En Amérique du nord, le haschich a longtemps été considéré comme un produit pour fins gourmets du THC. En Europe, la donne est un peu différente puisque le haschich -principalement marocain ou afghan- était la seule matière cannabique disponible sur le vieux continent jusqu’aux 90’s et la déferlante de weed cultivée indoor qui enterra le gros shit qui tâche. Depuis une dizaines d’années, des méthode d’extraction comme le Bubble Hasch, Shatter, Wax ou Crumble ont fait leur apparition sur le marché, au grand bonheur des kiffeurs de taga comme des curieux qui aimeraient une alternative à la Ganja. Petit précis de ces hasch 2.0. aux effets aussi variés que puissants.
Tout d’abord et afin de mieux appréhender le hasch et ses nouveaux dérivés, il nous faut comprendre le fonctionnement d’un plant de Ganja.
Ce sont les plants de cannabis femelles qui produisent des fleurs qui, si elles ne sont pas polonisées par des plants mâles, produisent une résine épaisse et collante. Cette résine est composée de trichomes; de minuscules structures qui ressemblent à des cristaux à l’œil nu et à de minuscules champignons de verre au microscope.
Le hasch est fabriqué en utilisant uniquement les trichomes des bourgeons et des garnitures de cannabis. (illustration). Ces sont les trichomes en question qui noue offre , les alcaloïdes (cannabinoïdes), les terpènes et les flavonoïdes qui donnent au cannabis ses effets, arômes et saveurs uniques. Le haschich est fabriqué en séparant ces trichomes des bourgeons de cannabis et de la garniture et en les concentrant en un puissant extrait.
Le hasch « fait main »
En Inde et au Népal, les habitants font du hasch en frottant des bourgeons de cannabis vivants entre leurs mains.
Le sous-continent indien, produit majoritairement du cannabis Indica et le prépare avec l’une des plus anciennes formes de fabrication de haschisch : En Inde et au Népal, le hasch (ou Charas, comme l’appellent les locaux ) est fabriqué en frottant des bourgeons de cannabis frais entre les mains pendant des heures. Avec la friction, les trichomes de la plante forment une résine épaisse et sombre qui est raclée en boules ou en bâtonnets, qui présente une texture crémeuse qui n0’est pas sans rappelé celles des truffes au chocolat.
Le Dry Hift Hash – Noir afghan, rouge libanais, pakistanais, brique turque et pollen marocain
Le Haschich par « tamisage sec » est obtenu en tamisant doucement les têtes de cannabis séchées et en les coupant à travers des tamis à mailles fines. Cette friction douce aide à séparer les trichomes en une fine poudre appelée kief. Ce kief est ensuite pressé en blocs selon différentes techniques selon la zone de production.
En Afghanistan, par exemple, le hasch (connu localement sous le nom de Chars) est fabriqué en mélangeant du kief avec de petites quantités de thé pour former une sorte de pâte qui est pétrie à feu doux jusqu’à ce qu’elle prenne une couleur noire profonde et une consistance épaisse et lisse semblable à caramel mou.
Le hasch marocain, d’autre part, est fabriqué en appuyant plusieurs fois sur le kief en utilisant uniquement la pression et la chaleur. Le hasch pakistanais, lui, est fabriqué à l’aide d’une technique similaire. Pour le folklore, certains habitants du Pakistan affinent leur dans une peau de mouton ou de chèvre séchée pour rehausser sa saveur, une méthode aussi cash que peu vegan.
La Colophane
Faire de la colophane est simple, il s’agit de presser les têtes de cannabis séchées avec beaucoup de pression et de chaleur. Le résultat est un extrait clair, doré, exempt de contaminants et riche en saveur et en puissance.
Le Bubble Hasch
Le Bubble Hash (parfois appelé hasch Ice-O-Lator) est très différent des types haschich « classiques »
.Il est fabriqué en mélangeant des bourgeons de cannabis congelés avec de l’eau et de la glace, en agitant ce mélange pour aider à séparer les trichomes du matériel végétal, et enfin en faisant couler l’eau à travers des tamis à mailles de différentes tailles. Le résultat est un hachage friable avec une consistance similaire au miel cristallisé.
Le Bubble Hash est généralement aussi aromatique que savoureux, des qualités que l’on doit à sa méthode d’extraction a basse température, une méthode qui aide à préserver certains terpènes et flavonoïdes fragiles qui disparaissent si traités à chaud.
BHO : Shatter, Wax, Crumble et Budder, ou la révolution de l’extraction au butane, propane et CO2
Le hasch ne sera jamais plus le même depuis la découverte de l’extraction via des solvants comme le butane, le propane et le CO2.
Aujourd’hui, ces types d’extraits, souvent vendus sous des noms tels que Shatter, Wax et Budder, font un carton au Canada et aux US, au point d´égaler les ventes de weed dans certains dispensaires, une tendance particulièrement nette en Californie. Le haschich extrait au butane, du propane ou du CO2 n’est pas un truc à faire à la maison. Mais vraiment pas. Les accidents sont légion (les cas de brulures sévères se comptent par centaine à Los Angeles) car les produits chimiques utilisés dans le processus d’extraction sont aussi inflammables, toxiques que volatils. En bref, pas une bonne façon de s’envoyer en l’air.
Cependant, ces nouvelles méthodes d’extraction (nous vous recommandons d’aller acheter votre Shatter chez des professionnels) sont capables de produire certains des hasch les plus puissants du globe. Une partie des BHO vendu dans les dispensaires américains, par exemple, contient plus de 70% de THC.
Steve Voser pour Zeweed (Traduction Zeweed)