Weed business

THC Delta-10: le Red Bull des cannabinoïdes

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Les jours du THC sont-ils comptés? Entre le CBD, le CBG, le CBN, le THC Delta-8 et le THC O, les alternatives au bon vieux tétrahydrocannabinol (THC) se font de plus en plus nombreuses, au risque de s’y perdre. Pas d’inquiétudes, ZEWEED vous dit tout sur ces nouveaux cannabinoïdes avec aujourd’hui un zoom sur le THC Delta-10, dernière découverte majeure des molécules isolées de la belle plante.

Si vous n’avez jamais entendu parler du Delta-10 c’est normal. C’est un cousin du Delta-9 (le psychoactif principal du cannabis) qui commence juste à faire parler de lui. Il n’existe presque pas à l’état naturel et a été découvert en 1984 par le Saint père des cannabinoïdes Raphael Mechoulam , dans une version impropre à la consommation humaine. Tel un fossile dans Jurassic Park ce n’est que récemment que les scientifiques Californiens de la société Fusion Farms ont exhumés une version consommable de l’isolat.
La société, spécialisée dans les concentrés, installe tout d’abord une plantation en plein air pour étendre son activité à l’abri des violents feux de forêts de la région.

Plants contaminés

Une bonne idée… Jusqu’au moment où elle réalise que des centaines de litres de mousses retardantes ignifuges sont lâchées par des Canadair dans une région très venteuse. La société se retrouve donc avec des dizaines de plants contaminés et donc inexploitables.
Tant pis, les scientifiques décident tout de même d’étudier la plante après en avoir extrait la biomasse et ils découvrent… Le Delta-10. Après avoir procédé à deux procédures très poussées (le HPLC et le NMR) ils trouvent comment l’identifier mais aussi son nom, qui vient de sa fréquence de résonance magnétique.

Structure moléculaire du THC Delta-10

Pourquoi n’entend-on parler du cannabinoïde que maintenant? C’est tout simplement parce qu’il a fallu trouver un moyen plus sain que les acides de Mechoulam ou les mousses retardantes de Californie pour extraire le produit.
Dorénavant on produit le Delta-10 grâce à une réaction utilisant de la Vitamine C qui est bien plus saine pour l’organisme et dont les rendements sont bien importants.

“The green cocain””

Je vous entends déjà: “il est gentil l’autre mais moi j’ai envie de savoir ce que ça fait”.
Eh bien grâce aux experts et aux youtubeurs nous avons la réponse.
Le patron du laboratoire privé “Private Label Hemp Lab” David Reckles explique que l’effet du Delta-10 est comparable aux propriétés boostantes, hédoniste et euphoriques de la Sativa de la même manière que le Delta-8 se rapproche des propriétés relaxantes/ apaisantes/ de l’indica.
En résumé consommer du Delta-10 c’est profiter du côté psychotrope désinhibant du Cannabis sans partir sur la dimension hallucinogène parfois néfaste du THC (tout en stimulant les mêmes neurorécepteurs). D’aucun parle d’un “cannabinoïde actif “, en référence au CBG surnomé le  “cannabinoïde endormie” et dont les effets sont sédatifs. Ces effets étants toniques et lucides, avec une euphorie stimulante, le “cocaine canabinoïde” comme le surnomment ses aficionados, serait la parfaite weed de l’homme actif. Ciao Colombia!

Testé par des pigeons

La théorie de ce THC qui rend moins con est confirmée par une étude de Mechoulam sur des pigeons dans les années 80, lesquels pigeons étaient notoirement “plus éveillés que la normale” que ceux sous Delta-9 qui étaient stone. Du côté des humains c’est un retour par Seby G, un youtubeur américain, qui nous marque il décrit un état “de clarté mentale […] et de liberté” pour un high très cérébral loin d’être désagréable.

Après avoir parcouru internet en quête de bons plans, Zeweed vous conseille de tester le Delta-10 en e-cigarettes à usage unique ou en cartouches de marques recommandées. Le consensus semble être autour de la marque Delta Effex dont les produits sont d’une qualité constante. La marque propose dans sa collection Euphorica de mixer Delta 8 et Delta 10 pour être capable d’affronter toutes les activités avec un doux goût de terpènes extraits de plants de Sativa.
Alors vous laisserez vous tenter par la très dynamique Hawaiian Haze ou par l’euphorique Maui Wowie pour un voyage garanti sans turbulences.

 

Josh Kesselman: Rock & Roule!

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Entrepreneur, inventeur, philantrope, le fondateur de la marque Raw Josh Kesselman est un homme au caractère aussi brûlant que les papiers qu’il vend avec succès depuis près de 20 ans. Portrait du plus rock-star des CEO du smoke business.

La première fois que j’ai vu Josh Kesselman, c’était dans une de ses vidéo de démonstration, qu’il post sur Facebook chaque semaine. J’étais persuadé qu’il s’agissait d’un “Hype man”. Ce genre de personnages qu’on retrouve dans les téléachats anglo-saxons et dont les démonstrations semblent tellement enthousiastes qu’on ne sait plus s’ils vendent une essoreuse à salade ou la pierre philosophale.
Au fur et à mesure des semaines, j’ai réalisé que cet homme à l’énergie débordante et au sourire omniprésent n’était pas un simple employé : c’était le fondateur et le président de Raw, la marque de papier à rouler la plus importante au monde.

Look à la Keith Richards

Avec son look de rock-star (on le voit toujours affublé d’écharpe à la Keith Richards surmontée d’une coupe toute aussi inspirée du fameux Stones),  Josh est loin de ressembler à un chef d’entreprise classique.
Vegan, engagé, l’homme cultive le paradoxe en jouant au trublion hyper-actif (et tout aussi agaçant) qui vient de découvrir le mot fuck (voir notre vidéo).

Sa fortune, estimée est de 42 millions de dollars, lui permet de bien s’amuser oui, mais aussi d’agir pour les autres et pour le globe.
Exemple green-bling: il roule dans la seule Ferrari dont la composition n’a pas nécessité une seule trace de produits animaux, même pour la colle utilisée (tout comme son papier à rouler).
Si il est frivole, l’homme à la Ferrari végan a aussi financé un programme humanitaire qui aura réussi a sauver 25 000 personnes de la famine en Afrique et aux Philippines.

Le philanthrope du commerce de filtres et feuilles

Là où des Bill Gates ou des Elon Musk pourraient être accusé de payer moins d’impôts au travers du financement de leurs fondations, Josh n’hésite pas à mettre la main à la poche en payant ces impôts plein pot, sans en faire aucune publicité.
Dans une interview pour High Times , il clamait ce carpe diem non sans égo qui le définit aussi« Je me rappelle constamment que je n’ai qu’un nombre de jours limités avant d’être mort et enterré et je veux être légendaire”.

Descente du FBI

Ses très nombreuses innovations lui ont été inspirées par ses propres problématiques de fumeur, en commençant par son obsession pour le papier.
En 1993, il utilise toutes ses économies pour lancer sa première boutique entièrement dédiée aux consommateurs de ganja. Il vit dans l’abri de jardin d’un ami. C’est là que ses affaires commencent à décoller grâce aux ventes de papiers à rouler de bien meilleure qualité que ceux disponibles jusque lors aux États-Unis. Son truc: les faire importer aux US  par des amis en voyage.

C’est une affaire qui roule… jusqu’en 1996. Cette année là, il aura le tord de vendre un bong à la fille d’un employé du gouvernement.
Qu’importe s’il n’était pas au courant, sa boutique est détruite par des agents fédéraux armés jusqu’aux dents, qui menacent de tirer sur son chien. Les Feds lui confisqueront toute sa marchandise… Sauf ses carnets de feuilles à rouler.

Juicy Jay’s et papier de riz

La raison de la clémence des officiers de l’Oncle Sam? Au pays du dollar, le papier est sacré et quelle que soit son utilisation, on ne peut pas l’interdire.
Dans la même année, comme un pied de nez, il ouvre une boutique dédiée exclusivement à cette gamme de produits nommée “HBI” et part à Alcoy en Espagne, la mecque du papier depuis l’arrivée en Europe du tabac que l’on doit à Christophe Colomb.
Sur place, il va créer deux marques devenues cultes avec un fabriquant local : Juicy Jay’s (des feuilles aromatisées) et Element, qui produit un vecteur de combustion à la texture comparable au papier de riz.

Adoubé par Snoop Dogg

C’est grâce à sa part des bénéfices qu’il va lancer Raw en 2004 avec 1 million de dollars. Il proposera le premier papier Vegan,  non blanchi et complètement naturel (contrairement aux papiers traités à la javel ou à la craie).
Qui plus est, les feuilles à bonheur sont fabriqué à partir de fibres de chanvre qui préserve le goût de l’herbe, un must pour les puristes.
17 ans plus tard, Josh continue d’innover au gré de son inspiration et surtout de sa propre consommation. S’il a lancé le rouleau “infini” de papier à rouler, que vous pouvez couper à la longueur de votre choix, c’était avant tout pour pouvoir fumer des joints longs comme son bras.
Sa consommation légendaire, qui rivalise avec celle du grand Snoop Dogg, lui a même valu un hommage par son ami Wiz Khalifa, qui lui a dédié une chanson logiquement nommée Raw.

 Une leçon de roulage du maestro et l’accès à sa chaine Youtube démente (et interdit au moins de 18 ans) via ce lien.

Ben Dronkers: le chanvre et l’oseille.

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Le premier millionnaire du chanvre fête cette année les 35 ans de sa multinationale Sensi Seeds, une marque aussi connue des amoureux de l’herbe que les feuilles OCB, les engrais Biobizz ou les briquets Bic.
Nous parlons du pionnier et leader des banques de graines aux Pays-Bas: Ben Dronkers.
Portrait d’un entrepreneur à la main verte et au sens des affaires bien mûr.

Mais d’où viennent les graines que les cultivateurs se font envoyer dans le monde entier pour faire pousser leur auto-production de ganja?
D’une plante forcément, mais surtout de banques de semences dédiées à notre fleur préférée. Vous avez forcément déjà fumé de la Jack Herer, voire peut-être de la Northern Lights ou de la White Widow. Et depuis 1985,  8 fois sur 10, ce sont  des entrepôts réfrigérés de Sensi Seeds à Amsterdam qu’elle sont envoyé aux growers.
Alors comment ce passionné de botanique a pu changer le monde du chanvre?
Une graine à la fois tout simplement.

Jardin d’enfance.

Parmi nos portraits de personnalités cultes du monde du Cannabis une constante se détache: Il s’agit  de personnes dont la vie a été changée par la plante, mais que rien ne destinait à une carrière toute entière à son service (à l’insar de Jack Herer: ancien militaire devenu militant,de  Nancy Whiteman: qui est passée de la communication aux fourneaux, ou de Mila Jansen: la femme qui a révolutionné le Hash en passant par la mode).
Dans le cas de Ben, c’est tout l’inverse. Il est presque né avec un sécateur dans la main (ndlr: c’est une expression, pas la peine d’appeler les services sociaux).
Dès son plus jeune âge, il observe sa mère prendre soin des très nombreuses plantes de la maison:  c’est elle qui lui apprendra les bases de sa future profession, lui transmettant avec amour sa verte passion.
C’est grâce à cet enseignement qu’il s’intéresse au développement des plantes, à leurs besoins mais surtout à leur croisements.
Une technique aujourd’hui bien connue parmi les cultivateurs, mais qui est à l’époque révolutionnaire, permettant de garder certaines caractéristiques d’une plante et de les optimiser en les associant avec une autre variété.
Si ce que nous fumons aujourd’hui est bien plus fort et surtout bien meilleur, c’est grâce à ses fameux croisements.

Weed et épinards

C’est une histoire de famille intergénérationnelle puisque c’est avec son fils ainé Alan Dronkers qu’il monte Sensi Seeds en 1985.
A l’époque cela fait déjà quelques années qu’il fait pousser le premier Cannabis Néerlandais de l’histoire contemporaine dans des serres bricolées avec des graines ramenées de ses voyages au Pakistan.A l’époque les gens fument du mauvais hasch issu de plants marocains et largement coupé, alors que  tous les Coffee Shop lui refusent sa ganja fraîche pourtant bien plus puissante.
Il finit, dépité,  par laisser “en dépôt” deux gros sacs papiers remplis d’herbe, précisant qu’il ne sera payé que si tout se vend.
Les propriétaires dubitatifs accepterons de prendre à l’essai ce qu’ils surnomment des “épinards”. C’est grâce aux touristes américains que l’engouement se créera autour de ses récoltes… et qu’il commence à se faire arrêter par la Police.
Heureusement il est aux Pays-Bas et à l’époque même en étant arrêté avec 10 kg d’herbe sur lui il n’écope en général que de quelques jours de prison.
En effet, si le cannabis est dépénalisé et sa vente contrôlée dans le cadre de l’Opium Act, il n’est en 1984 légalement interdit d’en faire pousser à des fins commerciales.

Graine de millionnaire

Après de nombreuses arrestations c’est en étudiant cette loi qu’il découvre une faille qui sera à la base de son empire: la loi anti-culture n’interdit pas, par omission, le commerce de graines.
Après avoir consulté son avocat, il monte donc sa boîte et multiplie les voyages pour récupérer un maximum de variétés.
C’est lors de cette période qu’il en apprend un maximum sur cette plante aux milles vertues et surtout sur son histoire méconnue.
Nous sommes avant l’avènement d’internet, tout est encore à découvrir. C’est grâce à des spécialistes devenus des amis comme Jack Herer et Ed Rosenthal qu’il perfectionne son savoir.
Afin de sensibiliser le public européen à la très longue histoire du Chanvre en Europe, il monte avec ce dernier le premier musée consacré au Cannabis en 1985.
Si vous y allez aujourd’hui vous aurez la chance de visiter par la même occasion la toute première boutique Sensi Seeds qui a été rénovée avec ses boiseries et ses dorures d’époques typiquement flamandes.
Un second musée à été ouvert en Espagne en 2012 en présence d’Ed Rosenthal bien entendu mais aussi de Sir Richard Branson, le fondateur de Virgin.

1993: le chanvrement.

Ce mélange d’activisme et de sens des affaires explique pourquoi en 1993 il lance Hempflax, une entreprise spécialisée dans la culture du chanvre qui devient légal aux Pays Bas en 1994 grâce à l’exemple de l’Angleterre et à son influence.
Le but est bien entendu de récupérer des graines mais aussi de faire commerce de fibres, d’ huiles et plus tard toute une armada de produits aux CBD.
Le chanvre de Ben est depuis peu utilisé dans le cadre en isolant naturel depuis le rachat de la marque allemande Thermo-Natur.
Une version bien plus consumériste du rêve du Jack Herer (qui voyait le chanvre sauver le monde) qui a en tout cas sauvé l’économie des Pays Bas et participé à une revitalisation agricole européenne en ramenant la plante dans le milieu industriel.
L’entreprise a récemment  investi 5 millions d’euros en Roumanie et possède plus de 500 hectares de cultures en Allemagne.
La prochaine étape?
Les biocarburants, afin de recycler les chutes de chanvre en éthanol et en Diesel.Le futur sera-t-il complètement vert?
Sans doutes: après que le Canada se soit ouvert, c’est au tour de l Europe de légaliser le CBD, les jours de la prohibition sont comptés…
Terminons sur une formule chère à un Ben Dronkers pro-legalisation:  “Soyez informés et autonomes!”

En bref, continuez à lire Zeweed!

Alex Rogers: business as activism

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An activist at heart for over 3 decades, Alex Rogers is the man behind the International Cannabis Business Conference (ICBC), the most influential B2B event in the sector. As Germany legalizes cannabis, the ICBC is preparing to celebrate its 10th anniversary on April 16 and 17 in Berlin, in an edition that promises to be grandiose.

ZEWEED: How did you come up with the idea of founding ICBC?
Alex Rogers
: I managed a large medical cannabis clinic in Oregon and realized that this sector was booming, but without any real point of convergence between the players. Based on this observation, in 2014 I set up a professional conference on therapeutic cannabis: the Oregon Marijuana Business Conference (OMBC). In September of that year, we launched the first-ever ICBC in Portland. At the time, everyone thought I was crazy: if there was no international conference on cannabis, there was no international cannabis trade either! But I was convinced, as if driven by a superior spirit.
The Portland ICBC was a great event but was not profitable. Then we organized the ICBC in San Francisco and it was a real success. For a long time, we were the only Californian B2B event as well as the largest in Western Canada (in Vancouver, editor’s note).
Then I set off to conquer Europe, quite simply because that’s what I always wanted to do: be the first B2B cannabis conference on the old continent and plant the ICBC flag there.

ZW: Do you think that by organizing these conferences, you are moving political lines?
AR: That’s a great question. In 1993, I met Jack Herer who was my mentor. Jack had hired me, among other things, to run his Signature campaign in Northern California. At the time, I was a hardcore activist. About 17 years ago I was imprisoned in Germany for cannabis. After leaving prison, I returned to Oregon where I took up my activist hat for a few years. Then I launched my medical cannabis clinic, which had some success.

“Everything I do with ICBC is about policy change”

I then understood that it was at the head of a company generating good profits that my activism would have the greatest impact. And this is how, by activating the commercial and financial lever, I began to advance cannabis policies.
Everything I do with ICBC is about policy change. And I do it very simply; by bringing together professionals. Because it’s like the chicken and the egg: industry drives policy and politics drives industry. ICBC has been and continues to be a major driver of the European market, particularly in Germany. There is no doubt that we have helped move the needle in the cannabis industry for the reasons mentioned above.

ZW: Some believe that legalization in Germany is a “light” legalization to the extent that consumers will not be able to buy cannabis like in Canada or certain American states…
AR: For me, who was able to observe legalization and its effects in the American states in which I lived, whether California and Oregon or with the Canadian model, the provisions taken in Germany make it in my opinion ideal legalization. As I always say, the most important thing is to decriminalize cannabis. This is what Germany is doing, and it is crucial. There are many examples of legalization based on a model where everything is very controlled, industrialized. However, we see that this does not work. What works is when cannabis is truly liberated, without leaving the possibility for large groups to absorb the market. The main ideas in my opinion are to leave everyone free to grow their cannabis at home, to systematically reduce criminal penalties and to remove cannabis from the list of narcotics. And there, we have a virtuous legalization system.

“What works is when cannabis is truly liberated, without leaving the possibility for large groups to absorb the market”

When we see the ease with which one could obtain a prescription for medical marijuana in California, I still wonder if it was necessary to legalize recreational marijuana in California, when the system surrounding the dispensation of medical marijuana was already very laisser faire.
Besides, I’m pretty sure that cannabis has never been removed from the list of narcotics in California, and that’s worth thinking about.

ZW: That is to say?
AR: If Germany had followed the Californian model, it would have maintained the criminal sanctions applied, would have left cannabis included on the list of narcotics and imposed regulations on distribution licenses. If this had been the case, production and distribution would have quickly been monopolized by large groups, because that is what big industry does, and that is what it will do one day in Europe.
The legal framework for legalization in Germany currently gives small producers a chance to exist and grow. I often hear people say: “It’s bad legalization because there’s no real money to be made, because only non-profit social clubs and cultivation associations are allowed… “. But there are all sorts of different ways to make money in this industry. In the case of the German model, it is the little guy on the corner, the small producer who will prosper, and that is very good news.
Thanks to this law and its provisions, in Europe, the cannabis market will remain safe from monopolization by industry giants for many years.

“In the case of the German model, it is the little guy on the corner, the small producer who will prosper, and that is very good news”

To illustrate my point, there is a good comparison to make with craft beer:
For several years now, everyone has been able to buy their local beer from a small production. I live in Slovenia and there are more microbreweries than there were a year ago and  that must represent 20% of the Slovenian market. My point: there will always be room for craft cannabis from small producers. And big companies will never be able to produce great weed. That’s how it works. The connoisseur, the consumer, the customer, the patient… we are the ones who lead the market! In the United States, the cannabis market consolidated around heavy industry because consumers were not prepared and educated. So it’s important that you’re smart, that you find a brand, that you find a niche, that you find value. These are crucial parameters that players in the sector must integrate to succeed and ensure longevity in the European and international cannabis space.

ZW: After Luxembourg, Malta and Germany. Which country do you think will be legalized next in Europe?
AR: I know the Czech Republic is getting closer, as is Slovenia. I don’t know if we are about to legalize cannabis, but we are about to make big changes in this area where I live, in Slovenia. There is also Spain which could evolve.

ZW: Spain is a lot of back and forth, a sort of prohibition-legalization tango…
AR: We can say that, yes (laughs). The politics there are certainly complicated. Basically, in Spain it is tolerated to a certain extent not to apply the legislation in the strict sense, in a country where 90% of the laws are really observed.
I think Croatia has a lot of potential. There also seems to be a lot going on in Greece. But in my opinion, the Czech Republic will be the first country to follow Germany.

ZW: And Switzerland?
AR: Switzerland is also interesting. I lived in Switzerland 25 years ago, where it was de facto legal by certain criteria. Did you know that 25 years ago you could smoke on trains in Switzerland?

ZW: Really?!
AR: Absolutely, especially in German-speaking Switzerland. This is not a joke. The controller passed by and didn’t care. You had your joint, you gave him your ticket, and it was cool… it was the golden age!
Switzerland is a strange animal when it comes to cannabis policy. They have their pilot projects, but they say that they will wait five years to see what the pilot projects produce before legalizing. There is a side of “I do it and I don’t do it”. This is a difficult situation to predict in Switzerland. They have done wonderful and progressive things while still being a relatively conservative country. Moreover, in Europe, certain conservative states have done a lot of progressive things in terms of cannabis (like the Netherlands, Editor’s note) unlike so-called liberal countries (like France and Italy, Editor’s note) .
I have my theory on this, and it’s because we are returning to an agrarian society. And so these conservative countries, like Switzerland, view cannabis favorably: “cannabis grows quickly and simply, it smells good, you can use its fiber, its seeds and have fun smoking these pretty flowers”. For me, it’s already decriminalized in Switzerland. In fact, it always has been to a certain extent…they just don’t give a damn (laughs).

AL

The link to the ICBC website by clicking here
ICBC Berlin will be held on April 16 and 17: tickets available here
The ICBC in Slovenia will be held on September 13, 2024: tickets available here 

Alex Rogers : le business comme activisme

Militant dans l’âme depuis plus de 3 décennies, Alex Rogers est l’homme derrière l’International Cannabis Business Conference (ICBC), le plus influent évènement B2B du secteur. Alors que l’Allemagne légalise le cannabis, l’ICBC s’apprête à fêter les 16 et 17 avril prochain son 10ème anniversaire à Berlin, dans une édition qui s’annonce grandiose.

ZEWEED : Comment vous est venu l’idée de fonder l’ICBC ? 

Alex Rogers : Je dirigeais une grande clinique de cannabis médicale dans l’Oregon et me suis rendu compte que cette filière était en plein essor, mais sans réel point de convergence entre les acteurs. Fort de ce constat, j’ai montée en 2014 un colloque professionnel sur le cannabis thérapeutique : l’Oregon Marijuana Business Conference (OMBC). En septembre de la même année, nous avons lancée à Portland la toute première ICBC. A l’époque, tout le monde m’a pris pour un fou : s’il n’existait aucune conférence internationale sur le cannabis, il n’y avait pas non plus de commerce international de cannabis! Mais j’étais convaincu, comme poussé par un esprit supérieur.
L’ICBC de Portland a été un bel événement mais n’a pas été rentable. Ensuite, nous avons organisé l’ICBC de San Francisco et là, ce fut un vrai succès. Pendant longtemps, nous avons été le seul évènement B2B Californien ainsi que le plus important de l’ouest Canadien (à Vancouver NDLR).
Puis je suis parti à la conquête de l’Europe, tout simplement parce que c’est ce que j’ai toujours voulu faire : être la première conférence B2B du cannabis sur le vieux continent et y planter le drapeau ICBC.

ZW : Pensez-vous qu’en organisant ces conférences, vous faites bouger les lignes politiques ? 

AR : C’est une excellente question. En 1993, j’ai rencontré Jack Herer qui a été mon mentor. Jack m’avait embauché, entre autres choses, pour diriger sa campagne Signature en Californie du Nord. A l’époque, j’étais un activiste hardcore. Il y a environ 17 ans, j’ai été incarcéré en Allemagne pour du cannabis. En sortant de prison, je suis revenu en Oregon où j’ai été repris ma casquette de militant pendant quelques années. Ensuite, j’ai lancé ma clinique de cannabis médicale, qui a rencontré un certain succès.

“Tout ce que je fais avec l’ICBC vise à faire évoluer les politiques”

J’ai alors compris que c’est à la tête d’une entreprise dégageant de beaux profits que mon activisme aurait le plus de portée. Et c’est ainsi, en actionnant le levier commercial et financier, que j’ai commencé à faire avancer les politiques sur le cannabis.
Tout ce que je fais avec l’ICBC vise à faire évoluer les politiques. Et je le fais très simplement ; en rassemblant des professionnels. Parce que c’est comme l’œuf et la poule : l’industrie mène la politique et la politique conduit l’industrie. L’ICBC a été un moteur majeur du marché Européen et continu de l’être, en Allemagne particulièrement. Il ne fait aucun doute que nous avons contribué à faire avancer les choses en portant l’industrie du cannabis pour les raisons susmentionnées.

 ZW : Certains estiment que la légalisation en Allemagne est une légalisation en demi-teinte dans la mesure où les consommateurs ne pourront pas acheter de cannabis comme au Canada ou certains Etats américains… 

 AR : Pour moi qui a pu observer la légalisation et ses effets dans les Etats américains dans lesquels j’ai vécu, que ce soit la Californie et l’Oregon ou encore avec le modèle canadien, les dispositions prises en Allemagne en font à mon sens une légalisation idéale. Comme je le dis toujours, le plus important est de décriminaliser le cannabis. C’est ce que fait l’Allemagne, et c’est crucial. Il y a de nombreux exemples de légalisation basés sur un modèle où tout est très contrôlé, industrialisé. Or, on voit que cela ne fonctionne pas. Ce qui fonctionne, c’est lorsque le cannabis est véritablement libéré, sans laisser la possibilité aux grands groupes d’absorber le marché. Les idées forces à mon sens sont de laisser tout un chacun libre de faire pousser son cannabis à domicile, de réduire systématiquement les sanctions pénales et de retirer le cannabis de la liste des stupéfiants. Et là, nous avons un système de légalisation vertueux.

“Ce qui fonctionne, c’est lorsque le cannabis est véritablement libéré, sans laisser la possibilité aux grands groupes d’absorber le marché”

Quand on voit la facilitée avec laquelle on pouvait obtenir une ordonnance pour du cannabis médical en Californie, je me demande encore s’il était nécessaire de légaliser le récréatif en Californie, alors que le système entourant la délivrance de marijuana médicale était déjà très «  laisser faire  » (prononcée en français durant l’interview, NDLR).
D’ailleurs, je suis presque sûr que le cannabis n’a jamais été rayé de la liste des stupéfiants en Californie, et cela mérite réflexion.

ZW : C’est à dire?

AR : Si l’Allemagne avait suivi le modèle Californien, elle aurait maintenu les sanctions pénales appliquées, aurait laissé le cannabis inscrit sur la liste des stupéfiants et imposé une réglementation sur les licences de distribution. Si cela avait été le cas, la production et la distribution auraient rapidement été monopolisées par les grands groupes, parce que c’est ce que la grosse industrie fait, et c’est ce qu’elle fera un jour en Europe.
Le cadre juridique de la légalisation en Allemagne laisse à ce jour aux petits producteurs une chance d’exister et croître. J’entend souvent les gens dire : « c’est une mauvaise légalisation parce qu’il n’y a pas vraiment d’argent à se faire, parce que seuls sont autorisés les social clubs à but non lucratif et les associations de cultivation… ». Or, il existe toutes sortes de façons de gagner de l’argent différemment dans ce secteur. Dans le cas du modèle Allemand, c’est le petit gars du coin, le petit producteur qui prospérera, et c’est une très bonne nouvelle.
Grâce à cette loi et ses dispositions, en Europe, le marché du cannabis restera pendant de nombreuses années à l’abri d’une monopolisation par les géants de l’industrie.

“Dans le cas du modèle Allemand, c’est le petit gars du coin, le petit producteur qui prospérera, et c’est une très bonne nouvelle”

Pour illustrer mon propos, il y a une bonne comparaison à faire avec la bière artisanale:
Depuis quelques années, tout le monde peut acheter sa bière locale issue d’une petite production. J’habite en Slovénie et il y a plus de microbrasseries qu’il n’y en avait il y a un an et  cela doit représenter 20 % du marché Slovène. Mon point : il y aura toujours de la place pour le cannabis artisanal des petits producteurs. Et les grandes entreprises ne pourront jamais produire une excellente weed. C’est comme ça que ça marche. Le connaisseur, le consommateur, le client, le patient… c’est nous qui dirigeons le marché! Aux Etats-Unis, le marché du cannabis s’est consolidé autour de l’industrie lourde parce que les consommateurs n’étaient pas préparés et instruits. Il est donc important que vous soyez intelligent, que vous trouviez une marque, que vous trouviez une niche, que vous trouviez une valeur ajoutée. Ce sont des paramètres cruciaux que les acteurs de la filière doivent intégrer pour réussir et s’assurer une longévité dans l’espace européen et international du cannabis.

ZW : Après le Luxembourg, Malte et l’Allemagne. Quelle est à votre avis le prochain pays à légaliser en Europe? 

AR : Je sais que la République tchèque s’en rapproche, ainsi que la Slovénie. Je ne sais pas si nous sommes sur le point de légaliser le cannabis, mais nous sommes sur le point de procéder à de grands changements dans ce domaine là où je vis, en Slovénie. Il y a aussi l’Espagne qui pourrait évoluer.

ZW : L’Espagne, c’est beaucoup de va-et-viens, une sorte de tango prohibition-légalisation… 

AR : On peut dire ça, oui (rires). La politique là-bas est certes compliquée. Fondamentalement, en Espagne, il est toléré dans une certaine mesure de ne pas appliquer la législation au sens strict , dans un pays où 90% des lois sont vraiment observées.
Je pense que la Croatie a beaucoup de potentiel. Il semble aussi qu’il se passe beaucoup de choses en Grèce. Mais à mon avis, c’est la République tchèque qui sera le premier pays à suivre l’Allemagne. 

ZW : Et la Suisse? 

AR : La Suisse est également intéressante. J’ai vécu en Suisse il y a 25 ans, où c’était de facto légal selon certains critères. Vous saviez qu’il y a 25 ans, on pouvait fumer dans le train en Suisse?

ZW : Vraiment?

AR :  Absolument, notamment en Suisse alémanique. Ce n’est pas une blague. Le contrôleur passait et s’en foutait. Tu avais ton joint, tu lui donnais ton ticket, et c’était cool… c’étais l’âge d’or!
La Suisse est un étrange animal en matière de politique relative au cannabis. Ils ont leurs projets pilotes, mais ils disent qu’ils vont attendre cinq ans pour voir ce que donnent les projets pilotes avant de légaliser. Il y a un coté « Je le fais et je ne le fais pas ». C’est une donne difficile à prévoir en Suisse. Ils ont fait des choses merveilleuses et progressistes tout en étant un pays relativement conservateur. D’ailleurs, en Europe, certains états conservateurs ont fait beaucoup de choses progressistes en matière de cannabis (à l’instar des Pays bas, NDLR) contrairement aux pays dits libéraux (à l’instar de la France et l’Italie NDLR).
J’ai ma théorie là-dessus, et c’est parce que nous revenons à une société agraire. Et donc ces pays conservateurs, à l’instar de la Suisse, voient le cannabis d’un bon oeil « le cannabis, ça pousse vite et simplement, ça sent bon, tu peux utiliser sa fibre, ses graines et t’amuser en fumant ces jolies fleurs”. Pour moi, ç’est déjà dépénalisé en Suisse. En fait, ça l’a toujours été dans une certaine mesure…ils n’en ont tout simplement rien à foutre (rires).

Le lien vers le site de l’ICBC en cliquant ici

 

L’ICBC de Berlin se tiendra les 16 et 17 avril prochains:  tickets disponibles ici

L’ICBC en Slovénie se tiendra le 13 septembre 2024 : tickets disponibles ici 

La 20ème édition du Spannabis ouvre ses portes aujourd’hui!

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Pour sa vingtième édition,  le Spannabis, plus grand événement consacré au cannabis en Europe,  accueillera trois jours durant quelque 280 exposants internationaux. Des fabricants d’engrais aux banques de graines, des laboratoires d’analyse aux marques d’articles pour fumeurs, tous les domaines liés au cannabis y seront représentés.

Pas moins de 3 900 professionnels accrédités venus des quatre coins du globe se retrouveront ainsi sur les 17 000 m2 du salon, avec une particularité cette année, puisque se tiendra conjointement les 15 et 16 mars la Conférence Mondiale sur le Cannabis (WCC). Vous aurez une nouvelle fois l’occasion d’assister à des débats, forums et conférences sur les dernières avancées liées au monde du cannabis dans des domaines très divers, de la culture ou de la science à la médecine ou à la politique. L’entrée au WCC est gratuite pour les porteurs d’un billet d’admission ou d’une accréditation au Spannabis.

Une occasion unique de connaître en avant-première les récentes avancées  de la filière ainsi qu’une opportunité exceptionnelle de nouer des contacts et établir avec les principaux acteurs du marché.

Pour accéder au site Spannabis 2024, cliquez sur ce lien 

Parler de CBD sur Instagram : le guide ZEWEED

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Il n’est pas aisé de parler librement de la belle herbe verte sur les réseaux sociaux, qu’elle soit légalisée dans certains pays ou non. Cela est d’autant plus complexe quand on doit en faire la promotion et que le CBD est au coeur de son business. Producteurs, distributeurs ou même presse spécialisée, tous sont logés à la même enseigne : une perte drastique de visibilité. Pas de panique, ZEWEED a mené l’enquête pour vous : voici nos 5 meilleurs tips pour passer entre les mailles du filet et promouvoir votre entreprise.

Avant propos : quid du Shadow Ban sur Instagram

Le Shadow Ban, ou “bannissement de l’ombre”, signifie qu’Instagram restreint la visibilité d’un compte sans le notifier explicitement à l’utilisateur. En conséquence, le contenu publié par ce compte devient moins visible voir — complètement invisible — dans les résultats de recherche et sur les pages de découverte. Ce qui entraîne une diminution du nombre de likes, de commentaires et de nouveaux abonnés.

Les raisons du Shadow Ban peuvent être diverses, allant du non-respect des règles de la communauté à l’utilisation de pratiques jugées inauthentiques, telles que l’achat de followers ou l’utilisation abusive de hashtags, et dans notre cas : parler de cannabis ou CBD , qui sont considérés par Meta & Co. comme des substances “illicites”.

weed cbd avec logo instagram

Surveiller l’état de son compte dans les paramètres.

Dans un premier temps, il est essentiel de savoir si la visibilité est impactée ou non, pour cela rien de plus simple, il suffit d’aller dans “Paramètres et activité du compte > Etat du compte”.
A la manière d’un feu tricolore, si tous les voyants sont verts c’est que vous ne perdez pas en visibilité et que vous pouvez continuer à mettre en place les bonnes pratiques pour éviter la perte de celle-ci. Il est néanmoins recommandé de vérifier le statut de votre compte plusieurs fois par semaine — voir quotidiennement.
A l’inverse si l’un des voyants est orange, les pénalités vont de la perte de visibilité jusqu’à la suppression de compte, en ce cas il faut donc être vigilant et réactif.

Un exemple de compte shadowban

Les différents recours possibles

Votre compte ne peut pas être recommandé aux non-followers car le bot — robot — Instagram a décidé que votre contenu ne respectait pas les conditions d’utilisation. 

Voici les différents recours possibles : 

  • Faire appel de la décision : vous avez la possibilité de contester la décision prise par le bot afin que votre demande soit étudiée dans un délai de 48h par un “humain”. Il est possible que cela ne marche pas du premier coup, soyez persévérants ! Vous pouvez coupler l’appel de la décision en allant dans le “Centre d’aide” et plaider votre cause via la rubrique “signaler un problème”. Les chances que l’on vous réponde sont inexistantes mais qui ne tente rien n’a rien.
  • Editer et/ou supprimer les contenus considérés comme problématique : vous avez fait appel de nombreuses fois, l’algorithme ne veut rien savoir, vous avez la possibilité d’éditer ou supprimer le contenu posant problème afin de repartir de zero. Il faut néanmoins prendre en compte que toute modification peut mettre entre 24 et 48h avant d’être reconnue par Instagram et lever le shadow ban. Patience donc. 

Utiliser des Hashtags autorisés

Choisissez avec grand soin les hashtags que vous utilisez dans vos publications, les hashtags les plus évidents (#weed #cannabis #THC) sont évidemment à proscrire. Vous pouvez en amont vérifier si un hashtag est autorisé ou non en le recherchant tout simplement dans la barre de recherche.

Faire attention à son contenu

L’algorithme Instagram est impitoyable, à l’instar des hashtags, il faudra donc éviter de poster des photos de joints et de fleurs ou alors le faire de manière contournée ( ex :dans des emballages, bocaux etc..) Il faudra également être vigilant à l’usage de certains mots que ça soit en légende ou même en image des posts, rien ne lui échappe. Par exemple : remplacer certains mots sensibles par leurs synonymes et emojis ou remplacer certaines lettres par des astérisques.

Proposer un contenu éducatif et qualitatif

Instagram est un peu plus permissif quand il s’agit de contenu éducatif : informer votre audience sur les effets et les avantages du CBD sera toujours une bonne idée de contenu. Ainsi plus votre contenu sera varié, engageant et qualitatif, moindres seront les chances d’être shadow ban.
En conclusion, promouvoir des produits CBD sur Instagram peut être un défi, mais en suivant ces conseils et en restant conforme aux politiques de la plateforme, vous pouvez minimiser les risques tout en optimisant votre visibilité. 

Et si vous souhaitez vous lancer dans la publicité sur Instagram, ce tuto est pour vous :

 Un grand merci à tous les professionnels qui ont gentiment accepté de répondre à toutes nos questions (dédicace spéciale à CBD Family) 

 

Pour aller plus loin : Cannabis légal: un juteux marché sous influence

Nancy Whiteman, reine du cannabis sucré

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Nancy Whiteman est la preuve que le cannabis-business est ouvert à tous et à tout âge. A 52 ans, l’américaine a quitté le confortable monde des assurances pour monter “Wana”, sa marque de gummies, bonbons et sucettes au cannabis.
Petit portrait de celle qui a été couronnée  “Reine du Cannabis légal” par Inc Magazine.

Nancy Whiteman n’a franchement pas la tête de l’emploi.
Toujours tirée à quatre épingles, la femme d’affaire ne se déplace qu’en tailleur et escarpins de marque.
Dans un ganja-business qui comporte moins de 25 % d’entreprises dirigées par des femmes, Nancy s’est imposée comme directrice générale d’une entreprise au chiffre d’affaire de 25 millions de dollars en 2019. Cerise sur le space-cake, sa marque est devenue celle qui vend le plus de produits comestibles au cannabis aux États-Unis, d’après le cabinet BDS analytics.

Un parcours qui force le respect pour celle qui a commencé par des expérimentations dans sa petite cuisine.
Quand elle fonde Wana avec son ex-mari John en 2010, Nancy n’en est pas à son coup d’essai.
Diplômée de Cornell (le Harvard du sud) et d’un MBA, elle aura eu une première vie des plus nourrie dans le très compétitif monde des entreprises US.

La Martha Stewart du THC

C’est cette faculté d’adaptation, grande force de Nancy Whiteman, qui la poussera avec son ex-mari  à abandonner son aventure dans les sodas au cannabis pour se consacrer à leur produit best seller : les bonbons acidulés.
“Je vise les parents amateurs de Chardonnay (…) qui cherchent simplement un peu de relaxation” explique-t-elle à Inc Magazine lorsqu’on lui demande l’origine de son succès fulgurant.
L’innovation n’est cependant pas sans travers et autres obstacles: la liste des produits qu’elle propose à la vente via son entreprise ayant énormément changée au fil des évolutions de la loi et des retours consommateurs.
Son produit préféré : des amandes recouvertes d’épices et de poudre de cannabis est indisponible depuis 2013 car il était impossible de garantir un taux uniforme de THC pour toute la gamme.

“Je vise les parents amateurs de Chardonnay (…) qui cherchent simplement un peu de relaxation”

Coup de chance (ou d’instinct) elle a retiré le produit un an avant la normalisation des consommables en 2014.
C’est aussi cette aptitude au rebond qui est la clef du succès de “Wana”, dans une économie national qui n’autorise pas le commerce de cannabis au niveau fédéral.
Nancy Whiteman a  ainsi dû jongler avec des réglementations variant de mois en mois et d’états en états pour changer composition, emballages et  taux de THC de ses produits,  sans pour sacrifier leur qualité.

Si ses produits se vendent si bien c’est parce qu’ils sont particulièrement gourmands et que leurs effets sont très facile à gérer… à condition d’y aller en douceur.
La “Martha Stewart du cannabis” selon le magazine Entrepreneur, n’a aucune honte à admettre son propre Bad Trip quand elle a malencontreusement ingérée une dose de cheval de Chocolat chaud au THC.
J’ai cru que ça durait depuis des heures, cela faisait 10 minutes” s’en amuse-t-elle dans une interview accordée au magazine Medium.
Une expérience qui l’a poussée à améliorer les indications sur les emballages de ses produits afin d’ éviter à ses consommateurs de vivre une expérience similaire: “il vaut mieux y aller en douceur” conclue-t-elle sagement.

Les produits de Nancy sont disponibles ici

 

Les mille vies de Mila Jansen, “Reine du Hasch”

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Pour célébrer la journée internationale des droits de la femme, ZEWEED a choisi de rendre hommage à une détonnante représentante du beau sexe :  Mila Jansen, AKA  “la reine du hash”. Portrait d’une pionnière qui a révolutionné l’industrie du pilon.

Certaines personnes ont le voyage dans le sang. Elles se reconnaissent à une certaine lueur dans le regard, perdue à l’horizon, comme si elles y étaient encore appelées.
Dès son plus jeune âge, ça a été le cas de Mila.
Née à Liverpool en 1944,  Mila s’installe avec ses parents à Amsterdam à l’âge de 11 ans.
Quand elle fume son premier joint de Hash en 1964, le cannabis n’est pas encore autorisé dans le pays. Ce goût d’exotisme est son premier aperçu d’un monde qu’elle est pressée de découvrir, une inclinaison au voyage qui la poussera à parcourir l’Inde, le Tibet ou encore l’Afghanistan à la recherche de rencontres, de tissus… et de plantes.

Contre Culture

À 21 ans, Mila ouvre une boutique à Amsterdam avec un jeune designer branché qu’elle a rencontré en travaillant en tant que couturière. “Kink 22” devient un épicentre de la contre-culture hollandaise grâce à ses créations osées et à la foule alternative que la boutique attire.
En 1967, inspirée par les écrits de Timothy Leary, le penseur Hippie, elle transforme sa boutique en salon de thé branché.
Dans l’esprit des salons français du 19ème (mais surtout du club des haschichins dont on vous parlait ici) le lieu permet aux jeunes de se retrouver pour refaire le monde en partageant du Hash venu d’Orient et de la musique venue des États-Unis d’Amérique.
Une musique qu’on entendait nulle part ailleurs en Hollande, fournie par sa copine ; une journaliste musicale pour un magazine underground qui recevait les derniers disques avant leur sortie.

Ce lieu devenu culte, coffee shop avant la création des coffee shops, a évidemment eu des problèmes avec la justice. C’est ce qui a poussé Mila à partir en Inde avec ses quatres enfants.
Elle restera sur place pendant 14 ans, vendant les créations qu’elle chine dans les Himalayas et à Goa à de riches américains lors de déplacements à New-York.
Celle qui se décrit comme une “militante feignante” est en tous cas une humaniste convaincue, puisqu’elle monte même un atelier à New Delhi, qui emploie uniquement des mères célibataires.
Sur place, elle découvre les techniques utilisées par les Indiens pour fabriquer leur propre Hasch et elle affine son palais.
Puisque la plante pousse naturellement, elle est accessible à tous et chacun élabore sa propre version.
Quand les autorités Indiennes refusent de renouveler à nouveau son visa, elle décide de revenir à Amsterdam.

Culture Indoor

Le retour est difficile et elle survit de petits boulots dans le jardinage ou dans la vente. Le Cannabis étant dépénalisé à partir de 1976 aux Pays-Bas, elle en profite pour utiliser les connaissances apprises lors de ses voyages. Pour joindre les deux bouts, elle demande aux cultivateurs de cannabis leurs chutes, pour fabriquer son propre hasch qu’elle revend, avant de monter sa propre serre, pour améliorer les conditions de vie de sa famille.
De 18 lampes, elle passe progressivement à 24 jardins, grâce à des amis qui la laissent utiliser leur terrains. Tout semble s’arranger. Jusqu’en 1992, quand toutes ses plantes (y compris celles de la serre) meurent, 10 jours avant leur récolte.

Dévastée, Mila refuse d’abandonner. C’est là qu’elle va trouver sa grande idée. Nécessité est mère d’invention et de son propre aveu, sa priorité était de nourrir ses enfants. Une persistance incroyable qu’elle a apprise au fil des années passées avec les femmes dans les Himalayas.
En observant un sèche linge, elle réalise qu’il existe de grandes similarités entre le processus manuel pour l’extraction du Hasch appris en Inde et le mouvement de la machine.

La méthode traditionnelle, qui existe depuis des milliers d’années, est longue et fastidieuse. Elle demande plusieurs heures pour obtenir un résultat satisfaisant.
C’est la première à penser à automatiser le processus pour extraire les cristaux de THC. Elle retire la partie chauffante du sèche-linge, installe son matériel et teste le tout. En 5 minutes, elle obtient son premier Hash. C’est le prototype de sa plus grande invention : le “Pollinator” dont elle vendra des milliers d’exemplaires et qui donnera son nom à son entreprise : la Pollinator Company.

Figure Culte

Une invention qui lui vaudra une mention dans le top 100 des personnes les plus influentes du monde du Cannabis dans High Times et son surnom de “Queen of Hasch”.
À l’heure actuelle, les machines utilisées pour fabriquer du Hash en grande quantité sont toujours basées sur son invention et sur celles qui ont suivies (elle a aussi inventé le Ice-o-lator, qui utilise la glace pour extraire du Hasch et le Bubbleator, qui est une version simplifiée pour les particuliers).
Son succès et sa reconnaissance lui ont même permis de lancer le premier prix dédié aux extraits de Cannabis : le Dab-a-doo, qui a lieu dans le monde entier (sous l’œil attentif mais toujours bienveillant de la patronne).
Le récit passionnant de la vie de Mila est raconté dans une autobiographie publiée en 2018 aux éditions MAMA. Vous pouvez acheter une version signée pour 24 euros ici et le documentaire basé sur sa vie .

THCV: le cannabinoïde légal qui imite les effets du THC, sans munchies à la clef

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Corne d’abondance pour le corps médical, le cannabis continue de livrer ses secrets. Parmi les molécules prometteuses, le THCV, un alcaloïde de la plante aux étonnants pouvoirs dynamisants et anorexigènes. A la découverte de ce cousin naturel du THC, vendu légalement en France au même titre que le CBD, le CBG ou le H4CBD.

Le tétrahydrocannabivarine (ou THCV) est présent, de manière naturelle, dans de nombreuses variétés.
Longtemps ignoré par des cultivateurs préférant créer des variétés plus puissantes en THC, le THCV a le vent en poupe. Avec ses effets ciblés et adaptés, le THCV pourrait bien devenir de meilleur ami des amateurs de ganja qui souhaitent rester actifs et lucides, qui plus est sans dévaliser le frigo.

Potentiel thérapeutique

Ce composant du Cannabis a été découvert en 1973, en raison de sa structure moléculaire très proche de son grand cousin, le THC.
Longtemps délaissé au profit de cannabinoïdes plus populaires et psychotropes, le THCV aide notamment à la régulation de la glycémie et agit comme un coupe faim.
C’est la raison pour laquelle il est actuellement étudié pour soigner des personnes ayant des troubles alimentaires de type boulimie, souffrant d’obésité ou encore pour aider les diabétiques dans la régulation de leur glycémie.

Attention cependant, il ne s’agit pas d’un remède miracle pour perdre du poids, mais plutôt pour mieux réguler son appétit. La guerre contre les munchies pourrait enfin être gagnée par nous autres, simples consommateurs.
On peut aussi souligner que des études mettant en valeur le potentiel anxiolytique et anti-inflammatoire offrent des résultats très prometteurs. De ce fait, il est aussi étudié dans le traitement des troubles post-traumatiques.
Enfin, grâce à ses effets neuro-protecteurs, il offre un véritable espoir pour le futur des thérapies contre Parkinson et Alzheimer, deux maladies pour le moment malheureusement dépourvues de remèdes.

Cafeïne verte

Contrairement au CBD, le THCV est psychoactif. Même s’il contre en partie les effets planants du THC, en offrant une expérience alternative bien plus douce. Les consommateurs décrivent un high énergétique, inspirant et beaucoup plus doux pour l’organisme, tout en restant très euphorique. La  concentration des fleurs et cartouches pour vape-pen allant de 5 à 20 % de THCV, nous recommandons cependant de les consommer en soirée pour éviter de sauter toutes vos collations .

De nombreuses variétés de grande qualité sont déjà disponibles pour votre consommation, mais uniquement dans les pays proposant du cannabis légalement, comme c’est le cas en France . Brittney Griner en a d’ailleurs fait les frais en arrivant à l’aéroport de Moscou, lorsque la douane découvrit dans ses affaires un vape-pen au THC et THCV, quelques jours avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie…

Parmi les plus célèbres variétés  de cannabis récréatif THC/THCV, on retiendra  la Durban Poison, une variété Sud-Africaine importée par Ed Rosenthal  dans les années 70 (5 % de THCV) et surtout la championne absolue de la catégorie : la Doug’s Varin qui affiche  jusqu’à 25% de THCV.

Note: si vous souhaitez en profiter lors de vos séances de vaporisation, il a une température d’ébullition plus importante à 157°C (donc 315°F).
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