Auto-Culture

Au Luxembourg, les premières graines de la légalisation ont commencé à germer.

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Le Grand Duché a légalisé la culture à domicile de cannabis vendredi 21 juillet. Chaque Luxembourgeois majeur peut ainsi faire pousser chez lui jusqu’à 4 plants d’herbe.

Les 550 000 adultes du petit royaume peuvent désormais ajouter une nouvelle herbe à leur potager : la ganja. Une loi promulguée le 10 juillet autorise ainsi les luxembourgeois d’âge adulte (plus de 18 ans) à consommer du cannabis chez eux, à détenir 3 grammes de résine,  mais surtout à cultiver jusqu’à quatre plants de la belle plante qui fait rire.

Jardiniers en herbe

Le cultivateur a pour obligation de faire connaître ses stupéfiantes intentions horticoles aux autorités, les plantes doivent être étiquetées avec le taux de THC indiqué sur chaque pot ainsi que de renseigner la provenance des graines (dont la vente demeure interdite au Luxembourg :  les jardiniers en herbe doivent donc se fournir soit sur le net, soit dans les pays frontaliers). Un avertissement sur l’interdiction de produire en quantité industrielle est également obligatoire. Le but de cette légalisation est de mieux encadrer la drogue la plus consommée du pays, selon le gouvernement.

Timide légalisation

Le cannabis ne risque pas d’envahir les balcons pour autant. Ainsi, les quatre plants autorisés pour les particuliers ne doivent pas être visibles depuis l’espace public. De plus, il reste interdit de se déplacer en possession de cannabis ou de produits dérivés ; les Luxembourgeois contrôlés sur la voie publique, même avec moins des trois grammes de résine autorisés chez soi, risquent encore une amende de 145 €.
Une deuxième volet plus permissif est à l’étude.

 

La Thaïlande dépénalise l’usage du cannabis et légalise sa culture à domicile

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Après avoir ouvert l’accès au cannabis thérapeutique, légalisé l’usage du CBD et inscrit certaines variétés locales de Ganja au patrimoine national, la Thaïlande s’apprête à autoriser la culture de cannabis à domicile. La disposition légale entrera en vigueur en même temps qu’une autre initiative progressiste : celle de la dépénalisation de la consommation d’herbe.

Au pays où la consommation de cannabis était encore très sévèrement punie il y a trois ans, la réforme annonce la couleur (verte) et confirme la volonté du gouvernement de faire de la Thaïlande le fleuron asiatique du cannabis thérapeutique et récréatif.

Si la nouvelle réglementation présage de futures dispositions plus souples, il faudra tout de même suivre quelques règles pour être autorisé à cultiver de l’herbe magique dans son jardin. Ainsi, les cultures privées ne pourront pas être utilisées à des fins commerciales sans licence préalable, précise le ministre de la Santé, Anutin Charnvirakul dans un communiqué publié le 26 janvier.

Le ministre de la Santé thaïlandais, Anutin Charnvirakul au cours de l’ouverture d’une clinique fournissant du cannabis thérapeutique à Bangkok | Mladen Antonov / AFP

Anutin Charnvirakul a présenté dans la foulée du projet de loi (qui n’aura pas besoin de l’aval du parlement) une annexe aux contours on ne peut plus précis et pratiques. Production, commercialisation ou usage récréatif, plus qu’un projet de loi détaillé, c’est est un véritable starter-kit à l’attention des cultivateurs et consommateurs qui a été publié dans Gazette royale, l’équivalent local du Journal Officiel français.

Il faudra néanmoins attendre le 1er mai avant que les plants de cannabis cultivées à la maison ne deviennent légales aux yeux de la loi. Si le texte précise que cette production homemade devra être utilisée à des fins médicales, il ajoute aussi que sa prescription et son utilisation peuvent se faire aussi dans un cadre conventionnel (médecine moderne) ou traditionnel (rites et coutumes). L’interprétation comme le spectre des applications est donc large.
Un pas supplémentaire vers la légalisation complète du cannabis en Thaïlande, qui, selon plusieurs sources autorisées, devrait être intervenir avant fin 2023.