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Le député François-Michel Lambert porte plainte contre Gérald Darmanin pour diffamation

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C’est la fake news de trop pour le député et membre de la mission d’information sur les usages du cannabis François-Michel Lambert. Quelques heures après les saillies prohibitionnistes de Gérald Darmanin dont le bien fondé a été mise à mal par France Inter, le député LFE de Gardanne a décidé de poursuivre en diffamation le ministre de l’Intérieur. Après son coup de gueule/lettre ouverte que nous avons publié la semaine dernière, l’élu des Bouches-du-Rhône revient à la charge, bien décidé à ne pas laisser aucun répit au locataire de la place Bauveau sur la question de la légalisation comme des fake news. Le parlementaire écologiste nous a envoyé un communiqué que nous relayons ici:

Le 25 août,

Depuis plusieurs semaines Gérald Darmanin intervient dans les médias pour argumenter dans le cadre de sa lutte contre les trafics de drogue, en faisant des annonces de saisies records, de contraventions dressées, de l’imputation des drogues dans les accidents routiers… Depuis quelques jours le Ministre de l’Intérieur rentre dans une nouvelle phase en allant sur le plan de la morale, plaçant d’un coté les courageux qui luttent sans relâche sur les trafics et de l’autre culpabilisant ceux qui consomment et ceux qui proposent une voie alternative par la légalisation controlée du cannabis. Les arguments avancés sont très souvent malhonnêtes, relèvent davantage de la Fake News que d’un débat sérieux.
France Inter vient d’ailleurs de le démontrer en relevant que contrairement à l’affirmation de G. Darmanin qu’« une grande partie des Etats (qui ont légalisé) et de l’opinion publique revient sur cette légalisation » : aucun Etat n’est revenu sur la légalisation !
D’autres médias rappellent que le « salaire » d’un trafiquant de cannabis oscille entre 2.400 et 9.000 euros par mois, très très loin des 100.000 euros par jour avancés par Gérald Darmanin.
Mais voilà qu’il attaque les personnes mobilisées pour la légalisation du cannabis en les traitant de lâches et que ceux-ci insulteraient les policiers et gendarmes engagés dans cette lutte.
Rappelons que les 29 député.e.s membres de la Mission d’Information sur le Cannabis (MIC) ont approuvé à l’unanimité comme seule solution, pour faire face à ce fléau, la légalisation du cannabis contrôlé par l’Etat .
« Face à ces propos irresponsable, j’ai décidé de porter plainte pour diffamation contre Gérald Darmanin : être pro-légalisation du cannabis ce n’est ni lâche ni insultant, c’est au contraire responsable car c’est la seule voie de réussite en matière de lutte contre l’insécurité due au cannabis, comme la représentation nationale l’a démontrée et validée. Gérald  Darmanin ne peut se permettre de remettre en cause le travaux parlementaires.
Par ailleurs je vais examiner avec mon avocat les modalités de poursuite sur la base de la loi « fake news » pour demander la fermeture du compte twitter de Gérald Darmanin » déclare le député (LEF) François-Michel Lambert, membre de la MIC et auteur de la proposition de loi pour une légalisation encadrée du cannabis.”

NB:Loi Fake news = loi contre  la manipulation de l’information
Lien vers PPL Légalisation Cannabis : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b2099_proposition-loi

 

François-Michel Lambert

La France lance une consultation citoyenne sur le cannabis bien-être.

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Après s’être penchée sur le cannabis thérapeutique, la mission parlementaire sur les usages du cannabis aborde le délicat sujet du cannabis récréatif. Une nouveau volet sur le chanvre qui fait rire que la mission parlementaire ouvre avec une consultation citoyenne dans le pays au 5 millions de consommateurs occasionnels et 900.000 aficionados quotidien.

La consultation -une première- sera faite via un questionnaire mis en ligne sur pour une durée de six semaines, alors que le rapport de la mission d’information sur le cannabis récréatif est attendu début avril. «La démarche n’est pas de montrer comment légaliser, mais qu’il y a une véritable attente des citoyens sur le sujet» de l’évolution de la législation, précisait à l’AFP le député de la Moselle Ludovic Mendes (LREM), un des rapporteurs de la mission qui, depuis son lancement en janvier 2020, a auditionné de nombreux spécialistes et professionnels.

«Le questionnaire va permettre de comprendre comment l’opinion publique perçoit ces sujets, quelles sont ses attentes en terme de politique publique et de répression associées à la consommation et au trafic de cannabis», a souligné de son côté la députée du Loiret Caroline Janvier (LREM). Il permettra également de «vérifier le constat fait par des sondages selon lequel près d’un Français sur deux est favorable à un changement de législation», a ajouté la rapporteuse sur le cannabis récréatif.

Le gouvernement contre le récréatif

Ce sujet mérite d’être «traité de façon moins caricaturale qu’il l’a souvent été, avec l’argument moral qui fait qu’on a souvent du mal à avancer», a poursuivi l’élue. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui a fait de la lutte contre le trafic de stupéfiants une priorité, s’est dit en septembre dernier farouchement opposé à la légalisation de «cette merde», démontrant de son opprobre pour le “shit” à grand renfort de verbalisation et contrôles accrus.

La députée de l’Ardèche Michèle Victory (PS) a de son coté souligné «l’importance économique» d’une évolution future de la législation en France. Il faut savoir que la politique de l’hexagone est parmi les  plus répressives d’Europe,  alors que les français  sont les premiers consommateurs de cannabis du Vieux Continent, avec 5 millions d’usagers occasionnels  et 900.000 fumeurs quotidiens.
«Dans les territoires assez ruraux où l’agriculture peut être en difficulté, beaucoup de jeunes agriculteurs ont envie de se lancer sur ces exploitations (du cannabis) mais il y a un flou législatif énorme. Il y a un besoin de clarification», a ainsi développé l’élue.

Un nombre croissant de députés pour

Après s’être penchée sur le cas du cannabis thérapeutique et avant de livrer sa copie sur le cannabis «récréatif», la mission d’information parlementaire doit tout d’abord rendre, d’ici mi-février, ses conclusions sur le cannabis dit «bien-être» (le cannabidiol, ou CBD). Le CBD a par ailleurs été libéré en France:  Son interdiction en France ayant été jugée illégale le 19 novembre par la Cour de justice de l’Union européenne. Cette décision qui prive de base légale de nombreux procès en France ouvre de nombreux horizons pour la filière chanvre made in France.

À partir du 13 janvier et jusqu’au 28 février, le questionnaire en ligne  proposé par  l’Assemblée Nationale est ouvert afin de recueillir les opinions des français sur le cannabis dit “récréatif”, c’est à dire avec plus de 0,2% de THC.  Ce questionnaire permetra notamment de recueillir les impressions des citoyens sur la législation en vigueur en matière de lutte contre le marché noir,  et notamment sur l’efficacité des mesures prohibitives.
Les réponses à ce sondage citoyen risquent de fortement déplaire au locataire de la place Beauvau et sa politique farouchement prohibitionniste.

Dans ce même questionnaire, il sera demandé aux interrogés si ils sont plutôt favorables à une dépénalisation du cannabis, à une légalisation, au maintien ou encore au renforcement des sanctions actuelles. Une réflexion sur le cannabis en comparaison de l’alcool ou du tabac figure également parmi les sujets abordés.
Enfin, les députés souhaitent savoir comment les Français imagineraient le commerce de weed si elle venait à être légalisée.
«On veut médiatiser cette question. Le but est de nourrir le plus possible le débat. Le succès de l’enquête dépendra de la participation du plus grand nombre», a expliqué à l’AFP le président de la mission d’information parlementaire et député de la 7ème circonscription de l’Essonne, Robin Reda. 

Vous l’aurez compris, plus nombreux seront les français à répondre oui à ce micro-référendum à questions multiples, plus l’initiative d’une légalisation aura de chances d’aboutir.
Alors à vos claviers, à vos portables et faites tourner! (le questionnaire)

Zeweed avec AFP