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Les américains vont faire pousser du chanvre dans l’espace!

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La société américaine Redwire Corporation s’apprête à envoyer des graines de chanvre dans l’espace afin qu’elles soient cultivées à bord de la Station spatiale internationale (ISS).

Dans ce que la société dit être la seule serre capable de faire croître des plantes dans l’espace, la société Redwire compte en premier lieu faire pousser du chanvre en orbite. La “Redwire Greenhouse” devait être lancée au printemps 2023.
Au cours de cette mission, Dewey Scientific, client de Redwire, cultivera du chanvre industriel dans la “Redwire Greenhouse” au cours d’une expérience de 60 jours, dans le cadre d’une étude d’expression génique.
Dewey Scientific est une entreprise axée sur le cannabis qui cherche à augmenter l’efficacité et les rendements des cultures tout en réduisant les intrants des cultures.

Recherches en biologie moléculaire

Nous travaillons à l’intersection de la sélection classique et de la biologie moléculaire, l’expérience sur le chanvre n’est que la première étape” détaille l’entreprise dans un communiqué.
Redwire Greenhouse élargira les opportunités de découverte scientifique pour améliorer la production agricole sur Terre et permettra des recherches critiques pour la production agricole dans l’espace au profit des futurs vols spatiaux humains de longue durée“, précise Dave Reed, un des dirigeant de la société dans une interview accordée à Hemp Gazette.

En plus d’améliorer les cultures sur notre propre planète, c’est quelque chose qui sera également critique dans l’espace alors que l’humanité atteint les étoiles – pas seulement pour la nourriture, mais la récupération de l’oxygène et de l’eau” précise le cadre de Redwire.
L’augmentation du débit de la recherche sur la production végétale dans l’espace, grâce à des capacités développées commercialement, sera importante pour fournir des informations essentielles pour les missions Artemis de la NASA et au-delà” a conclu M. Reed dans le même entretien accordé à nos confrères américains.

Second voyage spacial pour le chanvre après une première expérience en 2019

Dans le cadre du programme Artemis, la NASA collabore avec des partenaires commerciaux et internationaux pour établir une présence durable à long terme sur la Lune afin de préparer des missions vers Mars.
Ce ne sera pas la première rencontre de Redwire avec l’ISS. Ses dispositifs Passive Orbital Nutrient Delivery System (PONDS) développés en partenariat avec Tupperware Brands fonctionnent déjà sur la station spatiale. PONDS a été développé pour le système de production végétale (Veggie) de la NASA.

Ce ne sera pas non plus la première fois que du chanvre industriel sera transporté dans l’espace. Cela avait déjà été le cas lorsqu’en 2019, des graines de chanvre cultivé dans le Kentucky avaient été transportées vers l’ISS pour évaluer la stabilité des graines après une exposition prolongée à des conditions de microgravité.

Si les plantes pousseront à très haute altitude, les astronautes ne pourront en revanche pas compter dessus pour planer : les semences de chanvre industriel sont à très faible teneur en THC.

L’espace, future centrale électrique de la planète?

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Face à l’épuisement des ressources fossiles, trouver des sources d’énergies alternatives est devenu un enjeu majeur. Un défi que les britanniques proposent de relever en relançant la course à la production d’électricité spatiale. Projet sur la comète?

Dans quelques jours, le Royaume-Uni fera l’événement. L’agence spatiale britannique dévoilera un programme de production d’énergie solaire depuis l’espace. Bon, l’idée n’est pas totalement nouvelle. Le concept a été imaginé par Isaac Asimov en … 1941. L’écrivain de science-fiction a ouvert la voie. Américains, Européens, Soviétiques, Chinois, Japonais ont phosphoré des décennies durant sur la question. Avec une solide motivation.

Flux de micro-ondes

En une heure, la terre reçoit 300 fois plus d’énergie en provenance de l’astre diurne que les humains n’en consomment en … une année. Exploiter cette ressource illimitée, comme le font à toute petite échelle les satellites, présente effectivement d’indéniables atouts tant les rendements énergétiques sont excellents dans l’espace. On ne consomme pas d’espace naturel terrestre non plus. Et les voisins sont silencieux.

Les nombreux chercheurs ayant bossé le sujet ont répertorié quelques inconvénients. Compte tenu des distances entre la future station électrique spatiale et le plancher des vaches (plusieurs milliers de km), il semble pertinent de transporter l’électricité produite par un vaste faisceau de micro-ondes. Mais ça, c’est la théorie.

Une station de 80 000 tonnes

Car dans la réalité, on ne sait véhiculer qu’un faible flux d’électrons et sur quelques centaines de mètres seulement. Il va falloir progresser. Autre écueil : le coût de construction de l’installation. Déployer une centrale solaire au-delà des ceintures de Van Hallen n’a de sens (économique) que si elle rivalise avec une centrale terrestre.

Les ingénieurs du ministère US de l’énergie ont fait les comptes : pour alimenter une mégapole comparable à la région parisienne, il faut expédier un engin doté de 3 km de panneaux solaires et d’une imposante antenne. Ce super satellite afficherait une masse de 80 000 tonnes sur la balance. Soit l’équivalent de 200 stations spatiales internationales (ISS).

Selon Arianespace, il faut compter une centaine de millions d’euros pour mettre en orbite une charge utile de 6 tonnes. Prévoir donc un peu plus de 13 000 voyages pour assembler une centrale complète. Le montant de l’addition s’annonce salé.

Une autre option est possible. Plutôt que d’assembler un meccano de la taille de l’Enterprise, pourquoi ne pas mettre en l’air une flottille de petits satellites solaires ? Pesant chacun une dizaine de tonnes, ils pourraient alimenter la terre par un rayon laser. Avantage : on peut convertir le rayon lumineux concentré en électricité grâce à une « cible » de quelques m2 sur terre. La conversion des micro-ondes nécessite, elle, une plateforme de plusieurs km2.

On peut aussi choisir d’économiser l’électricité. C’est moins cher, mais tellement moins spectaculaire.

Climat : et si la vérité tombait du ciel ?

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L’espace se peuple de satellites traqueurs d’émission de gaz à effet de serre. Une activité favorable à la protection du climat et au développement du business.

Cela vous étonnera peut-être. Mais le sommet climatique onusien, qui s’est achevé le 13 novembre, a produit quelques résultats. Pas de quoi donner le sourire à Greta Thunberg, bien sûr. Mais de quoi donner quelques sueurs froides à 195 gouvernements.
L’ONU exige, en effet, que tous les pays ayant ratifié l’accord de Paris révisent leur politique climatique à 2030. Ripolinage interdit ! Il faudra démontrer, point par point, comment les 27 de l’UE, les USA, la Chine, l’Inde, tous ceux qui crachent du CO2 vont effectivement se mettre sur une trajectoire nous permettant, à (long) terme de stabiliser le réchauffement à +1,5 °C. Il y a le feu au lac. Car au rythme d’émission actuel, le thermomètre planétaire aura grimpé de 1,5°C d’ici à 2030.

Les inventaires sont faux

Encore deux choses. Nous placer sur la bonne trajectoire signifie réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre (Ges) en … 10 ans. Autre détail : les Etats ont encore un an pour revoir leur copie. Ça va chauffer dans les administrations !
L’un des points à surveiller sera les émissions nationales : la base de calcul de tout le reste. Or, en matière d’inventaire, une chose est certaine : les chiffres dont nous disposons sont … faux. Il y a des pays qui les maquillent, en oubliant qu’une bonne part de leur empreinte carbone est imputable aux industries qu’ils ont délocalisées.
Il y en a qui oublient, purement et simplement, de fournir la moindre estimation de leurs émissions polluantes. D’autres se contentent de publier une évaluation approximative quand bon leur chante. Sans gendarme, il y a peu de chance que la transparence se fasse. Mais ça, c’était avant.

Start-up canadienne et française

Depuis quelques mois, deux entreprises se positionnent sur le marché de la surveillance des émissions. Au Canada, GHGSat a lancé une constellation de trois micro satellite de télédétection. De la taille d’un four à micro ondes, Claire, Iris et Hugo détectent les émissions de méthane (un gaz à effet de serre invisible et 28 fois plus réchauffant que le CO2), en localisent la source et évaluent le flux. De vrais petits mouchards !
Son principal concurrent, Kayrros, fait peu ou prou la même chose. Mais en s’appuyant sur un plus grand nombre de satellites (dotés de plus de capteurs que les satellites canadiens), la start-up française chasse méthane et CO2. De quoi intéresser les scientifiques. Mais pas seulement.

Kayrros travaille de temps à autre pour des ONG. Objectif : dénoncer les industriels qui vidangent en douce leur gazoduc sans se soucier de leur impact sur le climat. Gazprom est coutumier du fait. Les écolos ne sont pas les seuls à vouloir mettre les Ges sous les feux de la rampe spatiale. De plus en plus, les traders font surveiller les entreprises dont ils convoitent les actions. Dans ce cas, les investisseurs s’assurent que les performances réelles des sites industriels concordent avec le discours de leurs dirigeants.
Balbutiant, le marché de la surveillance spatiale des émissions de Ges devrait connaître un véritable boom dans les prochains mois. Les grandes agences spatiales s’apprêtent à expédier des traqueurs de CO2 en orbite. Elles ne manqueront pas de clients !

Life on Mars?

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C’est sur la planète bleue que la colonisation de Mars se gagne. Alors que la NASA planche sur ses fusées, la Française Barbara Belvisi développe dans le désert des prototypes de modules habitables dans lesquels astronautes et scientifiques se prépareront à être les premiers colons de la planète rouge.

Avant que l’homme ne pose son premier pied sur Mars pour y installer une résidence secondaire, le défi à relever en amont de la grande aventure est de commencer à concevoir de tels habitats.
Un challenge que Interstellar Lab se propose de relever en « développant sur Terre des villages construits avec les technologies spatiales ». Appelés EBIOS (Experimental Bioregenerative Station) ces modules d’essais  seront construits sur la notre planète pour y accueillir scientifiques, chercheurs, astronautes et futurs colons martiens afin qu’ils y vivent dans les mêmes conditions que celles qu’ils rencontreront sur la planète des petits hommes verts. Pour se faire, une équipe d’ingénieurs et scientifiques planche sur la mise au point de systèmes autosuffisants et pérennes, répondants à des demandes anthropologiques, biologiques,  psychologiques, biochimiques  géophysique et architecturales auxquelles l’homme n’avait jamais dû faire face.

C’est depuis leurs bureaux situés à Los Angeles que l’équipe d’Interstellar Lab finalise la mise au point de ces « maison-témoin » d’entraînement à la vie dans nos futurs pavillons de grande banlieue spatiale. Pour cette jeune entreprise qui a la tête dans les étoiles, l’activité n’aura rien de cosmique et  sera des plus terrestre puisque ces villages se veulent avant tout un centre d’entrainement et de perfectionnement aux futurs postulants à une vie sur Mars,  plutôt qu’une proposition de solutions habitables qui serait livrée clefs en main le jour où le premier terrien posera ses valises sur la quatrième planète en partant du Soleil.

À la tête de cette spacey start-up, la talentueuse Barbara Belvisi, qui avait déjà lancé avec succès à Paris entre  2014 et 2015 un autre genre de couveuse (The Family, un incubateur basé à Paris ou Hello Tomorrow, une structure de soutien à l’innovation scientifique).

Un nouveau défi des plus challenging pour la jeune entrepreneur qui, à 33 ans se lance dans une aventure aux milles inconnue puisqu’en matière d’habitats autosuffisants dans le cosmos, la seule référence que nous ayons est l’Internationale Space Station, un modèle qui n’en est pas vraiment un puisque nécessitant un réapprovisionnement régulier par  SpaceX ou Soyouz.
Éloignés de la planète bleue,  les nouveaux habitats devront être capables de soutenir un écosystème sans assistance pendant au moins deux ans, laps de temps nécessaire pour retrouver une fenêtre de lancement propice, lorsque les deux planètes sont au plus proches l’une de l’autre.

Les spécialistes estiment que l’homme pourrait s’installer sur Mars à l’horizon 2035-2040. Soit deux petites décennies pour bien appréhender, via les EBIOS que proposera bientôt  Instestellar Lab, les modalités et enjeux d’une vie en autarcie sur une autre planète. Une aventure qui ne souffrira pas le moindre aléa : la supérette du coin sera un peu loin en cas d’oubli.
Quant à la ganja locale, on ne sait pas si elle sera rouge planète ou vert Martien

https://www.interstellarlab.earth/

 

Elon Musk aura-t-il la peau du ciel?

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Comme chaque année en août, nous sommes nombreux à scruter le ciel pour compter les étoiles filantes. Si l’exercice est aussi facile que charmant, les astronomes, eux, peinent à observer avec précision les astres. En cause, les quelques 12 000 satellites qu’Elon Musk est en train de déployer dans la stratosphère.

Le bouillant créateur des voitures électriques Tesla est aussi l’heureux propriétaire de SpaceX, l’un des plus actifs constructeurs de fusées de la planète. Depuis quelque temps, la société californienne expédie, par palanquée de 60, des groupes de satellites de télécommunications à des altitudes comprises entre 300 et 1000 km.

Internet à haut débit

L’objectif poursuivi par les équipes d’Elon Musk est de constituer le plus important réseau de petits satellites de télécom gravitant autour de la planète. Un outil indispensable pour offrir au plus grand nombre de terriens un accès à l’Internet à haut débit. Ce réseau Starlink pourra sans doute aussi favoriser la géolocalisation des voitures autonomes que se promet de construire le milliardaire sud-africano-canadien américain.
Les quelques centaines d’engins signés SpaceX ne sont pas sans causer quelques problèmes. L’arrivée de chaque satellite dans la proche banlieue de la terre génère des déchets spatiaux (débris de lanceurs) qui en se déplaçant à très grande vitesse peuvent mettre à mal d’autres satellites. Certains hublots de la station spatiale internationale sont criblés d’éclats. Des résidus spatiaux ont endommagé l’un de ses panneaux solaires. Les cosmonautes ont dû intervenir.

Déchets spatiaux et dangereux

Pour offrir du réseau à toute la planète, la galaxie Starlink devra comporter plusieurs dizaines de milliers de satellites. Le fan de David Bowie prévoit d’en expédier sur orbite 12.000 d’ici à 2025. À terme, le dispositif en comptera trois fois plus. C’est là que les ennuis commencent. Car, autour de la planète, a fortiori en orbite basse, la place n’est pas infinie.
Depuis Spoutnik 1 (en 1957), les agences spatiales russe, européenne, américaine, chinoise, japonaise ou indienne ont lancé 9000 engins, dont beaucoup tournent encore, à défaut d’être actifs. Dans certaines régions du ciel, notamment à proximité immédiate du globe, on frise l’embouteillage. Et l’arrivée des bébés Musk n’arrange rien.
En septembre 2019, ses opérateurs ont dû modifier la trajectoire du satellite européen Aeolus pour lui éviter d’être percuté par un satellite Starlink hors service. Le phénomène risque de se reproduire. Selon les calculs de trois astrophysiciens italiens, le déploiement de Starlink va tripler le nombre de déchets spatiaux qui souillent notre espace proche.

Orbite basse

Cette estimation déplait en haut lieu. Les militaires apprécient particulièrement les orbites basses pour y placer leurs satellites-espions et, depuis quelques années, les satellites tueurs de satellites-espions. Les agences scientifiques et spatiales se réservent quelques emplacements pour leurs plateformes de surveillance de la terre.
Demain, on contrôlera depuis l’espace les émissions de gaz à effet de serre des usines et des champs. Bref, tout le monde guigne les meilleures places. Mais personne ne peut empêcher le père de X Æ A-12 de placer ses merveilles de technologie là où il le souhaite. Et surtout pas le traité de l’espace de 1967.
Et cela chagrine bien les astronomes. Les scientifiques craignent que la pollution lumineuse provoquée par les engins siglés Starlink ne perturbe leurs observations du ciel. Un risque pris en compte par la compagnie américaine. Celle-ci a expédié un satellite peint en noir au-dessus de nos têtes. Il est tout aussi lumineux que ses petits camarades.

 

Le mystère de la concorde martienne.

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Alors que le français Thomas Pesquet nous observe depuis trois mois à bord de l’ISS, Zeweed se penche sur une cosmique question: et si les Martiens avaient téléporté la weed pour lubrifier les rouages du dialogue entre les civilisations ?

Une fois n’est pas coutume : les Français sont contents. Ils n’ont pas vaincu la Covid-19 ni gagné l’Euro mais l’un des leurs flotte dans l’espace. Et c’est une source de fierté. Objectif lune ? Pas vraiment.
Propulsé par sa fusée Falcon 9, Thomas Pasquet n’a fait qu’un saut de puce. Avec ses trois collègues américains et japonais, le pilote normand a abordé la station spatiale internationale (ISS), quelques heures à peine après son décollage d’une lagune de Floride. Ladite station se balade à 400 km au-dessus de nos têtes. 400 km … autant dire rien au regard de l’immensité du vide sidéral.

Objectif mars

Durant les six prochains mois de son deuxième séjour spatial, le cosmonaute réalisera une douzaine d’expériences à vocation scientifique : étudier objets et liquides sans les toucher, décrypter le sommeil lors des missions spatiales habitées de longue durée. Dans la tête des responsables du centre national d’études spatiales, tout ceci sert un objectif majeur : préparer les vols habités vers mars.
De longue date, la planète rouge fascine les terriens. Voilà un demi siècle que les Européens et les Américains lui décochent des volées régulières de satellites, robots, rovers et autres drones héliportés. Quel lien nous unit donc à cette sœur-terre, où la vie semble s’être asséchée il y a des milliards d’années ?

Plus forte que la violence

La mythologie romaine voyait en Mars un dieu de la guerre tellement belliqueux qu’il valait mieux le garder éloigné du centre de l’agora. Mais le pendant romain d’Ares est aussi le dieu des sols et du cycle phénologique. Selon certains, il serait à ce titre l’introducteur du cannabis dans les mondes romain, scythe, arabe. Autant de conquérants qui surent s’attirer les bonnes grâces des peuples qu’ils soumettaient. Quel était donc leur secret ? Le fil du glaive n’explique pas tout. Malgré la barrière de la langue, des religions et des conditions sociales, maîtres et esclaves se comprenaient. S’appréciaient parfois.
Imaginable qu’une civilisation martienne nous ai, par l’entreprise d’une divinité ambassadrice, légué son secret de la concorde universelle ? La réponse figure dans Rencontre nocturne. Dans ce onzième chapitre de ses Chroniques martiennes, Ray Bradbury conte la rencontre d’un terrien et d’un martien. Tomás Gomez et Muhe Ca se comprennent au premier regard grâce à une télépathie, cannabique. Forcément.

Dialogue à travers les siècles

Ils dialoguent, s’entendent, sans pouvoir se toucher, ni voir la même chose au même moment. Ils sont des fantômes l’un pour l’autre, mais se parlent. Grâce au miracle cannabique, deux être finalement distant de plusieurs siècles nouent un dialogue fructueux et amical.
Le miracle se poursuit. Aujourd’hui, en France, des partisans du libre fumet s’accordent avec des politiciens conservateurs pour libéraliser l’usage du cannabis dans l’un des pays les plus répressifs qui soit. La concorde cannabique a, une fois encore, fait la preuve de son efficacité à faire se comprendre des êtres venus d’autres dimensions.

La séance du dimanche: Welcome in Space

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Marre d’entendre parler du pass sanitaire et de la 4ème vague? A court de Biafine et de rosé? Zeweed vous propose de prendre de la hauteur et un grand bol d’air cosmique avec deux documentaires exceptionnels, suivis d’une curiosité de la série Star Trek et du pilote des Envahisseurs.

Devenir Extraterrestre(2020)
Les Terriens débarquent sur la Planète rouge. Un récit de science-fiction qui pourrait, devenir réel avant le 22ème siècle. Face au changement climatique et au risque de catastrophes en série en découlant, nombre de scientifiques estiment que notre salut passera par la colonisation de l’espace. Pléthore de projets, portés par des agences spatiales et des entreprises privées, vont d’ailleurs dans ce sens. L’agence spatiale européenne (ESA) souhaite par exemple construire une base sur la Lune d’ici 2033. La Nasa, de son côté, prépare une mission habitée vers Mars qui pourrait se concrétiser dans 20 ans. Ce documentaire, ponctué par les interventions de planétologues  médecins ou géologues de l’espace, dresse un passionnant panorama de ces projets de conquête spatiale. Quel est le coût de l’installation d’une base sur Mars ? Est-il possible d’y produire de l’énergie ? Quel est l’impact de l’environnement lunaire sur le corps humain ? Autant de questions abordées par ce film, forcément riche en conjectures mais aux explications aussi claires que pédagogiques.

 

Voyage à travers l’espace (2020)
Planètes, satellites, trous noirs : l’espace regorge d’éléments fascinants. Ce «Voyage aux confins de l’univers» se présente comme un périple intersidéral en images de synthèse, à travers et au-delà de la Voie Lactée. D’étonnantes escales nous ferons découvrir les planètes de notre système solaire, de Mercure et Vénus, voisines du soleil, à Mars, la planète rouge parsemée de volcans, et Jupiter, impressionnante masse gazeuse entourée d’une pléiade de satellites. C’est aussi l’occasion de côtoyer des étoiles naissantes, d’admirer de puissants pulsars, d’explorer les trous noirs et d’assister à des orages d’une dimension inouïe.

 

Star Trek: Pilgrim Of Eternity (2013)
“Pilgrim of Eternity”, c’est l’improbable épisode Star Trek produit par des fans et sorti en 2013. Le premier de la série Web Star Trek Continues, qui vise à poursuivre les épisodes de Star Trek: The Original Series, reproduisant leur style visuel et narratif. Une suite non officielle de l’épisode original  “Qui pleure pour Adonais?”. Ce Sputnik de la space pop culture été écrit par Steve Frattarola et Jack Treviño, d’après une histoire de Jack Marshall et Vic Mignogna, le tout réalisé par un certain “Mignogna”.

 

Les Envahisseurs “première preuve”, pilote (1967)
Souvenez-vous, c’étais il y a à peine plus de 50 ans: alors qu’il s’assoupit au volant de sa voiture en cherchant un raccourcis qui va lui rendre la vie ultra-compliquée, David Vincent est témoin de l’atterrissage d’une soucoupe volante. Depuis cette nuit-là, il n’a de cesse de convaincre ses semblables de combattre des extra-terrestres au petit doigt rigide qui, sous une apparence humaine, infiltrent insidieusement la Terre afin de la coloniser. Sacré Pitch!
Avec des séquences inédites lors de la première diffusion, la version longue s’impose comme un must cosmique des adeptes du complot extra-terrestre.

 

Cannabis et espace: l’union sacrée

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Si le cannabis est le plus efficace moyen pour visiter le cosmos depuis son canapé, il aura aussi inspiré les plus brillants astronomes. Juste retour des choses, nombre d’avancées technologiques liées à la conquête de l’espace auront été imaginées dans les vapeurs du cannabis. Carl Sagan et vaporisateur instantané, voici space-weed culture.

Carl Sagan, pionnier planant

Le brillant, très audacieux et donc forcément très décrié scientifique Carl Sagan était non seulement un grand consommateur de Cannabis, mais il était surtout un fervent militant de sa légalisation. L’homme qui avait prédit l’existence de molécules organiques complexes sur la lune (bien avant qu’il soit possible de le vérifier) a eu de nombreuses théories polémiques au long de sa carrière. Son texte le plus culte, sujet tabou oblige, aura été publié dans l’anonymat. Il s’agit de l’ouvrage “Marijuana Reconsidered”. Sorti en 1971, l’ouvrage sera crédité au professeur Lester Grinspoon de l’université de Harvard.

Carl Sagan

Dans cet essai, Sagan déclare que l’euphorie typique liée à la Marijuana permettait une amélioration des facultés cognitives et de la créativité. Un must pour dépasser le carcan de la pensée occidentale et aboutir à des réflexions poussées qui “sortent du cadre”.
Une théorie qui a elle aussi été prouvée par des scientifiques qui étudiaient les effets du cannabis sur les patients victimes d’Alzheimer.
Un pionnier, donc, qui a même eu les honneurs d’avoir une variété portant son nom:  un ultime hommage posthume.

La Carl Sagan Ganja

Sa position pro-légalisation a d’ailleurs été appuyée par le plus célèbre des cosmologistes modernes à l’instar de Neil Degrasse Tyson pour lequel la prohibition de l’herbe est  “aberrante face au peu de danger que la plante représente en comparaison avec d’autre produits légaux”.

L’appel du gadget cosmique

L’espace, c’est tout un imaginaire, “la dernière frontière” rêvée par Kennedy, un théâtre des fantasmes à la fois extrêmement accessible (tout le monde peut lever les yeux) et réservé aux plus riches (tout le monde ne peut pas payer 2 millions pour un voyage en navette).

Cette fascination a créé tout un marché, dont les fameuses glaces d’astronautes qui ne sont en réalité qu’une création marketing. Ou encore le stylo capable d’écrire dans toutes les positions qui s’est ensuite vendu à des millions d’exemplaires.
Les stoners sont de grands enfants et ils aiment les gadgets, il est donc logique que plusieurs vaporisateurs se soient proclamés “du niveau technologique de la NASA” . Et pour le coup, ça n’est pas qu’un argument marketing.
Les céramiques ultra résistantes et thermo conductibles utilisées dans les fours des vaporisateurs haut de gammes s’inspirent de celles utilisées pour les navettes développées par la Nasa et c’est en particulier le cas du meilleur vaporisateur instantané du marché : le Herbalizer.

L’Herbalizer

Un bijou très coûteux (aux alentours de 1000 dollars canadiens) qui chauffe l’herbe sans la brûler en 30 secondes, création d’un ancien ingénieur de la NASA nommé Bob Pratt. Si cela vous intéresse, nous vous conseillons cette courte interview pour Vice qui explique les origines de sa quête… spatiale.

C’est quoi la pollution spatiale?

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Comme si la surface du globe ne suffisait pas, l’être humain pollue aussi l’espace !  Notre orbite recèle d’innombrable objets artificiels pouvant être sources de collision dangereuse pour des satellites ou pour la Station Spatiale Internationale.

Et cette pollution est loin d’être anodine ! Depuis le début de notre Histoire, l’homme a envoyé bons nombres de satellites et de fusées dans l’espace. On note plus plus de 130 millions d’objets (dont 5400 de plus d’un mètre, 34 000 de plus de 10 cm et 900 000 de plus d’un centimètre et plus de 130 millions de moins de 1 millimètre) tournent autour de la Terre.

C’est pourtant lorsqu’ils cessent de fonctionner que ces objets deviennent une potentielle source de pollution.  En vieillissant, les appareils restent souvent en orbite mais peuvent se fragmenter voire exploser, dispersant une grande quantité de débris.

Il y a quelques semaines, rapporte National Geographic, deux débris de taille imposante se sont frôlés à 25 m et ont donc bien failli se percuter.  Selon le PDG de LeoLabs Daniel Cerpeley, interrogé par National Geographic, leur collision aurait généré deux grands nuages « qui se seraient étalés comme une coquille de débris autour de la Terre ». Ils auraient ensuite stagné pendant des siècles, avant de redescendre vers nous et de brûler dans l’atmosphère. Dans le but de répondre à cette menace, plusieurs solutions sont actuellement imaginées, telles que les manœuvres automatisées de prévention des collisions ou encore des moyens de collecte des déchets spatiaux.

Pour l’heure, Space X  envisage de mettre en orbite 42.000 satellites afin de constituer un réseau de satellites, baptisé « le lien des étoiles »….Une pollution invisible que le commun des mortels ne voit pas mais qui aura de graves retombées…L’augmentation probable des collisions spatiales et la multiplication des débris qui en résultera, pourraient rendre inutilisables les orbites basses et l’environnement spatial proche….