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Contre la crise écologique, réduisons nos heures de travail.

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Plusieurs études révèlent qu’il faudrait réduire drastiquement nos heures de travail pour sauver la planète. Travailler moins pour vivre plus, peut-être, mais cela réduirait de manière importante les émissions de gaz à effet de serre liés à nos déplacements travail/domicile, à la production de biens de consommation et… à nos échanges de courriels et donc de lutter contre le réchauffement climatique..

En 2007, les économistes et modélisateurs, David Rosnick et Mark Weisbrot (CEPR, Washington) démontrent que les différences de niveau de pollution et de consommation d’énergie entre les États-Unis et l’Europe, toutes choses égales par ailleurs, s’expliquent précisément par les différences entre les deux pays en termes de temps de travail. D’après leurs analyses, si les Européens avaient adopté un temps de travail équivalent à celui des Américains, ils consommeraient 30 % d’énergie en plus.

A l’inverse, si les Etats-Unis avaient adoptée les standards européens de temps de travail, leurs émissions de CO2 en 2000 auraient été 7 % moindres que celles de 1990. Et les accords de Kyoto auraient été respectés… Les chercheurs insistent sur un effet volume : un temps de travail élevé entraîne une hausse de la croissance du PIB, et puisque celle-ci est corrélée à l’émission des gaz à effets de serre, un accroissement de la pollution.

Une autre étude basée sur des données collectées par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Organisation de coopération de développement économiques (OCDE) stipule -en prenant comme base le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suède-  que la durée du temps de travail qu’elle détermine varie en fonction des pays. Selon que leur économie est plus ou moins carbonée, certains pays pourraient travailler plus que d’autres. Mais la durée du temps de travail qui permettrait de limiter le réchauffement climatique en deçà de 2° n’en est pas moins fort réduite.

Ainsi les chercheurs déduisent qu’il faudrait 12 heures de travail par semaine pour les Suédois, 9 heures pour les Anglais et seulement 6 heures pour les Allemands car leur économie génère plus de gaz à effet de serre.

La réduction du temps de travail pourrait donc constituer un levier majeur de la transition écologique et sociale.