre ans à la tête du pays de tous les possibles auront raison de ses sobres convictions.

Jaïs Elalouf : “Le CBD va dans le sens d’un bien-être général”

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Alors que son exposition célébrant les 80 ans de la découverte du LSD  fait un carton et joue les prolongations, le musicien, performer et premier collectionneur français d’art psychédélique Jaïs Elalouf s’est ouvert pour ZEWEED sur une autre de ses passion pour une molécule en trois lettres : le CBD.  Rencontre au sommet.

Jaïs Elalouf est un touche-à-tout hors pair, un passionné tous azimuts. Après avoir officié durant huit ans aux platines du Festival de Cannes, son amour pour la musique et le cinéma l’amène à concevoir des concerts immersifs où se mêlent musique et montages vidéo. Ce qui lui permet non seulement de continuer d’enflammer les dancefloor, mais aussi de coiffer la casquette de réalisateur pour les besoins des films qui accompagnent ses performances.

DJ Oof

Le voilà donc pionnier du DJVing (un terme de son cru associant disc-jockey et vidéo-jockey). Sous le pseudo de Dj Oof, il présente plus de 500 spectacles dans une quarantaine de pays, s’érigeant en digne héritier électro des fameux lights shows psyché du San Francisco des 60’s et 70’.

Oof “Metaphysique” feat Mike Ladd.

Une comparaison qui est loin de lui déplaire : « J’ai grandi avec la musique des années 80, jusqu’à ce que je tombe un jour sur un album des Pink Floyd, Dark side of the Moon, confie-t-il. Ça a été le point de départ de ma passion pour cette époque. Non seulement je trouvais la musique bien plus créative que celle de ma génération, mais en plus, il y a eu la rencontre avec l’univers spirituel et artistique qui l’entouraient : une révélation ! Je n’ai plus décroché depuis… »

Nativity A.K.A. World without end, Mati Klarwein, 1961

Jaïs produira une quinzaine de mixtapes éclectiques, l’album Cinémix (Universal Music) et plusieurs autres disques sous divers alias : OOF ou Lunivers, avec les single house-pop « All of us is One » – dont il a lui-même créé la pochette – et « Happy Route » (playlist Radio Nova).

LSD et THC vs CBD

Jaïs Elalouf est également le connaisseur et le promoteur le plus pointu de l’art psychédélique en France. Depuis plus de 30 ans, il récolte au gré de ses voyages tout ce qui a trait au sujet : affiches originales, tableaux, estampes, pochettes de vinyles, objets de toutes sortes, planches de dessins des années 60, qu’il accumule chez lui et a longtemps exposé dans une galerie éphémère située aux abords de la Cité des sciences de la Villette. Il y organisait de nombreux évènements et ne se faisait pas prier pour improviser une visite guidée aux visiteurs, avant de leur proposer une infusion de sa toute nouvelle marotte : le CBD. « Je m’y intéresse depuis un peu plus de deux ans, confie-t-il. Cela a été une vraie découverte pour moi. Je suis quelqu’un de sociable, je sors beaucoup dans des concerts, des vernissages, des fêtes de toutes sortes, et ce que je n’aime pas avec le cannabis et l’alcool, c’est que lorsque tu en prends, tu n’es plus sur la même longueur d’onde que ceux qui n’en ont pas pris. »

Oeil psyché, Pyon, 2016, France, 100 x 69 cm, Stylo bic sur papier et feutre

Jaïs est à ce point convaincu des vertus du CBD qu’il ponctue désormais ses multiples activités par une bonne cigarette d’Orange Bud, aux effets indisociablement associées à son dernier titre, Métaphysique (une composition planante parue fin 2021 qui invite à la méditation, fusionnant trip hop indiens et rythmique jazz), et aux trois remarquables morceaux de son prochain EP dont la sortie est prévue pour le printemps. « C’est une musique psyché plus électro, plus progressive. Son titre : We are that force ! Bien sûr, j’avais mon Orange Bud en studio, durant l’enregistrement, poursuit-il. J’avais l’esprit clair pour travailler le mieux possible, et en même temps un petit effet relaxant très agréable qui convient parfaitement à l’esprit de ma musique ! »

Virgin Waters , Petagno, 1971, Etats Unis, 58,5 x 89 cm, Poster

Jaïs reconnaît par ailleurs que les vertus naturelles du cannabidiol s’accordent on ne peut mieux à sa conception du monde. « J’ai toujours ressenti un lien très fort avec la nature. Je crois que nous sommes un élément, aussi petit soit-il, d’un grand tout cosmique, et qu’il faut respecter notre corps, tout comme il faut respecter la planète dans laquelle on vit. Or le CBD, pour moi, cela va dans le sens d’un bien-être général, d’une santé globale. »

« Définitivement converti au CBD »

Jaïs travaille également sur un documentaire. Il a déjà couché sur pellicule une dizaine d’interviews d’hommes politiques, d’artistes et autres experts en leur posant chacun la même question : « quel est selon vous la solution pour changer le monde ?
« L’univers psyché, pour moi, c’est aussi cela. Avoir conscience du monde dans lequel nous vivons, se sentir concerné par ce qui nous entoure, le respecter comme s’il s’agissait de nous-mêmes, réaliser que le simple fait de détruire un arbre à des conséquences infinies sur les animaux qui l’entourent, sur l’écosystème tout entier. »

Pollux , Linda Brexer, 1969, Etats Unis, 61 x 91 cm – Poster

Mais les projets de cet infatigable innovateur ne s’arrêtent pas là. Il vient de lancer Lucydélic” un magazine en ligne dédié à la « pop culture psychédélique et à l’éveil d’esprit ».
Bien entendu, il y sera aussi question de cannabidiol. « Ce qui m’a définitivement converti au CBD, conclut-il, d’avoir été un témoin direct de ses effets inespérés contre certaines pathologies. J’ai un ami proche qui souffrait de l’arthrite, et ça a changé sa vie. Il m’a confié que sur une échelle de 1 à 10 de la douleur, il était passé de 10 à 2 ! Et puis, ma colocataire un peu dépressive s’y est mise elle aussi. Cela a eu sur elle un impact extraordinaire, et sans les effets secondaires des antidépresseurs et autres anxiolytiques… Quant à moi, qui suis un couche-tard, je ne me suis jamais aussi bien endormi que depuis que j’en consomme régulièrement ! »

(Interview réalisée le 5/4/23 et actualisée le 3/12/23)

Plus d’infos sur la fabuleuse exposition en cliquant sur l’affiche de l’expo :

 

 

Snoop Dogg, ou comment mettre le feu sans fumée (épilogue)

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Jeudi 16 novembre Snoop Dogg créait la sensation en laissant croire qu’il arrêtait de fumer des joints. Retour sur une géniale campagne à coup zéro, qui prouve que le plus célèbre des ambassadeurs de la stoner culture n’a rien perdu de son mordant lorsqu’il s’agit de faire le buzz.

Il n’aura fallu à Snoop Dogg que deux posts laconiques pour enflammer la toile et s’offrir une campagne virale inter-planétaire à coup zéro.  En annonçant sur Instagram et X( ex Twitter) le 16 novembre qu’il renonçait à la fumée  “I’ve given up smoke“, le rappeur Californien s’est offert en un temps record une visibilité premium dans les pages culture-sociétés des plus grands quotidiens nationaux, du LA.Times au Figaro en passant par le Sun.

La vérité est higher

Si nombre de fans ont vraiment cru en l’annonce et que les médias mainstream relayaient l’info aussi vite qu’on fait tourner un spliff aux US, certains se montraient plus circonspects quant à la sincérité de la déclaration. Avec raison : le chien farceur en aura roulé plus d’un, puisqu’il ne s’agissait que d’une campagne pour un braseros, campagne qui devrait faire école dans plus d’une agence de comm’.

 

Alors qu’il vient de sortir un livre de cuisine au cannabis, le Dogg tentera-t-il l’ultime publicity stunt” en postant un radical “I’ve given up food” ? Le chien en est bien chiche.

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