Espagne

Mon match France-Allemagne dans les cannabis club de Barcelone

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Barcelone, mercredi 16 juin. Après avoir passé 3 jours à avaler des kilos de tapas et des litres de Moritz, la cerveza de référence Catalane, j’ai comme une franche envie de légèreté. Pas de chance, ce soir, c’est l’Euro avec un France-Allemagne qui s’annonce muy caliente. Voyant ma mine déconfite à l’idée de passer une soirée forte en alcool et décibels, mon ami me propose d’aller regarder le sport sur gazon en fumant de l’herbe, bien calée dans un confortable fauteuil. Direction un, puis deux cannabis social club pour le meilleur match de ma vie.

En plein centre historique, nous arrivons dans un club où une hôtesse souriante nous ouvre les portes d’un espace feutré à la population exclusivement masculine. Le match monopolise l’attention de quelques uns, pendant que d’autres sont attablés et parlent de la remontée du Bitcoin. J’ai plutôt envie de m’installer au bar et de me renseigner sur les différentes variétés de weed. Le propriétaire des lieux, un trentenaire passionné, a passé un bon moment à me vanter les mérites de la Rainbow Chip, une variété très terpénisée et selon lui l’incontournable du moment.
Après avoir senti une dizaine de pots aux saveurs d’orange amère, d’ail ou de gaz, j’arrête mon choix sur l’Animal Mint, forte et mentholée. Trois tafs plus tard, je reste scotchée quelques secondes devant l’écran géant qui diffuse le match. Soudain, mon pote m’extirpe de mon trip footballistique et m’annonce qu’il est temps d’aller voir un autre club connu pour ses extractions ultra pointues. Tant pis pour l’Euro, je le suis sans sourciller et arrivons dans un social club tenu par des Russes.

Je commande le Live Rosin de Papaya Punch 70 microns 

Autre ambiance: le lieu est beaucoup plus spacieux, décoré avec soin,  entre street art et art toys, le dernier album de Migos en fond sonore et de grands canapés qui invitent à se prélasser.  Je consulte le menu sur l’iPad, ça parle de « Dry sift », « Live Rosin » « 70 ou 120 microns » « Iceolator fresh Frozen » des noms aussi pointus qu’inconnus pour moi. Bref, en parfaite néophyte, je décide de me laisser convaincre par un  « Live Rosin de Papaya Punch 70 microns ».
Le weed tender sort un écrin du frigo, je crois voir une noisette de beurre brillante à l’odeur de papaye. Une véritable expérience multisensorielle ! Je comprends que je ne pourrais pas le fumer dans un joint, mon ami accours à la rescousse avec un Dabber (pipe en verre préchauffée).
Là encore, l’expérience est incroyable. Mon nez me pique, tellement les terpènes sont présents, j’ai l’impression de nager dans une bouteille d’oasis tropical, mon cerveau pétille et mes éclats de rire amènent un groupe de filles à s’asseoir à côté de nous. Une avocate, prof de yoga et chef Barcelonaises ont partagé avec nous ce moment délicieux.

J’ai l’impression  de nager dans une bouteille d’oasis tropical

Il est 23H00, le club ne va pas tarder à fermer, je n’ai pas vu le temps passer, je rentre bien High, heureuse de ces découvertes et convaincue que ce genre de lieu devrait exister partout dans le monde. Pas seulement parce qu’on s’y sent bien et qu’on y fait de belles rencontres, mais aussi et surtout parce ces clubs apportent un cadre safe et redonnent aux consommateurs le sentiment que le cannabis n’est pas juste une plante, mais un vecteur de convivialité, d’ouverture d’esprit et de buena onda. Vivement France-Portugal!

La Catalogne, nouvel eldorado de la weed?

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Si Amsterdam était la destination des enthousiastes du cannabis depuis les années 80, les ganja-aficionados et gonzo-entrepreneurs de la weed se sont tournés depuis quelques temps vers  un lieu de pèlerinage nettement plus chaud: la Catalogne et plus particulièrement sa ville phare Barcelone.
Dans la province rebelle de l’Espagne, la loi est en effet des plus cool et souple, nous informe Le Point dans un article publié hier sur leur site, en collaboration avec le quotidien britannique The Guardian.

La Catalogne est-elle devenue un eldorado pour les trafiquants de drogue ? The Guardian, citant la police espagnole, fait état de marges élevées sur la marijuana produite localement et d’un faible risque de condamnation à de longues peines de prison pour les dealers. Un rapport interne des Mossos d’Esquadra, la police catalane, affirme que « la Catalogne est l’épicentre du marché illégal de marijuana en Europe » et est devenue un acteur privilégié dans l’exportation de cannabis vers les autres pays européens. La marijuana vendue y est peu chère…

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Vivement la réouverture des frontières!!