ONU

Viens, je t’emmène à la … COP 26

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La planète climat se réunit à Glasgow (Écosse) durant la première quinzaine de novembre. L’occasion de relancer la lutte contre le réchauffement ? Ce n’est pas gagné.

Dernière semaine de tranquillité. Dès le 31 octobre, de climat tu seras abreuvé. Et la cure deux semaines durera. Pas de rapport du Giec, à l’horizon. Cette fois, c’est l’ONU qui convie le monde à Glasgow. Objectif du sommet écossais : relancer la cogestion mondiale de ce bien commun qu’est notre climat. Habituellement, l’ONU convoque une COP* climatique chaque année à pareille époque. La Covid en a décidé autrement en 2020. Voilà deux ans que nos gouvernants ne s’étaient retrouvés pour parler CO2, coopération nord-sud, adaptation, etc.

La Scottish Session est particulière. Durant cette quinzaine dans la cité des Celtic, les 195 Etats ayant ratifié l’accord de Paris de 2015 devront présenter de nouveaux engagements à moyen terme. En jargon : les contributions nationales volontaires (NDC). Au dernier recensement, 140 pays ont déjà rendu leur copie. Manquent encore notamment les NDC chinoise et indienne. Embêtant, car les deux puissances asiatiques émettent, ensemble, le tiers des émissions anthropiques de gaz à effet de serre.

Décevantes promesses

Ces promesses sont décevantes. Si elles sont tenues dans la durée, elles nous permettront, au mieux, de limiter à 53 milliards de tonnes de Ges par an nos émissions à l’horizon de 2030. Pour stabiliser le réchauffement à +1,5 °C à la fin du siècle, il faudrait en rejeter deux fois moins à cette échéance. La COP sera l’occasion de trouver de nouveaux moyens de réduire notre contribution au changement climatique.

Il sera aussi question d’argent. En 2009, les pays les plus riches s’étaient engagés à verser 100 milliards de dollars par an aux nations les plus vulnérables, à partir de 2020. Le deal n’a pas été tenu. Il faudra en conclure un autre et dissiper le sentiment de défiance qu’éprouvent certaines chancelleries du Sud à l’égard des capitales du Nord.

Vous avez dit adaptation ?

Ce sera nécessaire pour boucler la suite du programme. La COP 26 doit achever la rédaction des règles d’application de l’accord de Paris. Et notamment celles encadrant la comptabilité des émissions des pays et les échanges de crédits nationaux d’émission. Sujets éminemment politiques et terriblement complexes.
Dans la même veine, la communauté internationale doit aussi s’accorder sur un objectif global d’adaptation aux conséquences du réchauffement. Problème : à chaque pays sa conception des efforts à accomplir en ce sens. Menacés par la montée du niveau de la mer, les États iles du Pacifique seront plus sensibles à cette thématique qu’à la fonte des glaciers, sujet qui inquiète bon nombre de pays andins et alpins.

Les moyens de se disputer sont innombrables dans une COP. Au cours de cette 26e édition, les Etats devront aussi composer le menu du Global Stocktake, le grand bilan de l’action climatique mondiale, qui devra être présenté lors de la COP 28, en 2023.
Est-ce à dire que la stabilisation du réchauffement est un projet d’avenir et qu’il le restera ?

 

* La lutte contre le réchauffement est encadrée par une convention de l’ONU (CCNUCC), signée en 1992. Chaque année, les pays ayant ratifié ladite convention — les parties — se retrouvent pour une conférence des … parties ou COP. Ce parlement mondial élabore et vote les décisions entrant dans le cadre de la CCNUCC. En 2015, les parties ont adopté l’accord de Paris (Cop 21)qui vise à stabiliser le réchauffement entre 1,5 et 2 °C d’ici la fin du siècle.

L’ONU retire le cannabis de l’annexe IV, une victoire de plus !

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Les 53 membres de la commission sur les stupéfiants des Nations-Unies se sont réunis hier à Vienne pour un vote très attendu. En retirant le cannabis de l’annexe IV, l’ONU lui reconnaît enfin une valeur médicale et thérapeutique. Une reclassification qui devrait faciliter l’accès au cannabis thérapeutique dans de nombreux pays.

La Commission des stupéfiants des Nations Unies (ONUCD) a voté hier à Vienne la suppression du cannabis en tant que substance contrôlée de l’annexe IV, une désignation réservée aux substances les plus dangereuses (Cocaine, Heroine, LSD…).
L’annexe IV est techniquement un sous-groupe de la catégorie I, qui considère la substance qui y est inscrite comme «hautement addictive et hautement susceptible d’abus, particulièrement nocive et d’une valeur médicale ou thérapeutique extrêmement limitée».
Ce vote d’hier fait suite à rapport rendu il y a deux ans, dans lequel le comité de l’OMS estimait que si le cannabis peut entraîner une dépendance et avoir des effets indésirables, il est d’un réel intérêt thérapeutique et médical. Que l’on parle de gestion de la douleur, de son effet anti-nauséeux, anti-épileptique ou encore de sa pertinence dans le traitement de la sclérose en plaques. Dans son compte-rendu sur le cannabis, le comité de l’OMS a estimé qu’il y avait «des preuves scientifiques solides sur l’usage thérapeutique du cannabis».
Cette mention de «preuves scientifiques solides » faite par l’OMS était le principal argument en faveur d’une reclassification, suggérant que si l’ONU retirait le cannabis de la liste des substances de l’annexe IV, cela ouvrirait la porte à de nouvelles recherches sur les avantages médicinaux et thérapeutiques du médicament vert.

Le scrutin a néanmoins été serré (27 pour, 25 contre, une abstention) et fait suite aux recommandations de l’OMS de retirer la substance de sa classification précédente.
Parmi les pays en faveur d’une reclassification : tous les membres de l’Union Européenne, le Canada, les Etats-Unis, l’Inde, la Thaïlande, l’Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, le Mexique, la Colombie, le Maroc, l’Afrique du Sud, le Salvador, le Népal et bien évidemment l’Uruguay, premier pays à avoir légalisé le cannabis.
Le bloc des pays contre comprenait la Russie, la Chine, le Brésil, Cuba, le Pakistan, le Kurdistan, la Libye, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, l’Egypte, l’Angola ou encore la Turquie.

Si 2020 est une année noire à beaucoup d’égards, elle ne l’est pas pour le cannabis qui avait remporté le 19 novembre dernier  une victoire de taille après le jugement de la Cour de justice Européene, dans le cadre de l’affaire Kanavape, un jugement historique qui a instantanément légalisé le CBD en Europe.

 

Richard Branson walks on the sunny side of the weed.

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Richard Branson has never hidden his fondness for cannabis, advocating during the last decade for a responsible legalization. In an article published on his website on November 26, the iconic founder and CEO of Virgin  takes a keen and optimistic look on weed’s upcoming emancipation. And he’s usually right.

As the free world waits for the end of recess to be whistled for Donald Trump and for President-elect Joe Biden to take office, Richard Branson has welcomed other (uncontested) results : those from states where legalization of recreational cannabis has been approved . “I was excited to see some of the other outcomes of this year’s US election. Voters in several states embraced sensible drug policy reforms that will make a huge difference to people’s lives, take the burden off criminal justice systems, improve public health and, ultimately, save lives.  ”wrote Sir Branson.
In Arizona, New Jersey, Montana and South Dakota, voters approved the regulated sale of recreational cannabis on November 3, bringing to 15 the total of number of States in which ganja is legalised.

For the serial success entrepreneur, the good news could be followed tomorrow by another strong sign towards an ineluctable global legalization of cannabis:
UN member states will come together in Vienna for an important session of the Commission on Narcotic Drugs (CND), the inter-governmental forum where discussions on the direction and content of global drug policy take place. The item on the agenda is a vote on rescheduling cannabis. What sounds like a tedious bureaucratic exercise has enormous significance for correcting a damaging historical error . For decades, without credible scientific basis, cannabis has been scheduled as a substance with negligible medical or therapeutic value ”  explains Branson on his website.

After a multitude of reports and scientific commissions on a subject that, according to Branson,  has dragged on too long, the World Health Organization (WHO) has finally recommended a limited rescheduling of cannabis, which is clearly a gesture in recognizing its enormous therapeutic potential .
A promising first step while waiting for CND’s vote. During this 63rd session on the matter, CND will look at changes in the scope control substances, in this case: cannabis. This vote is expected to follow the positive WHO recommendations regarding the control of cannabis and related substances. A vote that would free cannabis from various legal shackles in which it has been locked since 1961.
A positive vote to remove cannabis from the strictest schedule would signal that the international drug control system, traditionally a driver of repressive drug policies, might be able to reflect with the ever-accelerating reforms happening on the ground. I hope the CND will come down on the right side of science, public health – and history. » concluded a visionary and always well informed Richard Branson.

Richard Branson voit la weed en rose.

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Richard Branson n’a jamais caché son penchant pour le cannabis, prônant depuis des années une légalisation responsable de la weed. Dans un texte publié le 26 novembre sur son site, l’iconique fondateur et CEO de Virgin pose un regard affuté et optimiste sur l’émancipation de la weed. Extraits et explications.

Alors que le monde libre attend que la fin de la récréation soit sifflée pour Donald Trump et que le président élu Joe Biden prenne ses fonction dans une transition qui promet d’être cocasse, Richard Branson s’est félicité d’autre résultats non contestés ceux-là : ceux des États où la légalisation du cannabis récréatif a remporté la majorité des suffrages. « J’ai été ravi de voir certains des autres résultats de l’élection américaine de cette année. Les électeurs de plusieurs États ont adopté des réformes judicieuses de la politique en matière de drogues, qui feront une énorme différence dans la vie des gens, allégeront le fardeau des systèmes de justice pénale, amélioreront la santé publique et, en fin de compte, sauveront des vies » s’est réjoui Sir Branson.
En effet, en Arizona, au New Jersey, au Montana et au Dakota du Sud, les électeurs ont approuvé le 3 novembre dernier la vente réglementée de cannabis récréatif, poursuivant une tendance amorcée en 2014 au Colorado, portant aujourd’hui à 15 le nombre total d’États ayant légiféré en faveur de la belle herbe.

Pour le serial-succès-entrepreneur, cette bonne nouvelle pourrait demain s’accompagner d’un autre signe fort vers une légalisation globale de l’Herbe.
« Les États membres de l’ONU se réuniront (le 2 décembre NDLR) à Vienne pour une importante session de la Commission des stupéfiants (ONUDC), le forum intergouvernemental où ont lieu les débats sur l’orientation de la politique mondiale en matière de drogues. Le point à l’ordre du jour est un vote sur le rééchelonnement du cannabis. Ce qui ressemble à un exercice bureaucratique fastidieux a en fait une importance énorme pour corriger une erreur historique  » explique Branson sur son site. « Pendant des décennies, sans fondement scientifique crédible, le cannabis a été classé comme une substance à valeur médicale ou thérapeutique négligeable, considérée comme nocive » poursuit-il.
Après une multitudes de rapports, de commissions scientifique et autre conciliabules de spécialistes sur un sujet qui selon Branson n’a que trop trainé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a enfin recommandé un rééchelonnement limité du cannabis, ce qui en claire revient à reconnaître l’énorme potentiel thérapeutique du cannabis. Un premier pas en attendant le vote du mercredi 2 décembre.
Lors de cette 63ème session sur le sujet,  l’ONUDC se penchera sur les modifications du champ d’application du contrôle des substances en l’occurrence le cannabis. Ce vote devrait suivre les positives recommandations de l’OMS concernant le placement sous contrôle du cannabis et produits apparentés. Un vote qui libèrerait plus encore l’herbe du carcan légal dans lequel elle est enfermée depuis 1961.
«  Un vote positif pour retirer le cannabis de sa classification encore très prohibitive serait un signal fort envoyé aux organisations de contrôle des drogues, traditionnellement moteurs des politiques répressives en matière de cannabis. J’espère et pense que l’ONUDC passera du bon côté de la science, de la santé publique et de l’histoire. » conclu Branson, toujours visionnaire.