Créée en juin 2021, l’UPCBD est une association qui s’est donné pour mission d’assurer le développement du marché national du chanvre bien-être et défendre les intérêts d’une filière régulièrement malmenée par le gouvernement. À la tête de la structure qui compte quelque 360 adhérents, deux avocats : Xavier Pizzaro (à qui l’on doit l’arrêté Kanavape) et Charles Morel, que Zeweed a rencontré pour discuter de l’avenir de la filière et d’un certain arrêté du 30 décembre…
Zeweed: Le 1er janvier 2022, vous avez saisi le Conseil d’Etat à la suite de l’arrêté publié le 30 décembre 2021, qui interdisait la vente de fleurs de CBD en France. Cet arrêté vous a surpris ?
Charles Morel : Non, il avait déjà été divul- gué auprès de la Commission européenne en juillet 2021. Le timing, en revanche, nous a surpris mais la riposte était déjà prête. Nous avons directement sollicité nos adhérents pour qu’ils produisent des attestations comptables démontrant l’importance des fleurs et des feuilles pour eux. Cela représente les trois-quarts du chiffre d’affaires ! Tous ces documents ont caractérisé l’urgence de la situation. Je pense que c’est ce qui a permis d’obtenir une audience deux semaines après et une suspension de l’arrêté dix jours plus tard. Il fallait agir très vite car la décision du gouvernement était synonyme de liquidation de la filière bien-être. Du jour au lendemain, sans possibilité de s’y préparer, des centaines de milliers d’euros de stock ne pouvaient plus se vendre, ni être restitués aux fournisseurs.
ZW : Et on arrive à votre cheval de bataille dans la guerre contre le CBD. Vous avez fondé en juin 2021 votre propre syndicat, l’Union des Professionnels du CBD (UPCBD), en vous focalisant sur les commerçants. Pourquoi en avoir ressenti le besoin ?
C.M. : Tout part d’une initiative des principaux acteurs du CBD en France. C’était une nécessité au vu de la croissance exponentielle du secteur dans un cadre juridique et administratif peu sécurisant, avec des saisies, des fermetures et des poursuites. Les professionnels ont le sentiment de faire un travail qui a du sens et est bénéfique pour la population en proposant une alternative naturelle, non addictive, à des traitements médicamenteux. En partant de ce postulat, l’idée est venue de fonder un syndicat. Dans ce cadre, j’ai été contacté par l’un des acteurs pour présider l’Union qui représente aujourd’hui 360 adhérents directs pour 620 boutiques.
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