Santé

USA : le cannabis efficace pour lutter contre la crise des opioïdes… dans certains cas

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Une étude pilotée par l’École de santé publique de l’université Columbia s’est penchée sur l’impact du cannabis sur la consommation d’opioïdes dans les États ayant légalisé l’herbe, pour conclure que ce dernier peut être utile dans la lutte contre l’addiction aux opioïdes, mais uniquement chez les consommateurs réguliers de marijuana. Explications

Publiée dans l’International Journal of Drug Policy, l’étude révèle une diminution de l’usage problématique des opioïdes chez les consommateurs de cannabis après l’introduction des lois sur le cannabis médical. En revanche, ces baisses ne se vérifient pas lorsque des lois combinant usage médical et récréatif sont adoptées.

Fin 2019, 32 États avaient légalisé l’accès au cannabis médical. Tous ceux qui ont ensuite légiféré sur l’usage récréatif avaient d’abord réglementé l’usage médical. En s’appuyant sur les données de l’Enquête nationale sur l’usage des drogues et la santé (NSDUH) de 2015 à 2019, les chercheurs ont évalué les liens entre ces législations et la consommation problématique d’opioïdes (usage détourné d’ordonnances ou consommation d’héroïne).

Une nuance pour les utilisateurs réguliers

Sur près de 283 000 participants, 4 % rapportaient un usage détourné des opioïdes au cours de l’année écoulée, tandis que 1,3 % évoquaient une consommation dans le mois précédent. Trois pour cent répondaient aux critères d’un trouble lié à l’usage des opioïdes, selon le DSM-IV. Ces chiffres grimpaient toutefois chez les consommateurs de cannabis : 15 % d’entre eux signalaient un usage détourné d’opioïdes ou un trouble associé.

« Notre étude est la première à explorer l’impact des lois sur le cannabis sur les résultats liés aux opioïdes chez les consommateurs réguliers de cannabis, particulièrement ceux ayant commencé avant l’adoption des lois dans leur État », explique Silvia Martins, professeure d’épidémiologie à Columbia.

Dans les États ayant légalisé uniquement l’usage médical, l’étude observe une baisse modeste de certains indicateurs liés aux opioïdes parmi les consommateurs de cannabis. Cependant, cette tendance ne se confirme pas dans les États ayant également légalisé l’usage récréatif. « Les lois sur le cannabis médical semblent associées à une diminution de l’usage des opioïdes chez les consommateurs de cannabis, mais davantage de recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats », ajoute Martins.

Une vigilance toujours requise

Globalement, l’adoption de lois médicales ou récréatives n’a pas entraîné de changements significatifs dans la population générale concernant l’usage ou l’abus d’opioïdes. Toutefois, chez les consommateurs réguliers de cannabis, des réductions dans certains indicateurs ont été constatées, mais uniquement dans les États ayant légalisé l’usage médical.

Pour Martins, ces résultats soulignent la nécessité d’un suivi constant. « Le faible nombre d’États ayant adopté des lois combinant usage médical et récréatif, ainsi que leur mise en place récente, limitent nos analyses. Avec davantage de données et de recul, l’impact pourrait devenir plus clair », conclut-elle. Elle appelle également à explorer de près la consommation d’opioïdes chez ceux qui obtiennent du cannabis via des dispensaires médicaux ou récréatifs.

Si les promesses de réduction de la crise des opioïdes semblent encore timides, l’étude appelle à poursuivre les recherches pour démêler les liens entre politiques publiques, cannabis et santé publique.

USA : Dans les Etats ayant légalisé, la consommation de cannabis chez les ados baisse

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Alors que 25 Etats on légalisé le cannabis, les taux de consommation chez les adolescents sont en baisse. C’est ce que révèle une enquête nationale financée par le gouvernement fédéral, publiée ce mardi. Autre constat : la perception par les jeunes de l’accessibilité du cannabis a également chuté en 2024. Rien que de très normal alors que les ventes de ganja, désormais encadrées, sont interdites aux moins de 21 ans.

L’enquête Monitoring the Future (MTF), soutenue par le National Institute on Drug Abuse (NIDA), met en lumière une tendance « inédite » : la consommation de drogues chez les jeunes reste globalement stable après avoir atteint des niveaux historiquement bas pendant la pandémie de Covid-19, selon Nora Volkow, directrice du NIDA.

Légaliser, encadrer, protéger

Pour les partisans de la réforme, ces résultats confirment leur argument clé : un marché du cannabis réglementé, avec des contrôles stricts comme la vérification d’identité, dissuade l’accès des mineurs.
Illustration frappante : l’usage de cannabis chez les élèves de 8e, 10e et 12e années (équivalents au collège et au lycée) est aujourd’hui plus bas qu’avant 2012, date de la première légalisation pour usage récréatif. Actuellement, 24 États américains autorisent ce type de consommation.
Si les adultes sont de plus en plus nombreux à consommer du cannabis, le même constat ne s’applique pas aux adolescents. Selon l’enquête, 7,2 % des élèves de 8e et 15,9 % de ceux de 10e déclarent avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois. Chez les terminales, ce chiffre est en baisse : 25,8 % en 2024, contre 29 % en 2023.

Vapotage de THC stable, fumette en baisse

Parmi les jeunes sondés, les taux de vapotage de cannabis sont restés stables, tandis que la consommation sous forme fumée a reculé. L’enquête a également élargi son questionnaire en 2024 pour inclure l’usage des produits à base de delta-8 THC chez les 8e et 10e années : respectivement 2,9 % et 7,9 % ont déclaré en avoir consommé dans l’année. Chez les terminales, la proportion reste stable à 12,3 %.
Les résultats, salués par des responsables du NIDA, déjouent les attentes. Nora Volkow rappelle que la baisse historique entre 2020 et 2021 avait été attribuée à la réduction des interactions sociales durant la pandémie. Une reprise de la consommation était donc anticipée avec le retour à la normale. Mais cette hausse ne s’est pas produite.
« Cette tendance de réduction de la consommation chez les adolescents est sans précédent », souligne Volkow. Elle appelle à approfondir les recherches pour comprendre ces dynamiques et soutenir leur maintien.

Les vertus de la prévention

L’enquête indique également une augmentation de la perception du « grand risque » lié à l’usage du cannabis. Marsha Lopez, responsable de la recherche épidémiologique au NIDA, note une « baisse significative » de l’usage chez les terminales, ainsi qu’une diminution dans les trois niveaux scolaires pour les produits à base de CBD.
Interrogée sur la pertinence des craintes relayées par les prohibitionnistes – selon lesquelles la légalisation entraînerait une flambée de consommation chez les jeunes –, Lopez reste prudente mais concède : « Les données montrent que les jeunes ne consomment pas plus. En fait, ils consomment moins. »
Paul Armentano, directeur adjoint de l’organisation NORML, va plus loin : « Les affirmations sensationnalistes selon lesquelles la légalisation adulte entraînerait une hausse de la consommation chez les adolescents ne reposent sur aucune donnée fiable. » Il estime que ces résultats devraient rassurer les législateurs sur la capacité à réguler légalement le cannabis sans affecter les habitudes des jeunes.

Tendance confirmée au Canada

Ces chiffres s’inscrivent dans une tendance observée ailleurs : un rapport canadien récent montre que les taux de consommation quotidienne, tant chez les adultes que chez les jeunes, sont stables depuis six ans, malgré la légalisation nationale. Une étude américaine rapporte également une « baisse significative » de l’usage chez les jeunes entre 2011 et 2021, période où plus d’une douzaine d’États ont légalisé le cannabis.
Les opposants à la légalisation, qui prédisaient une explosion de la consommation chez les adolescents, se retrouvent ainsi démentis par les faits. Même le CDC, dans son enquête 2023 sur les comportements à risque des jeunes, confirme une baisse continue de la consommation mensuelle de cannabis chez les lycéens au cours de la dernière décennie.

Zeweed avec MJ daily et Prohibition Partners

Étude: La consommation de cannabis ne ferait pas baisser le QI

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Si de nombreuses études soulignaient l’influence néfaste de la consommation de cannabis sur le quotient intellectuel, le débat scientifique ne semblait pas pour autant clos. En effet, une étude publiée dans Brain and Behavior révèle l’absence de lien entre les deux.

En analysant un échantillon de 5 162 hommes au début de leur âge adulte jusqu’à la fin de leur cinquantaine, les chercheurs ont déterminé que les participants ayant des antécédents de consommation de cannabis ont connu « un déclin cognitif significativement moins important » au cours de leur vie que les non-consommateurs.

« ces résultats concordent avec la plupart des études existantes »

Parmi les consommateurs de cannabis, ni l’âge d’initiation ni la fréquence de consommation n’ont été associés à des effets négatifs sur la cognition.
Dans leur communiqué, les auteurs de cette étude longitudinale précisent que « ces résultats concordent avec la plupart des études existantes ».
En effet, d’autres études également longitudinales, telles que celle de l’université John-Hopkins de Baltimore publiée dès 1999 dans l’
American Journal of Epidemiology, ou bien celle publiée en début d’année dans la revue JAMA (Journal of the American Medical Association) par des chercheurs affiliés à la Harvard Medical School et au McGovern Institute for Brain Research du Massachusetts Institute of Technology (MIT), convergent toutes deux vers la même conclusion ; et ce, malgré des protocoles différents.

Dans cette dernière, les chercheurs ont recueilli des données d’imagerie cérébrale structurelle et fonctionnelle (IRMf) auprès d’une cohorte de patients nouvellement autorisés à consommer du cannabis médical au début de l’étude et un an plus tard. Des données similaires ont également été recueillies auprès de témoins sains (non-consommateurs de cannabis). Résultat : « [pas] d’association entre les changements dans la fréquence de consommation de cannabis et l’activation cérébrale ».

Petit guide des néo-cannabinoïdes

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En Europe, la prohibition du cannabis aura eu comme premier effet délétère celui de permettre l’émergence d’une économie parallèle de la fumette, dont les revenus en France  étaient estimé à 3.5 milliards d’euros en 2021. Depuis quelques années, l’interdiction du THC est désormais contournée de la façon la plus légale qui soit, avec la mise sur le marché de cannabinoïdes de synthèse aux acronymes aussi improbables que leurs effets à long terme sur la santé.
H4CBD, THCV, Delta 10, HHC … ZEWEED vous dit tout sur ces doppelganger de la weed.

Le HHC

Le HHC, ou Hexahydrocannabinol, est un sans doutes le plus connu des cannabinoïdes de synthèse, particulièrement après son interdiction de vente et consommation par l’ex ministre de la santé François Braun en juin 2023. Le HHC a une structure chimique similaire à celle du delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), le composé psychoactif du cannabis. Cependant, le HHC était commercialisé avec un pitch commercial promettant d’offrir les mêmes effets que le THC, mais sans les mêmes niveaux d’intensité ou d’effets secondaires. La rédaction l’avait testé, et si la montée est lente, il y a un effet dans cette molécule désormais prohibée… mais plutôt soporifique et sans commune mesure avec le THC et ses vertus psychotropes qui, selon les variétés, déclenchent des fous-rire, des foncedale, des folles envies de jouer (au basket, à la PS5, avec des pinceaux, avec la copine de ton pote ou au con dans la rue) ou de rejoindre son oreiller.

Effets soporifiques

Les effets spécifiques du HHC varient selon la structure spécifique du HHC utilisée, la dose, le mode de consommation et les caractéristiques individuelles. De nombreux utilisateurs rapportent que le HHC produit un effet relaxant et apaisant, similaire à celui du THC, mais sans l’intensité ou les effets secondaires typiques  à ce dernier, comme la paranoïa ou l’anxiété.
Consommé en gummies ou space-cake, il a emmené plus d’un enthousiaste de la plante dans un mauvais trip, puisque vendu sous la trompeuse étiquette de « chanvre bien-être ». Les principaux syndicats du chanvre bien-être (SPC, UPCBD, AFPC) ainsi que l’interprofessionnelle  Interchanvre n’ont d’ailleurs jamais vu d’un bon œil sa commercialisation en France courant 2022.

 Le H4CBD

Tout comme le HHC le H4CBD (Tetrahydrocannibidiol) est issu de l’hydrogénation du cannabis. Là où le HHC était une variation de laboratoire du THC, le H4CBD est un cannabinoïde élaboré à partir du CBD, auquel est ensuite ajouté de 4 atomes.
Bien que la plupart des études sur le H4CDB soient encore incomplètes, de nombreux chercheurs ont déjà mis en évidence que l’impact du H4CBD sur les récepteurs CB1 du système endocannabinoïde est près de 100 fois supérieure à celui du CBD.

CBD sous stéroïdes

Alors que le HHC, désormais non-gratta dans l’hexagone, prive boutiques et e-commerce d’une précieuse manne, le H4CBD est déjà présenté par de nombreux médias en ligne spécialisés comme « l’alternative légale du HHC » (HHC qui était, selon les mêmes sites  d’information, l’alternative légale du THC…). Néanmoins, les clients en quête de voyage cannabique risquent d’être déçus. Si un léger effet psychotrope est bien présent, les consommateurs parlent plutôt d’une forte sensation de détente que d’un trip psycho-actif. En revanche, associé à d’autres cannabinoïdes légaux comme le CBN, il procurerait une certaine euphorie,  que certains commerçants de chanvre bien-être se sont empressés de comparer à celle de feu-HHC.
Coté thérapeutique, le H4CBD aurait des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques.

Le THCV

A l’instar du THC, Le tétrahydrocannabivarine, ou THCV, possède des propriétés psychotropes et facilite l’accès du THC aux récepteurs  du Système endocannabinoïde, pour en décupler l’effet euphorique.
On le retrouve en grande quantité dans certaines variétés naturelles de Sativa à des niveaux de teneur avoisinant les 4 à 5 %. Si son action psycho-active est similaire à celle du THC, certains de ses effets sont inverse sur l’organisme. Particulièrement  en ce qui concerne son impact sur l’appétit, que le THCV à tendance à réduire, alors que le THC est connu pour donner de magistrales fringales les « munchies ».

Le café vert

Des vertus anoréxigènes qui intéressent au plus haut point les scientifiques,  qui voient dans le THCV une molécule potentiellement très prometteuse dans le traitement de l’obésité. Cerise sur ce gâteau amaigrissant : le THCV régulerait le taux de sucre et d’insuline dans le sang. Des recherches sur des traitements au THCV pour des symptômes liés à la maladie d’ Alzheimer, de Parkinson ou encore à l’ostéoporose sont par ailleurs en cours.
Légalement, le tétrahydrocannabivarine se situ dans une zone grise, qui n’interdit donc pas sa commercialisation en France.

Le THC delta 10

Cousin du delta 9, le Delta 10 (Delta-10-Tetrahydrocannabinol) est depuis peu commercialisé outre-Atlantique comme la meilleure des alternatives légales au THC dans les États n’ayant pas légalisé. Du coté effets, il imite son cousin naturel à merveille et offre aux consommateurs une expérience euphorisante.

Le plus proche du THC

Aux États-Unis, la vente de Delta-10 THC à partir de chanvre contenant moins de 0.3% de THC est ainsi légale en vertu de la Farm Bill de 2018. Au regard de ces dispositions qui s’appliquent peu ou prou en Europe,le Delta 10 pourrait bien faire l’objet d’une bataille judiciaires entre entrepreneurs de la fake-weed et la Commission européenne, sur les mêmes bases juridiques que celle menée pour la légalisation du CBD sur le vieux continent.

 

 

Comment le CBD et le THC agissent sur le sommeil.

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Des 120 principes actifs (cannabinoïdes) que l’on trouve dans la cannabis, le cannabidiol (CBD) et le tétrahydrocannabinol (THC) sont sans conteste les plus connus et maitrisés. Point commun aux deux molécules : leurs pouvoirs sédatifs. Mais si CBD et THC sont issus de la même plante, ils agissent de façon très différente sur notre cortex et donc notre sommeil. Zeweed vous explique comment.

Avant de se décider à choisir entre CBD et THC pour se réconcilier avec l’oreiller, il est crucial de comprendre comment les deux cannabinoïdes affectent le sommeil. Car si CBD et THC sont de très efficaces aides pour se plonger dans les bras de Morphée, la façon dont ils opèrent sur notre cerveau est radicalement différente.

COMMENT LE THC AFFECTE-T-IL LE SOMMEIL ?

Toutes les personnes qui ont une certaine expérience du cannabis sont unanimes sur un point : le THC est un très bon sédatif. Une propriété que l’on doit à son action sur le système endocannabinoïdien via le récepteurs CB1 et CB2 et dont la pharmacodynamie commence à se préciser.

Car si de façon empirique, tout un chacun reconnait le pouvoir soporifique du CBD comme THC,  les études comparants les deux alcaloïdes de la plante sont en revanche peu nombreuses.
Une lacune que chercheurs canadiens de l’Université Laval (situé au Québec) ont voulu combler en se penchant sur les effets sur le sommeil des deux cannabinoïdes. Les fruits de leurs travaux ont été publié récemment dans le Journal of Clinical Psychopharmacology. On y découvre entre autre que 15 mg de THC sont suffisants pour raccourcir la latence à l’endormissement et provoquer la somnolence, quel que soit l’heure de la journée. Contrepartie à l’efficacité radicale du THC: une altération de la mémoire courte, une tendance à la somnolence après le réveil  et des changements d’humeur plus fréquents.

Le THC serait donc réservé aux cas sévères. Même avec ces effets secondaires constatés cliniquement, le tétrahydrocannabinol reste une alternative beaucoup plus saine aux somnifères hynotiques (Stillnox, Imovane, Noctamide…) et aux benzodiazépines (Valium, Xanax, Tranxène…).

Si dans la plupart des pays, de nombreux insomniaques ont recours au « pétard du soir » pour s’assoupir, la rédaction vous conseille vivement de respecter la législation du  pays ou vous avez posé votre lit, ne serait-ce que pour dormir,  sur vos deux oreilles, d’un sommeil de juste.

COMMENT LE CBD AFFECTE-T-IL LE SOMMEIL ?

Une seconde étude nous apprend que le CBD diminue la latence du sommeil de stade 3 (qui est la période entre le sommeil léger et profond) mais sans les effets indésirables inhérents à une forte dose de  THC. Grâce à ses propriétés apaisantes et analgésiques, le CBD est aussi un auxiliaire efficace pour traiter les symptômes associés à des pathologies qui pourraient entraver la capacité à s’endormir. (Douleurs inflammatoires, anxiété, douleurs d’origine spasmodiques)

Parmi les conclusions de l’étude les chercheurs ont pu démonter que  » le CBD module le réveil via l’activation des neurones dans l’hypothalamus et le DRD« . (Les deux zones du cerveau qui sont entre autre responsables de la vigilance, grande entrave au sommeil).
En d’autres termes, le CBD vous rend en fait plus alerte. Cela peut sembler être un attribut contre-productif pour un somnifère, mais sa capacité à prévenir une somnolence excessive fait du cannabidiol un excellent outil pour tous ceux qui ont besoin de dormir moins ou ceux qui tentent de passer à un horaire de sommeil plus sain.

COMPRENDRE LES EFFETS PSYCHO ACTIFS

Si les effets du THC sur le sommeil sont beaucoup plus marqués que ceux du CBD, le THC est un composé psycho actif qui rend « stone » et fait planer. Et cela signifie qu’il y aura toujours un risque lié à l’utilisation de médicaments riches en THC, notamment de surdosage. Un surdosage de THC ne mettra pas en danger la vie du sujet mais lui procurera un lendemain difficile avec à la clef des sentiments d’anxiété plus fréquents, voire une tendance à la paranoïa. Des effets secondaires qui ne faciliterons pas l’endormissement le lendemain… à moins de reprendre du THC.

En revanche, le CBD n’a pas d’effet psycho actif notable, ce qui signifie qu’il a pas d’impact perceptibles sur notre perception et jugement. Raison pour laquelle il est autorisé en Europe et pas considéré comme un stupéfiant.

CBD OU THC : COMMENT CHOISIR?

Il n’y a pas de réponse simple et standard à cette question. Que vous optiez pour un médicament à base de CBD ou de THC dépend vraiment de votre condition. L’absence d’effets psychoactifs fait du CBD une option fiable et sans effets secondaires. Mais si vous avez besoin de médicaments pour vous endormir et/ou que vous êtes sûr de pouvoir gérer l’effet psychotrope du THC, ce dernier reste la meilleure option.
Enfin, si la consommation de THC est légalisée au Canada depuis 2018, la molécule reste prohibée dans de nombreux pays. Renseignez-vous sur la législation en vigueur dans le pays où vous résidez et souhaitez trouver un bon sommeil, et consultez votre médecin avant de commencer tout nouveau traitement au THC.

 

 

Legalize it : le cannabis vendu à Paris contient (entre autre) des traces d’excréments, de cocaïne et de pesticides

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Si vous achetez du shit à Paris, il y a de grandes chances que vous fumiez de la merde. Littéralement. Ou à défaut, des pesticides, de la cocaïne ou encore de la laque pour cheveux. C’est en tous cas ce que révèle une vaste étude menée par le groupe Sanity dans plusieurs grandes villes européennes. 

L’enquête, financée par l’entreprise allemande de recherche et développement sur les cannabinoïdes Sanity, et conduite dans plusieurs grandes villes d’Europe par près de 200 volontaires, a permis de réunir plusieurs centaines d’échantillons afin qu’ils soient ensuite analysés en laboratoire. Les bénévoles, préalablement recrutés via Reddit, avaient l’obligation après l’achat de filmer l’ouverture du pochon de cannabis en utilisant un système d’horodatage et suivre un protocole strict d’isolation pour garantir l’intégrité du produit. 

Après huit mois d’analyses, les résultats sont sans appel : sur plus de 253 échantillons testés, seuls 74 n’étaient pas souillés ou toxiques. Les 179  échantillons restants contenaient soit des excréments humains et/ou d’animaux, des pesticides, des souches de Covid-19, de salmonelle ou encore d’e.coli.
Des traces de cocaïne, kétamine, méthamphétamine et MDMA ont aussi été isolées, signe d’une contamination croisée lors du conditionnement.

En ce qui concerne la ville de Paris, sur 10 échantillons de cannabis achetés dans la rue …  aucun n’était propre à la consommation.
Dans le détail, les chercheurs ont trouvé de la Pymetrozin, de la Paclobutrazol, de la Chlorfenapyr, de la Trifloxystrobin, (tous des insecticides hautement toxiques et interdits en Europe), de la laque, de la cocaïne, des traces d’excréments d’animaux ainsi que des souches d’e.coli.

Cette étude souligne, si besoin était, le besoin urgent de légaliser le cannabis afin que sa production et sa distribution soient soumises aux mêmes règles que celles entourant l’agro- alimentaire, l’alcool ou le tabac. 

L’enquête avec les résultats détaillés est disponible via ce lien

Endométriose: Les très prometteurs traitements au CBD et THC.

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Alors qu’une femme sur dix est diagnostiquée atteinte d’endométriose et qu’aucun traitement viable n’existe à ce jour, de récentes études révèlent que le CBD faiblement dosé en THC pourraient être un allié providentiel pour toutes celles qui souffrent de cette pathologie lourdement invalidante. Zeweed fait le point.

Endométriose: causes et symptômes

L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus, sous l’influence des hormones il s’épaissit à chaque cycle pour faciliter la fécondation. S’il n’y a pas fécondation, l’endomètre se désagrège et saigne provoquant ainsi les règles. Les cellules « déchets » impliquées dans ce processus sont normalement détruites par le système immunitaire. Or chez 10 % des femmes, ces tissus cellulaires ne sont pas éliminés. Au contraire, ils s’accumulent et provoquent des lésions, et dans certains cas des kystes ovariens (endométriomes), c’est l’endométriose. Cette maladie qui s’attaque principalement à l’appareil reproducteur, peut dans certains cas s’étendre aux appareils urinaires et digestifs provoquant des douleurs parfois difficiles à gérer.

Les symptômes les plus courants sont des douleurs chroniques aigües pendant les règles : crampes pelviennes (sur les ovaires), douleurs pendant les rapports sexuels, troubles digestifs (nausées, diarrhées ou constipation), migraine, infertilité ou difficulté à procréer, sans oublier l’anxiété et la fatigue liés à cette condition invalidante.
Autant de raisons qui amènent sérieusement à envisager le chanvre comme une réponse à ces multiples désagréments.

CBD faiblement dosé en THC : remède providentiel? 

Dans la plupart des cas, les gynécologues prescrivent des antalgiques ou proposent des solutions plus radicales comme la chirurgie pour retirer les lésions en cas d’endométriose sévère. Et si ces alternatives à la douleur sont efficaces à court terme, elles comportent des effets secondaires indésirables et n’apportent pas de soulagement sur le long terme.

Le Cannabidiol apparaît alors comme une solution plus que séduisante. En effet, des études ont montré que l’appareil génital féminin est doté de récepteurs endocannabinoïdes. J’en parle dans mon article : « CBD le cannabinoïde qui règle tout » Autrement dit, l’action du CBD est quasi immédiate dans la cavité pelvienne. Il permettrait ainsi de calmer les crampes et de soulager les douleurs de façon significative.

Des recherches récentes sur la souris ont démontré que lorsque ces récepteurs cannabinoïdes sont activés, les tissus endométriosiques cessent de prolilférer.

Souffrant d’endométriose sévère, j’ai essayé tout ce que j’avais à disposition. Dernièrement, j’ai subi une opération pour retirer les kystes endométriosiques. Les douleurs post opératoires étant difficiles à supporter, je me suis tournée tout naturellement vers le CBD sous forme d’huile (application locale sur l’abdomen) et en sub linguale pour  une action antalgique plus globale. Le chanvre est donc mon meilleur allié car contrairement aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’Advil qui provoque des troubles du tube digestif, le CBD n’ a pas d’effet délétère sur les intestins.

Le CBD et le cannabis thérapeutique se posent comme d’efficaces palliatifs. Les deux molécules réduisent les douleurs, apaisent les esprits et empêchent les mauvaises cellules de proliférer. Une aubaine pour toutes celles qui comme moi veulent en finir avec les médicaments et l’inconfort lié à cette maladie.

Santé : les terpènes de cannabis, prometteur traitement contre le cancer ?

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Une étude chinoise a démontré que les terpènes du chanvre, en particulier l’humulène (ou α-caryophyllène) et le caryophyllène (β-caryophyllène ou BCP), ont des propriétés analgésiques et réductrices de tumeurs.

Les terpènes, au-delà de leurs contributions aromatiques et gustatives, ont un potentiel thérapeutique significatif. Présents dans le cannabis, le chanvre, les fruits et d’autres plantes, les terpènes comme le limonène et le phytol ont déjà montré des propriétés anticancéreuses prometteuses.
Les auteurs de l’étude soulignent cependant que jusqu’alors, la plupart des études liées au cannabis thérapeutique s’étaient concentrées sur les phytocannabinoïdes sans s’attarder plus avant sur les propriétés des huiles essentielles de cannabis. C’est en voulant pallier cette lacune que les chercheurs ont pu démontrer que les extraits d’huile de chanvre réduisaient la douleur neuropathique et la croissance tumorale chez les souris.

D’après l’étude, « ces résultats révèlent que l’huile essentielle de chanvre joue un rôle non seulement dans le traitement de la neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie tumorale, mais également dans le traitement antitumoral qui offre des informations clés pour de nouvelles stratégies de traitement du cancer et fournit une référence pour le développement médicinal du chanvre ».

 

 

Allemagne : tolérance pour la conduite sous influence du cannabis (jusqu’à un certain point…)

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Près de cinq mois après la légalisation du cannabis en Allemagne, les règles sur le cannabis au volant sur les routes allemandes sont entrées en vigueur le 22 août dernier.

Consommer du cannabis avant de prendre le volant est autorisé mais  « strictement limité » en Allemagne si le conducteur ne dépasse pas le taux de 3,5 nanogrammes de THC par millilitre de sang (3,5 ng/ml de sang). Ce taux légal voté en juin par le Bundestag, est « plus élevé que ce que les tribunaux avaient retenu (1 ng/ml de sang) » mais, d’après les experts, « suffisamment bas pour éviter qu’un automobiliste ressente encore les effets de la drogue lorsqu’il prend la route », précise le Centre européen de la consommation (CEC).

Ces mêmes spécialistes indiquent, toutefois, que « les conducteurs doivent patienter plusieurs heures ». Car, immédiatement après avoir consommé du cannabis, le taux de THC par millilitre de sang varie de 10 à 150 ng/ml. Une concentration de THC qui chute en quelques heures pour les consommateurs occasionnels mais qui peut perdurer plus longtemps à un niveau élevé pour les « habitués ». Un taux horaire qu’il va falloir apprivoiser car l’automobiliste qui serait « positif », sera sanctionné d’une amende de 500 euros pouvant être accompagnée d’une interdiction de « circuler » d’un mois. Et gare à l’« effet cocktail » car si, en plus, l’intéressé est alcoolisé, le montant de l’amende sera double…

Du plomb et du mercure dans mon joint ?!

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Les papiers à cigarettes, vecteurs de combustion essentiels, sont la plupart du temps chargés en métaux lourds. Parmi les plus présents : le plomb, le mercure et le cadmium. Une information des plus flippantes que l’industrie de papier à rouler s’était bien gardé de communiquer. Mais ça, c’était avant la légalisation et la protection du consommateur. Une petite pipe ?

Au Colorado en Californie comme en Illinois, où fumer est désormais un plaisir non coupable, la légalisation a d’inattendus avantages régulatoires  que le commun des stoner n’aurait su envisager: les autorités sanitaires se préoccupent aussi de la qualité de la matière verte comme de son dernier emballage.
Après avoir pourchassé, des décennies durant, fumeurs et farmers, les gendarmes des marchés de la weed contrôlent désormais les caractéristiques de la fumée aspirée. O tempora, o mor

Contrairement au cannabis, les feuilles à rouler ne sont soumis à aucun test

En Californie, le professionnalisme des régulateurs est à l’image de la pondération west coastienne :  les autorités n’autorisent la commercialisation que de produits ayant été testés en laboratoire, dans leur forme prête à l’emploi. Les laborantins californiens analysent donc la ganja, le papier, et les fumées dégagées par le pétard fumant. Ce faisant, des chercheurs ont résolu l’énigme du moment : certaines volutes étaient chargées en chlorpyrifos, un insecticide (cancérigène, mutagène et reprotoxique) qui n’avait pas été détecté dans la weed. Logiquement, les microscopes se sont pointés sur le papier à cigarette.

Insecticides

Cet été, les scientifiques de SC Labs en ont eu le cœur net. A la demande du California Bureau of Cannabis Control (BBC, les hommes en blanc de Santa Cruz ont établi le profil chimique des fumées de 118 modèles de feuilles à rouler, de cône et autres blunts, fabriqués à partir de cellulose, de riz ou de cannabis. Avec quelques surprises à la clé. Les chromatographes étaient paramétrés pour détecter les molécules de 66 pesticides. Le spectromètre de masse était calé sur quatre métaux lourds toxiques (plomb, cadmium, arsenic, mercure). Sans surprise, ces détecteurs ultrasensibles ne sont pas sortis bredouille de leur échantillonnage. Sur les 118 références étudiées, 90% ont été testées positives aux métaux lourds (rarement les quatre à la fois) et 16% aux pesticides.

Arsenic et mercure

Faut-il s’en inquiéter ? Oui et non, répondent en substance les scientifiques de SCLabs. « La plupart des teneurs détectées étaient inférieures aux limites californiennes », souligne le rapport toxicologique. Pour autant, quelques produits semblent désormais peu recommandables.
Le Blueberry Zig-Zag Cigar Cones contient un peu plus de cadmium mais surtout 3 fois plus d’arsenic qu’autorise la norme californienne. Les papiers en cellulose de Smokeclear et d’aLeda sont, en revanche, 100 fois trop chargés en plomb. Inacceptable ! Les wraps HubbaBubba et les paquets de King Palm Berry Terps contiennent, respectivement, du chlorpyrifos et de la cyperméthrine, un autre insecticide.

Comment expliquer ces contaminations ? « La plupart des produits utilisés dans la fabrication de ces produits sont connus pour accumuler des particules de métal, et beaucoup de produits à base de fibres naturelles présentent des contaminations aux métaux », explique Josh Wurzer, le patron de SCLabs. Les pollutions aux pesticides sont, elles, imputables aux techniques de culture du cannabis.
Que conclure ? Que, dans les Etats où la consommation du cannabis est autorisée, les accessoires sont, pour le moment, moins bien contrôlés (exception faite de la Californie) que l’herbe. Probablement de passer au vaporisateur dont nous vous recommandions les charmes, ou a le petite pipe « one hit », en attendant que pouvoir rouler bio et sain.

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