Weed business - Page 6

Foi, CBD et entreprenariat: A la rencontre des nonnes qui cultivent du chanvre bien-être

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Les nonnes de l’ordre des Sisters of the Valley ne sont pas des bonne-soeurs conventionnelles. Et pour cause, elles se réclament d’une religion qu’on apprend pas au catéchèse : la foi en le cannabidiol (CBD). Portrait d’une confrérie dont les fidèles sont assurés de monter au ciel.

Meet Sister Kate, née Christine Meeusen et originaire de Milwaukee, Wisconsin.
En 2009, après un sale divorce, elle débarque en Californie avec trois enfants en bas âge et une idée fixe: créer un collectif de cannabis à usage médical avec son frère Joe: ce sera « Caregrowers ».
À l’époque, la Californie est l’un des rares État à avoir légalisé l’usage du cannabis thérapeutique. Après consultation et ordonnance chez un praticien, les patients en souffrance sont autorisés à acheter de l’herbe dans les dispensaires achalandés par des ferme de culture comme Caregrowers.

Débuts dans le cannabis thérapeutique

«La majorité des patients qui nous ont été envoyés par des médecins étaient très malades ou très proches de la mort» se souvient Sister  Kate dans le documentaire qui leur est consacré et produit par Netflix « Breaking Habits ».
En 2010, Christine Meeusen et son frère ne produisent et ne vendent que des fleurs séchées.
Ce qui n’est pas sans poser des soucis de sécurité pour les patients : un grand malade avec un joint allumé dans un lit… c’est les flammes de l’enfer assuré.
Dans un effort de résoudre ce soucis structurel, Christine arrête la vente de fleurs au profit  de crèmes, huiles et onctions, produits nettement moins accidentogènes.
La vente de teintures et autre préparations proposées décolle très rapidement, nous sommes en 2011.

Sister Occupy

Pendant ce temps-là, Sister Kate s’implique dans le mouvement d’origine canadienne « Occupy »  et participe aux manifestations vêtue d’une robe noire et blanche;  un costume d’Halloween retrouvé par hasard dans sa cave.
A force de la croiser dans l’habit religieux, les manifestants ont commencé à la surnommer « Sister Occupy », un surnom qui n’a pas été sans raviver sa fascination de toujours pour les nonnes. Finalement, après avoir récupéré son nom de jeune fille, Christine Meeusen se baptise «  Sister Kate ».
En 2013 et en 2014, elle ferme “Caregrowers” pour lancer «  Sisters of the Valley » et une gamme de produits au CBD qui verra le jour en 2014.

Question religion, Sœur Kate tient à préciser qu’elle n’est pas catholique pour le moins du monde et que son ordre n’est pas un groupe de «vraies bonnes soeurs».
Au contraire, l’organisation est inspiré des Béguines, ces groupes de femmes qui au Moyen Âge vivaient ensemble, travaillaient ensemble, priaient ensemble – sans la contribution des hommes ni la domination de l’Église catholique- pour  servir les plus démunis.

Prières à la déesse chanvre

D’ailleurs, à chaque prière avant de passer au jardinage, au curing ou à la préparation des huiles et autre divines onctions, Sister Kate commence sa prière par « Dear Godess » soit « Chère déesse », la déesse étant, vous l’aurez compris, la divine plante.
Quant à la doyenne sœur Kate, elle se décrit comme « une anarchiste en mission divine au service de l’homme et mère cannabis ».

Sister Kate dans son paradis

Les «nonnes de l’herbe», comme on les appelle dans la région, ne font en revanche pousser que du chanvre bien-être, cultivé pour être pauvre en THC (le cannabinoïde qui fait planer) et très riche en CBD, l’autre alcaloïde aux multiples vertus curatives et qui ne « défonce » pas.
Aujourd’hui, Sœur Kate compte 15 employés à temps plein, dont 11 sont originaires de Merced, Californie, là où le couvent vert et la ferme sont situés.
Un autre objectif de Sister Kate est de créer des beaux emplois  pour les femmes dans la médecine alternative, le service à la clientèle, la comptabilité et l’administration des affaires. Toujours en relation avec la plante divine…

Les Green Sisters au travail

Chiffre d’affaire en 2020 : 1,2 millions de dollars

Aujourd’hui, les religieuses de la Ganja utilisent ainsi le cannabis pour fabriquer des pommades, des teintures et de «l’huile végétale pure», conçues pour soulager les douleur chroniques, le stress, l’anxiété,  l’insomnie, un mauvais transit et même l’acnée!
En 2020, Sœur Kate et les Sisters of the Valley ont réalisé 1,2 millions de dollars de chiffre d’affaire.
« Notre but est de répandre notre parole, parce que finalement, tout le monde fait pousser de l’herbe dans le monde » précise Sis’Kate avec enthousiasme. « Mon vœux est de pouvoir ouvrir des congrégations Sisters of the Valley partout où l’on peut cultiver de l’herbe, et continuer à prêcher en actes les bienfaits de mère nature et mère cannabis».
Amen.

 

Les produits de Sisters of the Valley ne contenant moins de 0,2% de THC, crèmes, huiles et onctions peuvent être livrés dans tous les pays libres via leur site :  https://www.sistersofthevalley.org/

La Thaïlande va distribuer 1 million de plants de cannabis pour en promouvoir la culture à domicile

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Au mois de juin, le gouvernement thaïlandais va distribuer gratuitement un million de jeunes plants de cannabis aux ménages désirant se lancer dans la culture de ganja. Soutenue par le ministère de la santé, l’opération vise à promouvoir la culture légale de la plante, alors que le Royaume compte plus que jamais sur l’or vert pour booster une économie mise à mal par deux ans de pandémie.

Le ministre de la Santé Anutin Charnvirakul a annoncé la généreuse initiative décision dans un message publié Facebook le 8 mai et dans lequel il exprimait son intention de promouvoir et définir la culture de cannabis en tant “culture domestique”.
La mesure, qui entrera en vigueur le 9 juin, permettra aux thaïlandais de cultiver chez eux des plants de cannabis, à la seule condition d’en aviser leur gouvernement local. En revanche, les fleurs récoltées devront être exclusivement utilisées à des fins médicales, terminologie peu restrictive dans le pays.

La Thaïlande mise sur l’or vert…

Les dispositions entourant la distribution gratuite de pousses de cannabis imposent seulement aux bénéficiaire de prévenir les autorités locales de leur intention de se lancer dans le jardinage cannabique. Les contrevenant qui auraient oublié d’informer les pouvoirs publiques  s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 20 000 bahts (605,33 $). Une amende pouvant aller jusqu’à 300 000 bahts ou trois ans de prison est prévue pour les cultivateurs qui feraient commerce sans licence de ce cannabis offert par l’Etat.

Cette décision est la dernière en date du plan thaïlandais de promotion du cannabis en tant que culture agricole légale. Environ un tiers de sa main-d’œuvre travaille dans l’agriculture, selon la Banque mondiale.
Dans une région du monde connue pour ses sanctions sévères à l’égard des drogues illégales, la Thaïlande est devenue en 2018  le premier pays d’Asie du Sud-Est à légaliser le cannabis thérapeutique.

… et les 12 millions d’agriculteurs que compte le Royaume.

Le royaume a également assoupli les lois locales portant sur la plante : en 2021, le gouvernement autorisait la commercialisation des produits contenant du chanvre et du CBD.
Hier mardi 10 mai, dans une autre publication faite sur Facebook, le ministre de la Santé précisait que les entreprises thaïlandaises enregistrées pouvaient désormais vendre des produits à base de chanvre bien-être (contenant moins de 0,2 tétrahydrocannabinol, ou THC, la partie de la plante responsable de l’effet planant).

Les défenseurs locaux du cannabis ont exprimé l’espoir que l’assouplissement des lois sur la marijuana pourrait stimuler la reprise économique après la crise de Covid-19. La Thaïlande est devenue le premier pays d’Asie du Sud-Est à légaliser la marijuana médicale en 2018.

Quand Marie-France fait la promotion de graines de cannabis à faire pousser chez soi

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A défaut de pouvoir acheter légalement de la weed dans l’hexagone, les seniors peuvent compter sur Marie-France pour en faire pousser. En partenariat avec la banque de graines Dutch Passion, le mensuel féminin s’est fendu d’une promo sans équivoque sur le homegrowing de cannabis.

Les séniors ont bien changé ! Alors qu’il y a encore 10 ans, les magazines dédiés aux sexagénaires avaient comme annonceurs la Jouvence de l’Abbé Sourry, les termolactyles Damart ou les résidences Hespérides, ce sont désormais les charmes de la culture de cannabis à domicile qui sont loués à coup de publi-rédactionnel dans les pages web de Marie-France, le titre historique et mature du groupe Marie-Claire.

Si le chapeau de l’article rappelle aux obligations légales “il est très important de vous renseigner sur la loi en vigueur dans votre pays” , le reste de la réclame cannabique ne laisse que peu de doutes sur l’usage qui sera fait par les lectrices des graines de la collection “cannabinoïdes spéciaux”.

En illustration, un visuel affichant des variétés comme la Skywalker Haze Automatique (26% de THC).

Les souches recommandées par le mensuel tiré à 120.000 exemplaires vont des très sobres CBG-Force (0,11% de THC)  et Charlotte’s Angel ( moins de 1% de THC) à la plus sportive THC-Victory, qui, avec ses 7 à 8% de THC, devrait envoyer plus d’une mamie dans le cosmos.
Pas chiche, le mensuel crée en 1944 propose aux lectrices et jardinières en herbe de voyager moins cher avec 15% de remise pour toutes commandes de graines de la catégorie.

Faut-il s’en étonner ? Pas vraiment. Aux Etats-Unis, l’engouement du troisième âge pour le cannabis est un vrai phénomène de société comme le rapporte nos confrères de RTBF, avec à la clef un marché du cannabis médical et récréatif chiffré à 5 milliards de dollars pour les plus de 60 ans, rien qu’en Californie. Un coche de la Marie-Jeanne que Marie-France n’a pas raté.

USA: Le cours des entreprises de cannabis boosté par une éventuelle légalisation fédérale.

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Le cours de plusieurs géants de l’industrie du cannabis a bondit hier jeudi 24 mars à Wall Street, une spectaculaire hausse due à la rumeur d’une éventuelle légalisation de la plante au niveau fédéral.

Dès l’annonce du vote la semaine prochaine du Marijuana Opportunity Reinvestment and Expungement Act (MORE Act) à la Chambre des représentants, le cours de la plupart des entreprises de production et distribution de cannabis a explosé en fin de journée.
Dans le détail, la cotation des actions Tilray a grimpé de 17 %,  tandis que Sundial Growers gagnait 14 %, Canopy Growth  12 %,  Aurora Cannabis  13 %  et Cronos Group  7 % .

Le MORE Act, projet de loi élaboré par les démocrates en 2021, retirerait le cannabis de la liste des substances vénéneuses, ouvrant ainsi la voie à une possible légalisation de la weed sur tout le territoire américain. Second volet du MORE Act: la suppression de toutes les condamnations liées à des infractions mineures sur le cannabis.

Le comité de la Chambre des représentants doit tenir une audience sur le projet de loi lundi, avec un vote de la même Chambre qui suivra probablement plus tard dans la semaine.

Un projet de loi similaire avait été adopté en 2020, mais bloqué au Sénat alors contrôlé par les républicains. Cette embellie des titres du cannabis business ne serait que temporaire pour les analystes, ces derniers estimant que le MORE Act a de fortes chances de subir le même sort que le projet de loi recalé par le Sénat il y a deux ans, alors que Joe Biden reste opposé à la légalisation fédérale.

 

Mike Tyson commercialise des comestibles au cannabis en forme d’oreille d’Holyfield

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Jamais avare d’un bon buzz de mauvais goût, Mike Tyson vient de lancer, via son entreprise Tyson 2.0, une friandise au cannabis en forme d’oreille. Celle-là même qu’il avait arraché de ses dents à Evander Holyfield en 1997

Ce n’est pas un de ses meilleurs moments que Mike Tyson aura choisi pour promouvoir sa ligne d’edible au cannabis.
En l’occurence son match contre Evander Holyfield au cours duquel Tyson arracha ses ses dents l’oreille de son adversaire.

Un geste malheureux sur lequel Tyson compte aujourd’hui capitaliser en lançant une ligne de comestibles au cannabis en forme d’oreille droite: les “Mike Bites”.
La reproduction de l’organe auditif qui couta en partie sa carrière à Mike Tyson est des plus fidèles puisqu’il manque bien le haut du pavillon, resté dans les incisives de l’enfant terrible du ring.

pic.twitter.com/VOU3uAMzOf

En 2018, la légende de la boxe avait lancé Tyson Ranch, une société de production et distribution de produits au cannabis, (fleurs brutes, comestibles, concentrés…). Gérée avec des gants de boxe, l’entreprise a déposé le bilan en 2021.

Déterminé, le bien-nommé « Iron Mike » lance la même année Tyson 2.0, une autre société de production et distribution de produits à base de cannabis dont Mike espère booster les ventes (à défaut de son image) avec les stupéfiantes oreilles.

Sur son compte Twitter, l’ancien champion du monde a précisé que -attention punch line-   “les oreilles sont vraiment bonnes”.
Les Mike Bites sont disponibles à la vente en Californie, au Nevada et dans le Massachusetts.

Comment les cannabiculteurs californiens s’adaptent au feu du réchauffement

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L’allongement de la saison des feux dans l’Ouest américain oblige les planteurs à s’adapter pour protéger leurs plantations.

On dit souvent des forêts méditerranéennes qu’elles ont besoin du feu pour vivre. C’est, en partie vrai. Certaines variétés de résineux profitent des incendies. Les flammes éradiquent leurs concurrents et font éclater les pignes, répandant aux alentours les graines qui coloniseront l’espace brûlé.
Dans l’Ouest américain, les planteurs de cannabis ne profitent pas des incendies : ils les subissent. Et doivent désormais s’adapter à cette nouvelle donne climatique. En réchauffant le climat de la Californie, notamment, le changement climatique a réduit les précipitations et accru les températures.

Un risque qui s’accroît

Déjà minée par l’urbanisation, la forêt y est plus fragile et brûle plus facilement. Dans les années 1970, la saison annuelle des incendies californiens durait 140 jours. Depuis le début du siècle, on approche des 230 jours par an. Selon les statistiques des pompiers californiens, 17 des 20 plus gros incendies répertoriés depuis le début du XXe siècle se sont produits entre 2003 et 2020.

Souvent installés dans des massifs forestiers ou en lisière de bois, les cannabiculteurs de Californie, de l’Oregon et de l’Etat de Washington commencent à s’adapter. En empruntant une technique simple aux gestionnaires de réseaux électriques : on éloigne la forêt.

Cordon sanitaire

A coup de tronçonneuses, ils établissent un cordon sanitaire entre les arbres et les plantations. Ce défrichement préventif évite ou ralentit la propagation des flammes. Lorsque le risque d’incendie est élevé, certains n’hésitent pas à réaliser des pare-feux d’une quinzaine de mètres de large tout autour de leur propriété. La sécurité y gagne ce que perd l’aménagement paysager.

Comme le font les forestiers dans certains pays méditerranéens, on dispose aussi des réserves d’eau aux quatre coins des exploitations. En cas d’incendie, la lutte contre les flammes sera ainsi plus rapide et donc plus efficace. Certaines plantations sont aussi équipées de sprinklers. La diffusion d’eau par microgouttelettes entrave la diffusion du feu et abaisse la température ambiante. Attention, toutefois, à disposer dans ce cas d’un générateur d’électricité de secours pour alimenter les pompes en cas de coupure de courant.

Sprinklers et jets d’eau

Last but not least : les planteurs dotent aussi les cheminées de leur ferme d’un chapeau en zinc. L’esthétique n’a rien à voir là-dedans. En coiffant ainsi leur cheminée, ils empêchent d’éventuelles retombées de brandons à l’intérieur de la maison : un risque d’incendie en moins.

Après le passage du feu, un impératif : laver les plants avec un jet d’eau. L’accumulation des cendres sur les feuilles peut favoriser la contamination des plants par des métaux lourds que l’on retrouverait dans les produits finis.

Coup d’envoi pour la création d’une filière du cannabis thérapeutique française.

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L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a lancé aujourd’hui vendredi 18 février ses travaux en vue de la création d’une filière française de production de cannabis thérapeutique. Pour l’instant, le cannabis qui est prescrit dans l’hexagone dans le cadre de son expérimentation est importé.

L’ANSM, qui pilote l’expérimentation du cannabis à usage médical, devrait définir dans les prochains jours les contours techniques des médicaments à base de cannabis que produira la future filière française.
Un comité scientifique temporaire de 11 membres se penchera jusqu’en juin  sur “les spécifications de la chaîne de production, de la plante au médicament“, précise le communiqué diffusé hier jeudi 17 février par l’ANSM.

Nicolas Authier, psychiatre au CHU de Clermont-Ferrand présidera le comité scientifique.
Le docteur Authier avait déjà piloté un autre comité scientifique temporaire : celui sur l’expérimentation du cannabis à usage médical. Le comité sera composé de représentants des ministères concernés (à savoir les ministères de l’agriculture, de la santé, de l’économie et de l’intérieur), de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement ainsi que de représentants du Conseil national de l’ordre des pharmaciens.

Depuis fin mars 2021, et dans le cadre d’une expérimentation de deux ans portant sur 3 000 patients, près de 1000 malades ont accès au cannabis thérapeutique pour soulager leurs maux.
Cette expérimentation, mise en place par l’ANSM, ne portera pas sur l’efficacité des traitements mais sur “la faisabilité d’une généralisation de leur usage sur le territoire“.  Les résultats des travaux du comité sont attendus pour septembre 2023.

Seth Rogen, Hollywood Dude

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A 39 ans (dont 26 de carrière), Seth Rogen est devenu un étendard de la pop-culture et des ganja lover, le tout avec une coolitude qui ne laisserait en rien deviner qu’il pèse 80 millions de dollars.
Acteur, producteur, scénariste, entrepreneur et céramiste confirmé, le canadien est à lui seul une promo pour la légalisation, tant ce stoner de premier rang cumule les succès (entre deux tafs), clamant à tous son amour de la weed. Portrait du stakhanoviste le plus relax de la planète.

Certaines personnes ont bien vécu la pandémie. A l’instar de  Seth Rogen qui est de son propre aveu, “confiné depuis 2009”. Une blague qu’il a lancée sur le plateau de Jimmy Kimmel en avril et que son partenaire d’écriture Evan Goldberg confirme : “C’est probablement une des seules personnes contentes d’être forcée de rester en intérieur”. Car Seth Rogen n’aime pas sortir, le glamour et les paillettes. Ce qu’il aime c’est faire rire, divertir, rester dans son canapé avec sa femme et son chien en fumant des joints grands comme des bras. Avec Goldberg,  ils ont fondé l’entreprise de production et distribution de cannabis Houseplant, nommée ainsi en hommage à sa philosophie. Et le succès est encore au rendez-vous.

Premiers stand-up dans un bar lesbien

Il a commencé par du stand-up dans un bar lesbien, à l’âge de treize ans, qui lui a valu un chapeau rempli de pourboires : “Apparemment elles aimaient bien les blagues de juif” balance-t-il sur le plateau de The Ellen Show, évitant de trop parler de son mariage furtif avec une réalisatrice, en 2012.
C’est la même année qu’il fume son premier joint dans une allée de son quartier, à force d’insistance il parvient à convaincre son meilleur ami Evan de tester 2 ans plus tard.
Seth se moque gentiment de son ami en racontant qu’il a vomi sa première fois et que c’est ça le but de leur marque: que personne n’ait à commencer avec leur première fois dans une allée ou dans une fête miteuse. Le but d’Houseplant c’est le cannabis rendu accessible et sain. Une envie qui est illustrée par leurs emballages réutilisables et facilement identifiables pour savoir en un instant si on fume de l’indica avec son emballage orange ou de la sativa en magenta.
Notre recommandation? De la Pineapple express bien sûr, nommée après sa géniale comédie d’action dans laquelle une weed légendaire à l’origine d’une course poursuite démentielle avec son ami James Franco.

Les copains d’abord

Le secret de son succès, c’est énormément de second degré et un ancrage qu’il doit à sa bande de potes à l’image du casting de This is the end, un film qu’il a coécrit avec Evan et qu’il a réalisé. Sa bande (James Franco, Jonah Hill et Justin Long et bien d’autres) et lui affrontent dans le film l’apocalypse, ce qui fait ressortir leurs propres rivalités.
En réalité, Seth Rogen leur est resté très loyal à cette équipe qui est à l’origine de pas mal de projets à lui.
Je voulais surtout faire un film avec mes potes… et le film est parti d’une session de fumette entre amis.”

C’est suite du diagnostic d’Alzheimer de sa belle-mère qu’il a monté le festival humoristique Hilarity for charity qui a eu droit à un spécial sur Netflix et… Un Carnaval cannabique réservé aux plus de 18 ans dans le New Jersey.
Vous pouvez les voir ici parler avec sa femme et lui parler de leur engagement pour cette cause mais surtout de leur consommation sur une semaine, de quoi coucher Snoop? Non mais de quoi coucher toute la rédaction de Zeweed devant des cartoons pour un après midi.

No compromise

Cet homme – qui a révolutionné le cinéma d’animation pour adultes (avec Sausage Party qu’il a conçu), la série de Super-héros (avec The Boys qu’il a produit) et la religion (avec l’incroyable série Preacher, qu’il a développé) – a fait tout cela de son propre aveu, simplement parce que ça l’amusait.
Qu’importe les haters ou son image, il fait ce qui lui plaît et il s’attaque régulièrement à la politique anti drogue fédérale “raciste” de l’état américain. “Une politique qui sert à enfermer des personnes de couleurs depuis des décennies” selon lui.
Le Cannabis fait partie de sa vie, il veut tout simplement partager son amour pour la plante: “Tous les matins, je fume un joint avec mon café et je continue à fumer jusqu’à aller me coucher. Parfois, je me réveille la nuit pour fumer plus“, confie-t-il au New York Times en interview, entre deux histoires sur des céramiques qu’il se plaît à réaliser.
Houseplant a d’ailleurs lancé une collection de cendriers inspirés par ceux fabriqués par Seth à ses débuts qui “sont parfait pour une session fumette et pour tenir même les plus gros joints”.
Un passe-temps méditatif qui lui correspond bien et qu’il pratique sur chaque tournage, le dernier en date   “Pam& Tommy”, (qui retrace l’histoire derrière le  scandale de la sex tape du batteur de Motley Crüe Tommy Lee et de la Baywatch babe Pamela Anderson) n’a pas échappé à la règle au plus grand bonheur de 12 membres de l’équipe de tournage qui se sont vu offerts un cendrier “made by Seth“.  Awesome attitude, dude!

 

Apple, second GAFAM à soutenir la légalisation du cannabis

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Fin juin 2021, Apple revoyait sa politique sur le cannabis, rejoignant Amazon dans le club des GAFAM prônant la légalisation fédérale aux Etats-Unis. Si la transition opérée par la multinationale s’est faite dans la discrétion, elle augure de profonds changements.

L’été dernier, et dans l’indifférence quasi-générale, Apple annonçait sa volonté de soutenir la normalisation et la légalisation du cannabis. Une semaine avant la fête nationale américaine du 4 juillet, le géant californien revoyait les conditions générales de vente (CGV) de l’App Store. Du jour au lendemain, l’entreprise valorisée à 2913 milliards de dollars a enlevé de ses CGV les restrictions liés au cannabis. Dans les pays et Etats US qui ont légalisé des centaines d’App sont apparues depuis l’ouverture d’Apple au cannabis-business. Rien qu’en Californie, on dénombre plus de 400 Apps.

L’App store ouvert à la vente de cannabis

Se faire livrer sa weed avec son diner, trouver un social club, un dispensaire, un plan cul stoner, des boutures, un local où les faire pousser:  tout ce qui a trait au cannabis est désormais accessible en une reconnaissance faciale, avec l’aide de Siri et la bénédiction d’Apple.
Cerise sur la pomme: l’entreprise californienne annonçait aussi ne plus faire passer de testes de dépistage au THC à ses employés américains.
Pourtant, il y a encore neuf mois, les GAFAM (dont Amazon et Apple) refusaient tous les 5 de promouvoir ou faire commerce du CBD. Et à plus forte raison de cannabis thérapeutique ou récréatif.

68 % des électeurs américains soutiennent la légalisation sous une forme ou une autre

Aujourd’hui, 68 % des électeurs américains soutiennent la légalisation sous une forme ou une autre nous apprend un récent sondage Gallup. Et alors que Joe Biden rechigne à dépénaliser (malgré ses promesses de campagne)  des élus républicains et démocrates oeuvrent de concert pour faire légaliser le cannabis au niveau fédéral sans l’aval de la Maison Blanche.
Lorsque dirigeants politiques et entreprises du Fortune 100 commencent à changer de discours, que l’opinion publique américaine change elle aussi drastiquement de position sur le même sujet, il est raisonnable d’estimer que la bataille pour la légalisation est en passe d’être gagnée.

Amazon et Apple en phase avec l’opinion publique américaine

En ce qui concerne Amazon et Apple, le 180° opéré par les deux multinationales donne le ton autant qu’il accompagne le virage sociétal de la révolution cannabis.
Des débuts de Babe Ruth et du baseball, où les joueurs fumaient des cigarettes sur le banc de touche au soutien d’Elon Musk à la crypto-monnaie (qui a fait monter en flèche le prix du Bitcoin), nombreux sont les exemples démontrant que le lobbying militant peut être un cercle vertueux et progressiste.

Facebook, Microsoft et Google à la traîne.

Si Facebook/Metaverse, Microsoft et Google n’ont pas encore assoupli leurs règles sur la cannabis, ils seront tenus de le faire en cas de légalisation fédérale du cannabis aux Etats-Unis. La question est de savoir s’ils le feront en montrant l’exemple et accélérant le processus (soit avant que Joe Biden annonce la fin de la prohibition sur tout le territoire américain) ou s’ils suivront le calendrier de la Maison Blanche, quitte à passer pour des dinosaures auprès de leurs utilisateurs et consommateurs.

Au Colorado, la culture légale du cannabis mine l’environnement.

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Dans l’Etat pionnier du Colorado, les serres légales de cannabis émettent plus de gaz carbonique que les … mines de charbon.

Malgré sa capacité à absorber le CO2, le cannabis n’est pas toujours d’un grand secours pour les protecteurs du climat. Jusqu’à présent, l’opprobre carbonique était surtout jeté sur la production illégale de weed.

De récents calculs ont montré, qu’en Californie, les serres cannabiques outlaw pouvaient émettre jusqu’à 500 000 tonnes par an de gaz carbonique. La faute e revient essentiellement aux lampes utilisées pour doper la croissance de la plante ; Puissants, ces spots consomment beaucoup d’électricité, dont la production (souvent avec des centrales à gaz, voire au charbon) est source d’émission de dioxyde de carbone.

2,6 Mt de Ges par an

Hélas, trois fois hélas, les plantations mafieuses ne sont pas les seules à afficher une lourde empreinte carbone. L’équipe de Hailey Summers (université du Colorado) a voulu en savoir plus. Ces chercheurs en durabilité ont évalué la contribution au renforcement de l’effet de serre des cultures légales de cannabis dans le Colorado : premier Etat fédéré à avoir autorisé consommation et production d’herbe.

Le résultat n’est pas réjouissant. Dans leur article, publié par Nature Sustainability, les scientifiques, la production d’un kilogramme de fleurs sèches génère 2,3 tonnes à 5,2 tonnes de CO2. Au vu des dernières statistiques de production, cela représente un bilan carbone annuel  de 2,6 millions de tonnes de CO2 équivalent : +30% par rapport aux émissions imputables aux émissions des mines de charbon de l’Etat du centenaire.

Un business en forte croissance

Cela ne devrait pas s’arranger. Selon la banque d’affaires Cowen and Company, le chiffre d’affaires du cannabis US pourrait grimper d’un tiers d’ici à 2030. La décarbonation de la weed n’est pas en marche. A moins, bien sûr, que les exploitants de serre ne fassent preuve d’un peu de modernisme.

En remplaçant leur système d’éclairage à incandescence par des LED, ainsi que leur système de ventilation par des dispositifs à basse consommation. La généralisation de ces deux mesures simples pourrait abattre les émissions carbonées de 90% les émissions imputables aux serres de weed. De quoi aussi alléger d’un gros pourcent les statistiques d’émissions de l’Etat.

Il faudra faire beaucoup mieux. Votée en 2019, la loi du Colorado sur le climat impose à l’Etat de réduire de moitié ses émissions entre 1990 et 2030. Serres de cannabis comprises !

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