Weed - Page 2

Jack Herer, l’homme qui voulait chanvrer le monde.

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Si vous êtes un ganja aficionado, vous avez probablement déjà gouté à la fameuse Jack Herer.
Vainqueur de la High Times Cannabis Cup 95’, cette variété de cannabis à dominante sativa est une référence particulièrement appréciée des consommateurs pour son côté ultra-tonique et cérébrale. Mais au fait, c’est qui, ce Jack Herer ?
Portrait d’un activiste écologique qui voyait en la belle plante le salut de l’homme.

L’histoire de la légalisation du cannabis dans le monde a été marquée par quelques personnalités extrêmement fortes. Leur principal point commun ? Un humanisme certain, empreint d’empathie et de créativité.
Si le premier dispensaire a vu le jour grâce aux actions de  militants pro-LGBT, et que des breeders comme Arjan Roskam ont révolutionnés le marché de la weed, c’est à Jack Herer que l’on doit la première encyclopédie du cannabis.

Et pourtant, rien ne prédestinait Jack “L’Hemperor” à devenir l’empereur du chanvre. Né à Buffalo, New York, en 1939, issu d’une famille très conservatrice, il s’engage à 17 ans dans l’armée pour 3 ans avant de fonder une famille dans un esprit des plus conservateur et républicain.
Alors que la guerre du Vietnam éclate, il admet qu’à l’époque il était “persuadé que (les américains) étaient toujours les gentils”.
Un jour, sa nouvelle petite amie lui fait tester la belle plante, celle-là même  que la propagande d’état dénonçait avec acharnement… et c’est la révélation pour Jack!

Jack the “Hemperor”

Il découvre des choses qu’il n’avait jamais ressenties, une paix et une curiosité nouvelle. C’est à ce moment-là que le désir de partager son expérience avec le monde naît en lui. En 1973, il monte un magazine underground dédié au cannabis : “Grass”, qui devient culte dans les milieux branchés. Toujours en 73, il ouvre un des premiers Headshop américains (une boutique qui vend bongs, pipes, vaporizers et autre vecteurs de combustion cannabique).

Ce revirement assez extrême n’est en réalité que le début de son parcours de combattant; à travers ses recherches, il réalise le potentiel écologique et la réalité ethnologique du chanvre, une plante qui suit l’humanité depuis plusieurs millénaires :« Il n’y a qu’une seule ressource naturelle et renouvelable qui est capable de fournir la totalité du papier et des textiles sur la planète ; répondant à tous nos besoins en termes de transport, d’industrie et d’énergie, tout en réduisant simultanément la pollution, en reconstruisant le sol, tout en nettoyant l’atmosphère… Et cette ressource est – la même qui était utilisée à cet effet auparavant – le cannabis, le chanvre, la marijuana ! » professait-il déjà.

Jack Herer (à droite) et Redman, la fine fleur de la weed

Pour Jack, le chanvre est la réponse à la crise des énergies fossiles, à la déforestation et à l’arrêt de la surproduction polluante. Dans cette optique, il crée le HEMP (Help End Marijuana Prohibition), multiplie les conférences et parcourt le pays pour propager la bonne parole, tout en accumulant les ressources documentaires.
En 1985, c’est la sortie de son chef d’oeuvre “The Emperor Wears No Clothes” ou “L’Empereur nu” en français, qui compile l’intégralité de ses connaissances sur le sujet du cannabis.
Le livre est un énorme succès littéraire, c’est une véritable bible d’informations vertes, qui sera même mise à jour une dizaine de fois, jusqu’à la mort de l’écrivain en 2010. Un must d’avant l’ère d’Internet, dont on vous recommande encore fortement la lecture aujourd’hui : https://www.amazon.com/Emperor-Wears-Clothes-Marijuana-Conspiracy/dp/1878125028

Deux fois candidat à la Présidentielle US

Ce personnage hors du commun aura marqué son époque par sa passion, oui, mais surtout par quelques coups d’éclats : en 1988 et en 1992 il se présente à l’élection présidentielle américaine pour, de son propre aveu, forcer les médias à écouter son message.
C’est d’ailleurs à Jack qu’on doit une bonne partie du changement des mentalités aux États-Unis, grâce à une offre de 100 000 dollars à quiconque pourrait prouver que le cannabis est mortel. Bien entendu, cet argent n’a jamais été réclamé, prouvant que la guerre faite à la plante était basée sur un mensonge.

Icône de la green culture

Aujourd’hui encore, le combat de Jack résonne. En 2018, le cannabis est enfin autorisé dans un cadre récréatif en  redevenant  légal au Canada, pays berceau d’une florissante industrie.
La variété éponyme qui lui a été dédiée, une hybride à majorité Sativa, élaborée par Sensi Seeds au début des années 90, est connue pour son high clair et pour ses effets sociabilisants.
La Jack Herer est si populaire qu’on la retrouve dans nombre de chansons de rap américain avec un hommage de Redman (qui était un ami de Jack Herer), de Joey Badass et même en France d’un ancien membre du groupe IAM,  Akhenaton.
Un bel hommage à cet homme du peuple à qui une compétition internationale (la Jack Herer Cup) a été dédiée.
L’événement se tient  tous les ans à Amsterdam, en Colombie, en Jamaïque, à Las Vegas ainsi qu’en en Thaïlande.
L’occasion de faire le tour du monde en 80 joints.

 

 

5 variétés de weed pour survivre à la flippe de la rentrée

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Alors que la rentrée se profile,  il est important de pouvoir compter sur des valeurs aussi sûres que naturelles. Jetez vos Xanax, oubliez les triple expressos et laissez votre vodka au congelo:  la rédaction vous a déniché 5 variétés de weed sur mesure. Suivez le guide (de survie).

Jack Herer

Jack Herer est une hybride à dominante sativa qui a acquis autant de renommée que son homonyme l’illustre Jack Herer, l’activiste et auteur américain. Créée par Sensi Seeds et fruit d’une union entre Haze et Nothern Light #5, la Jack Herer donne quick élévateur, mais plus euphorisant que la Durban Poison ou la Green Crack figurant dans cette sélection. Côté saveurs, les terpènes aux arômes de pins et poivre prennent le dessus. En culture intérieure, les rendements sont satisfaisants sans être mirobolants.
Il faut compter en moyenne 9 semaines pour que Jack Herer produise de belles fleures , 11 semaines de la graine à la récolte.
THC : 17.5¨%
Effets : Énergisante, euphorisante, bon moteur à création arty.
Indications: Depression, anxiété, trouble de l’humeur (cyclothymie)
Verdict : « Y’a pas d’erreurs avec Jack Herer » dit-on à Amsterdam « No error with Jack Herer ».
Une valeur sûre, sans doute la variété plus docile et adaptée à tous de cette liste.

https://www.zamnesia.fr/zamnesia-seeds/3325-jack-herer-automatic-feminisee.html

Strawberry Cough

Connue pour son odeur sucrée de fraises fraîches et une longue montée qui ne semble jamais finir, la Strawberry Cough peut faire tousser même les consommateurs les plus aguerris… mais pour la bonne cause. Côté parenté, c’est un peu le mystère (entrenu) pour cette weed franchement puissante malgré un taux de THC « normal »

Les saveurs de baies proches de la Skunk #11 captiveront vos sens tandis que les effets cérébraux et édifiants fournissent une euphorie qui ne manquera pas de laisser une «grande banane sur votre visage aux yeux rouges. La  « toux aux fraises » : une excellente solution en période de stress élevé.

THC : 17.5%
Effets: Énergisants, relaxants, euphorisants
Indications: dépression, anxiété, stresse, périodes difficiles…
Verdict :Strawberry Cough, c’est un peu la force tranquille de la weed, l’énergie zen. Parfait pour l’Homo-Urbanis-Stressos

https://www.zamnesia.fr/dutch-passion/396-strawberry-cough-feminisee.html

Durban Poison

Une pure sativa originaire de la ville portuaire sud-africaine. Un grand classique à l’odeur douce et ses effets stimulants au possible. Le Red Bull de la weed, une Ganja parfaite pour rester productif dans une journée bien remplie. Très apprécié par artistes et créatifs pour son boost énergisant des plus inspirants. Côté culture et production, les amateurs de concentrés apprécieront tous les deux les glandes de résine surdimensionnées qui font de cette variété un choix de qualité pour l’extraction de Dabs. Les bourgeons sont ronds et trapus, et laissent une épaisse couche de trichomes sur presque toutes les zones de la plante. En auto floraison indoor, comptez 10 semaines de la graine à la récolte

THC : 17,5 %
Effets : énergisant, créatif, source d’inspiration
Indications: dépression, stress, douleurs musculaires.
Verdict : Déjà très appréciée dans les années 70, c’est une pure Sativa dans toute sa splendeur, un grand cru classé de la weed.

Green Crack

Ne vous laissez pas tromper par le nom: point de drogue ici : nous parlons d’une variété 100% cannabis. Peu de souches peuvent se targuer des pouvoirs énergisants et aidant à la concentration que cette variété star de l’année 2019. Avec une saveur acidulée et fruitée évoquant la mangue, Green Crack est une excellente variété de jours qui peut aider les consommateurs qui ont un petit coup de mou ou qui ont besoin d’un petit coup de fouet pour se mettre au boulot. Cette variété s’appelait initialement Green Cush, (avec un C), mais en la découvrant, Snoop Dogg l’a immédiatement rebaptisé Green Crack, une weed que le rapeur apprécie particulièrement. En culture indoor, c’est sans doute un des meilleurs plans : haut rendement, très facile à cultiver, nécessite peu de lumière (100 watt en croissance et 250 en floraison lui suffiront), pour une récolte en 8 semaines seulement !

THC : 17%
Effets : Énergisant, aide à la concentration, excellent anti-migraine
Indications: Dépression, manque de tonus, migraines.
Verdict : Bon sang de Snoop Dogg ne saurait mentir pour cette weed qui ne vous affamera pas non plus.

Ghost Train Haze

La Ghost Train Haze, c’est un croisement de sativa, en l’occurrence de Ghost OG et de Neville’s Wreck, grande classique du pionnier des cultivateurs hollandais des années 80. Contrairement aux sativas typiques, Ghost Train Haze produit des bourgeons denses recouverts de trichomes blancs,  eux-mêmes recouverts de cristaux. Ce qu’on appelle des têtes bien pleines. Avec des arômes floraux et d’agrumes, la Ghost Train Haze fournit une puissante dose de THC des plus efficaces contre la douleur, la dépression et la perte d’appétit. La plus puissante de ce top 5, risque de ne pas convenir aux âmes sensibles et nouveaux consommateurs. À noter :1% de CBG, un chiffre intéressant pour les patients cherchant une weed thérapeutique traitant le syndrome du côlon irritable ou en proie à des TDAH
Coté culture, la Ghost Train Haze est une variété plutôt vouée à pousser en d’extérieur, et comme toute Haze, il faudra être plus patient : entre 60 et 80 jours.

THC : 18% CBG:%
Effets: Aide à la concentration, énergisante, euphorisante
Indications: Troubles de l’attention, hyperactivité, dépression.
Verdict : Top pour la concentration et à la créativité, quand consommée avec pondération. Au-delà, vous risquez de partir dans de trop abstraites rêveries. À utiliser avec parcimonie pour éviter de passer la journée comme un fantôme.

 

Petit précis aéroportuaire à l’attention des ganja-enthousiastes. (Ou comment éviter un mauvais trip en voyageant)

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Vos vacances touchent à leur fin et le moment est venu de prendre l’avion qui vous ramènera chez vous. Naturellement, en bon ganja-aficionado, vous souhaitez profiter des spécialités locales avant le décollage et pourquoi pas ramener un petit souvenir planant de votre séjour sous le Soleil. Une bonne idée? Pas forcément. Zeweed vous explique pourquoi.

AU SPACE CAKE TU RENONCERAS
Pour l’avoir vécue, la montée de Space Cake dans un aéroport est un exercice délicat. Dans l’idée, le potentiel rigolade est évident et c’est bien pour cela que le commun du stoner tente un jour où l’autre l’expérience. C’est une fois passé à la pratique que ça se gâte. Absorbé le THC offre des sensations bien plus fortes allant dans un premier temps de la crise de rire à l’accès de parano. Le problème c’est qu’alors que vous explorez les dimensions de votre propre cosmos intérieur, votre comportement risque de surprendre les autorités aéroportuaires qui scrutent plus les visages que les bagages pour se faire un avis.
Si vous agissez de façon étrange et avez l’air à l’ouest (ce qui était toute l’idée)  les douaniers, intrigués, peuvent décider d’une fouille en règle qui vous fera rater votre avion (les agents de sécurité se moquent complètement que votre Tata Monique vienne vous chercher à l’aéroport ). On vous conseille donc d’éviter tous les comestibles pour ne pas décoller dans le salle d’attente du terminal.

 

TES VÊTEMENTS TU CHANGERAS
En 2014 j’étais sur le point de revenir en France après 15 jours à Pékin. Sur place j’avais fumé de la weed à m’en coller une cataracte. Au moment de rentrer dans l’aéroport, un agent de sécurité passe une bandelette blanche en plusieurs endroits de ma veste et la place dans une machine.
Coup de bol, cette veste était nouvelle, je l’avais achetée la veille. Tous mes autres vêtements étaient imbibés de molécules de Cannabis, les fameuses que la machine détecte. J’ai évité beaucoup de complications ainsi. Probablement pas de la prison vu que je n’avais pas gardé d’herbe sur moi, mais j’aurais très clairement raté mon vol.

RIEN TU NE RAMÈNERAS
Je ne saurais que lourdement insister sur ce point: même la meilleure weed au monde ne vaut pas un séjour à la douane et une fouille profonde. Les voies aériennes sont énormément surveillées, et les notre très pénétrables par le latex des gants prévus à cet effet. Et rien ne vaut des chiens policiers pour se taper une belle crise de parano. Évitez-vous un grand moment de solitude: jetez tout à la poubelle (et ne donnez rien au premier touriste croisé en pensant faire une bonne action, vous passeriez pour un dealer dans un endroit truffé de caméra).

L’appétit vient en fumant

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Ce n’est pas un mythe, consommer du cannabis ouvre l’appétit. Toutefois, tous les cannabinoïdes présents dans cette plante n’ont pas le même effet. Tandis que le THC a tendance à provoquer des fringales, le CBD (cannabidiol) et le CBG (cannabigérol) agissent plutôt comme des régulateurs de l’appétit. Regardons de plus près les effets de ces molécules.

Comment ça se passe concrètement ?

Pour fonctionner notre corps a besoin d’énergie, donc de calories, une fois ce carburant ingéré, l’organisme nous envoie des signaux pour nous prévenir qu’il est rassasié et que la digestion peut s’enclencher. Ce mécanisme bien huilé se met en marche dès la prise alimentaire en envoyant une multitude de messages chimiques à notre corps (sérotonine, neurotensine, glucagon et cholécystokine…) activant ainsi le centre de satiété situé dans le cerveau (hypothalamus ventro-médian.) Or le THC qui agit sur les récepteurs cannabinoïdes de l’hypothalamus, inhibe les messages de satiété et excite au contraire les récepteurs responsables de la sensation de faim et de soif. D’où ce besoin compulsif de manger et de s’hydrater après avoir fumé du cannabis. Les fringales, autrement dit l’envie soudaine d’avaler des aliments, de préférence gras, sucrés, salés et de boire en quantité sont légion chez les stoners. Qui n’a pas connu cette envie irrépressible de vider son frigo après un bon joint ?   

Le CBG ou Cannabigérol est une molécule présente dans le Cannabis en très faible quantité (moins de 1%), c’est lui qui est à l’origine de la création du CBD. Il  aurait les mêmes propriétés que le THC l’effet psychoactif en moins. En 2016, des chercheurs britanniques se sont intéressés à ses effets sur l’appétit des rats. Ils ont découverts que les rongeurs mangeaient beaucoup plus sous l’effet du CBG sans présenter les inconvénients du THC : somnolence, « high ».  Intéressant donc pour les personnes qui ont peu d’appétit, voire des troubles du comportement alimentaire.

Et le CBD alors ?

Tandis que le THC et le CBG stimulent nos papilles, le CBD lui, aurait un tout autre rôle. En effet, le Cannabidiol agit sur l’homéostasie de notre organisme, autrement dit il participe à l’auto régulation de notre corps. Il interagit surtout avec notre système immunitaire préférant les récepteurs CB2 qui gèrent les sensations de douleurs, de manque et de stress. Ses vertus relaxantes et antalgiques agissent comme un calmant naturel sur les différentes alertes de notre organisme. La sensation de faim n’échappe pas à la règle. En augmentant le taux de sérotonine et d’amandanides, les hormones du bonheur, le CBD permet donc de se sentir plus calme et rassasié. Par ailleurs, les cannabinoïdes ont des effets anti-inflammatoires et anti-oxydants contribuant à la régulation du taux de sucre dans le sang.

N’oublions pas qu’avoir une alimentation saine et équilibrée reste le premier sésame vers le bien-être.

Rosin : le concentré de weed sain et fait maison.

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Les extraits ou « dabs » révolutionnent depuis quelques années le marché de la fumette aux États-Unis. Au-delà d’un effet beaucoup plus costaud, ce sont surtout les concentrations et restitutions de terpènes qui font la différence. Aujourd’hui, zoom sur le Rosin (ou colophane), ce condensé de cannabinoïdes et flavonoïdes, une délicatesse cannabique qui convertira plus d’un vétéran de la weed.

Les  extraits de ganja comme la wax  et le BHO (Butane Hash Oil) peuvent être difficiles d’accès quand en dehors des marchés légaux, et sont loin d’être sans dangers sur la santé, aussi bien en  préparation (grandes chances de déclencher un incendie)  qu’en consommation (grandes chances de vous cramer les neurones)
Le Rosin, en revanche, est un extrait des plus exceptionnels que vous pouvez facilement fabriquer chez vous… sans faire brûler tout le quartier.

C’est quoi le rosin ?

Le Rosin est comme le cousin du BHO, mais sans les produits chimiques . Il est fabriqué à l’aide d’une combinaison de chaleur et de pression qui extrait les terpènes et les cannabinoïdes du cannabis séché, du haschich ou du kief. Le résultat est un extrait doré, translucide et semblable à de la sève avec une saveur riche et environ 50 à 70% de THC.

La colophane produite à partir d’extracteurs professionnels agréés est fabriquée à l’aide de presses à colophane spécialisées. Ces machines coûtent entre 1 000 $ et 10 000 $ et utilisent des pompes pneumatiques ou électriques capables de fournir des tonnes de puissance de presse. Ces presses professionnelles ont également des éléments chauffants précis pour maximiser leur potentiel de rendement et sont capables de presser de grandes quantités de fleurs ou de kief à la fois.

Par exemple, le Long’s Peak de Pure Pressure est une presse à colophane pneumatique spécialement conçue pour la production commerciale de colophane. Il est capable de générer 8 tonnes de pression et de presser jusqu’à 35 grammes de fleur ou 70 grammes de kief ou de haschich à la fois.

Quels sont les avantages du rosin?

Semblable à d’autres extraits, le Rosin procurera  un effet différent de celui que vous attendez normalement d’un joint de weed à base de fleure séchée.  Sur la base de mon humble expérience, je dirais que c’est plus un « high »  mentale et  claire : une appréciation qui  peut évidemment varier en fonction de la variété de weed à partir de laquelle votre colophane est fabriquée et des sensibilités, mais c’est là que réside la différence avec une marijuana « classique ».

Aux États-Unis et au Canada, considéré par certains comme les frontières de la légalisation du cannabis, le Rosin fait un carton: contrairement à la BHO, qui doit généralement subir une longue et lente purge pour éliminer tout butane résiduel avant l’extraction, le Rosin est un extrait sans solvant . Il est fabriqué en utilisant uniquement la chaleur et la pression et est totalement exempt de produits chimiques.

Comment faire son Rosin à la maison ?

Certains fabricants vendent de petites presses à colophane conçues pour un usage personnel. La MyPress, par exemple, est une presse à colophane manuelle populaire qui peut exercer jusqu’à 6 tonnes de pression et est capable de presser environ 1 à 1,5 gramme de fleur à la fois. Selon certaines critiques, la MyPress peut produire des rendements de 20 à 25%, ce qui est très bon pour une si petite presse.

À 420 USD, cependant, le MyPress peut être un investissement coûteux pour l’utilisateur de cannabis récréatif. Mais là encore, vous ne voulez pas non plus vraiment pincer des sous lorsque vous achetez une presse à colophane. Vous voudrez une machine capable de fournir beaucoup de pression et juste les bonnes températures afin de maximiser vos rendements en colophane.

Heureusement, si vous ne voulez pas débourser 420 $ pour une presse à colophane personnelle, vous n’avez pas à le faire. Vous pouvez faire votre propre colophane en toute sécurité à la maison avec un bon lisseur à cheveux, du parchemin ou du papier sulfurisé, une sorte d’outil de tamponnage de fortune (un couteau de poche propre et tranchant fonctionne assez bien) et des gants résistants à la chaleur.

Ze mode d’emploi pour un bon DIY Rosin:

  • -Brisez environ 0,5 g de fleur de cannabis, de kief ou de haschich  et collez-le entre 2 morceaux de papier sulfurisé. Pliez chaque côté du papier pour créer une sorte d’enveloppe.
  • -Préchauffez votre fer à lisser à son réglage le plus bas.
  • -Placez votre fleur enveloppée entre les plaques chauffantes du fer à lisser et appuyez très fermement pendant au moins 3-7 secondes. Une fois que vous entendez un grésillement, relâchez la pression et retirez « l’enveloppe »  du lisseur.
  • -Retirez la sève collante à l’aide de votre couteau de poche et mettez-la dans un récipient pour la garder sous la main ou  chargez-la directement dans un bol ou un joint et profitez-en!
  • le bon conseil: Quand vous utilisez  une fleur, pensez à la presser deux fois pour un meilleur rendement.
    C’est de loin la meilleure façon de faire du Rosin, suffisamment efficace si vous voulez faire de petits lots de ce délicieux concentré à la maison sans investir dans une presse appropriée.
    Si vous souhaitez vraiment créer votre propre colophane et que vous souhaitez maximiser vos rendements, vous devrez cependant creuser profondément dans vos poches et investir dans quelque chose comme MyPress.

Enjoy!

5 bongs en fruits et légumes par jour

Rien ne se perd, tout se transforme” professait Lavoisier. “Il ne faut pas gâcher la nourriture” nous ont enseigné nos parents. Deux vérités que je vous propose d’appliquer aux 5 fruits et légumes recommandés quotidiennement (et que vous n’aurez pas consommé), pour en faire de redoutables instruments de fumette.
Bong appétit!

Le malin et rapide : le Chillum carotte

Les Indiens qui ont inventé le Chillum au 18 ème siècle auraient probablement approuvé cette version très vegan friendly de leur accessoire préféré.
Abdullah Saeed explique dans cette vidéo comment faire sa propre version avec une carotte bien épaisse, un couteau et… un stick de brochettes. La texture de la carotte est idéale pour pouvoir prendre de grosses bouffées sans se brûler et son léger arôme se mariera parfaitement avec des weed plutôt épicées comme la Sweet Thaï aux arômes évoquant le curry et le safran. Un hommage adéquat à ses origines orientales.

Le multi-vitaminé : Le fruit salade bong

Attention ! Avec 12 étapes et un budget de 27 dollars, ce bong très temporaire est à réserver aux plus débrouillards et aux plus fortunés puisqu’il ne peut être utilisé que pendant une journée.
On ne va même pas s’amuser à vous résumer la méthode pour fabriquer ce béhémoth fruité, cela prendrait l’intégralité de l’article, un pistolet à colle, une planche à découper et au moins 5 fruits. Personne ne mérite de travailler autant pour fumer, c’est presque un sacrilège. On vous conseille cependant la vidéo ne serait-ce que pour l’incompréhension totale qu’elle créera chez vous et, quitte à être dans l’abus le plus total, à le faire en fumant un gramme de dab, comme dans cette vidéo hilarante .

Le mastok : Le bong Pastèque

Le Weedtuber LGBTQ Budznbeardz nous offre ici une version plus fun, plus simple et plus pratique de la monstruosité proposée précédemment par Vice. Ici, rien de très compliqué. Il vous suffit d’un tuyau en PVC, d’un accessoire en verre pour déposer la weed (d’une valeur de 2 euros sur Wish) et d’un couteau.
Son astuce de pro ? Creuser très profond, pour éviter les éclaboussures quand vous tirez d’énormes bouffées fruitées. Toutes les variétés fruitées ne peuvent que s’harmoniser avec cette merveille rafraîchissante, mais si l’on ne devait en choisir qu’une, ce serait la Mandala N°1, une variété très décontractante aux arômes de pomme et de fruits rouges, qui vous donnera l’impression de vous régaler d’un tutti frutti sorbet sur la plage, un jour d’été.
La vidéo est accessible directement sur youtube via ce lien. 

Le classique : La Pipe en Pomme

Cette variante à la pipe de grand-père, bien connue des étudiants américains (qui décidément ont une passion pour les pommes puisqu’ils les utilisent aussi en sex toy) est la plus simple et la moins coûteuse des options de cet article. Grâce à la méthode du weedtuber Simon Moker vous aurez simplement  besoin d’une pomme, d’une baguette et de 5 minutes. Autant dire que c’est une aubaine si vous n’avez plus rien pour rouler ou juste envie de fraîcheur. Il est d’ailleurs important de préciser que le goût de la pomme est celui qui se marie le plus facilement avec la plupart des variétés de Cannabis.
La vidéo est accessible via ce lien.

Le 4/20 dans la Pop Culture.

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Le 4/20, grande date des amoureux du cannabis, a aussi marqué la pop culture. De Family Guy à Tarantino en passant par SNL ou Disjointed, petit florilège du folk entourant la St Ganja.

Le 20 avril ou 4/20 comme l’appellent nos amis anglo-saxons n’est ni plus ni moins que la saint Valentin des amoureux de la weed. Un jour qui est tout autant exploité commercialement que son équivalent du 14 février. En l’honneur de cette célébration de la plus belle des plantes, nous avons sélectionné la crème de la déconne cannabique.

Le classique:  la comédie musicale de Family Guy 

On commence par un duo décapant, chanté par une seule personne qui double deux personnages : Seth Macfarlane, le créateur de Family Guy. Rien d’étonnant, quand on sait que ce bourreau de travail qui est aussi scénariste, acteur et réalisateur est un grand fumeur de Cannabis. Il a même témoigné sur son amour pour la plante, lors d’un discours à Stanford en 2006.
Dans cet hymne pro-cannabis interprété par un chien et un bébé (deux catégories qui sont impossibles à contredire selon les règles d’Internet) le message est clair : tout est meilleur avec un sac à weed.
Cet extraordinaire moment de comédie musicale est basé sur un classique oublié, datant de 1968 : Chitty Chitty Bang Bang, dont les paroles ont été changées, mais pas l’enthousiasme.
Un bon moyen d’allier Broadway et San Francisco, le temps d’une chanson.

Le MDR :  le détournement de SNL 

Du côté de New York, on s’amuse aussi avec le 420, dans ce sketch écrit et joué par Kyle Mooney (un jeune comédien qui s’est fait connaître pour son “non humour” très attachant) qui raconte une version très poétique des origines de la fête.
Il est évidemment à côté de la plaque (même si ses faux chants de saison sont tellement fun qu’ils devraient peut être devenir des traditions).
On est ici dans un humour d’initié, rempli de références qui s’adressent aux fumeurs sérieux et qui tacle les stoners d’apparat. Cela peut sembler surprenant, pour une émission qui passe en prime time tous les samedis soirs, mais il ne faut pas oublier que Saturday Night Live est une institution qui compte de nombreux amateurs de Cannabis parmi ses fidèles dont Bill Murray, Woody Harrelson, Pete Davidson, Chevy Chase, John Belushi et bien d’autres.

Le ciné-culte :  Pulp Fiction

C’est un mythe qui traîne sur internet depuis des années : toutes les horloges dans Pulp Fiction seraient réglées sur 4h20.
Ce n’est malheureusement pas vrai, même si c’est indéniablement l’heure la plus fréquente dans le film, en particulier lors de la scène dans laquelle Butch va sauver Wallace. Le clin d’œil est donc tout de même valable (et connaissant la minutie de Tarantino, forcément volontaire). C’est, quoi qu’il arrive, toujours une bonne idée de se refaire ce chef d’œuvre… même si c’est pour passer votre temps à vérifier les horloges.

Le WTF :  Disjointed

Rempli de blagues très osées, de visuels expérimentaux et d’une bonne humeur contagieuse, ce sketch tiré d’une série Netflix est le seul complètement pensé pour être apprécié avec un joint à la bouche.
Les chanteurs oublient les paroles avec le sourire, toussent après une trop grosse taffe et finissent par s’endormir. Et si le 420 c’était la meilleure fête de toute car la plus festive ? Comme une Saint-Patrick sans gueule de bois ? C’est la thèse de cette série et nous adhérons complètement.

Zeweed vous souhaite un merveilleux 420 !

Mais pourquoi 4/20 ?

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Le 4/20, c’est la grande fête annuelle des enthousiastes du cannabis, tout le monde en conviendra, surtout au Canada. Mais au fait, pourquoi le 20 avril?

C’est en 1971 qu’un groupe de stoner lycéens de  San Rafael, Californie, a inventé ce qui allait devenir le plus cool des codes à trois chiffres : le 420. A l’origine de ce nombre d’or de la culture weed, un enthousiasme commun de cinq ados pour l’herbe et une mission: trouver un champ de ganja abandonné qui serait dans la région. Le groupe de chercheur en herbe se surnomme alors les Waldos, en référence à leur lieu de rencontre: un mur à l’extérieur de l’école sur lequel les étudiants se reposaient.
Les cinq lascars (Steve Capper, Dave Reddix, Jeffrey Noel, Mark Gravich et Larry Schwartz ) avaient choisi comme lieu de rencontre pour fumer des joints une statue de Louis Pasteur installée près du terrain de football. Quant à l’heure du rendez-vous, elle fut fixée à 16h20, en raison des horaires de cours et du temps nécessaire pour rallier le spot fumant.

 High Times & Grateful Dead 

La postérité du mouvement sera le fait de Steven Hager, journaliste à High Times, la bible périodique US des adeptes de la weed. La première mention du 4/20 y  apparaitra en mai 1991. Quant au lien avec le groupe des Waldos, il sera officiellement établi en 1998.
Steven Hager attribuera la diffusion du code 420 aux Dead Heads (les fan hardcore des Grateful Dead) après que Dave Reddix soit devenu roadie pour Phil Lesh, le bassiste du groupe Californien.
16h20 (4h20 PM) devient alors, grâce aux Dead Heads, le moment fétiche du commun des stoner pour s’adonner aux joies de la ganja.
Aujourd’hui, c’est une heure, oui, mais surtout une date: celle du 20 avril qui voit de par le monde s’unir les consommateurs de cannabis de tous horizons pour louer au grand jour les vertus de la belle plante.

(crédits photo Justin Sullivan/Getty Images)

Fake check: ce que le 420 n’est pas.

  • 420 n’est pas un code utilisé par la police de l’oncle Sam pour signaler des infractions à la législation sur les produits stupéfiants.
  • 420 ne désigne pas le nombre d’alcaloïdes présents dans le cannabis. (C’est 135.)
  • Adolf Hitler est bien né le 20 avril, mais rien à voir.
  • 420 n’est pas le modèle de New Balance porté par les Waldos.

OTTO: La machine à rouler les joints

Si vous n’avez 50 000 dollars sous la main (soit le salaire annuel du rouleur de joint de Snoop Dogg ), il existe une solution pour fumer votre herbe à bien-être comme le parrain du ganja-rap: la machine à rouler OTTO.

La machine à rouler OTTO c’est la géniale création lancée en 2017 par Banana Bros. La marque fondée par Dave Richmond et Manny Montano part d’un constat: rouler c’est parfois chaotique et presque toujours une corvée.
Avec OTTO, tout est plus simple: placez votre tabac et votre cannabis dans la machine, appuyez sur le bouton et c’est parti! OTTO va automatiquement scanner la consistance, la texture et l’humidité de votre mélange pour le grinder à la perfection.
Son système de ressort intelligent imite le geste  humain pour adapter sa vitesse et obtenir un résultat parfaitement homogène. Ensuite, OTTO verse le mix dans un cône pré-fait que vous pouvez directement allumer.

Grâce à ses senseurs, fini les galères manuelles, les morceaux d’herbe coincés et le Kief perdu.
Il est aussi possible de n’y mettre que du cannabis, dans ce cas nous vous conseillons de mettre un mélange de weed au CBD light plutôt que de sortir l’artillerie lourde.
Le design vertical de la machine permet même d’incorporer directement du pollen à votre cône:  c’est donc un grinder particulièrement intelligent qui est ici proposé.
Grâce à son système de clip , vous obtiendrez un joint parfaitement roulé, même en pleine tempête: le mélange est préservé dans un réceptacle transparent et hermétique.

Une courte vidéo de présentation de l’objet, histoire de la bête en action:

Détail important: la machine ne roule pas les cônes par elle-même, l’assemblage feuille/filtre est à acheter séparément.
Le pack de 120 cônes et en vente au prix de 40 CAD$ sur le site. Une donnée à prendre en considération si le produit vous intéresse, même si la machine OTTO peut tout à fait être simplement utilisée comme Grinder.
OTTO est tout de même vendue avec 20 cônes non blanchis, un tube doseur (si vous souhaitez l’utiliser avec un vaporisateur ou un bong), un câble de chargement et un kit de nettoyage.

Ze Recommandation : Un gadget idéal pour une fête d’anniversaire ou pour une soirée jeu vidéo.
Plus besoin de perdre du temps à rouler, surtout si vous avez beaucoup de fumeurs en demande.

Ze Verdict : Si l’objet impressionne, c’est avant tout par sa facilité d’utilisation.
Les Banana Brothers inaugure ici une véritable machine Nespresso du Cannabis qui montre le potentiel toujours aussi riche de cette nouvelle industrie. Si l’appareil est un peu cher pour ce qu’il fait il n’en reste pas moins novateur et élégant. Son design très léché et son unique bouton en font un produit à réserver aux connaisseurs désirant se simplifier la vie ou épater la galerie.
Après tout qui a dit qu’on ne pouvait être fumeur et dandy?

La machine à rouler des Banana Bros est disponible au Canada au prix de 150 CAD$: https://bananabros.com/products/otto et en France sur Amazon au prix de 165 CAD$. https://www.amazon.fr/Grinder-%C3%89lectronique-Automatique-Shredded-Remplissages/dp/B081Q8F67D

 

De la brique à la fleur, ou comment les argentins se sont mis à la bonne weed.

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Progrès de la botanique et production locale aidant, les argentins ont peu à peu délaissés la brique pour la fleur (de cannabis), une différence de conditionnement qui au delà d’offrir une weed de qualité, la propose via des réseaux de production plus sains. Notre Gonzo correspondant Steve Voser nous en parle, crash-test à l’appui.

“Je vais acheter de la weed ce week-end, tu veux choper?” 
Environ un mois après avoir déménagé de Melbourne à Buenos Aires, un nouveau collègue de travail m’envoie un e-mail avec cette question qui ensoleillera ma journée.
Je frappe un «OUI !!!» catégorique sur mon clavier et, quelques jours plus tard, me retrouve dans son appartement du centre-ville, impatient de mettre la main sur mon premier lot de 25g de bonne ganja argentine.

Herbe en brique

C’est dans la cuisine, c’est à l’intérieur d’un paquet de Marlboro“, me lâche-t-il.
La phrase qui tue. “Dans un paquet de Marlboro” : 25 grammes dans un paquet de clopes, ça sentait pas bon la weed qui respire dans un vaste pochon. Avant même d’avoir vu mon acquisition, je fleurai la déception.
Bon gré mal gré j’ouvre le paquet et là:

Une brique épaisse et brune criblée de bâtons et de tiges, le tout puant l’ammoniac.
“Comment est-ce que je coupe ça?” interrogeai-je.
Après avoir réussi à scinder la brique en deux avec un couteau à steak, je parvins à rouler un joint fin et bosselé et m’extirpa sur le balcon pour fumer la chose.
Alors que je contemplais l’air épais d’un début de soirée d’été à Buenos Aires, j’ai eu mon premier goût de « Paraguayo » .
Ma tête est devenue instantanément lourde, mon corps entièrement engourdi. Je rinçais chaque taffe avec une gorgée de bière pour enlever le sale gout.

Le « Paraguayo » (ou « Prensado ») est un type de ganja qui domine le marché argentin du la weed depuis des années.
Il est expédié depuis l’autre côté de la frontière, du Paraguay, le deuxième plus grand producteur de marijuana en Amérique latine, et est vendu conditionné en briques de 25 g compressés à la César.
Pendant longtemps, le Paraguayo était la norme cannabique en Argentine, une donne qui a rapidement changé.
Aujourd’hui, les enthousiastes argentins de la belle plante recherchent de plus en plus activement les « flores » (ou bud/ fleurs de cannabis), les teintures, les crèmes et occasionnellement les extraits.

Militantisme cannabique

Au cours des dernières années, les militants argentins de la weed se sont battus pour légaliser le cannabis à des fins médicinales, mais aussi récréatives.
En 2017, le gouvernement fédéral a partiellement légalisé le cannabis thérapeutique même s’il a condamné et incarcéré des patients qui cultivaient et produisaient leur traitement chez eux.
Le droit de cultiver pour un usage personnel, ou «autocultivo» est toujours au cœur du débat sur la légalisation en Argentine et la raison d’être d’ONG comme CAMEDA et Mama Cultiva, qui milite pour un meilleur accès au cannabis.

«Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de sensibilisation et un mouvement plus important autour du cannabis, et je pense que le fait que la plante ait des propriétés médicinales signifie que les gens changent leurs perceptions à ce sujet», explique Agustin, 32 ans et designer dans l’audio visuel.
«Cet été, j’ai cultivé 2 plantes à l’extérieur. Je ne voulais pas continuer à acheter de l’herbe; je voulais cultiver le mien et savoir ce que je fumais», poursuit-il.

Circuit court

Agustin fait parti d’ une communauté grandissante de cannabis-aficionados en Argentine qui cultivent et en vendent une partie.
En général, les Paraguayens sont de bons cultivateurs, mais ils commettent des erreurs impardonnables lors des récoltes et des processus de pressage“, analyse Matías Maxx dans un rapport paru sur ses visites dans une weed-farm paraguayenne.

Beaucoup de paysans récoltent pendant les saisons de pluies et sèchent leurs plantes directement sur le sol sous de grandes feuilles de plastique, processus de guérilla qui crée un terrain fertile pour les bactéries et les champignons. Les branches mal taillées et parfois encore humides sont également projetées sur le sol lors du pressage, exposées aux guêpes et autres insectes,  qui finissent souvent  broyés dans le produit fini.
Une fois que vous aurez appris ce qui se passe dans un prensado, vous ne voudrez plus jamais le fumer“, rigole Frank, un musicien de 32 ans qui a cultivé ses premières plantes au cours de l’été. «Peut-être que les jeunes enfants fument encore. Quand j’étais plus jeune, la weed sous forme de fleur naturelle  était difficile à trouver et cher. »

Grow shops et autoculture

Le fait que des grow shop, magasins de matériel de culture, poussent comme des champignons verts à Buenos Aires a également encouragé plus de gens à cultiver leur propre ganja.
Il y a plus d’accès à des fleurs de qualité, plus d’informations sur la façon de cultiver et plus de magasins vendant les produits nécessaires pour le faire“, explique Juana, qui a fait pousser 10 plants sur sa terrasse l’été dernier.

Légalement aussi, le cadre n’est plus des plus répressifs et la passible peine de prison pour production personnelle ne semble plus vraiment inquiéter des cultivateurs qui n’auront peut-être plus à se soucier de la loi:

L’année dernière, le président Alberto Fernandez a ouvertement montré son soutien à la décriminalisation du cannabis alors que cette année, la ministre de la Sécurité, Sabina Frederic, a annoncé qu’elle étudiait les modèles uruguayens  canadien et américain pour trouver l’inspiration sur une éventuelle dépénalisation en Argentine.
Si ces mesures sont prises au sérieux, les Argentins pourraient bientôt avoir le droit de cultiver leur propre cannabis, enterrant à jamais la weed en brique.

(Article original publié  en anglais le 29/05/20  traduction Zeweed)

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