Hasch

Nancy Whiteman, reine du cannabis sucré

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Nancy Whiteman est la preuve que le cannabis-business est ouvert à tous et à tout âge. A 52 ans, l’américaine a quitté le confortable monde des assurances pour monter “Wana”, sa marque de gummies, bonbons et sucettes au cannabis.
Petit portrait de celle qui a été couronnée  “Reine du Cannabis légal” par Inc Magazine.

Nancy Whiteman n’a franchement pas la tête de l’emploi.
Toujours tirée à quatre épingles, la femme d’affaire ne se déplace qu’en tailleur et escarpins de marque.
Dans un ganja-business qui comporte moins de 25 % d’entreprises dirigées par des femmes, Nancy s’est imposée comme directrice générale d’une entreprise au chiffre d’affaire de 25 millions de dollars en 2019. Cerise sur le space-cake, sa marque est devenue celle qui vend le plus de produits comestibles au cannabis aux États-Unis, d’après le cabinet BDS analytics.

Un parcours qui force le respect pour celle qui a commencé par des expérimentations dans sa petite cuisine.
Quand elle fonde Wana avec son ex-mari John en 2010, Nancy n’en est pas à son coup d’essai.
Diplômée de Cornell (le Harvard du sud) et d’un MBA, elle aura eu une première vie des plus nourrie dans le très compétitif monde des entreprises US.

La Martha Stewart du THC

C’est cette faculté d’adaptation, grande force de Nancy Whiteman, qui la poussera avec son ex-mari  à abandonner son aventure dans les sodas au cannabis pour se consacrer à leur produit best seller : les bonbons acidulés.
“Je vise les parents amateurs de Chardonnay (…) qui cherchent simplement un peu de relaxation” explique-t-elle à Inc Magazine lorsqu’on lui demande l’origine de son succès fulgurant.
L’innovation n’est cependant pas sans travers et autres obstacles: la liste des produits qu’elle propose à la vente via son entreprise ayant énormément changée au fil des évolutions de la loi et des retours consommateurs.
Son produit préféré : des amandes recouvertes d’épices et de poudre de cannabis est indisponible depuis 2013 car il était impossible de garantir un taux uniforme de THC pour toute la gamme.

“Je vise les parents amateurs de Chardonnay (…) qui cherchent simplement un peu de relaxation”

Coup de chance (ou d’instinct) elle a retiré le produit un an avant la normalisation des consommables en 2014.
C’est aussi cette aptitude au rebond qui est la clef du succès de “Wana”, dans une économie national qui n’autorise pas le commerce de cannabis au niveau fédéral.
Nancy Whiteman a  ainsi dû jongler avec des réglementations variant de mois en mois et d’états en états pour changer composition, emballages et  taux de THC de ses produits,  sans pour sacrifier leur qualité.

Si ses produits se vendent si bien c’est parce qu’ils sont particulièrement gourmands et que leurs effets sont très facile à gérer… à condition d’y aller en douceur.
La “Martha Stewart du cannabis” selon le magazine Entrepreneur, n’a aucune honte à admettre son propre Bad Trip quand elle a malencontreusement ingérée une dose de cheval de Chocolat chaud au THC.
J’ai cru que ça durait depuis des heures, cela faisait 10 minutes” s’en amuse-t-elle dans une interview accordée au magazine Medium.
Une expérience qui l’a poussée à améliorer les indications sur les emballages de ses produits afin d’ éviter à ses consommateurs de vivre une expérience similaire: “il vaut mieux y aller en douceur” conclue-t-elle sagement.

Les produits de Nancy sont disponibles ici

 

Les mille vies de Mila Jansen, “Reine du Hasch”

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Pour célébrer la journée internationale des droits de la femme, ZEWEED a choisi de rendre hommage à une détonnante représentante du beau sexe :  Mila Jansen, AKA  “la reine du hash”. Portrait d’une pionnière qui a révolutionné l’industrie du pilon.

Certaines personnes ont le voyage dans le sang. Elles se reconnaissent à une certaine lueur dans le regard, perdue à l’horizon, comme si elles y étaient encore appelées.
Dès son plus jeune âge, ça a été le cas de Mila.
Née à Liverpool en 1944,  Mila s’installe avec ses parents à Amsterdam à l’âge de 11 ans.
Quand elle fume son premier joint de Hash en 1964, le cannabis n’est pas encore autorisé dans le pays. Ce goût d’exotisme est son premier aperçu d’un monde qu’elle est pressée de découvrir, une inclinaison au voyage qui la poussera à parcourir l’Inde, le Tibet ou encore l’Afghanistan à la recherche de rencontres, de tissus… et de plantes.

Contre Culture

À 21 ans, Mila ouvre une boutique à Amsterdam avec un jeune designer branché qu’elle a rencontré en travaillant en tant que couturière. “Kink 22” devient un épicentre de la contre-culture hollandaise grâce à ses créations osées et à la foule alternative que la boutique attire.
En 1967, inspirée par les écrits de Timothy Leary, le penseur Hippie, elle transforme sa boutique en salon de thé branché.
Dans l’esprit des salons français du 19ème (mais surtout du club des haschichins dont on vous parlait ici) le lieu permet aux jeunes de se retrouver pour refaire le monde en partageant du Hash venu d’Orient et de la musique venue des États-Unis d’Amérique.
Une musique qu’on entendait nulle part ailleurs en Hollande, fournie par sa copine ; une journaliste musicale pour un magazine underground qui recevait les derniers disques avant leur sortie.

Ce lieu devenu culte, coffee shop avant la création des coffee shops, a évidemment eu des problèmes avec la justice. C’est ce qui a poussé Mila à partir en Inde avec ses quatres enfants.
Elle restera sur place pendant 14 ans, vendant les créations qu’elle chine dans les Himalayas et à Goa à de riches américains lors de déplacements à New-York.
Celle qui se décrit comme une “militante feignante” est en tous cas une humaniste convaincue, puisqu’elle monte même un atelier à New Delhi, qui emploie uniquement des mères célibataires.
Sur place, elle découvre les techniques utilisées par les Indiens pour fabriquer leur propre Hasch et elle affine son palais.
Puisque la plante pousse naturellement, elle est accessible à tous et chacun élabore sa propre version.
Quand les autorités Indiennes refusent de renouveler à nouveau son visa, elle décide de revenir à Amsterdam.

Culture Indoor

Le retour est difficile et elle survit de petits boulots dans le jardinage ou dans la vente. Le Cannabis étant dépénalisé à partir de 1976 aux Pays-Bas, elle en profite pour utiliser les connaissances apprises lors de ses voyages. Pour joindre les deux bouts, elle demande aux cultivateurs de cannabis leurs chutes, pour fabriquer son propre hasch qu’elle revend, avant de monter sa propre serre, pour améliorer les conditions de vie de sa famille.
De 18 lampes, elle passe progressivement à 24 jardins, grâce à des amis qui la laissent utiliser leur terrains. Tout semble s’arranger. Jusqu’en 1992, quand toutes ses plantes (y compris celles de la serre) meurent, 10 jours avant leur récolte.

Dévastée, Mila refuse d’abandonner. C’est là qu’elle va trouver sa grande idée. Nécessité est mère d’invention et de son propre aveu, sa priorité était de nourrir ses enfants. Une persistance incroyable qu’elle a apprise au fil des années passées avec les femmes dans les Himalayas.
En observant un sèche linge, elle réalise qu’il existe de grandes similarités entre le processus manuel pour l’extraction du Hasch appris en Inde et le mouvement de la machine.

La méthode traditionnelle, qui existe depuis des milliers d’années, est longue et fastidieuse. Elle demande plusieurs heures pour obtenir un résultat satisfaisant.
C’est la première à penser à automatiser le processus pour extraire les cristaux de THC. Elle retire la partie chauffante du sèche-linge, installe son matériel et teste le tout. En 5 minutes, elle obtient son premier Hash. C’est le prototype de sa plus grande invention : le “Pollinator” dont elle vendra des milliers d’exemplaires et qui donnera son nom à son entreprise : la Pollinator Company.

Figure Culte

Une invention qui lui vaudra une mention dans le top 100 des personnes les plus influentes du monde du Cannabis dans High Times et son surnom de “Queen of Hasch”.
À l’heure actuelle, les machines utilisées pour fabriquer du Hash en grande quantité sont toujours basées sur son invention et sur celles qui ont suivies (elle a aussi inventé le Ice-o-lator, qui utilise la glace pour extraire du Hasch et le Bubbleator, qui est une version simplifiée pour les particuliers).
Son succès et sa reconnaissance lui ont même permis de lancer le premier prix dédié aux extraits de Cannabis : le Dab-a-doo, qui a lieu dans le monde entier (sous l’œil attentif mais toujours bienveillant de la patronne).
Le récit passionnant de la vie de Mila est raconté dans une autobiographie publiée en 2018 aux éditions MAMA. Vous pouvez acheter une version signée pour 24 euros ici et le documentaire basé sur sa vie .

CBD, THC et sommeil : le guide

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Avec ses vertus relaxantes, anxiolytiques et apaisantes, le chanvre est un formidable moyen de trouver le sommeil.  Mais qu’il s’agisse de CBD ou de cannabis, quelques règles sont essentielles à observer. Notre guide vert anti-nuit blanche.

Dès lors que l’on envisage le cannabis pour retrouver le sommeil, une première question se pose: CBD ou THC?
Les deux cannabinoïdes les plus connus de la belle plante ayant chacun des effets et mécanismes d’action très différents.
A ce premier distingo s’ajoutera un autre paramètre non négligeable: contrairement au CBD, le THC est encore une substance prohibée aux yeux d’une majorité de gouvernements.
Si l’Amérique du nord a en grande partie légalisé l’usage du cannabis récréatif (et donc du THC), la consommation de ce dernier reste proscrite dans la quasi-totalité de l’Europe.
Un paramètre a prendre en considération si vous ne souhaitez pas (mal) dormir au commissariat. Il est donc impératif de bien se renseigner sur les lois en vigueur dans le pays où réside votre lit.

CBD: le régulateur de sommeil soft et naturel

Le cannabidiol (CBD), c’est l’alcaloïde “sobre” du cannabis.
Si, contrairement à célèbre son cousin THC, le CBD n’a aucun effet psycho-actif (entendez par là qu’il ne fait pas planer), son action sur le système endocannabinoïde (SEC) n’est plus à prouver. Via ses vertus myorelaxantes, le CBD se pose comme un très bon agent relaxant et surtout un extraordinaire régulateur du SEC, et donc de votre horloge interne. Une action régulatrice qui a de nombreux points communs avec celle de la mélatonine. C’est d’ailleurs cette similitude et complémentarité qui explique qu’un nombre croissant de marques ajoutent aujourd’hui de la mélatonine à leurs huiles ou teintures au CBD, pour une efficacité maximum… et sans danger.

Le CBD étant certes un relaxant mais surtout un gentil gendarme du SEC, il est inutile de boire un demi litre d’huile au cannabidiol pour s’endormir: quelques gouttes toute les 24 heures suffiront à harmoniser SEC et sommeil.
Votre corps saura naturellement accueillir la molécule et la répartir afin de rééquilibrer un corps mis à mal par un stress passager comme une anxiété chronique.
Question posologie, les dosages thérapeutiques vont de 20 à 200mg pour une personne de 70 kilos et en bonne santé. Pour ce même poids, 50mg/jour est un dosage qui devrait rapidement vous réconcilier avec votre oreiller.
En ce qui concerne l’horaire de la prise, il est conseillé de le prendre en une seule fois à la meme heure; un peu avant le diner étant la fenêtre généralement recommandée.
En cas d’association CBD-mélatonine, il sera en revanche plus judicieux d’attendre 22h si vous comptez vous endormir vers 23h-23h30.

THC : Efficace mais non sans effets secondaires

Une idée aussi répandue que solidement ancrée en chaque cannabis enthousiaste consiste à penser que l’Indica est la variété la plus appropriée pour tomber rapidement dans les bras de Morphée. Inversement, les Sativa sont supposées avoir un effet tonique Un distingo qui peut aiguiller vos choix, mais qui n’est loin d’être systématique
Pour vous éviter des heures de recherche sur le Web, une fortune en essais plus ou moins fructueux et des nuits blanches ou vertes, nous avons sélectionné 5 variétés des plus efficaces en la matière, de la plus légère à la plus forte.
1- God’s Gift
2- Tahoe OG Kush
3- Granddaddy Purple
4- Ogre
5- 9 Pound Hammer

Cas sévères : Préférez avaler votre nightcap-weed plutôt que de le fumer

Si vous souffrez de réveils nocturnes post sommeil profond, c’est à dire à peu près trois heures après vous être assoupis, avaler votre somnifère naturel vous maintiendra dans la plus radicale horizontalité jusqu’au petit matin.
Au Canada les produits comestibles au THC (edibles) sont légaux depuis le 1er janvier et le sont dans 11 états américains.
Profitez-en si une simple aide à l’endormissement sous forme de fumée n’est pas suffisante.
Les comestibles au THC mettront plus de temps faire effet, mais ces derniers dureront beaucoup plus longtemps (entre 7 et 9 heures, c’est-à-dire une belle nuit).

« À bédot dodo, matin ramolo »

La consommation de cannabis avant de dormir, particulièrement de cannabis fort en THC à l’instar de la Granddaddy ou de la God’s Gift (et à plus forte raison pour les comestibles) peut provoquer une «gueule de bois de la weed», AKA “gueule de bois verte”.
Alors non, vous ne serez pas penché sur les toilettes avec une céphalée de 1er janvier russe,  mais vous pourriez vous sentir léthargique, mou, embrumé, déshydraté, avec une mémoire pas au top. Ce sont des signes de votre corps qui vous indiquent que vous avez dépassé la dose dont vous aviez besoin. Avantage de la déplaisante expérience : vous permettre d’ajuster quantité ou variété de weed selon vous besoins. Si vous vous réveillez dans un tel état, un peu comme un abus d’alcool, les gestes qui vous sauveront seront les mêmes : boire de l’eau (beaucoup) faire de l’exercice et ne pas rechigner à prendre 1000 mg de vitamine C… mais à distance de votre café, pour ne pas contrarier votre estomac qui aura pu être fragilisé par cet excès cannabique.

Cannabis et rêves : le paradoxe du sommeil paradoxal

En retrouvant le sommeil grâce au cannabis, vous pourriez y perdre vos rêves (ou une partie).  C’est tout du moins la conclusion de plusieurs études. Un comble pour une plante qui invite aux songes éveillés autant qu’elle fait voyager sans bouger.
Explication : les rêves se produisent au cours de la dernière étape de votre cycle de sommeil, appelé sommeil REM (Rapid Eye Mouvement). Il est démontré que la consommation de cannabis avant le coucher réduit le temps passé en sommeil REM, ce qui signifie que vous n’auriez pas autant de rêves ou de rêves vifs. Cependant, l’étude a aussi démontré que ce principe ne s’appliquait pas à tous. Une observation confirmée par le rédacteur qui n’a jamais cessé de rêver, même en dormant.

 

Petit guide des différents hash et leurs concentrés.

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En Amérique du Nord, le haschich a longtemps été considéré comme un produit pour fins gourmets du THC. En Europe, la donne est un peu différente puisque le haschich, principalement marocain ou afghan, était la principale matière cannabique vendue sur le vieux continent jusqu’en 1990. Depuis une dizaine d’années des méthodes d’extraction comme le Bubble Hash, Shatter, Wax ou Crumble ont fait leur apparition sur le marché, aux grands bonheurs des kiffeurs de taga comme des curieux qui aimeraient une alternative à la weed. Notre guide Steven nous en dit un peu plus sur ces nouveaux concentrés.

Tout d’abord et afin de mieux appréhender le hasch et ses nouveaux dérivés, il nous faut comprendre le fonctionnement d’un plant de cannabis, ou plutôt d’un plan de cannabis femelle.

Weed, Trichomes, Ganja, Cannabis, Pot
Le hasch est fabriqué en utilisant uniquement les trichomes des bourgeons et des garnitures de cannabis.

Car ce sont les plants de cannabis femelle qui produisent les fleurs qui, si elles ne sont pas pollinisées par des plants mâles, secrèteront la précieuse résine aux stupéfiants effets. Cette résine est composée de trichomes; de minuscules structures qui ressemblent à des cristaux à l’œil nu et à de minuscules champignons de verre au microscope.

Ces sont les trichomes en question qui nous offrent , les alcaloïdes (cannabinoïdes), les terpènes et les flavonoïdes qui donnent au cannabis ses effets, arômes et saveurs uniques. Le haschich est fabriqué en séparant ses trichomes des bourgeons de cannabis et de la garniture en les concentrant en un puissant extrait.

Le hasch « fait main »

En Inde et au Népal, les habitants font du hasch en frottant des bourgeons de cannabis vivants entre leurs mains.

Archivo:Balls and sticks of Charas.jpg
Hasch en résine live roulé à la main – Charas indiens et boules de temple népalaises

Le sous-continent indien, produit majoritairement du cannabis Indica et le prépare avec l’une des plus anciennes formes de fabrication de haschisch. En Inde et au Népal, le hasch (ou Charas, comme l’appellent les locaux ) est fabriqué en frottant des bourgeons de cannabis frais entre les mains pendant des heures. Avec la friction, les trichomes de la plante forment une résine épaisse et sombre qui est raclée en boules ou en bâtonnets et qui présente une texture crémeuse qui n’est pas sans rappelée celles des truffes au chocolat.

Le Dry Hift Hash – Noir afghan, rouge libanais, pakistanais, brique turque et pollen marocain

Le Haschich par « tamisage sec » est obtenu en tamisant doucement les têtes de cannabis séchées et en les coupant à travers des tamis à mailles fines. Cette friction douce aide à séparer les trichomes en une fine poudre appelée kief. Ce kief est ensuite pressé en blocs selon différentes techniques et la zone de production.

Le hachage par tamisage sec est fait en appuyant et en chauffant le kief.

En Afghanistan, par exemple, le hasch (connu localement sous le nom de Chars) est fabriqué en mélangeant du kief avec de petites quantités de thé pour former une sorte de pâte qui est pétrie à feu doux jusqu’à ce qu’elle prenne une couleur noire profonde et une consistance épaisse et lisse semblable au caramel mou.

Le hasch marocain, d’autre part, est fabriqué en appuyant plusieurs fois sur le kief en utilisant uniquement la pression et la chaleur. Le hasch pakistanais, lui, est fabriqué à l’aide d’une technique similaire. Pour le folklore, certains habitants du Pakistan affinent dans une peau de mouton ou de chèvre séchée pour rehausser sa saveur; une méthode aussi cash que peut végane.

La Colophane

Faire de la colophane est simple, il s’agit de presser les têtes de cannabis séchées avec beaucoup de pression et de chaleur. Le résultat est un extrait clair, doré, exempt de contaminant; riche en saveur et en puissance.

La colophane a une consistance très similaire à la sève des arbres.

Le Bubble Hasch

Le Bubble Hash (parfois appelé hasch Ice-O-Lator) est très différent des types haschich « classiques »

 

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Le Bubble Hasch est apprécié pour sa saveur, sa puissance et sa pureté.

Il est fabriqué en mélangeant des bourgeons de cannabis congelés avec de l’eau et de la glace. On  agite ensuite ce mélange pour aider à séparer les trichomes du matériel végétal tout en faisant couler l’eau à travers des tamis à mailles de différentes tailles. Le résultat est un hachage friable avec une consistance similaire au miel cristallisé.

Le Bubble Hash est généralement aussi aromatique que savoureux, des qualités que l’on doit à sa méthode d’extraction à basse température. Une méthode qui aide à préserver certains terpènes et flavonoïdes fragiles qui disparaissent si traités à chaud.

BHO : Shatter, Wax, Crumble et Budder, ou la révolution de l’extraction au butane, propane et CO2.

Le hasch ne sera jamais plus le même depuis la découverte de l’extraction via des solvants comme le butane, le propane et le CO2.

420, 710, bho
Shatter, Wax, Crumbs et Budder sont tous des noms d’extraits de solvants à base de butane, de propane ou de CO2 , aussi connu sous le nom de BHO

Aujourd’hui, ces types d’extraits, souvent vendus sous des noms tels que Shatter, Wax et Budder, font un carton au Canada et aux US, au point d’égaler les ventes de weed dans certains dispensaires : une tendance particulièrement nette en Californie.

Le haschich extrait au butane, du propane ou du CO2 n’est pas un truc à faire à la maison. Mais vraiment pas. Les accidents sont légion (les cas de brulures sévères se comptent par centaines à Los Angeles), car les produits chimiques utilisés dans le processus d’extraction sont aussi inflammables, toxiques que volatils. En bref, pas une bonne façon de s’envoyer en l’air.

Cependant, ces nouvelles méthodes d’extraction (nous vous recommandons d’aller acheter votre Shatter chez des professionnels) sont capables de produire certains des haschs les plus puissants du globe. Plusieurs parties des BHO vendues dans les dispensaires américains, par exemple, contiennent plus de 70% de THC.

 (Traduction Zeweed)

Arjan Roskam, le “King of Cannabis”

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En 2001, Arjan Roskam s’autoproclamait « King of Cannabis ». Un titre jamais remis en cause pour ce multi-millionnaire aux 40 victoires à la Cannabis Cup. Portrait.

Arjan Roskam a 16 ans quand il fume son premier joint. Nous sommes en 1981, dans un Amsterdam qui ne compte encore que 10 coffee shops. « On fumait tout ce qu’on trouvait parce qu’on était jeunes et qu’on ne savait pas grand-chose. De toute façon, il n’y avait que du marocain ou de l’Afghan sur le menu. De temps à autre de la jamaïcaine ou de la Thaï, mais c’était bien trop chère » .

Initiation Thaïlandaise

En 1983 Arjan est en voyage en Thaïlande avec des amis. Un peu par hasard, le jeune homme se retrouve dans un petit village près de la frontière birmane . « J’y ai rencontré un homme de 78 ans qui traitait des héroïnomanes avec de la ganja. Il y avait un grave problème d’héroïne en Thaïlande , j’y avais moi-même un peu gouté. Ce médecin man faisait des infusions à base d’indica  pour sevrer les junkies. 
Après 7 jours, alors que je faisais mes affaires pour partir, il m’a pris par la main et a placé cing graines dans ma paume. Puis il m’a regardé dans les yeux, gravement, en me disant: garde ces graines. Dans quelques années, ces graines feront tomber des gouvernements. »

“Ces graines feront tomber des gouvernements”

L’épisode thaï et la prophétie du shaman hanteront Arjan jusqu’à ce qu’il revienne aux Pays-Bas, deux ans plus tard.
De retour en Hollande, Arjan commence à faire pousser des variétés de marijuana offertes par certains de ses amis ainsi que celles récoltées lors de ses voyages (en Thaïlande, au Népal ou dans d’autres pays du Sud-Est asiatique.). Mauvaise pioche: Les coffee-shop -quand ils achètent de la weed- sont à ce moment-là uniquement intéressés par des variétés importées comme la Thaï, la Sensimilia Mexicaine ou la Jamaïcaine. Les variétés indoor, elles, en sont à leurs balbutiements et sont au mieux considérées comme une excentricité du samedi soir. Avec un taux de THC relativement bas par rapport aux hash et un prix assez conséquent, les weed ne représentent alors que 10% des ventes.

La dèche

Pas grave, dans  un  Amsterdam qui  fume marron, Arjan continue de voir la ville en vert, cultivant frénétiquement sa Haze dans une serre paumée dans la banlieue de la ville, la perfectionnant de récolte en récolte.
Entre 1987 et 1989, Roskam continue de créer son répertoire avec les propriétaires de Coffee Shop.  Il leur dépose des échantillons, revient le lendemain… pour rapidement comprendre qu’il n’est pas le bienvenu. «Je me suis pointé  avec quelque chose de nouveau, mais ils appelaient ça pisse de chat. Les gens n’étaient pas habitués » nuls n’étant prophète en son Pays-Bas, Arjan essuie pendant deux ans refus et humiliations.

Green House Coffee Shop

«Bref, je n’avais pas d’argent. Je n’avais rien.  Nous étions, ma femme et moi pauvres. Très. À un moment donné, nous étions si fauchés que nous vivions dans la rue ». Le futur entrepreneur et sa femme Celeste se retrouvent à naviguer un peu partout dans le centre d’Amsterdam, de petits jobs en galères. « J’avais une bonne amie dont la sœur, Martha, avait quatre bars. Des endroits branchés où venaient tous les gens du théâtre d’Amsterdam: les musiciens, la communauté gay, les artistes, les peintres… »
Grâce à l’appui financier de Martha, Roskam -toujours sans le sou- ouvrira The Green House en janvier 1992.
Le Coffee shop restera désert pendant plus d’un an.

Les grands jours, je vendais peut-être 25 dollars de bière et de café ”

De neuf heures à une heure du matin, Roskam passe ses journées vautré sur le canapé du magasin, en fumant, en déprimant et en attendant des consommateurs qui ne viennent toujours pas. “Les grands jours, je vendais peut-être 25 dollars de bière et de café ” .
Nous sommes alors au printemps 1992. Affolée de ne voir personne fouler le pas de la porte  du Green House Coffee Shop, sa partenaire-investisseur Martha  jette l’éponge au bout de trois mois. « J’avais plus de 120 000 € de dettes que je ne pouvais pas payer, et un loyer que je ne pouvais pas non plus payer. Alors j’ai dû emprunter un paquet d’argent grâce à un ami pour continuer. »

Kennedy et limousine

Jusqu’à ce jour de janvier 1993 où une grosse limousine s’arrête devant la porte du Green House. Dedans, un membre aujourd’hui disparut de la famille Kennedy qui s’intéresse à la presse. «  Je ne savais pas du tout de qui il s’agissait, qui étaient ces personnes. En fait, je ne connaissais même pas l’existence de High Times, » (le titre avait été racheté par la famille Kennedy NDLR). « Ils m’ont dit: «Nous avons entendu dire que vous aviez une herbe qui sort de l’ordinaire. Voulez-vous participer à un concours qui aura lieu début novembre? “J’ai dit:” bien sûr, pourquoi pas? “Je n’avais rien à perdre. Et puis  la limousine est repartie”.

Cannabis Cup

Quelques mois plus tard, un après-midi de novembre, grosse surprise pour Arjan: sans raison apparente une foule d’à peu près  500 personnes se pointe progressivement dans le coffee shop d’Arjan. « Je ne comprenais pas, je n’avais pas fait de publicité ou de promo, j’ai même cru que c’était une arnaque ou une sale blague d’autres budtender ». Puis 700 clients sont arrivés le lendemain, 800 le surlendemain…

«En fait, j’avais  gagné la Cannabis Cup, mais j’étais tellement à côté de mes pompes, dans mes cultures de ganja et mes problèmes de fric, que j’avais complètement oublié la compétition. Et pour tout dire, au début quand les Kennedy m’en ont parlé,  je trouvais ça un peu bidon et louche cette affaire. Pour faire court: il y avait en fait 7 récompenses en lice et j’ai gagné 7 trophées! Avec une telle couverture média, c’était mon heure de gloire., et moi j’étais sur mon sofa en train de flipper dans mon café. »

King of Cannabis

Trois ans plus tard, face à ce fulgurant succès et après trois cannabis cup de plus remportées , le magazine High Times met Arjan en couverture de son numéro de juillet. Voyant son mari en une de la bible périodique des ganja-aficionados, son épouse lui dira en riant qu’il est devenu le « roi du cannabis». Un surnom en forme de blague qu’Arjan s’ appropriera quelques années plus tard.  À ce jour, personne ne lui a réclamé  sa couronne ou son titre. Et pour cause : au-delà des 38 cannabis cup remportées, il faudra ajouter 20 coupes Highlife et une myriade d’autres récompenses.

Parmi les variétés les plus acclamées et fruit des pérégrinations botaniques de Roskam : la Super Silver Haze, la Hawaiian Snow, la Ultra Haze d’Arjan, la Super Lemon Haze, l’Himalayan Gold, la White Rhino, la White Widow, la Great White Shark, The Doctor, la Hawaiian Snow, la Trainwreck, la Church ou plus récemment la Flowerbomb Kush.

High Times#237, mai 1995

De 1995 à 2005, Roskam verse dans la pédagogie en dispensant des cours de sensibilisation. «Je formais les policiers, des  hauts fonctionnaires, des juges, procureurs… des gens qui m’auraient mis en prison il y a vingt ans » s’amuse Roskam. Éliminer les nombreux et faux a priori qui entourent le cannabis est une autre idée fixe de ce  gonzo-ganja-entrepreneur.
Tout simplement parce qu’Arjan Roskam est, quoi qu’en disent ses nombreux détracteurs et concurrents, un passionné de weed qui se donne pour mission d’évangéliser le monde au sujet des bienfaits de l’herbe comme de la nécessité de légaliser son usage.

Arjan Roskam a aussi créé une fondation (pour des raisons fiscales diront les mauvaises langues et les mauvais perdants) qui vient en aide aux plus démunis en Afrique comme en Asie. De façon assez élégante et sur la demande d’Arjan, il est très peu fait mention de l’œuvre caritative du monarque de la weed. Il y a deux ans, l’équipe de Roskam a également créé une usine au Congo, qui nourrit actuellement 250 familles et près de 700 enfants. Et le King de déclarer: «Nous allons fabriquer des médicaments pour la population congolaise, puisque les gouvernements n’y parviennent visiblement pas.»

Canopy Growth et Canada

Au début de l’année 2020, Roskam a fait équipe avec Canopy Growth et Organa Brands pour introduire sa marque Green House dans le paysage de la vente au détail au Canada. Alors que l’automne s’installe, Roskam et son équipe achèvent la construction d’une grande usine au Canada. «Nous venons d’acquérir la première licence de plein air de l’histoire de l’Ontario, au Canada», explique-t-il. «Nous agrandissons notre usine et produirons 12 tonnes de ganja premium l’année prochaine, qui poussera au soleil, comme il se doit ». Car c’est le savoir-faire horticole néerlandais qui est recherché par les Canadiens. Et quel meilleur maître en la matière que le King ?

Le but de l’entreprise d’Arjan au Canada est de pouvoir offrir au public qualité en quantité, et donc de la weed à des prix nettement plus abordables. « J’ai 54 ans, et ne compte prendre ma retraite que sur mon lit de mort. Si tout va bien, vous me verrez encore pendant 30 ans. Maintenant que la légalisation se profile en Europe, l’aventure peut vraiment commencer. »

Long live the King!

Sources: High Times, The Green House Company, Business Wire, Radio Canada, The Guardian, Arte doc.
Crédits photo: High times, The Green House Company.

5 idées pour remplacer le tabac

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En Europe, la plupart des fumeurs de weed mélangent leur herbe à du tabac. Cette habitude de consommation pose deux problèmes : une addiction à la nicotine et une addition salée à régler chez le buraliste . Voici 5  saines alternatives au gros tobbaco-bédot qui tâche les poumons et le portefeuille.

La feuille de framboisier
Notre première proposition est la plus économique. Avec les feuilles de framboisier, le joint va se consumer sans soucis. Le seul bémol est le goût. En effet, la feuille de framboisier peut altérer les saveurs de votre herbe, ce qui peut lasser à terme. Privilégiez cette solution pour des petits joints ! Vous pouvez en trouver dans une herboristerie, en magasin bio ou encore sur des sites spécialisés dans la vape. La feuille de framboisier, le best buy des substituts de tabac. (6€ les 100 grammes).

Disponible à l’achat ici

Le houblon
 Tout le monde connaît le houblon pour son utilisation dans le brassage de la bière. Mais saviez-vous que le houblon fait partie de la famille des Cannabaceae?
Cousin de la weed, le houblon s’y mari donc particulièrement bien. Niveau goût, c’est une solution plus viable que la feuille de framboisier. Cependant, soyez vigilants. Le houblon utilisé pour la bière ne fonctionnera pas, on parle bien ici de la plante initiale que l’on trouve aux mêmes endroits que la feuille de framboisier. Question prix, on reste dans le même ordre d’idées, 7e les 50 grammes. Il existe d’ailleurs différents types de houblons avec des fragrances différentes, à vous de trouver celui qui vous convient le plus !

Disponible à l’achat ici

La weed vaporisée
Beaucoup parmi ceux qui vapotent leur weed considèrent leur herbe consommée de la sorte inutile une fois vaporisé. Il n’en est rien ! Outre les multiples utilisations possibles du résidu, on peut également le fumer. Ça n’a rien de sale ou de dangereux et c’est même le meilleur substitut. En effet, la vaporisation va laisser des cannabinoïdes qui seront consommés lors de la combustion. De plus, comme c’est déjà de la weed, il n’y aura aucun problème d’altération de goût, ça fera presque comme un pur !
Petite remarque, la weed grindée et vaporisée peut vraiment s’apparenter à des miettes. Pensez à mettre une amorce de ganja fraîche dans votre joint ou à préparer un filtre spécial afin de ne pas trop en avaler. C’est certainement la meilleure solution et assez économique!

Comparatif des meilleurs vaporisateurs

Le Greengo
Chaque ganja-enthousiaste qui s’est rendu à Amsterdam s’est retrouvé face à ce dilemme : rouler au tabac ou avec le pot d’herbe fourni par le coffee ? Pour ceux qui se posent la question, n’hésitez pas et dites oui au mélange maison proposé par le Coffee shop! Nommé Greengo, le goût est bien plus neutre que celui du tabac et fera plus ressortir celui de la weed que vous venez d’acheter.Niveau composition, ce substitut est un mix de feuilles de noisetier, de papaye, d’eucalyptus et de menthe. Ce mélange séché dégage très peu d’odeur. Encore moins lorsqu’il est mélangé aux bons produits néerlandais. Dénuée de nicotine et contenant un très faible taux de goudron, cette alternative a été avalisée par des labos luxembourgeois. Vous pouvez en trouver sur tous les bons sites internet à environ 10e les 30 grammes.

Disponible à l’achat ici

La laitue vireuse
Beaucoup moins connue que les autres présentées : la laitue vireuse. Et pourtant! La laiture vireuse possède de multiples propriétés, dont celle d’être relaxante, voir sédative … Certaines la fument en substitut au cannabis ou à l’opium, rien que ça. Revers de la médaille: la plante peut provoquer une affreuse migraine. En guise de substitut, la mélanger à du houblon ou de la feuille de framboisier peut être une bonne idée. En tout cas, rien de dangereux ou toxique à l’horizon avec la laitue.
Prix de vente: environ 8 € les 80 grammes

Disponible à l’achat ici

Interview dans un bordel de La Haye

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En route pour Amsterdam, notre journaliste Mike s’est intéressé aux bordels qui peuplent La Haye, une ville située sur la côte de la mer du Nord, dans la partie ouest des Pays-Bas.

La Haye est une ville aisée dans laquelle de nombreux diplomates vivent. C’est notamment ici que le tribunal international est implanté. Dans cette ville la Weed est bio, on voyage en tram et il y a tellement d’argent qui circule, qu’on peut avoir un gramme de Coke pour 30 euros. Depuis 2000, la prostitution est légale en Hollande un choix logique, car comme me le dit mon ami Scott, un canadien qui habite ici depuis 14 ans: “Les Hollandais sont les personnes les plus pragmatiques d’Europe”. Ils aiment l’argent, les pâtisseries fourrées et les règles établies.

 Tribunal Penal International et prostitution légale : bienvenue à La Haye

Alors que je suis en train de tirer sur un “Thaï stick” (un joint préroulé qui serait l’équivalent du cidre pour un alcoolique), je reçois un appel de notre éditeur canadien: “Mike, ce serait bien que tu visites un Bordel pour nos lecteurs”. Je fonce joint à la bouche et lunettes de soleil sur le nez dans le quartier rouge, bien que ce ne soit pas des bordels c’est la face la plus connue de la prostitution. Les vitrines peuplées de femmes baignant dans une lumière rouge sont intimidantes. Contrairement à Amsterdam ici la rue est calme, il n’y a ici aucun groupe touristes pour prendre des selfies. Les hommes qui passent baissent les yeux et vont calmement vers la femme de leur choix.

Après une journée de recherche sur internet, j’apprends que les bordels de La Haye sont tous très différents. Leur gamme de prix va de 80 euros à près de 300 pour la demi-heure. Je choisis le “Diane’s Secret” parce qu’il est opéré par des femmes.  Une part de moi espère que les filles seront mieux traitées que dans les vitrines du quartier rouge.

“Elle suce moins bien que Julia”

J’arrive à l’adresse indiquée, on ne pourrait jamais deviner qu’il s’agit d’un bordel, c’est une élégante maison hollandaise recouverte de lierre. Je comprends que je suis à la bonne adresse, car deux hommes chauves (peut-être par excès de Testostérone) parlent en anglais de leur expérience:
– Elle est vraiment chaude Alex
– Oui, mais elle suce moins bien que Julia

Au balcon deux femmes fumant le cigare m’interpellent, j’explique que je cherche le Diane’s secret. Elles me font rentrer.
Une jolie brune en mini robe moulante me fait monter au premier étage. J’arrive dans un salon qui évoque le confort bourgeois haussmannien. La Mère maquerelle est derrière un bureau matelassé de cuir et de clous, elle est blonde et assez enrobée. Son assistante, qui s’est chargée de me faire rentrer, à la trentaine et je n’arrive pas à déterminer si elle porte ses lunettes afin de se rapprocher de l’image d’une secrétaire sexy ou par prescription. Sur le bureau de la patronne, il y a un panneau indiquant qu’elles acceptent les Visa et les Mastercard. Une fille remonte de sa passe et semble s’entretenir avec elle de son rendez-vous pour savoir si tout s’est bien passé (le bordel étant géré par des femmes c’est probablement elle-même une ancienne prostituée).

Fanta, Skunk et sex tarifé

Sur la table basse en face de moi, il y a un bol de bonbons en forme de vagins et des cartes à jouer érotiques.
À droite, il y a un écran géant avec du porno Harcore. Que des pénétrations en gros plan. Bien qu’amateur de porno, c’est un peu trop concret à mon goût. Nous sommes trois hommes autour de la table, un mec qui semble sorti d’un clip de PNL (lunettes argentées comprises), un mec ostensiblement défoncé et moi.
La secrétaire vient prendre nos commandes, je prends un Fanta sans réfléchir ayant besoin de sucré après le joint de Skunk que j’ai fumé avant de rentrer. Je décide de m’adresser au mec High car clairement nous avons déjà quelque chose en commun:
– “Tu viens souvent dans ce genre d’endroits?”
-”Dès que j’ai un peu de sous” me lâche-t-il avec un sourire.

Le regard désapprobateur de la patronne me fait comprendre que ça n’est pas le moment de parler. C’est le moment de choisir.
Je prends un morceau de papier et je marque mon numéro Whatsapp pour pouvoir parler avec mon stoner plus tard. Le mec avec les lunettes Aviator part avec une petite Asiatique qui fait la moitié de son gabarit. Un peu comme chez le coiffeur, il voulait absolument être avec sa préférée, quitte à ce qu’elle ai enchaînée deux passes. La patronne claque dans ses mains et 3 jeunes filles arrivent.  La première est grande, aux larges seins et aux yeux bleus. La seconde une métisse avec des seins en poire et des yeux verts. La troisième une petite indienne aux traits marqués, mais au physique d’adolescente.

Odeur de parfum bon marché et de lubrifiant

Je choisis Sandy, elle me dit bonjour d’une petite voix et d’un sourire timide. Je me reconnais dans sa gêne. D’après sa fiche sur le site, elle a 27 ans, mais elle est clairement trentenaire. Je paye 80 euros pour une trentaine de minutes, mais j’aurais droit à cinq minutes “pour me mettre à l’aise” vu que je suis un petit nouveau. Sur les murs, un papier peint floral couleur fuchsia répond à l’odeur de parfum bon marché et de lubrifiant. Elle me demande si c’est ma première fois je lui réponds que oui, mais que je travaille sur un scénario et que je ne suis pas là pour baiser. Son étonnement est palpable, elle m’explique qu’il est interdit de filmer et je lui demande si ça la dérange qu’on se contente de parler. Elle accepte, à condition que je ne dise rien à la patronne.

Sandy n’est pas son vrai nom bien entendu. Elle est en Hollande depuis 5 ans et se prostitue depuis 4. Le coût de la vie est très haut dans cette ville peuplée de diplomates.  Elle a tenté de trouver autre chose, mais n’ayant pas fait de hautes études seuls des boulots de caissière s’offraient à elle. “J’ai un enfant” m’avoue-t-elle après que je me sois inventé une famille en France pour la mettre à l’aise. C’est la raison principale pour laquelle elle est revenue au Diane’s secret après deux mois de recherche active d’emploi. La loi hollandaise est très claire : un étranger sans travail doit quitter le territoire après 3 mois.

“les stoners sont des clients plus gentils”

Elle paye un loyer dans le bordel donc qu’importe si elle à 15 clients ou 2 à la fin du mois, la note tombe toujours. Elle précise cependant qu’elle est bien plus en sécurité qu’à l’époque ou elle travaillait dans une des vitrines d’Amsterdam.

La plupart des prostituées là-bas on des Macs qui, commerce légal ou pas, ne sont pas des enfants de chœur. Elle me raconte le déferlement d’une armée de Turcs défoncés au hash qui frappent aux portes vitrées du quartier rouge après une nuit à fumer .J’entends une pointe de frayeur dans la voix de Sandy quand elle évoque la scène.  Il y a une petite cour intérieure. Je sors un joint pré roulé et m’apprête à le fumer en continuant la conversation. Elle me dit à voix basse “Si tu veux qu’on parle évite de laisser la porte ouverte”. Sandy semble bien trop douce pour ce milieu, et j’ai du mal à garder ma contenance quand régulièrement elle me demande “si je ne veux pas m’y mettre malgré tout”.
Sandy ne fume pas, mais elle prend des capsules de CBD pour “se détendre”.  Elle n’a rien contre le cannabis, mais je comprends à demi-mot qu’elle a besoin de rester clean pour “jouer son rôle”. En bref, qu’elle ne peut pas simuler si elle n’est pas sobre. Il reste 5 minutes. Je lui demande enfin si elle a beaucoup d’hommes mariés elle sourit et me dit “l’adultère est bien moins affiché qu’en France la norme est donc de retirer son alliance “.

Le Graal de la faciale

Je termine en lui demandant si elle a souvent des Stoners parmi ses clients, le visage de Sandy s’éclaire un tout petit peu : “les stoners sont des clients plus gentils”. Mon temps est passé, je remonte dans le bureau de la patronne pour demander une facture avant de partir. Je retrouve le Stoner au Cremers. Le seul bar de la Haye dans lequel il est autorisé de fumer et je lui demande si c’est courant pour lui d’aller au bordel. Il tire une énorme taffe d’un joint de Jack Herrer pur avant de me le passer et me lâche : “toutes les semaines, j’ai ma préférée. J’ai même le droit à un COF avec elle”. Je lui demande ce que cela veut dire et il me le traduit : “Cum On Face” Ainsi donc, le Graal serait l’éjaculation faciale.
Pour lui c’est une évidence, il enchaîne le travail et ses journées au Coffeeshop à fumer. Il n’a pas eu de copines depuis 5 ans. Je repense à ce que m’avait dit mon ami Scott : “Ce n’est qu’une transaction.”

Kif et nostalgie dans les cafés de Tanger.

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Parti au Maroc au mois de juin pour faire un dry january, notre journaliste globe-trotteur s’est retrouvé à la Mecque de la culture haschich : Tanger. Il nous emmène dans les hauts-lieux et recoins de ce temple de la culture hippie.

Tanger la blanche, ville mythique qui a vu défiler les écrivains de la beat generation, en encore Paul Bowles ou Jean Genet, est devenue dans les années 60 une destination prisée de la Jetset, notamment grâce à la socialite américaine Barbara Hutton.

Orlovsky, Bowles, Burroughs, Ginsberg, Alan Ansen, Gregory Corso et Ian Sommerville à Tanger.

L’héritière des magasins Woolworth donnait alors de délirantes fêtes costumées dans sa maison située au coeur de la médina.
Les hippies du monde entier y débarquent, la vie est très bon marché, l’atmosphère aussi cosmopolite que tolérante et le kif… toujours abondant

Les Rolling Stones aussi découvrent Tanger en 1967 grâce à leurs égéries Marianne Faithfull et Anita Pallenberg, et fréquentent assidûment les cafés de Tanger dont certains sont encore là aujourd’hui. Brian Jones, dont ce sera le dernier voyage découvre à l’occasion de son séjour les musiciens de Joujouka dans la vallée du Rif, avec qui il enregistre l’album « Pipes of Pan at Joujouka ».

Stone(s) à Tanger

C’est donc avec tous ces fantômes qui hantent encore la ville que je pars à la découverte des cafés de Tanger.
Au Maroc le cannabis sous toutes ses formes reste illégal, mais à Tanger si l’on évite les cafés-terrasse très en vue dans le centre, il est généralement toléré de fumer du kif.

Mick Jagger, médina de tanger, 1968

Pour retrouver un peu de l’ambiance du Tanger de la grande époque, il faut commencer par la terrasse de l’hôtel Continental, hôtel historique qui a vu passer Winston Churchill et beaucoup d’autres célébrités après lui. On raconte aussi à Tanger que Mick Jagger, qui était un visiteur assidu des fêtes de Tanger dans les années 70 a voulu acheter l’hôtel, mais la vente n’a finalement pas abouti.

L’hôtel garde encore tout son charme, et même s’il faut monter beaucoup de marches pour y accéder depuis le port, la terrasse est magnifique et on peut en toute tranquilité y fumer un spliff.

L’étape suivante est le quartier de la Casbah, dans les hauteurs de Tanger, on s’y perd facilement dans un dédale de rues mais ce n’est pas immense donc on retrouve son chemin.

Point de passage obligé de tous les hippies dans les années 60-70, le café Baba n’a pas changé depuis cette époque. Les chaises sont lézardées, les vitres embrumées. On y vient toujours pour boire un thé à la menthe et fumer du kif, en regardant au mur les photos de Keith Richards et de la reine de Suède entre autres.

Juste à côté se trouve le café Cherifa, c’est un café culturel où on peut lire des livres mis à disposition et admirer les oeuvres d’artistes locaux, et fumer du kif tranquillement, avec toujours un thé à la menthe.

Autre lieu incontournable, avec une vue magnifique, le café Hafa s’étale sur plusieurs niveaux de terrasse. C’est un lieu très fréquenté le weekend, avec beaucoup de familles, mais les fumeurs de kif y sont toujours les bienvenus, la maison fournit même des feuilles à ceux qui en ont besoin. Etant totalement en plein air et suffisamment spacieux, la coexistence avec les non-fumeurs au café Hafa est cordiale.

Un autre café agréable avec une belle vue est le café Azur, toujours dans le quartier de la Casbah, également kif friendly.

On pourrait aussi mentionner le restaurant de poissons Chez Abdou sur la plage à 20 Km de Tanger, qui a vu passer toute la jet set et qui reste une excellente adresse pour la qualité des poissons, l’accueil et l’emplacement de rêve.
Même si les grandes heures de Tanger sont passées, cette ville continue d’exercer sa fascination et les diverses grandes constructions en cours montrent que sa période d’endormissement n’est plus. Tanger n’a pas dit son dernier mot. Quant à moi, j’ai loupé mon avion, sans doutes trop plongé dans les volutes de la ville. Revenu 5 jours plus tard à Paris, je regrettais de ne pas avoir raté de nouveau mon vol.

À la découverte du Red Lebanese.

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Ariel, fumeur sans frontière est notre envoyé spécial au Liban. Il y analyse et commente les différents aspects du taga-business d’un des plus grands pays producteurs de haschich.

Lorsqu’on se promène d’un coffee-shop d’Amsterdam à un autre et que l’on s’attarde sur la liste des variétés de haschich disponible, on remarque souvent, en haut de la liste, le mystérieux nom de “Red Lebanese”. La réputation intrigante de ce haschich va de pair avec le fait qu’il est souvent le plus coûteux de tous, pouvant aller jusqu’à 35€ le gramme.

A plus de 4000 kilomètres de la capitale néerlandaise, autour de la petite commune libanaise de Zahlé, s’étendent les plaines de la Békaa. C’est dans cette région qui est responsable de la majorité de la production de hash au Liban qu’est cultivé le fameux Red Lebanese. A la tête d’une des principales exploitations, le très médiatique Ali Shamas s’est auto-attribué le surnom du Pablo Escobar libanais. Très actif sur Twitter et toujours partant pour montrer sa collection effarante d’armes à feux, de ses pistolets en or à son lance-roquette, à des médias comme la BBC, Shamas nargue les autorités parce qu’il sait son organisation intouchable.

Le shit des chiites

La communauté chiite des cultivateurs de la Beeka, dont il est une des figures de pouvoir, est affranchie de l’ordre militaire de l’Etat libanais, et bénéficie de relations de proximité avec le Hezbollah. Le Red Lebanese est sa denrée la plus profitable, car si elle est prisée dans le monde entier, ce n’est quasiment qu’au sein des terres de Shamas qu’elle pousse.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Red Lebanese ne doit pas son nom à sa couleur souvent qualifiée de rouge brun. Ce qui est véritablement rouge, c’est la terre poussiéreuse dans laquelle cette variété pousse au Liban, et c’est d’elle d’où vient l’appellation “Red”. La particularité de la culture du Red Lebanese est que les plantes sont laissées à plat sur la terre rouge après avoir été arrachées, jusqu’à ce qu’elles aient presque complètement séché.

Cueillette à la soie fine

Pour expliquer le prix plus élevé du Red, il suffit de se tourner vers la manufacture qui le précède. Certains cultivateurs témoignent dans le documentaire Heart of Sky de la réalisatrice Jessy Moussalem, véritable bijou visuel en immersion dans les communautés du haschich, et expliquent que cette variété demande tout simplement plus de labeur que les autres. Que la cueillette est plus difficile et pénible, et que le processus de transformation des fleurs en résine est réalisé entièrement à la main, majoritairement par des femmes. A l’aide de tissus de soie fine, les fleurs séchées sont frottées afin qu’une poudre en tombe, en direction de sac en plastique dans lesquels on laisse le hash “maturer” jusqu’à l’arrivée de l’hiver.

Raide au Red : un voyage mental  sans turbulences.

Le résultat, c’est un haschich d’un marron plus foncé que la plupart des hash libanais, généralement très poudreux et clairs. Le Red Lebanese est mousseux, en raison d’un pressage minutieux et jamais excessif. Bien qu’il dégage une odeur facilement reconnaissable tant elle est poivrée, la fumée qu’on en aspire est douce, et a une épaisseur qu’on trouverait presque poudreuse. S’il produit, comme tout bon hash libanais, une high relaxante sans bad trip à la clef. Le Red, c’est un voyage confort en première classe et sans turbulances., le Red Lebanese se distingue rapidement par un effet plus puissant au niveau mental. Ainsi, dans les soirées beyrouthines, il va de soi qu’il vaut mieux se tourner vers d’autres variétés si l’on a bu un verre ou deux.

Ariel Higlesias

Le top des machines à rouler.

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Nous vous avions parlé d’Otto, la première machine électronique à rouler des pétards. Si l’article aura converti plus d’un ganja-enthousisaste au  joint confectionné sur 220 voltes, vous avez été nombreux à nous demander s’il existait une solution plus économique et écologique. Voeu exaucé: voici 4 alternatives green pour emballer facilement la belle plante.

La plus user-friendly: la rouleuse conique CONE ZEN

Spécialement conçue pour les feuilles XL, la rouleuse de forme conique Zen Smoke vous permettra de rouler facilement un jolie doobie une feuille king size. La machine, simple d’utilisation (comme une rouleuse classique) est compatible avec toutes les feuilles longues, aussi bien les OCB Slim que les Raw, Smoking etc.
La rouleuse conique slim, de marque Zen smoke, possède un mécanisme breveté permettant de rouler coniquement sans en baver. Idéal pour les débutants.

Cone Zen by Zen smoke, 
9 CAD$/ 6 €

Disponible ici

La plus écolo: la rouleuse conique RAW

Le easy-joint solution écologique puisqu’elle est faite en plastique de chanvre, philosophie de Josh Kesselman oblige.. .Fonctionne également avec toutes les feuilles king size, standard ou longues, même avec les feuilles en rouleau, il suffit de couper la longueur de feuille adaptée. Bonus:  La machine utilise du vinyle double couche à haute résistance à la traction, ce qui lui confère une durée de vie presque éternelle.
Second Bonus: elle est livrée avec 2 carnets de filtres, 2 paquets de feuilles king size Classic et 2 paquets de feuilles Bio.

Rouleuse King size by RAW,
12 CAD$/ 9€

Disponible ici

La meilleur marché: La rouleuse King Size OCB

La marque Française se lance dans la confection conique automatique avec un produit chic et pas cher, notre meilleur rapport qualité prix de cette sélection.
Simple, basique mais efficace, c’est notre entrée de gamme du roulage sans effort, un objet qui est à la machine à joint ce que les papiers classiques de la même enseigne sont aux clopes roulées: une valeur sûre.

Rouleuse King size OCB
7 CAD$/5€

Disponible ici

La plus design: la Rouleuse Conique FUTUROLA

On roule facile et en style avec cette machine au mécanisme différent, et au look qui ne laissera personne indifférent. Cerise sur le bédot: elle est fabriquée en ABS (un plastique ultra-robuste) et est livrée avec sa pochette de transport. Notre coup de coeur de cette sélection.

Rouleuse Conique Futurola
9 CAD$/6€

 

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