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Spécial Halloweed “Reefer Madness” (1936)

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Pas besoin de se repasser l’Exorciste ou Evil Dead pour se garantir de bons frissons en fumant un joint. En 1936, alors que la prohibition de l’alcool est enterrée depuis trois ans, l’Oncle Sam trouve en la ganja un nouveau bouc-émissaire pour rassurer son électorat puritain et condamner les accès de joie légitimes d’une jeunesse qui, depuis 1929, n’a connu que la crise. “Reefer Madness” ou le grand enfumage made in USA, c’est notre cadeau d’Halloweed!

Reefer Madness (1936).
Terreur sur la weed.
Commandé en 1936 par une communauté religieuse chrétienne, le film était initialement destiné à être projeté dans les écoles.  Mettant en scène des jeunes s’adonnant au vice vert, le moyen métrage est une violente charge contre la consommation de cannabis, objet de tous les maux d’une Amérique bien pensante des années 30 et 40 (chasse aux sorcières planantes entre autre  illustrée dans LA confidential). L’absurdité des situations comme du message, le tout interprété par des acteurs qui n’avaient visiblement jamais consommé la chose, fit de Reefer Madness un midnight movie culte.
Bonne séance!

 

 

 

Sexe et cannabis : 8 ganjas pour 8 positions.

Le sexe est une source de plaisir universelle. La consommation de cannabis, elle, réjouit à ce jour 160 millions de consommateurs réguliers sur le globe. Alors, sexe et ganja, un duo gagnant? Oui, mais à condition de bien s’y prendre. Afin de vous garantir grande banane et sourire aux lèvres, Zeweed a passé en revue huit variétés de cannabis à marier avec huit situations envisageables.

« En plus d’intensifier les rapports sexuels, le cannabis augmente leur fréquence ». Voici les encourageantes  conclusions d’une étude de la Stanford University of Medecine (Californie).
Betty Dodson, célèbre sexologue outre-Atlantique détaille les résultats de l’étude :Lorsque l’on est sous l’effet de de la marijuana, nos ondes cérébrales ralentissent. Nous sommes beaucoup plus dans l’instant. Et quand on fait l’amour, l’idée est de ne pas penser, de sentir davantage son corps. Et ces dispositions sont favorisées par les effets de la marijuana.  Vos papilles gustatives et votre peau deviennent plus sensibles. Le sens olfactif est plus développé et vous détecterez inconsciemment les phéromones libérées par votre partenaire » analyse l’experte.
« À cela il faut aussi ajouter l’effet vasodilatateur du cannabis qui fournit au clitoris et au pénis un plus grand afflux sanguin, et donc des sensations de plaisir plus intenses » poursuit le docteur Dodson.

Des sensations qui varient évidemment selon la quantité de cannabinoïdes, leur répartition, et le type de terpènes, mais qui sont en revanche peu tributaires du contexte environnemental. « Quand on fait l’amour, on fait abstraction du milieu extérieur. Il n’y a donc que très peu d’interférences qui viennent perturber les effets des cannabinoïdes » conclu Dodson. En bref, quand on s’envoie en l’air avec son partenaire, on ressent plus précisément les effets de la ganja.  Et donc les variations entre variétés.  Quatre bonnes raisons alors, d’observer les huit commandements du stoner-lover.

Pour les ascensions en solo 

Avouons-le la masturbation, c’est génial, c’est simple et c’est sain, surtout quand on n’a pas le choix. Si, pour parvenir au nirvana fait main on se repose en général sur un auxiliaire genre YouPorn, rien ne pourra égaler la vision de scènes calées sur nos fantasmes et d’images défilant au gré de notre inspiration, les yeux fermés.
Ze Conseil : La Durban Poison, une sativa qui donne un bon et rapide coup de fouet à votre imagination-libido, sans vous laisser sur le carreau.

Pour les agité(e)s du buccal

À moins d’être frappé d’un perpétuel herpès labial ou de ne jamais sortir sans gag-ball coincé entre les mâchoires, il sera raisonnablement acquis que la bouche est un organe sexuel à part entière.  Capable de procurer autant de plaisir qu’une classique partie de zob à minou, de minou à minou ou de zob à zob. Las! L’effet secondaire le plus courant de la weed consiste à laisser le consommateur avec une bouche déshydratée, limite lyophilisée. Une sécheresse buccale qui freine sérieusement toute velléités de sexe oral… A moins d’avoir la bonne ganja, celle qui vous laissera l’eau à la bouche.
Ze conseil : La Super Sweet, une dominante indica particulièrement appréciée pour son absence d’effets secondaires anti-salivaire et son coté myorelaxant…

Pour les hommes trop enthousiastes 

Cette section concerne les hommes pressés et les femmes fâchées. Oui, nous parlons ici d’éjaculation précoce. Et soyons francs, après avoir affiché son dépit un certain nombre de fois, il y a de fortes chances que mademoiselle s’affiche au bras d’un autre,  qui saura faire durer le plaisir.
Ze conseil : la Strawberry Milkshake, un hybride fruité aux pouvoirs relaxants  aux vertus anxiolytiques et tranquillisantes. Le remède parfait pour les grands sentimentaux qui peinent à freiner leurs effusions de… sentiments.

Pour une soirée sweet love

Barry White en musique de fond, feu de cheminée et diner aux chandelles (les bougies, pas l’établissement), tout est réuni pour une sensuelle session de soft sexe. Votre moitié, lascive et pensive vous attend en petite tenue sur la peau de bête de votre chalet savoyard, ou sur le moquette  de votre studette. Problème : vous en êtes à votre huitième expresso et vous êtes tendus comme un string… Et il y a mieux que trois verres de calva et un Xanax pour retrouver une  coolitude appropriée aux circonstances.
Ze conseil : Bubblegum Kush, une indica vous rendra sensible à souhait, un véritable  MDMA cannabique.

Pour du sexe sportif

Vous avez enfin emballé Camille, objet de tous vos désirs. Mais Camille (prénom unisexe) a une réputation d’athlète des dessous de couette. Un décathlon du sport en chambre se profile donc.
Ze Conseil :  la Sour Diesel, une herbe à dominante Sativa qui fera de monsieur, un Rocco Siffredi sous stéroïde et de madame, une Julia Chanel sous amphét’’. Une ganja qui donne envie de sauter sur tout ce qui bouge, en gros. À ne pas utiliser seul si vous avez un animal de compagnie..

Pour le petit coup matinal

Le câlin du matin, rien de mieux pour bien commencer une journée. Mais si l’exercice est délicieux, l’addition joint + bisous peut se payer cher au bureau où vous aurez toutes chances de piquer du nez devant la photocopieuse.
Ze conseil : l’Harlequin. Une weed riche en CBD et faible en THC, qui vous mettra à l’abri du coup de bambou que peut procurer la ganja et qui surtout ne vous retournera pas la tête au point d’en oublier votre mot de passe sur le PC de votre open-space.

C’est bien quand ça mal: pour les plans bondage

Ce soir, c’est soirée menottes, cuir et piment sur les parties génitales. Si vous faites partie des gens qui se sentent bien quand ils ont mal, il y a, à part le psy, une solution pour tenir le coup.
Ze Conseil : ACDC, ou Redwood Kush, deux indicas qui sont connues pour leurs vertus analgésiques et anti-inflammatoires.

Une pipe et au lit

Ce soir, c’est soirée bouillotte-marmotte… mais vous n’avez pas, mais pas du tout envie de faire l’amour (sur la bouche). et manque de bol, votre moitié est chaud bouillante.
Ze conseil : Mieux que le coup du mal de tête, le joint à la White Russian. Cette herbe qui affiche un impressionnant taux de 35% de THC est surtout réputée pour son côté ultra sédatif. À ne pas fumer avec un expert : cette weed est aussi réputée pour très bien soigner… les migraines.

 

Ze recette: le Space Shake.

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Alors que les épisodes de canicule se succèdent, Zeweed vous invite à savourer un bon Space Shake,  la boisson idéale pour surfer bien haut sur la vague de chaleur.

L’été, on range les recettes de space cake au placard pour des plaisirs plus légers et désaltérants. Parmi elles en voici une que la rédaction affectionne particulièrement: le Space Shake, une recette givrée qui secoue les sens.

Ingrédients :

    • 400 g de sorbet du votre choix, selon le goût que vous souhaitez lui donner. Vous pouvez aussi utiliser des glaçons, dans la même quantité, pour un breuvage plus léger.
    • 250 ml de lait entier.
    • entre 2 et 4 g de cannabis ou CBD.
    • Des fruits frais.

Important : le lait utilisé doit être du lait entier. Les matières grasses sont nécessaires pour entièrement libérer les principes actifs du cannabis. Un lait écrémé sera bien moins efficace.

Instructions :

Tout d’abord, passez au grinder votre weed  afin qu’elle soit la plus fine possible et versez-la dans le lait.
Ensuite, Faites chauffer la préparation à feu très doux (sans jamais porter à ébullition) pendant un quart d’heure.

Cette étape est cruciale pour garantir que le cannabis se décarboxylise et se lie totalement au lait. Sans ce processus, les composés du cannabis ne s’activeront pas complètement : la chaleur est nécessaire pour garantir que le THC/CBD et les autres cannabinoïdes agissent pleinement. Faites chauffer à feu très doux  pendant un quart d’heure (sans qu’il ne se mette à bouillir).

Laissez reposer plusieurs heures, idéalement toute une nuit.

Mélangez ensuite tous les ingrédients, le sorbet et le lait « amélioré » dans un mixer (ou à défaut avec un fouet électrique).
Une fois que le mélange est bien homogène, vous n’aurez plus qu’à le servir.

Vous pourrez le présenter en y ajoutant des fruits découpés en petits dés ou rondelles (poire, pomme, fruits rouges… ) et en l’arrosant d’un filet de sirop de votre choix là aussi, afin d’avoir une présentation du plus bel effet.

Bonne dégustation!

 

Cannabis Diet : fumer de la weed pour perdre du poids.

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Alors que le mois d’août et ses belles plages se profilent, vos kilos en trop continuent de vous narguer.  Et si vous fumiez de la weed pour perdre du poids?

Les fringales, munchies et autres “foncedale” qui accompagnent la consommation de cannabis cacheraient-ils un inattendu effet secondaire amaigrissant ? Oui si l’on en croit les récents travaux du Dr Stephen Glazer, médecin en chef et expert nutritionniste à la clinique CannaWay (Canada).

Clef de voûte de ces recherches : les récepteurs CB1. Des récepteurs du système endocanabinoïdien qui jouent un rôle important dans l’assimilation, le stockage et la conservation de l’énergie (de calories en l’occurrence). Quand nous consommons du cannabis (que se soit par ingestion ou par inhalation), nos papilles gustatives et olfactives sont suractivées. Le centre d’appétit de notre cerveau – hypothalamus- est sollicité même en cas de satiété. Nous parlons ici de « Munchies », cet effet secondaire bien connut des ganja-aficionado comme des patients sous chimiothérapie à qui l’on prescrit du cannabis thérapeutique. Pour l’instant, rien de neuf sous le Soleil, les fringales cannabiques ou « foncedales » étant aussi vieilles que la découverte de la belle plante.

Le cannabis, « vaccin anti-boulimie » ?

Aussi incongrue que puisse paraître l’idée, consommer une plante qui permet de retrouver l’appétit permettrait aussi de perdre du poids, via un phénomène d’accoutumance ou de « vaccination » des réponses hyperoréxiques (qui donnent l’impression de faim même en cas de satiété ) générés par les capteurs CB1.

Ce sont en tous cas les conclusions du Dr Glazer qui nous apprend qu’en activant régulièrement de manière exogène les capteurs CB1 (en consommant de la weed), se produit un phénomène d’accoutumance appelé « régulation à la baisse ». En plus clair : consommer du cannabis régulièrement régulera votre appétit. «Il s’agit d’un développement passionnant, en relation spécifique avec la régulation à la baisse de longue durée de CB1, qui peut supprimer l’appétit tout en augmentant les calories brûlées», poursuit le scientifique

L’heureux responsable de ce paradoxe, le THCV, un cannabinoïde bien connu et particulièrement présent dans des variétés de cannabis sativa comme la Durban Poison, la Pineapple Purps ou la Jack the Ripperm, qui bloque l’effet « munchies » du THC sur les récepteurs CB1, supprimant cette classique «faim du joint ». “Le THCV isolé joue un rôle dans la réduction de l’incidence de l’obésité.”

THCV : le cannabinoïde coupe-fin

Bloquer les récepteurs CB1 pour supprimer l’appétit est un mécanisme sur lequel l’industrie pharmaceutique s’est déjà penchée ; un médicament, le Rimonabant s’étant déjà révélé comme des plus prometteur en laboratoire. Un autre cannabinoïde beaucoup plus connu figure aussi dans les travaux du Dr. Glazer en matière de régulation pondérale : le CBD.

Le cannabiniole, cet alcaloïde qui a le vent en poupe depuis quelques années, pourrait également être responsable de redonner une bonne taille à notre taille , puisque la même étude a démontré que le CBD augmentait le taux de «  tissu adipeux brun », un type spécial de graisse qui favorise l’élimination du « mauvais gras » , c’est-à-dire de cette disgracieuse couche du derme, communément appelée cellulite.
Deux découvertes des plus prometteuses qui vous réconcilieront avec votre pâtissier… pourvu qu’il fasse de convenables space-cake.

 

Quelques précisions au sujet du distinguo indica-sativa

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On a tous entendu le fameux  « la sativa est cérébrale, l’indica est physique », et on s’y est fié pendant des années. Problème: cette classification binaire ne serait pas si pertinente que ça, nous apprend notre expert en la matière verte Steven Voser.

Une brève histoire de Ganja

Pour mieux comprendre ce que les termes sativa et indica signifient quant aux effets à attendre de votre weed, il nous faut déjà brièvement se pencher sur l’histoire des études et recherches portant sur cannabis. C’est au botaniste suédois Carl Linnaeus que l’on doit, en 1753, la première classification du cannabis.

Linnaeus travaillait sur des plants importés qu’il faisait pousser en Europe. Sur la souche qu’il aura étudiée, il observera que les plantes sont larges et hautes, arborant des feuilles fines d’une couleur vert foncé. Il remarquera aussi que le cycle depuis la graine à la récolte est d’environ 3 mois. Le botaniste notera enfin que cette variété croît particulièrement bien dans les climats chauds et tropicaux proches de l’équateur. Linnaeus classera cette espèce sous le nom de « Cannabis Sativa L ».

Environ 30 ans plus tard, le biologiste français Jean Baptiste Lamarck se penchera sur d’autres échantillons de cannabis qui lui auront été ramenés d’Inde. Lors de ses observations, Lamarck notera que ses plants affichent des caractéristiques différentes de celles que son confrère Linnaeus avait notées. Le cannabis indien ne dépasse pas 1, 50 mètres, a un aspect beaucoup plus dense et touffu avec de larges feuilles et fleurissaient très rapidement (généralement en moins de 2 mois). Lamarck classera cette espèce sous le nom de « Cannabis Indica Lam »

Dans les années 1920, une troisième espèce de cannabis a été identifiée dans le sud-est de la Russie. Cette variété, maintenant connue sous le nom de Cannabis Ruderalis est beaucoup plus petite que les variétés sativa et indica et fleurit automatiquement en fonction de la maturité plutôt qu’en raison de changements dans son cycle lumineux.

Ce que la classification Indica-Sativa nous enseigne

Carl Linnaeus et Jean Baptiste Lamarck ont ​​utilisé les mots sativa et indica pour décrire deux variétés de cannabis aux caractéristiques particulières.

Aujourd’hui, cette classification reste pertinente, particulièrement lors de l’achat de graines lorsque l’on veut par exemple se lancer dans une petite culture à domicile (voir notre article).
Les durées de croissance et taux d’ensoleillement faisant partie des données à indispensablement prendre en compte.
Et à ce titre, les classifications Indica-Sativa sont des plus pertinentes, avec les caractéristiques suivantes : Les Sativas peuvent atteindre de grandes hauteurs, atteignant facilement plus de 2 mètres et ont tendance à s’étirer vigoureusement lorsqu’elles commencent à fleurir en produisant de gros bourgeons aérés.

Ces plantes sont originaires des régions tropicales chaudes comme le Vietnam, le Mexique, la Colombie et même certaines parties de l’Afrique. Ils ont probablement développé leur structure physique unique pour faire face aux étés longs, chauds et humides dans ces régions et se protéger contre les moisissures et les ravageurs qui prospèrent également dans ces conditions.

Les indicas, d’autre part, sont originaires des régions montagneuses du Népal, de l’Inde et de l’Afghanistan, où les étés sont naturellement courts et froids. Les plants sont plus petits, avec un espacement internodal (entre deux branches) plus court et arborent de larges feuilles et des fleurs très denses. Les variétés indica produisent également une résine épaisse et peuvent être prêts à être récoltés après seulement 6-8 semaines de floraison. Comme les sativas, ils ont probablement développé ces traits uniques pour faire face aux climats difficiles de leur origine.

Ce que la classification indica/sativa ne vous indique pas

Penchons-nous maintenant sur les effets. Ce qui affecte l’effet d’une variété est bien entendu sa composition chimique, mais aussi la chimie de votre propre corps ainsi que votre tolérance / sensibilité aux produits que vous consommez.

Les souches contenant une grande quantité de mycènes, par exemple, sont plus susceptibles de produire une sensation, un « high » corporel et relaxant, souvent associé aux indicas. Cependant, aucune étude n’a pu démontrer que les souches indica produisaient plus de mycènes que les sativas.
Voilà une donnée qui complique.. la donne. D’autant plus que les terpènes et notes citronnés ou d’ agrumes, typiquement associés aux Sativas et à un effet « cérébrale », sont aussi présents dans certaines variétés d’Indica, qui procurent donc un effet…cérébral.

Lors de l’achat de cannabis, les termes indica et sativa sont précieux et fiables pour vous faire une idée de la lignée génétique et des propriétés physiques d’une variété particulière. Mais pour anticiper ses effets, en revanche, recherchez des rapports de laboratoire qui analysent le profil chimique de cette souche spécifique… Ou sentez tout simplement la ganja en question si vous le pouvez, puisque ce sont les terpènes, ces arômes naturels de la weed, qui définiront la nature de votre voyage cannabique.

Et si vous ne pouvez ni vérifier odeur ou préciser la variété, il ne vous restera plus qu’à acheter à l’aveugle…ou changer de fournisseur.

Steven Mike Voser pour Zeweed

Comprendre la génétique du cannabis pour en tirer le meilleur profit.

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Lorsque vous achetez des graines, les termes sativa et indica se poseront comme la première alternative. Si ce sont bien là deux familles de cannabis, nombre d’idées reçues (et fausses) sont de nature à vous induire en erreur avant même que vous ayez planté. Un tord que nous nous proposons de redresser dans ce premier chapitre du Zeweed Grow Guide.

Indica, Sativa et Ruderalis: les trois fondamentaux de la cannabis-génétique.

Un cliché trop souvent pris pour parole d’évangile consiste à estimer que les termes indica et sativa détermineront les effets psycho-actifs associés à la plante: les variétés indica sont supposées être relaxantes et sédatives, tandis que les sativas sont euphorisantes et énergisantes.
Las! La réalité est tout autre.

Les termes indica et sativa décrivent en fait 2 espèces (ou sous-espèces différentes) de cannabis, chacune avec des traits physiques et des schémas de croissance distincts.

Le cannabis a été étudié et décrit pour la première fois par le botaniste suédois Carl Linnaeus dans Species Plantarum en 1753. Linnaeus travaillait avec des plants de cannabis européens très probablement cultivées à des fins industrielles et médicinales. Ces plantes arboraient un feuillage vert clair, des feuilles aux fanions étroits qui pouvaient demander jusqu’à 3 mois de croissance avant de fleurir . Il les a appelé  Cannabis sativa L.

Cannabis, Sativa,
Cannabis Sativa L., après pollinisation

30 ans plus tard, le botaniste français Jean Baptiste Lamarck étudie des plants de cannabis ramenés d’Inde. Ces plants étaient très différentes de celles décrites par Linné, si différents dans leur forme que Lamarck les appellera Cannabis indica Lam. Les plantes étaient plus courtes, plus touffues, avec un feuillage vert foncé, des feuilles larges et une floraison atteinte en moins de 2 mois. Le Cannabis indica Lam produit des fleurs plus denses et plus résineuses que ceux de Cannabis sativa L de Linnaeus? Lamarck observera qu’ils provenaient de régions plus froides et montagneuses que celles étudiées par Linnaeus.

Dans les années 1920, le botaniste russe D. E. Janischewsky  découvre et décrit ce qu’il appellera le Cannabis ruderalis, une troisième variété originaire d’Europe centrale et de Russie. Les plants sont plus petites (dépassant rarement 60 cm de haut), ont des tiges minces et produisent peu de branches. Certaines sources décrivant leur croissance comme étant beaucoup plus semblable à “une mauvaise herbe” (Weed en anglais).

Contrairement au Cannabis sativa et au Cannabis indica, qui sont tous deux photopériodiques et fleurissent en fonction des changements de leur cycle lumineux, les plantes de Cannabis ruderalis fleurissent «automatiquement»: c’est à dire après 5 à 7 semaines de croissance.

Cannabis, Ruderalis,
Plant de Cannabis Ruderalis

Déchiffrer les gènes pour trouver votre bonne souche

Aujourd’hui, la plupart des variétés de cannabis disponibles sont ce que les cultivateurs appellent des «hybrides». Ce qui signifie qu’elles ont à la fois des génétiques indica et sativa. C’est parce que le cannabis a été méticuleusement croisé au cours des 50 dernières années, alors que les sélectionneurs essaient de créer des variétés avec des arômes uniques, plus fortes en THC et plus adaptées à la culture indoor, législation oblige.

Les variétés de cannabis dites automatiques ou «autofloraison» ont également gagné en popularité depuis un dizaine d’années. Ces variétés contiennent un mélange de génétiques sativa, indica et ruderalis, ce qui leur donne l’avantage d’une floraison en fonction de l’âge plutôt qu’en réponse aux changements photopériodiques. Et sont donc plus facile à cultiver.

Lorsque vous achetez des graines de cannabis, il s’agit donc de  garder à l’esprit que les termes indica, sativa et ruderalis ne sont pas gage de tel ou tel effet. Ce qui régit l’effet d’une plante sur le corps humain, c’est sa composition chimique, la chimie corporelle de la personne qui la consomme et la voie d’administration choisie (que ce soit le tabagisme, la vaporisation ou l’ingestion). Quelques information à ce sujet sont disponibles ici.

Indica, Sativa, Ruderlais… des termes qui ne concernent que la croissance de la plante.

Comme vu précédemment, les variétés à dominante indica auront tendance à pousser de manière plus courtes et touffues que les sativas. Ils ont également tendance à fleurir plus rapidement et à produire des bourgeons denses et résineux. Ils ont probablement développé ces caractéristiques en s’adaptant à la croissance dans des conditions plus froides et plus venteuses et des étés plus courts des régions dont ils sont originaires.

Les variétés à dominante Indica sont idéales pour les cultivateurs indoor travaillant dans de petits espaces ou les cultivateurs en extérieur vivant dans des régions plus froides, avec une saison de croissance courte. Alors que les variétés indica produisent de belles têtes denses et résineuses, leur petite taille signifie qu’elles produisent généralement des rendements plus petits que les variétés à dominance sativa.
Leur stature touffue et leur structure de têtes serrées les rendent également plus sensibles à l’humidité et plus sujettes aux problèmes de champignons ou de nuisibles lorsqu’ils sont cultivés dans des climats chauds et humides.

Les variétés de cannabis à dominance sativa peuvent pousser très grandes et longues jambes. Ils sont particulièrement réputés pour «s’étirer» une fois qu’ils commencent à fleurir et produisent des bourgeons plus gros et plus aérés. Les variétés de cannabis à dominance sativa ont également des cycles de floraison plus longs, certaines variétés prenant jusqu’à 14 semaines pour terminer correctement leur cycle de floraison. Le Cannabis Sativa L. a développé de tels caractéristiques en s’adaptant aux conditions chaudes et humides et aux longs étés des régions d’où ils proviennent.

Ces variétés sont idéales pour les cultivateurs en extérieur avec beaucoup d’espace (et une certaine expérience de culture) qui vivent dans des régions aux étés chauds et longs. Alors que les grandes variétés sativa peuvent produire d’énormes rendements, leurs principaux inconvénients sont leur taille et leurs longs cycles de floraison, ce qui peut être difficile à gérer pour les cultivateurs novices.

Cannabis, Autofloraison,
Plant de cannabis à autofloraison.

Les variétés de cannabis automatiques ou à autofloraison sont un mélange de génétiques sativa, indica et ruderalis.
Les “automatiques” sont plus petites (hauteurs moyennes de 60 à 100 cm), et produisent donc des rendements plus faibles. Cependant, leur petite taille et leur temps de floraison ultra-rapide (certaines autos passent de la graine à la récolte en 8 semaines) en font des candidats idéales pour les cultivateurs amateurs travaillant avec de petits espaces et ne cherchant qu’à cultiver une weed légère, mais facile à faire pousser.

Aujourd’hui, la plupart des variétés disponibles sur le marché sont ce que les breeders appellent des “hybrides F13 (ou première génération filiale).
Sans rentrer dans un cour de botanic trop technique, un hybride F1 est obtenue lorsque que  le pollen d’une plante de cannabis mâle pollinise un plant femelle. Vous vous retrouverez ainsi avec un croisement et  des centaines de graines contenant des traits génétiques des deux parents.

Pour autant, semez ces graines et vous vous retrouverez avec des centaines de phénotypes  très différentes les unes des autres. C’est parce que, bien que portant le même schéma génétique, ces plantes peuvent exprimer les traits génétiques qu’elles ont hérités de leurs parents de différentes manières (tout comme vous et vos frères et sœurs pouvez sembler très différents les uns des autres malgré les mêmes parents).

Voici donc vos toutes premières clefs pour se lancer dans l’auto-culture, une aventure toujours garante mille surprises…
Bonne récolte!

Foi, CBD et entreprenariat: A la rencontre des nonnes qui cultivent du chanvre bien-être

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Les nonnes de l’ordre des Sisters of the Valley ne sont pas des bonne-soeurs conventionnelles. Et pour cause, elles se réclament d’une religion qu’on apprend pas au catéchèse : la foi en le cannabidiol (CBD). Portrait d’une confrérie dont les fidèles sont assurés de monter au ciel.

Meet Sister Kate, née Christine Meeusen et originaire de Milwaukee, Wisconsin.
En 2009, après un sale divorce, elle débarque en Californie avec trois enfants en bas âge et une idée fixe: créer un collectif de cannabis à usage médical avec son frère Joe: ce sera « Caregrowers ».
À l’époque, la Californie est l’un des rares État à avoir légalisé l’usage du cannabis thérapeutique. Après consultation et ordonnance chez un praticien, les patients en souffrance sont autorisés à acheter de l’herbe dans les dispensaires achalandés par des ferme de culture comme Caregrowers.

Débuts dans le cannabis thérapeutique

«La majorité des patients qui nous ont été envoyés par des médecins étaient très malades ou très proches de la mort» se souvient Sister  Kate dans le documentaire qui leur est consacré et produit par Netflix « Breaking Habits ».
En 2010, Christine Meeusen et son frère ne produisent et ne vendent que des fleurs séchées.
Ce qui n’est pas sans poser des soucis de sécurité pour les patients : un grand malade avec un joint allumé dans un lit… c’est les flammes de l’enfer assuré.
Dans un effort de résoudre ce soucis structurel, Christine arrête la vente de fleurs au profit  de crèmes, huiles et onctions, produits nettement moins accidentogènes.
La vente de teintures et autre préparations proposées décolle très rapidement, nous sommes en 2011.

Sister Occupy

Pendant ce temps-là, Sister Kate s’implique dans le mouvement d’origine canadienne « Occupy »  et participe aux manifestations vêtue d’une robe noire et blanche;  un costume d’Halloween retrouvé par hasard dans sa cave.
A force de la croiser dans l’habit religieux, les manifestants ont commencé à la surnommer « Sister Occupy », un surnom qui n’a pas été sans raviver sa fascination de toujours pour les nonnes. Finalement, après avoir récupéré son nom de jeune fille, Christine Meeusen se baptise «  Sister Kate ».
En 2013 et en 2014, elle ferme “Caregrowers” pour lancer «  Sisters of the Valley » et une gamme de produits au CBD qui verra le jour en 2014.

Question religion, Sœur Kate tient à préciser qu’elle n’est pas catholique pour le moins du monde et que son ordre n’est pas un groupe de «vraies bonnes soeurs».
Au contraire, l’organisation est inspiré des Béguines, ces groupes de femmes qui au Moyen Âge vivaient ensemble, travaillaient ensemble, priaient ensemble – sans la contribution des hommes ni la domination de l’Église catholique- pour  servir les plus démunis.

Prières à la déesse chanvre

D’ailleurs, à chaque prière avant de passer au jardinage, au curing ou à la préparation des huiles et autre divines onctions, Sister Kate commence sa prière par « Dear Godess » soit « Chère déesse », la déesse étant, vous l’aurez compris, la divine plante.
Quant à la doyenne sœur Kate, elle se décrit comme « une anarchiste en mission divine au service de l’homme et mère cannabis ».

Sister Kate dans son paradis

Les «nonnes de l’herbe», comme on les appelle dans la région, ne font en revanche pousser que du chanvre bien-être, cultivé pour être pauvre en THC (le cannabinoïde qui fait planer) et très riche en CBD, l’autre alcaloïde aux multiples vertus curatives et qui ne « défonce » pas.
Aujourd’hui, Sœur Kate compte 15 employés à temps plein, dont 11 sont originaires de Merced, Californie, là où le couvent vert et la ferme sont situés.
Un autre objectif de Sister Kate est de créer des beaux emplois  pour les femmes dans la médecine alternative, le service à la clientèle, la comptabilité et l’administration des affaires. Toujours en relation avec la plante divine…

Les Green Sisters au travail

Chiffre d’affaire en 2020 : 1,2 millions de dollars

Aujourd’hui, les religieuses de la Ganja utilisent ainsi le cannabis pour fabriquer des pommades, des teintures et de «l’huile végétale pure», conçues pour soulager les douleur chroniques, le stress, l’anxiété,  l’insomnie, un mauvais transit et même l’acnée!
En 2020, Sœur Kate et les Sisters of the Valley ont réalisé 1,2 millions de dollars de chiffre d’affaire.
« Notre but est de répandre notre parole, parce que finalement, tout le monde fait pousser de l’herbe dans le monde » précise Sis’Kate avec enthousiasme. « Mon vœux est de pouvoir ouvrir des congrégations Sisters of the Valley partout où l’on peut cultiver de l’herbe, et continuer à prêcher en actes les bienfaits de mère nature et mère cannabis».
Amen.

 

Les produits de Sisters of the Valley ne contenant moins de 0,2% de THC, crèmes, huiles et onctions peuvent être livrés dans tous les pays libres via leur site :  https://www.sistersofthevalley.org/

A Quick Guide To The World’s Different Types Of Hash

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Hash has long been considered a delicacy by cannabis lovers all across the globe. But there’s a lot of differences between the Black Afghan you’ll find in a Dutch coffeeshop and the BHO you’ll get at a North American dispensary. In this article, we’ll walk you through different kinds of hash from all across the world.

Trichomes – The Key To Making Any Kind Of Hash

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First thing’s first; to better understand hash, you need to understand the cannabis plant. Female cannabis plants produce flowers which, when left unpollinated for long periods of time, produce a thick, sticky resin. This resin is made up of trichomes; tiny hair-like structures that look like crystals to the naked eye and tiny glass mushrooms under a microscope.

Trichomes are the powerhouses that create the cannabinoids, terpenes, and flavonoids that give cannabis its unique effects, aromas, and flavors. Hash is made by separating these trichomes from cannabis buds and trim and concentrating them into a potent extract.

Hand-Rolled Live Resin Hash – Indian Charas and Nepalese Temple Balls

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The Indian Subcontinent is home to Cannabis Indica and one of the oldest forms of hash manufacturing. In India and Nepal, hash (or Charas, as the locals call it) is made by rubbing live cannabis buds between the hands for hours. Eventually, the trichomes from the plant form a thick, dark resin that is scraped together into balls or sticks with a creamy texture similar to chocolate truffles.

Dry Sift Hash – Black Afghan, Red Lebanese, Pakistani, Turkish Brick, and Moroccan Pollen

Dry sift hash is made by gently sieving dried cannabis buds and trim through fine-mesh screens. This gentle friction helps separate the trichomes into a fine powder known as kief. This kief is then pressed into blocks using different techniques depending on the area of production.

In Afghanistan, for example, hash (locally known as Chars) is made by mixing kief with small amounts of tea to form a kind of dough that’s kneaded over low heat until it takes on a deep black color and a thick, smooth consistency similar to soft toffee.

Moroccan hash, on the other hand, is made by repeatedly pressing kief using only pressure and heat. Pakistani hash is made using a similar technique, although some Pakistani locals will cure their hash in a dried sheep or goat’s skin to enhance its flavor.

Rosin

Making rosin is simple. It just entails pressing dried cannabis buds with a lot of pressure and heat. The result is a clear, golden extract free of contaminants and big on flavor and potency.

Ice Water or Bubble Hash

Bubble Hash (sometimes called Ice Water or Ice-O-Lator hash) is very different from the hash types we mentioned so far. It’s made by mixing frozen cannabis buds with water and ice, agitating that mixture to help separate the trichomes from the plant material, and finally running the water through different size mesh sieves. The result is a crumbly hash with a consistency similar to crystallized honey.

 

Bubble Hash can be very aromatic and flavorful, as the cold temperatures used during extraction help preserve some fragile terpenes and flavonoids which can be lost in the presence of heat.

The Butane, Propane, And CO2 Revolution – Shatter, Wax, Crumble, and Budder

Hash hasn’t quite been the same since people learned they could use solvents like butane, propane, and CO2 to extract huge amounts of cannabinoids and terpenes from weed. Today, these kinds of extracts, often sold under names like Shatter, Wax, and Budder, are completely dominating the cannabis market, especially in North America.

Hash made using butane, propane, or CO2 needs to be purged extremely carefully, as the chemicals used in the extraction process can be toxic and extremely volatile. However, these new extraction methods are capable of producing some of the most potent hash available. Some of the BHO sold at US dispensaries, for example, contains well over 50% THC.

 

La leçon du Dr. Moon : les noms de variétés de Ganja.

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De la Super Cheese à la Matanuska Thunderfuck en passant par la Stephen Hawkins, les noms des variété de cannabis sont aussi nombreux que surprenants. Certains de ces noms, comme l’Acapulco Gold, ont été transmis par descendance. D’autres, comme la Jack Herer sont des références à une personne. Et des labels comme la Lemon Haze ou la Blue Dreams indiqueront plutôt les saveurs ou effets à venir. Pas facile de s’y retrouver.
Petit guide des noms de variétés et de leur raison d’être .

L’idée de donner des noms propres à la Ganja a commencé dans les années 1960 lorsque les cultivateurs rapportaient des quatre coins du globe et vers les Pays-Bas ou les US,  des souches dites Landrace.
Acapulco Gold, Durban Poison,  Colombian Gold , Panama Red et Afghan Kush sont devenus les piliers du breeding cannabique, des aïeuls de la belle plante qui forgeront les quelque 26 000 variétés aujourd’hui disponibles.
Ces variétés Landrace, au nom basé sur leur origine géographique, ont ensuite été sélectionnées et développées pour produire une plus large gamme de croisements génétiques. Les motivations de ce métissage sont à trouver dans un désir de procurer de nouveaux effets, saveurs, résistance aux maladies et produire des rendements plus importants.

De l’origine des noms modernes de weed.
Chaque breeder a une méthode différente pour baptiser sa création, souvent en mixant, plus ou moins bien, le patronyme des souches parentales.

En exemple:
Poison OG x GSC ( Girl Scout Cookies) = Suicide Girl
Blueberry x White Widow = White Berry
OG Kush x Bubble Gum = Bubba Kush

Dans d’autre cas, le nom d’une variété est représentatif de ses effets, comme Blue Dream, qui combine Blueberry et Haze et offre au cannabis-aficionados un état  «rêveur».
Un nom peut également parler des autres attributs de la souche. Par exemple, White Widow, Granddaddy Purple et Key Lime Pie parlent tous de traits physiques, comme une abondance de trichomes blancs, des feuilles violettes colorées ou un puissant arôme d’agrume.
Dans d’autres cas, le nom d’une variété est un hommage direct, comme Jack Herer ou Ringo’s Gift, nommés respectivement en l’honneur d’un activiste notoire de la cause cannabique et d’un sélectionneur de variétés fortes en CBD.
A cette famille de weed célébrant les  grands hommes verts, la nomenclature des souches peut également être des plus aléatoires. Squiblica, Zombie OG et SleeStack, par exemple, n’ont aucun rapport avec qui ou quoi que ce soit… mais pourquoi pas ?
Dans la grande famille des noms de weed, on peut  également trouver des variétés qui portent les noms de people et icônes de la culture pop, aussi bien satiriques ( Charlie Sheen, Bob Saget) que révérencieux (Michael Phelps OG, Gupta Kush, Stephen Hawkins), ou à visée purement commerciale (Khalifa Kush, Margaret Cho-G).

Des AOC de la weed ?

A mesure que le marché de la weed se développe, les producteurs, loi du billet vert oblige, souhaitent garder pour eux telle ou telle variété et le nom qui s’y rattache.
Ce qui soulève la question de savoir comment un producteur produisant -par exemple-  de  l’OG Kush au Colorado, délimitera son phénotype par rapport aux producteurs produisant leur propre variété d’OG Kush en Californie ou au Massachusetts.
Surtout si le nom, ultra-connu, est la seule chose à laquelle le commun du stoner peut se raccrocher, faisant fît de telle ou telle spécificité régionale.
C’est dans ce contexte que des appellations d’origine sont en train de faire leur apparition, mettant l’accent sur des zones de production mythiques comme Humbolt ou Aspen.
Mais qu’en est-il des noms de variétés eux-mêmes? Quel tournant pourrait prendre l’industrie dans la façon dont nous utilisons des noms omniprésents comme Blue Dream, Sour Diesel, Granddaddy Purple et des milliers d’autres?

La réponse dans le second épisode des leçons du Dr Moon.

En bonus, le titre d’Afroman en hommage à la Thunderfuck, variété qui pousse en Alaska.

 

 

Comment les cannabiculteurs californiens s’adaptent au feu du réchauffement

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L’allongement de la saison des feux dans l’Ouest américain oblige les planteurs à s’adapter pour protéger leurs plantations.

On dit souvent des forêts méditerranéennes qu’elles ont besoin du feu pour vivre. C’est, en partie vrai. Certaines variétés de résineux profitent des incendies. Les flammes éradiquent leurs concurrents et font éclater les pignes, répandant aux alentours les graines qui coloniseront l’espace brûlé.
Dans l’Ouest américain, les planteurs de cannabis ne profitent pas des incendies : ils les subissent. Et doivent désormais s’adapter à cette nouvelle donne climatique. En réchauffant le climat de la Californie, notamment, le changement climatique a réduit les précipitations et accru les températures.

Un risque qui s’accroît

Déjà minée par l’urbanisation, la forêt y est plus fragile et brûle plus facilement. Dans les années 1970, la saison annuelle des incendies californiens durait 140 jours. Depuis le début du siècle, on approche des 230 jours par an. Selon les statistiques des pompiers californiens, 17 des 20 plus gros incendies répertoriés depuis le début du XXe siècle se sont produits entre 2003 et 2020.

Souvent installés dans des massifs forestiers ou en lisière de bois, les cannabiculteurs de Californie, de l’Oregon et de l’Etat de Washington commencent à s’adapter. En empruntant une technique simple aux gestionnaires de réseaux électriques : on éloigne la forêt.

Cordon sanitaire

A coup de tronçonneuses, ils établissent un cordon sanitaire entre les arbres et les plantations. Ce défrichement préventif évite ou ralentit la propagation des flammes. Lorsque le risque d’incendie est élevé, certains n’hésitent pas à réaliser des pare-feux d’une quinzaine de mètres de large tout autour de leur propriété. La sécurité y gagne ce que perd l’aménagement paysager.

Comme le font les forestiers dans certains pays méditerranéens, on dispose aussi des réserves d’eau aux quatre coins des exploitations. En cas d’incendie, la lutte contre les flammes sera ainsi plus rapide et donc plus efficace. Certaines plantations sont aussi équipées de sprinklers. La diffusion d’eau par microgouttelettes entrave la diffusion du feu et abaisse la température ambiante. Attention, toutefois, à disposer dans ce cas d’un générateur d’électricité de secours pour alimenter les pompes en cas de coupure de courant.

Sprinklers et jets d’eau

Last but not least : les planteurs dotent aussi les cheminées de leur ferme d’un chapeau en zinc. L’esthétique n’a rien à voir là-dedans. En coiffant ainsi leur cheminée, ils empêchent d’éventuelles retombées de brandons à l’intérieur de la maison : un risque d’incendie en moins.

Après le passage du feu, un impératif : laver les plants avec un jet d’eau. L’accumulation des cendres sur les feuilles peut favoriser la contamination des plants par des métaux lourds que l’on retrouverait dans les produits finis.

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