Yannick Jadot

Julien Bayou (EELV) souhaite la légalisation de tous les cannabis

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Le 31 décembre, le gouvernement interdisait le commerce de fleurs de CBD. Une décision aberrante pour le secrétaire national d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) Julien Bayou qui souhaite, comme Yannick Jadot, la légalisation du cannabis.

Le gouvernement a interdit le 31 décembre la vente de fleurs ou de feuilles brutes de CBD, la molécule non psychotrope du cannabis. Il n’est donc plus possible d’en acheter en France alors que ses ventes représentent 60% du chiffre d’affaire des commerces de CBD.
Invité sur Europe Matin vendredi 21 janvier, Julien Bayou a dit tout le mal qu’il pensait de la décision, réaffirmant son soutient à la légalisation du cannabis, position aussi prônée par le candidat EELV aux présidentielles Yannick Jadot.

La filière CBD française au bord du gouffre

Le CBD n’a pas d’effets psychotropes ni d’accoutumance. C’est une filière qui s’est développée, il y a 20.000 emplois et des consommateurs qui y ont recours pour le sommeil, pour lutter contre certaines douleurs, et aussi certains pour passer du cannabis – le stupéfiant – à ce produit non stupéfiant. Et nous estimons que c’est une bonne nouvelle en réalité si cela permet à certains d’arrêter la drogue et réduire les risques.” précisait l’écologiste sur Europe 1.
Julien Bayou dit ne pas comprendre la logique du gouvernement, “qui a repris à peu près le même arrêté que celui interdit au niveau européen. Il condamne la filière de ces professionnels au chômage et à la faillite. Ce n’est pas sérieux.”

Légalisation du cannabis récréatif

Julien Bayou a également confirmé qu’ EELV est en faveur de la légalisation du cannabis, comme près de la moitié des Français . “Si l’on regarde froidement les chiffres, c’est un fiasco. Nous avons la politique pénale la plus répressive d’Europe et le taux d’addiction chez les mineurs parmi le plus élevé“, a appuyé le secrétaire national du parti de Yannick Jadot.
C’est un fiasco en termes de santé, et aussi de sécurité. La police perd des millions d’heures à traquer des petits consommateurs, ça se répercute sur la justice et tout ça ne fonctionne pas” a-t-il précisé dit avant de conclure. “La légalisation a fait ses preuves au Canada, au Portugal et ailleurs. C’est ce que nous voulons faire et ça permet la prévention.”
A bon électeur, salut…

Jadot 2022 : un programme qui manque de souffle?

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Le candidat des écologistes à la présidentielle décline son programme. Verdict : pas de surprise, peu d’ambition. Et zéro envie.

Yannick Jadot ne perd pas de temps. Sitôt désigné candidat à la présidentielle par la primaire des écologistes, le député européen défouraille son programme. Dans un long entretien accordé au Journal du dimanche, l’ancien directeur des campagnes de Greenpeace-France multiplie les propositions dans le domaine du social, des institutions, de l’économie. Il y glisse même quelques idées écologistes. Ma rubrique étant teintée de vert, je me consacre à ce chapitre.

D’entrée de jeu, le Picard promet d’éradiquer l’élevage industriel. Bonne idée, a priori. A ceci près que remettre dehors veaux, vaches, cochons nécessite de trouver des terres supplémentaires. Et pas qu’un peu ! La réglementation sur le « plein air » impose 4 m2 par poule. Les paysans français élèvent chaque année 40 millions de poules. Les faire vivre outdoor nécessite de trouver 16.000 hectares de terrains. Pas gagné. D’autant qu’il faudra aussi trouver des terrains supplémentaires pour les canards, les oies, les bovins, les caprins, les cochons, les dindes, les cailles, les lapins. Pas gagné en période de déprise agricole. Mais là, pas de proposition concrète du candidat vert.

Pour qui l’argent public ?

Les lobbys ? Yannick Jadot veut les « extirper » de l’économie française. Certes, mais nul ne sait comment. Alors bien sûr, « chaque euro d’argent public sera conditionné à la protection de l’environnement ». Mais entre un fabricant de batterie de véhicule électrique et un importateur de panneaux solaires chinois, qui le protège le mieux ?

A propos de sous, l’ancien porte-parole de l’Alliance pour la planète promet un programme d’investissement public de 50 milliards d’euros par an, dont la moitié sera consacrée « à la reconstruction ». On n’en sait pas beaucoup plus. Ce que nous dit, en revanche, l’institut pour l’économie du carbone (I4CE), c’est que pour atteindre les objectifs de décarbonation que nous nous sommes fixés, nous devons investir de 65 à 74 milliards d’euros par an. Faudra trouver un petit peu plus de sous, monsieur Yannick.

Un ISF climatique

Le tombeur de Sandrine Rousseau veut avancer de 10 ans (2030 donc)  l’interdiction de vente de voitures à moteur thermique. Génial ! Surtout si les industriels tricolores produisent des batteries « 100% recyclables ». Sauf que, sur la trentaine de gigafactories en train de sortir de terre en Europe, seules deux sont situées dans l’Hexagone. Ce ne sera pas facile de convaincre leurs concurrentes de passer à l’économie circulaire. Mais on peut essayer.

La taxe carbone est appelée à repartir à la hausse, semble-t-il. Sans qu’on sache très bien comment le président Jadot évitera de rallumer le mouvement des Gilets jaunes. Seule promesse : « nous ne laisserons personne au bord de la route ». Quoi qu’il en coûte ? Il faudra alors que l’impôt sur la fortune climatique (c’est prévu !) taxe très lourdement les riches émetteurs de gaz à effet de serre pour que la mesure soit socialement indolore. Rappelons que pour être efficace, la taxe carbone devrait atteindre 250 € la tonne de CO2 émise. Soit 5 fois le niveau actuel.

Gaspillages énergétiques ?

A propos de carbone, le candidat écologiste propose de rendre gratuits les premiers kWh d’électricité et les premiers m3 de gaz naturel. Ce qui n’est pas une mesure favorable aux économies d’énergie, ni aux finances d’EDF et d’Engie dont l’Etat est un gros actionnaire. Gaspillage d’énergie et d’argent public ?
Refrain incontournable d’un écolo : la sortie du nucléaire. Le Jadot 2022 la promet pour 2042. Soit. Mais que faire des millions de tonnes de déchets nucléaires que génèrera le démantèlement de 58, réacteurs si l’on ne peut les mettre quelque part ? Car Yannick Jadot le dit depuis longtemps : « l’enfouissement des déchets nucléaires : ni à Bure ni ailleurs ».

On ne va pas se mentir comme dirait Nicolas Hulot. Le programme environnement de Jadot est truffé de promesses intenables. Comme le sera celui de tous les programmes des candidats déclarés ou à venir.
Ce qui manque, c’est un souffle, un récit, une ambition. Le géant vert ne donne pas (encore ?) l’impression qu’il est celui qui fera entrer la France dans le siècle de l’écologie sociale. Il a encore six mois pour me faire mentir.

Yannick Jadot, le Vert qui se lève pour la légalisation.

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En cas de victoire à l’élection présidentielle française de 2020, le chef de file des écologistes compte bien en finir avec la prohibition du cannabis, proposant un modèle proche de celui pratiqué au Québec: un commerce de weed qui serait sous le contrôle de l’État.

C’est dans les colonnes de l’Obs daté du 17 septembre que l’ancien/prochain candidat à la présidentielle -Il s’était présenté en 2017, avant de se retirer au profit de Benoît Hamon (PS)-  a précisé sans détours ni ambiguïté sa position sur le brûlant sujet cannabis.
« Nous voulons réguler le cannabis, le légaliser avec une organisation par l’État de la production et de la distribution. C’est une question de santé publique : la France est le pays le plus répressif en Europe et pourtant celui qui consomme le plus, notamment chez les jeunes, avec des logiques d’addiction très graves. J’en parlais avec Renaud Muselier, le patron de la région PACA, qui est pour, lui aussi. Il me dit qu’à  Marseille, des gamins fument du goudron. C’est aussi un enjeu de sécurité : ces trafics mettent des quartiers entiers sous tutelle mafieuse. Sortons des postures ! »
L’homme vert du moment, et probable futur élu à la magistrature suprême, propose un schéma de contrôle et distribution proche de celui qui a fait ses preuves dans notre Belle Province. Depuis novembre 2018,  c’est le gouvernement du Québec, via la Société Québécoise De Cannabis (SQDC), qui a le monopole de la vente et distribution de la belle plante.
La SQDC organise ainsi le commerce de cannabis, grâce à une douzaine de dispensaires, là aussi sous contrôle du gouvernement.
Une position progressiste que Yannick Jadot ne sort pas de son chapeau puisqu’en juin 2019, le député européen affichait déjà sa volonté de légaliser, de façon responsable, la vente et la consommation de cannabis.

 

 

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