cannabis médicale

Du cannabis pour gérer les douleurs de la ménopause.

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Dans une étude présentée à la réunion virtuelle 2020 de la Société nord-américaine de la ménopause (NAMS), près d’une femme sur deux déclare consommer du cannabis pour gérer les symptômes gênants de la ménopause.

Le système endocannabinoïde a un rôle fondamental à jouer dans tous les aspects de la fertilité féminine; c’est un fait.

Bien que les études sur les effets des cannabinoïdes sur la ménopause n’aient pas encore été suffisamment approfondies, des recherches ont été menées sur le traitement des cannabinoïdes pour d’autres maladies affectant les organes reproducteurs féminins, comme l’endométriose. Des études cliniques individuelles suggèrent que les symptômes de la ménopause peuvent être corrigés séparément.

Une femme ménopausée sur quatre consommatrice

Ces travaux ont porté sur 232 femmes (âge moyen de 55,95 ans) résidant en Californie du Nord. Plus de la moitié d’entre elles ont déclaré avoir des symptômes gênants dus à l’apparition de la ménopause : des bouffées de chaleur et des suées nocturnes (54%), des insomnies (27%) et des symptômes génito-urinaires (69%).

Parmi les femmes interrogées, 27% ont déclaré avoir consommé ou consommer actuellement du cannabis pour gérer leurs symptômes. Trente-sept pour cent des participantes ont quant à elles déclaré être intéressées par le cannabis pour mieux gérer leurs symptômes à l’avenir.  En revanche, seulement 19 % ont déclaré avoir utilisé un type plus traditionnel de gestion des symptômes de la ménopause, comme l’hormonothérapie.

D’après les résultats, le cannabis est principalement utilisé par les femmes qui avaient signalé des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes. Fait intéressant, cette utilisation ne diffère pas selon l’âge, l’ethnicité, le statut socio-économique ou les conditions de santé mentale.

“Ces résultats suggèrent que la consommation de cannabis pour gérer les symptômes de la ménopause peut être relativement courante”, analyse Carolyn Gibson, psychologue et autrice principale des travaux. Toutefois, tempère-t-elle, “nous ne savons pas si la consommation de cannabis est sûre ou efficace pour la gestion des symptômes de la ménopause ou si les femmes discutent de ces décisions avec leurs prestataires de soins de santé”. Il est pourtant nécessaire d’en discuter avec son médecin mais aussi de “poursuivre les recherches dans ce domaine”.

“Cette étude met en évidence une tendance quelque peu alarmante et la nécessité de mener davantage de recherches sur les risques et les avantages potentiels de la consommation de cannabis pour la gestion des symptômes gênants de la ménopause”, conclut le docteur Stéphanie Faubion, directrice médicale du NAMS.

Une pénurie de cannabis médical s’abat sur Malte

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Mayday Mayday ! La nation maltaise est à court de cannabis – à la fois médical et non réglementé – laissant les quelque 40 000 consommateurs de cannabis du pays sans option…

Il s’agit de la deuxième pénurie de cannabis médical à Malte depuis 2018 – mais il y a deux ans, le pays n’était pas encore confronté à une pénurie de produits illicites.

Les deux marques de cannabis médical du pays – Bedrocan et Pedanois – sont en rupture de stock et l’activiste ReLeaf Andrew Bonello qui a déclaré au Malta Today que la pénurie était due à un retard dans le renouvellement des licences d’importation de cannabis médical.

D’après les informations, la marque Bedrocan serait en rupture de stock depuis «deux ou trois semaines», tandis que Pedanois ne serait pas disponible depuis «environ un mois».  Le marché illicite serait également tari et les consommateurs maltais auraient commencé à partager des mèmes sur les réseaux sociaux, se moquant de la situation désespérée et appelant à une action du gouvernement.

La cause ? Il semblerait que les limitations des échanges commerciaux dus à la pandémie de coronavirus, associées aux lois maltaises sur la production et la distribution, ont restreint l’approvisionnement du pays en cannabis.

Les maltais sont furieux face à la situation alors que les représentants de ReLeaf sont sur le point de rencontrer l’autorité médicale  pour essayer de mettre le cannabis entre les mains des patients et adopter des réformes qui empêcheraient de futures pénuries.

AVERTISSEMENT

France : Le cannabis médical dans le brouillard

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En raison du Covid-19, le début de l’expérimentation sur le cannabis thérapeutique, prévue en septembre, est « reporté au plus tard en janvier 2021 », annonçait l’Agence du médicament (ANSM) en juin.

Le soutien d’Olivier Véran

Cette perspective semble elle-même s’éloigner, déplore le collectif de patients ACT (Alternative cannabis thérapeutique). Approuvée par l’Agence du médicament en 2018, fortement soutenue par Olivier Véran alors député et auteur de l’amendement voté par le Parlement en octobre 2019, l’expérimentation, qui devait recruter 3 000 patients souffrant de douleurs résistantes aux autres traitements, reste dans les limbes.

Pas avant mars ?

Béchir Saket, porte-parole et juriste du Collectif ACT, fait les comptes : « Même si le décret sortait aujourd’hui, le temps de former les médecins, de passer les appels d’offres… on ne pourrait pas démarrer avant mars. »

D’autres écueils sont saillants, telle l’absence de budget alloué à l’expérimentation qui suppose notamment que les produits seraient fournis gratuitement par des sociétés étrangères. Ou la tentation de subordonner l’essai au développement d’une filière française. « La mission d’information parlementaire a auditionné plus d’entreprises que de patients. C’est avant tout un sujet sanitaire. »

Statut de produit de santé

ACT, qui menace de démissionner du comité scientifique mis en place par l’ANSM, pousse pour que le cannabis thérapeutique ait au plus vite un statut de produit de santé, et milite pour un moratoire des poursuites contre les patients consommant la substance pour raisons médicales.

Leur crainte est que, les retards s’accumulant, le sujet redevienne politique à l’approche de la prochaine présidentielle, et soit enterré dans l’attente du résultat de celle-ci.

 

Article provenant de Ouest-France par Pierre Richard

Du cannabis pour les éléphants du zoo de Varsovie

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Le zoo de Varsovie va administrer à ses éléphants du cannabis médical pour tenter de diminuer leur niveau de stress, a-t-on appris mercredi auprès des responsables du projet.

Des thérapies au cannabis médical pour chiens ou chevaux sont déjà connues dans le monde mais « il s’agit probablement du premier projet du genre centré sur les éléphants », a indiqué à l’AFP Agnieszka Czujkowska, vétérinaire responsable du programme dans le jardin zoologique de la capitale polonaise.

Du cannabis pour lutter contre le stress des éléphants

Abritant trois éléphants d’Afrique, le zoo commence ainsi à tester les effets sur ces animaux d’une concentration élevée de Cannabidiol dit CBD, qui n’a pas d’effets euphorisants et qui reste inoffensif pour le foie et les reins. « Il s’agit de trouver éventuellement une nouvelle alternative naturelle aux méthodes existantes de lutte contre le stress, surtout aux médicaments » qu’on a tendance à administrer généralement, selon Mme Czujkowska. Les éléphants du zoo de Varsovie, qui ont vécu récemment la perte de la femelle dominante, sont déjà soumis à des contrôles en continu du niveau de stress, évalué sur la base des fluctuations hormonales et des observations comportementales.

Il s’agit d’un projet de longue haleine qui devrait s’étaler sur un an et demi voire deux ans, avant qu’on arrive à des résultats concluants, selon elle. Des programmes similaires pourraient ensuite être lancés sur d’autres animaux vivant en captivité. « Contrairement à ce que certains s’imaginent, le cannabis ne sera administré aux éléphants ni par tonneaux ni par pipe », ajoute en riant Mme Czujkowska.

Les premières doses minimales seront comparables à celles qu’on administre aux chevaux: un flacon d’une dizaine de gouttes d’huile CBD, deux à trois fois dans la journée. « La femelle Fryderyka a déjà pu y goûter et elle n’a pas dit non », s’est félicitée Mme Czujkowska.

Source : AFP