Stoner Lifestyle - Page 4

Jack Herer, l’homme qui voulait chanvrer le monde.

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Si vous êtes un ganja aficionado, vous avez probablement déjà gouté à la fameuse Jack Herer.
Vainqueur de la High Times Cannabis Cup 95’, cette variété de cannabis à dominante sativa est une référence particulièrement appréciée des consommateurs pour son côté ultra-tonique et cérébrale. Mais au fait, c’est qui, ce Jack Herer ?
Portrait d’un activiste écologique qui voyait en la belle plante le salut de l’homme.

L’histoire de la légalisation du cannabis dans le monde a été marquée par quelques personnalités extrêmement fortes. Leur principal point commun ? Un humanisme certain, empreint d’empathie et de créativité.
Si le premier dispensaire a vu le jour grâce aux actions de  militants pro-LGBT, et que des breeders comme Arjan Roskam ont révolutionnés le marché de la weed, c’est à Jack Herer que l’on doit la première encyclopédie du cannabis.

Et pourtant, rien ne prédestinait Jack “L’Hemperor” à devenir l’empereur du chanvre. Né à Buffalo, New York, en 1939, issu d’une famille très conservatrice, il s’engage à 17 ans dans l’armée pour 3 ans avant de fonder une famille dans un esprit des plus conservateur et républicain.
Alors que la guerre du Vietnam éclate, il admet qu’à l’époque il était “persuadé que (les américains) étaient toujours les gentils”.
Un jour, sa nouvelle petite amie lui fait tester la belle plante, celle-là même  que la propagande d’état dénonçait avec acharnement… et c’est la révélation pour Jack!

Jack the “Hemperor”

Il découvre des choses qu’il n’avait jamais ressenties, une paix et une curiosité nouvelle. C’est à ce moment-là que le désir de partager son expérience avec le monde naît en lui. En 1973, il monte un magazine underground dédié au cannabis : “Grass”, qui devient culte dans les milieux branchés. Toujours en 73, il ouvre un des premiers Headshop américains (une boutique qui vend bongs, pipes, vaporizers et autre vecteurs de combustion cannabique).

Ce revirement assez extrême n’est en réalité que le début de son parcours de combattant; à travers ses recherches, il réalise le potentiel écologique et la réalité ethnologique du chanvre, une plante qui suit l’humanité depuis plusieurs millénaires :« Il n’y a qu’une seule ressource naturelle et renouvelable qui est capable de fournir la totalité du papier et des textiles sur la planète ; répondant à tous nos besoins en termes de transport, d’industrie et d’énergie, tout en réduisant simultanément la pollution, en reconstruisant le sol, tout en nettoyant l’atmosphère… Et cette ressource est – la même qui était utilisée à cet effet auparavant – le cannabis, le chanvre, la marijuana ! » professait-il déjà.

Jack Herer (à droite) et Redman, la fine fleur de la weed

Pour Jack, le chanvre est la réponse à la crise des énergies fossiles, à la déforestation et à l’arrêt de la surproduction polluante. Dans cette optique, il crée le HEMP (Help End Marijuana Prohibition), multiplie les conférences et parcourt le pays pour propager la bonne parole, tout en accumulant les ressources documentaires.
En 1985, c’est la sortie de son chef d’oeuvre “The Emperor Wears No Clothes” ou “L’Empereur nu” en français, qui compile l’intégralité de ses connaissances sur le sujet du cannabis.
Le livre est un énorme succès littéraire, c’est une véritable bible d’informations vertes, qui sera même mise à jour une dizaine de fois, jusqu’à la mort de l’écrivain en 2010. Un must d’avant l’ère d’Internet, dont on vous recommande encore fortement la lecture aujourd’hui : https://www.amazon.com/Emperor-Wears-Clothes-Marijuana-Conspiracy/dp/1878125028

Deux fois candidat à la Présidentielle US

Ce personnage hors du commun aura marqué son époque par sa passion, oui, mais surtout par quelques coups d’éclats : en 1988 et en 1992 il se présente à l’élection présidentielle américaine pour, de son propre aveu, forcer les médias à écouter son message.
C’est d’ailleurs à Jack qu’on doit une bonne partie du changement des mentalités aux États-Unis, grâce à une offre de 100 000 dollars à quiconque pourrait prouver que le cannabis est mortel. Bien entendu, cet argent n’a jamais été réclamé, prouvant que la guerre faite à la plante était basée sur un mensonge.

Icône de la green culture

Aujourd’hui encore, le combat de Jack résonne. En 2018, le cannabis est enfin autorisé dans un cadre récréatif en  redevenant  légal au Canada, pays berceau d’une florissante industrie.
La variété éponyme qui lui a été dédiée, une hybride à majorité Sativa, élaborée par Sensi Seeds au début des années 90, est connue pour son high clair et pour ses effets sociabilisants.
La Jack Herer est si populaire qu’on la retrouve dans nombre de chansons de rap américain avec un hommage de Redman (qui était un ami de Jack Herer), de Joey Badass et même en France d’un ancien membre du groupe IAM,  Akhenaton.
Un bel hommage à cet homme du peuple à qui une compétition internationale (la Jack Herer Cup) a été dédiée.
L’événement se tient  tous les ans à Amsterdam, en Colombie, en Jamaïque, à Las Vegas ainsi qu’en en Thaïlande.
L’occasion de faire le tour du monde en 80 joints.

 

 

Jugé pour possession de weed, il allume un joint à la barre du tribunal.

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Alors qu’il comparaissait pour possession de cannabis, Spencer Boston s’est livré à un acte de militantisme rare en allumant un joint à l’énoncé du verdict. Un geste aussi courageux que crétin: alors qu’il ne devait écoper que d’un rappel à la loi, le prévenu a été condamné à dix jours de prison pour outrage à la cour.

Meet Spencer Allan Boston, ganja-enthousiaste et stoner couillu comme on en fait plus. Jugé au tribunal de la ville de Lebannon (Tennessee) pour possession de weed, l’américain aux 20 printemps a estimé adéquate de s’allumer un joint au moment de l’énoncé de sa sentence: un simple rappel à la loi.
Le Shérif Robert Bryan, qui avait procédé à l’arrestation de l’intéressé quelques jours auparavant était présent lorsque Spencer s’est fait sa pause-pétard au timing discutable.
« Je croyais avoir à peu près tout vu » a commenté le Shérif après les faits, confirmant que la cigarette du délit était bel et bien constituée de cannabis.

C’est au moment de l’énoncé du verdict (à 1’40 après le début du segment ci-dessus) que l’étudiant au look de  Lebowski a sorti de sa veste un joint et une boîte d’allumettes, se lançant entre deux taffes dans un (très court) plaidoyer en faveur de la weed. Vite interrompu, Spencer aura eu le temps de dire “We, the people, deserve better” (nous, le peuple, méritons mieux).
Une performance qui, si elle n’a pas fait rire le juge Haywood Barry, a provoqué l’hilarité de public qui assistait à l’audience.
Boston a été immédiatement placé en détention, avec une caution de 3 000 $.

Quelques heures après ce coup d’éclat, un GoFundMe (un système de cagnotte participative) a été créé afin de réunir la somme nécessaire à sa libération, avant qu’il ne repasse en jugement pour outrage à la cour.
En moins de 24 heures, la somme de 3000$ était non seulement atteinte, mais dépassée.

Le soutien à la légalisation au Tennessee est par ailleurs des plus fort dans l’État du Jack Daniel’s puisque dans un sondage réalisé en 2020 par la Middle Tennessee State University , 81% des électeurs inscrits estiment que le Tennessee devrait autoriser l’usage du cannabis.
Spencer Boston, lui, n’échappera pas à ses dix jours à l’ombre.
Quant à la fouille à son arrivée en détention, il y a fort à parier qu’elle aura été profonde.

Spencer revient (alors qu’il est encore incarcéré pour outrage) sur ce grand moment d’activisme  (entretient CBS)

 

Petit précis aéroportuaire à l’attention des ganja-enthousiastes. (Ou comment éviter un mauvais trip en voyageant)

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Vos vacances touchent à leur fin et le moment est venu de prendre l’avion qui vous ramènera chez vous. Naturellement, en bon ganja-aficionado, vous souhaitez profiter des spécialités locales avant le décollage et pourquoi pas ramener un petit souvenir planant de votre séjour sous le Soleil. Une bonne idée? Pas forcément. Zeweed vous explique pourquoi.

AU SPACE CAKE TU RENONCERAS
Pour l’avoir vécue, la montée de Space Cake dans un aéroport est un exercice délicat. Dans l’idée, le potentiel rigolade est évident et c’est bien pour cela que le commun du stoner tente un jour où l’autre l’expérience. C’est une fois passé à la pratique que ça se gâte. Absorbé le THC offre des sensations bien plus fortes allant dans un premier temps de la crise de rire à l’accès de parano. Le problème c’est qu’alors que vous explorez les dimensions de votre propre cosmos intérieur, votre comportement risque de surprendre les autorités aéroportuaires qui scrutent plus les visages que les bagages pour se faire un avis.
Si vous agissez de façon étrange et avez l’air à l’ouest (ce qui était toute l’idée)  les douaniers, intrigués, peuvent décider d’une fouille en règle qui vous fera rater votre avion (les agents de sécurité se moquent complètement que votre Tata Monique vienne vous chercher à l’aéroport ). On vous conseille donc d’éviter tous les comestibles pour ne pas décoller dans le salle d’attente du terminal.

 

TES VÊTEMENTS TU CHANGERAS
En 2014 j’étais sur le point de revenir en France après 15 jours à Pékin. Sur place j’avais fumé de la weed à m’en coller une cataracte. Au moment de rentrer dans l’aéroport, un agent de sécurité passe une bandelette blanche en plusieurs endroits de ma veste et la place dans une machine.
Coup de bol, cette veste était nouvelle, je l’avais achetée la veille. Tous mes autres vêtements étaient imbibés de molécules de Cannabis, les fameuses que la machine détecte. J’ai évité beaucoup de complications ainsi. Probablement pas de la prison vu que je n’avais pas gardé d’herbe sur moi, mais j’aurais très clairement raté mon vol.

RIEN TU NE RAMÈNERAS
Je ne saurais que lourdement insister sur ce point: même la meilleure weed au monde ne vaut pas un séjour à la douane et une fouille profonde. Les voies aériennes sont énormément surveillées, et les notre très pénétrables par le latex des gants prévus à cet effet. Et rien ne vaut des chiens policiers pour se taper une belle crise de parano. Évitez-vous un grand moment de solitude: jetez tout à la poubelle (et ne donnez rien au premier touriste croisé en pensant faire une bonne action, vous passeriez pour un dealer dans un endroit truffé de caméra).

On a testé le meilleur Space-Cake du Monde!

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La rédaction de ZeWeed m’a envoyé à Amsterdam pour dénicher les nouvelles tendances vertes. Dans un Coffee shop élégant aux panneaux couverts de bois précieux à la manière d’une échoppe d’apothicaire, j’ai découvert de magnifiques pâtisseries conçues par un chef étoilé au Michelin… dont le meilleur Space Cake du monde.

Ma critique du gâteau magique se fera sur quatre critères, (dont le seul à l’interprétation indiscutable est le prix).

L’emballage: Quelque part entre un Sex-toy et le dernier gadget d’Apple, les Space Cakes d’Amsterdam Génétiques sont vendus dans un emballage très design et informatif. Avec sa petite fenêtre transparente, on peut montrer sa dernière trouvaille à tout un chacun sans avoir à ouvrir le coffret (qui protège d’ailleurs très bien la pâtisserie). Sur l’emballage, on apprend notamment qu’il y a 0,33 grammes d’une weed extrêmement puissante dans le gâteau et qu’il vaut mieux le manger en deux fois.

Le goût: J’ai opté pour la plus élégante des créations proposées. Un gâteau constitué d’une génoise aux fruits rouges surplombée par une mousse onctueuse à la vanille Bourbon. La couche supérieure est constituée  avec une couche de chocolat blanc, des billes de chocolat praliné et du sucre pétillant.Le tout est très réussi. On est face à une création qui est déjà en soit une excellente pâtisserie (meilleure qu’une bonne partie de celles disponibles chez de grands artisans parisiens), grâce à une texture parfaitement maîtrisée et des touches de sucré tout en retenue.Le goût du Cannabis est là, mais loin d’apporter une amertume souvent présente avec le beurre de Marrakech qui aurait même tendance à améliorer l’expérience. Il apporte un petit côté herbacé qui reste très subtil.

L’effet: Après 1h exactement j’ai commencé à sentir l’effet du gâteau. Vous vous souvenez des instructions? Un demi-gâteau par prise? Ayant déjà eu plusieurs expériences avec des Space Cake (et d’un naturel gourmand), j’ai bien entendu décidé d’avaler le tout en une fois.Après un état dissociatif étrange (suis-je moi?), j’ai commencé à vraiment décoller et me suis surpris à envoyer de grandes déclarations d’amitié à plusieurs de mes proches.
Il semblerait que j’ai aussi essayé d’expliquer le sous-texte philosophique de la série The Office au guichetier turque de mon hôtel pendant près d’une heure (j’ai eu l’agréable surprise de le voir devant la série en allant prendre un café le lendemain suivant). J’ai eu 5h d’effet. L’expérience est très agréable, mais sachant que je devais me lever à 7h le lendemain je peux vous dire qu’il y a besoin d’un paquet de repos après l’expérience. Du silence et du sommeil.
C’est donc une très mauvaise idée si vous allez prendre l’avion. L’expérience m’a d’ailleurs inspiré un guide du voyage aérien pour cannabis-aficionados.

Le prix: Chacun des Space Cakes disponible est à 11 euros. Un prix bien plus que raisonnable, sachant qu’avec une seule de ses merveilles, un fumeur invétéré pourra décoller pendant un bon moment.

Vous pouvez déguster (des yeux ) la gamme de Spacetry de AMSTERDAM GENETICS en cliquant sur ce lien

Le Ganja-journalisme selon Bienenstock

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En 20 ans de carrière, David Bienenstock est devenu une figure incontournable du journalisme militant. Après avoir travaillé pour High Times, Vice et écrit un livre sur “Comment Fumer de l’herbe  (correctement)”, il anime aujourd’hui  “Les Meilleurs Moments de l’Histoire de la Weed”, un podcast explorant 10 000 ans de bonne entente entre l’homme et l’herbe. Zeweed l’a rencontré pour discuter journalisme, cannabis et militantisme.

Le cannabis n’est pas un antidote à la connerie, mais c’est un bon point de départ” me lance David Bienenstock alors que nous nous installons pour démarrer l’interview. Son grand sourire bienveillant donne tout de suite le ton.
“Mon premier vrai boulot de journaliste a été chez High Times, un baptême du feu et un très bon point de départ. En fait je ne pouvait imaginer meilleure formation”. À cette époque, High Times est encore dirigé par son fondateur Tom Forcade, un anarchiste de gauche anti-système, un vrai punk de l’édition. . “Ca m’a insufflé un vrai sentiment de défi et de résistance à un moment où ce genre d’infos étaient encore très confidentielles”.

“Mon premier vrai boulot a été chez High Times. Un baptême du feu”

David, qui apprécie le cannabis depuis son adolescence, avait déjà publié des articles avant de rejoindre High Times. Mais se retrouver responsable éditorial du magazine à 24 ans lancera définitivement sa carrière. Avec à la clef une formation d’activiste de premier ordre.
Pour l’auteur-animateur-producteur, il ne pouvait en être autrement: “la première fois que j’ai vraiment ressenti les effets de la weed, je suis parti dans un rire profond, viscérale, le rire le plus purifiant et thérapeutique de ma vie. Je suis sorti de l’expérience reparti avec une compréhension durable et différente des choses. Cela m’a aidé à m’ouvrir aux gens, à commencer par moi-même. Je me suis dit qu’il fallait en faire un métier”. 

“Ça m’a aidé à m’ouvrir aux gens. A commencer par moi-même”

Alors que nous discutons, David m’explique que le cannabis lui a également permis de résoudre de sérieux problèmes de tempérament et maîtriser un caractère trop impulsif. Ces bienfaits apaisants de l’herbe, il en fera un cheval de bataille pro-légalisation. Même si pour ce natif du New-Jersey, c’est le combat social qui prévaut: “qu’il s’agisse du système judiciaire, éducatif ou de la culture sportive, j’ai l’impression que la plupart des institutions traditionnelles nous nuisent. Elles abusent de leur autorité et ne font qu’amplifier de gros problèmes sociétaux comme le racisme et les inégalités” poursuit-il en accélérant le rythme.
Le capitalisme est un système nuisible.  Pouvoir remettre en question leur autorité, leurs abus de pouvoir et se rendre compte qu’il n’est pas nécessaire d’y participer m’a été très utile”. L’esprit de Tom Forcade n’est pas loin…

“Une grande partie de mon travail a consisté à défendre et militer”

Si son passage à High Times a sans surprise renforcé son lien avec le cannabis, l’expérience l’aura également ouvert à une culture de la contre-culture et une lutte certaine lutte systématique contre les institutions.
« Le cannabis a longtemps été utilisé comme excuse de contrôle social, pour créer et justifier un État policier et incarcérateur. Une grande partie de mon travail a consisté à écrire sur la façon dont l’Etat mène une guerre par procuration contre les communautés marginalisées : les personnes de couleur, les pauvres, les jeunes… En bref, tous ceux qui ont des opinions politiques dont le gouvernement a peur. »

En 2013, 10 ans après avoir rejoint High Times, David a commencé une chronique pour Vice.
Il a également produit pour le même média une mini-série, Bong Appetit, qui explore la ganja-food-culture.
En 2016, il publie son livre How To Smoke Pot (Properly): A Highbrow Guide to Getting High.

Great Moments in Weed History” fêtera en août son 50e épisode. Si vous ne l’avez pas déjà fait, abonnez-vous ici au  podcast pour écouter les plus belles déclarations de l’homme à la belle plante.

Le summer kitsch track : La Cucaracha

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C’est le moment de retrouver votre cours d’histoire cannabique préféré : Zeweed vous raconte aujourd’hui l’origine de la plus célèbre mélodie mexicaine, un hymne insolent et entêtant. Oubliez la Macarena, cet été, on se met tous à la Cucaracha!

Vous avez dû la supporter dans les transports en commun, dans des supermarchés ou face aux milliers de gadgets Made in China qui peuplent les bazars. Cette chanson, c’est… la Cucaracha:

Vous avez dû la supporter dans les transports en commun, dans des supermarchés ou face aux milliers de gadgets Made in China qui peuplent les bazars. Cette chanson, c’est… la Cucaracha.

Un fait peu connu, puisque le consensus concernant la première chanson sur notre plante préférée est en général en faveur de “Reefer Man”, un classique provoquant sorti en 1932. Cette composition Jazz très fun, jouée par le détonnant Cab Calloway, arrive en réalité trois ans après “Muggles” (du patriarche de la trompette Louis Armstrong) mais surtout près de 20 ans après la Cucaracha.
Fun fact: “Reefer Man” a tout de même le privilège d’avoir, en introduction, le tout premier sketch sur la Ganja  gravé sur vynile, bien avant les comédiens Cheech et Chong, dans les années 70.
La particularité de la Cucaracha, c’est qu’il existe autant de versions que de types de tequilas au Mexique.

Hymne au mégot de joint

 La mélodie reste toujours la même, mais les paroles varient selon les régions et le contexte politique du pays.
Si on ne connaît pas exactement la date de sa composition, trois interprétations sont particulièrement iconiques et elles reflètent les trois sens du mot Cucaracha. Le mot en espagnol, signifie « cafard » et s’applique différemment selon la période :
– Au sens propre, comme dans la première partition du morceau (qui remonte à 1818 et la guerre d’indépendance du Mexique avec l’Espagne, qui dura de 1810 à 1821). Dans cette version, c’est l’histoire d’un Cafard qui a perdu une patte et qui a des difficultés à se déplacer.
– Au sens figuré, comme en 1870, pour s’opposer à la nomination de l’empereur Maximilien d’Autriche
– Et dans le cas de la version la plus connue de la chanson, celle qui l’a établie comme un monument national digne de Frida Kahlo : en argot.
Car Cucaracha signifie avant tout “joint” en espagnol ! C’est d’ailleurs de ce mot que viendrait l’expression “roach” en anglais qui signifie “Cul de joint” et “Cockroach” qui est le nom du Cafard en anglais.
Dans cette version dédiée au révolutionnaire Victoriano Huerta (président du Mexique entre 1913 et 1914), pas d’ambiguïté dans les paroles:

Le cafard Le cafard/ 
Ne peut plus marcher/ 
Parce qu’il n’a pas/ 
Parce qu’il lui manque/ 
De la marijuana à fumer.

L’origine de cet étrange hommage ?
Le révolutionnaire était très fortement soupçonné d’être un fumeur en raison des énormes lunettes noires qu’il portait à cause de sa cataracte (une maladie des yeux), d’un amour de la fête certain qui lui donnait une démarche qu’on va qualifier “d’incertaine” et de rumeurs appuyées sur des parfums aromatiques qui l’entouraient à chacun de ses déplacements.

Rosin : le concentré de weed sain et fait maison.

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Les extraits ou « dabs » révolutionnent depuis quelques années le marché de la fumette aux États-Unis. Au-delà d’un effet beaucoup plus costaud, ce sont surtout les concentrations et restitutions de terpènes qui font la différence. Aujourd’hui, zoom sur le Rosin (ou colophane), ce condensé de cannabinoïdes et flavonoïdes, une délicatesse cannabique qui convertira plus d’un vétéran de la weed.

Les  extraits de ganja comme la wax  et le BHO (Butane Hash Oil) peuvent être difficiles d’accès quand en dehors des marchés légaux, et sont loin d’être sans dangers sur la santé, aussi bien en  préparation (grandes chances de déclencher un incendie)  qu’en consommation (grandes chances de vous cramer les neurones)
Le Rosin, en revanche, est un extrait des plus exceptionnels que vous pouvez facilement fabriquer chez vous… sans faire brûler tout le quartier.

C’est quoi le rosin ?

Le Rosin est comme le cousin du BHO, mais sans les produits chimiques . Il est fabriqué à l’aide d’une combinaison de chaleur et de pression qui extrait les terpènes et les cannabinoïdes du cannabis séché, du haschich ou du kief. Le résultat est un extrait doré, translucide et semblable à de la sève avec une saveur riche et environ 50 à 70% de THC.

La colophane produite à partir d’extracteurs professionnels agréés est fabriquée à l’aide de presses à colophane spécialisées. Ces machines coûtent entre 1 000 $ et 10 000 $ et utilisent des pompes pneumatiques ou électriques capables de fournir des tonnes de puissance de presse. Ces presses professionnelles ont également des éléments chauffants précis pour maximiser leur potentiel de rendement et sont capables de presser de grandes quantités de fleurs ou de kief à la fois.

Par exemple, le Long’s Peak de Pure Pressure est une presse à colophane pneumatique spécialement conçue pour la production commerciale de colophane. Il est capable de générer 8 tonnes de pression et de presser jusqu’à 35 grammes de fleur ou 70 grammes de kief ou de haschich à la fois.

Quels sont les avantages du rosin?

Semblable à d’autres extraits, le Rosin procurera  un effet différent de celui que vous attendez normalement d’un joint de weed à base de fleure séchée.  Sur la base de mon humble expérience, je dirais que c’est plus un « high »  mentale et  claire : une appréciation qui  peut évidemment varier en fonction de la variété de weed à partir de laquelle votre colophane est fabriquée et des sensibilités, mais c’est là que réside la différence avec une marijuana « classique ».

Aux États-Unis et au Canada, considéré par certains comme les frontières de la légalisation du cannabis, le Rosin fait un carton: contrairement à la BHO, qui doit généralement subir une longue et lente purge pour éliminer tout butane résiduel avant l’extraction, le Rosin est un extrait sans solvant . Il est fabriqué en utilisant uniquement la chaleur et la pression et est totalement exempt de produits chimiques.

Comment faire son Rosin à la maison ?

Certains fabricants vendent de petites presses à colophane conçues pour un usage personnel. La MyPress, par exemple, est une presse à colophane manuelle populaire qui peut exercer jusqu’à 6 tonnes de pression et est capable de presser environ 1 à 1,5 gramme de fleur à la fois. Selon certaines critiques, la MyPress peut produire des rendements de 20 à 25%, ce qui est très bon pour une si petite presse.

À 420 USD, cependant, le MyPress peut être un investissement coûteux pour l’utilisateur de cannabis récréatif. Mais là encore, vous ne voulez pas non plus vraiment pincer des sous lorsque vous achetez une presse à colophane. Vous voudrez une machine capable de fournir beaucoup de pression et juste les bonnes températures afin de maximiser vos rendements en colophane.

Heureusement, si vous ne voulez pas débourser 420 $ pour une presse à colophane personnelle, vous n’avez pas à le faire. Vous pouvez faire votre propre colophane en toute sécurité à la maison avec un bon lisseur à cheveux, du parchemin ou du papier sulfurisé, une sorte d’outil de tamponnage de fortune (un couteau de poche propre et tranchant fonctionne assez bien) et des gants résistants à la chaleur.

Ze mode d’emploi pour un bon DIY Rosin:

  • -Brisez environ 0,5 g de fleur de cannabis, de kief ou de haschich  et collez-le entre 2 morceaux de papier sulfurisé. Pliez chaque côté du papier pour créer une sorte d’enveloppe.
  • -Préchauffez votre fer à lisser à son réglage le plus bas.
  • -Placez votre fleur enveloppée entre les plaques chauffantes du fer à lisser et appuyez très fermement pendant au moins 3-7 secondes. Une fois que vous entendez un grésillement, relâchez la pression et retirez « l’enveloppe »  du lisseur.
  • -Retirez la sève collante à l’aide de votre couteau de poche et mettez-la dans un récipient pour la garder sous la main ou  chargez-la directement dans un bol ou un joint et profitez-en!
  • le bon conseil: Quand vous utilisez  une fleur, pensez à la presser deux fois pour un meilleur rendement.
    C’est de loin la meilleure façon de faire du Rosin, suffisamment efficace si vous voulez faire de petits lots de ce délicieux concentré à la maison sans investir dans une presse appropriée.
    Si vous souhaitez vraiment créer votre propre colophane et que vous souhaitez maximiser vos rendements, vous devrez cependant creuser profondément dans vos poches et investir dans quelque chose comme MyPress.

Enjoy!

3 articles pour fumer sainement

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Parmi les modes de consommation du cannabis, la combustion inhalée est la plus courante des pratiques. Le problème, c’est que ce la fumée, c’est pas bon pour la santé. Afin que vous n’ayez pas à troquer votre masque chirurgical contre un masque à oxygène, Zeweed vous a déniché trois articles pour une smoke session en douceur.

Ecolo et futuriste : Le Bong Trident de la marque Hitoki

Oubliez les toxiques fumées de butane, cette pipe à eau rechargeable canalise le pouvoir des lasers!
Grâce à ses composants très haut de gamme (dont de l’aluminium utilisé en aviation) et à son design malin, cet appareil éclipse la concurrence grâce à un système similaire à celui d’une loupe en pleine canicule.Bien plus sain que le briquet et infiniment plus renouvelable que les mèches en chanvre, c’est un appareil très peu gourmand en énergie qui peut être utilisé jusqu’à 280 fois avant de nécessiter une recharge. La combustion est instantanée et grâce à un système de filtration très réussi vous obtiendrez une fumée d’une qualité gustative exceptionnelle sans les désagréments habituels du bong. Adieu les carcinomes et la toux grasse.
La démo est accessible en cliquant ici

550 CAD$/450€

Pas cher, facile à utiliser et adaptables: les filtres Mouthpeace de Moose lab.

Le problème avec les bonnes résolutions c’est qu’elles ont tendance à disparaître en fumée dès que vous êtes en soirée.
C’est sympa d’utiliser son propre vaporisateur mais pas forcément très fun ou très pratique en société.
Qu’importe avec les Mouthpeace vous pouvez “assainir” votre consommation avec presque tous les accessoires qu’il s’agisse d’une pipe, d’un bong voire même d’un rig à dab.
Le principe est simple: l’embout en silicone médical (disponible dans un nombre hallucinant de coloris) s’adapte à toutes les sorties et il vous suffit d’y mettre un des filtres au charbon actif pour absorber toutes les substances néfastes qui passent par là.
Bien entendu le THC n’est pas du tout affecté et une fois que le filtre tourne au noir il vous suffit de le remplacer pour recommencer.
Bonne nouvelle pour les amateurs de fumette à l’ancienne: une version spéciale a été développée pour s’adapter aux joints et autres blunts

(Starter kit avec un embout en silicone et 3 filtres pour pipes ou blunt 13$/11€)

Discrète, brillante et bien pensée: La Top Secret de Genius Pipes

Parfois un chef-d’œuvre ne se découvre pas du premier coup d’œil.
Cette pipe très discrète doit être manipulée pour révéler sa vraie nature.
Pas de risque d’être cramé si on la retrouve dans vos affaires, pas de risque de perdre des pièces et pas de prise de tête pour l’utiliser. Il suffit de faire glisser sa partie centrale pour l’aligner avec la grille et passer à l’utilisation.

Elle a d’ailleurs été conçue pour être dénuée d’odeurs suspectes grâce à des parois en carbone inspirées de la Nasa.
Coup de maître, cette pipe comporte même un système de filtration surnommé “Vortex”. Inventé pour les noyaux des centrales nucléaires, ce système de filtration permet d’avoir des bouffées toujours fraîches sans particules nocives.
Un système qui évacue les déchets au niveau microscopique pour ne laisser que la fumée de Cannabis.

Toujours plus forte, cette merveille comporte juste assez d’arrivée d’air pour ne brûler que la weed dont vous avez besoin et donc éviter les gaspillages à chaque bouffée.
Elle peut même être utilisée pour le dab et pour les concentrés avec des accessoires supplémentaires.
Ne croyez pas Magritte: ceci est bel et bien une pipe.

(Genius Pipe  128 CAD$/100)

5 bongs en fruits et légumes par jour

Rien ne se perd, tout se transforme” professait Lavoisier. “Il ne faut pas gâcher la nourriture” nous ont enseigné nos parents. Deux vérités que je vous propose d’appliquer aux 5 fruits et légumes recommandés quotidiennement (et que vous n’aurez pas consommé), pour en faire de redoutables instruments de fumette.
Bong appétit!

Le malin et rapide : le Chillum carotte

Les Indiens qui ont inventé le Chillum au 18 ème siècle auraient probablement approuvé cette version très vegan friendly de leur accessoire préféré.
Abdullah Saeed explique dans cette vidéo comment faire sa propre version avec une carotte bien épaisse, un couteau et… un stick de brochettes. La texture de la carotte est idéale pour pouvoir prendre de grosses bouffées sans se brûler et son léger arôme se mariera parfaitement avec des weed plutôt épicées comme la Sweet Thaï aux arômes évoquant le curry et le safran. Un hommage adéquat à ses origines orientales.

Le multi-vitaminé : Le fruit salade bong

Attention ! Avec 12 étapes et un budget de 27 dollars, ce bong très temporaire est à réserver aux plus débrouillards et aux plus fortunés puisqu’il ne peut être utilisé que pendant une journée.
On ne va même pas s’amuser à vous résumer la méthode pour fabriquer ce béhémoth fruité, cela prendrait l’intégralité de l’article, un pistolet à colle, une planche à découper et au moins 5 fruits. Personne ne mérite de travailler autant pour fumer, c’est presque un sacrilège. On vous conseille cependant la vidéo ne serait-ce que pour l’incompréhension totale qu’elle créera chez vous et, quitte à être dans l’abus le plus total, à le faire en fumant un gramme de dab, comme dans cette vidéo hilarante .

Le mastok : Le bong Pastèque

Le Weedtuber LGBTQ Budznbeardz nous offre ici une version plus fun, plus simple et plus pratique de la monstruosité proposée précédemment par Vice. Ici, rien de très compliqué. Il vous suffit d’un tuyau en PVC, d’un accessoire en verre pour déposer la weed (d’une valeur de 2 euros sur Wish) et d’un couteau.
Son astuce de pro ? Creuser très profond, pour éviter les éclaboussures quand vous tirez d’énormes bouffées fruitées. Toutes les variétés fruitées ne peuvent que s’harmoniser avec cette merveille rafraîchissante, mais si l’on ne devait en choisir qu’une, ce serait la Mandala N°1, une variété très décontractante aux arômes de pomme et de fruits rouges, qui vous donnera l’impression de vous régaler d’un tutti frutti sorbet sur la plage, un jour d’été.
La vidéo est accessible directement sur youtube via ce lien. 

Le classique : La Pipe en Pomme

Cette variante à la pipe de grand-père, bien connue des étudiants américains (qui décidément ont une passion pour les pommes puisqu’ils les utilisent aussi en sex toy) est la plus simple et la moins coûteuse des options de cet article. Grâce à la méthode du weedtuber Simon Moker vous aurez simplement  besoin d’une pomme, d’une baguette et de 5 minutes. Autant dire que c’est une aubaine si vous n’avez plus rien pour rouler ou juste envie de fraîcheur. Il est d’ailleurs important de préciser que le goût de la pomme est celui qui se marie le plus facilement avec la plupart des variétés de Cannabis.
La vidéo est accessible via ce lien.

Ice o Lator: la crème des extractions (qui fouette sérieusement)

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L’Icelolator est une technique d’extraction de résine qui est apparue dans les années 90 avec les premiers sacs : Ice o lator de Pollinator – la marque créée par la Hashqueen Mila Jansen. Souvent incompris, ce produit n’a été disponible pendant longtemps qu’à Amsterdam dans les dernières lignes des menus des coffee shop.

20 ans plus tard, l’iceolator revient sur le devant de la scène avec des formules plus fortes et parfumées sans utiliser de solvants chimiques. Une petite révolution pour les fans d’extractions lassés des BHO (Butane Hash Oil).

Ice o Lator c’est quoi ?

L’Ice o lator consiste à isoler les trichomes sécréteurs de résine présents sur les fleurs et les feuilles de la plante, à l’aide de bains d’eau glacée et de plusieurs tamis avec différentes mailles (de 160 à 45 microns). Les cannabinoïdes étant hydrophobes (résistants à l’eau), les trichomes se détachent de la plante et tombent. La solution est ensuite filtrée dans différents tamis pour séparer les diverses qualités.

C’est une des techniques qui a le plus évolué avec le temps et a réussi à se réinventer au cours des années 2010 avec l’émergence des extracteurs espagnols. Ce sont eux qui ont fait avancer ce processus, surtout les dernières étapes : le séchage et le curing. Alors qu’avant la matière utilisée était souvent sèche et le produit séché à l’air libre, il est désormais extrait de la plante fraîche (petite tête) dans une eau contrôlée (peu minérale et au PH bas) et placée dans un Freez Dryer : machine permettant de sécher sous une température négative, véritable révolution ! Ainsi, tous les terpènes sont préservés et on obtient un ICE de grande qualité.

Les variants de ce produit

ARMOHASH (Armenian Hash) ou COLD CURE

C’est fin 2010 que cette technique apparaît à Barcelone dans quelques Cannabis Social Club. Celle-ci consiste à placer l’Ice dans un pot en verre une fois sorti du Freez Dryer, et le placer ensuite au réfrégirateur pendant quelques semaines. Le THCA cristallise et on obtient alors une texture beurrée très claire entre le blanc et l’ ambre. Le hash ne colle pas et se mélange très bien, tous ses terpènes sont préservés.

LIVE HASH ROSIN

C’est la version la plus pointue donc la plus chère des extractions : avec 100 grammes de fleurs, on obtient 3 g de résine. L’Iceolator est écrasé à l’aide d’une presse hydrolique (entre 1,5 et 2,4 bar). Avec la pression, les trichomes éclatent et laissent échapper une sève au parfum divin. On peut ensuite mettre le rosin au frais dans un pot en verre pour une cold cure et obtenir la crème de la crème du hashich.

Ce type d’extraction est aussi coûteux que les extractions dites « avec solvants » à l’instar du BHO car il est difficile de faire des produits d’exception sans matériel haut de gamme. En revanche, elle est totalement sans danger et le produit est toujours sain. Les possibilités sont infinies, chaque plante a une combinaison de cannabinoïdes et flavonoïdes différentes, et chaque ICE réagit différemment à la chaleur ou au froid.  Les couleurs et les textures sont aussi variées qu’incroyables.

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