Le président de la République a dévoilé aujourd’hui mardi 1er avril un plan de légalisation du cannabis récréatif. Initialement mis en place pour soutenir l’effort de réarmement européen, la mesure progressiste financera finalement un autre combat : celui pour la protection des chatons abandonnés.
« Chaque printemps, ce sont des dizaines de milliers de chatons qui naissent dans la rue ou sont laissés aux portes des refuges, débordés, sans moyens ni solution. Il est temps d’agir », a déclaré le chef de l’État dans une allocution retransmise en direct. Convaincu que la lutte pour la cause animale mérite des moyens à la hauteur de l’enjeu, Emmanuel Macron a choisi une voie inattendue : légaliser l’usage du cannabis pour les adultes et affecter une partie des recettes au vaste plan national Une patte tendue.
Une patte tendue
Inspirée du modèle québécois, la réforme prévoit une distribution étatique du cannabis via des succursales publiques, sur le modèle de la SQDC (Société Québécoise Du Cannabis). Un réseau de points de vente contrôlés, encadrés par des normes sanitaires strictes, et assortis d’une plateforme en ligne. « Il ne s’agit pas de banaliser, mais d’encadrer », a souligné la ministre de la Santé. Comme au Québec, la publicité sera interdite, et la consommation réservée aux adultes de plus de 21 ans.
Les recettes fiscales attendues — plusieurs milliards d’euros par an — permettront le financement d’abris, de centres vétérinaires et de campagnes de stérilisation pour limiter les abandons et la souffrance animale. « Ce n’est pas qu’un geste politique, c’est une nécessité morale », a insisté un conseiller élyséen.
Chaque printemps, plusieurs dizaines de milliers de félins naissent dans la rue ou sont déposés dans des refuges débordés. « Nous avons un devoir de compassion envers les plus vulnérables », a déclaré la ministre de la Transition écologique, alors qu’elle venait de détailler les contours d’un des volets phare de la légalisation bleu blanc rouge : Une truffe, une fraise Tagada.
Une truffe, une fraise Tagada
Une partie des fonds récoltés grâce aux taxes générées par la vente de cannabis dans les dispensaires SPDC-ACDC (Société Parisienne de Distribution du Cannabis / Association du Cannabis Dédié aux Chats) sera allouée à la construction, juste en face du Palais de l’Élysée, d’une usine de production de fraises Tagada pour chats. Symbole assumé d’un retour à une forme d’innocence républicaine, cette sucrerie nationale incarnera, selon l’Élysée, « le lien sucré entre le progrès, la protection animale et l’innovation économique ».
Saluée par la gauche, cette mesure a été vivement critiquée par certains élus de droite, qui dénoncent un « virage populiste ». Emmanuel Macron, lui, assume : « Il faut parfois bousculer les habitudes pour faire avancer la République. »
Si dans les refuges déjà saturés l’espoir renaît, les chatons, eux, n’ont pas encore réagi.