THC - Page 3

Bègles, future ville pilote d’une expérimentation de légalisation du cannabis ?

/

Dimanche 4 juin, une soixantaine de personnalités, élus de différents bords politiques et associations, signaient une tribune publiée dans le Journal du Dimanche pour demander le droit d’expérimenter localement un modèle de légalisation encadrée de production, vente et consommation de cannabis récréatif. En fevrier dernier, le maire de Bègles Clément Rossignol Puech avait écrit au Président de la République pour que la ville qu’il administre soit pilote dans le cadre d’un essai de légalisation, faisant aujourd’hui de la cité Girondine   la candidate idéale pour porter une telle initative.

Selon les signataires de la tribune publiée dans le journal du Dimanche daté du 4 juin, une légalisation encadrée permettrait de contrôler la qualité des produits vendus, d’arrêter d’alimenter les économies parallèles, de désengorger les prisons et tribunaux et permettre une réduction de la consommation et de la criminalité.

Pour la soixantaine de signataires de cette tribune publiée dans le Journal du Dimanche , dont Eric Correira, infirmier et président de la communauté d’agglomération creusoise du Grand Guéret, il s’agit de “mettre l’humain au cœur de nos préoccupations”. A ce titre, “légaliser le cannabis apparaît comme la seule option pertinente, objective et rationnelle pour la France“. Alors que le nombre de consommateurs quotidiens est évalués à près de 4 millions de personnes en France, légaliser le cannabis apparaît comme une évidence pour M.Correira.

Si aucun élu creusois ne s’est encore porté volontaire pour porter localement une expérimentation de légalisation du cannabis, la ville de Bègle avait fait part en février dernier de sa volonté de faire de la cité Girondine une ville pilote dans le cadre d’une fin de prohibition du cannabis à usage adulte.

Dans un courrier rendu public vendredi 3 février, le maire de Bègles , avait en effet fait part d’une “Proposition de faire de Bègles un territoire d’expérimentation nationale pour la culture, la vente et la consommation de cannabis récréatif “.  Dans ce même courrier, l’élu soulignait également le caractère répressif et hors sol de la politique menée par l’État français à l’encontre des cultivateurs et consommateurs de cannabis.

La France est l’un des pays les plus répressifs au monde vis-à-vis des stupéfiants, avec une écrasante majorité de procès concernant de petits vendeurs de cannabis, contribuant ainsi fortement à l’engorgement des tribunaux et prisons françaises, sans incidence sur la prévalence de la consommation“, écrivait alors Clément Rossignol Puech, en ajoutant que l’État, à différentes échelles, assistait “de manière impuissante à la banalisation du cannabis chez les jeunes et à la détérioration de la sécurité dans certains quartiers en proie au trafics de stupéfiants ».

La proposition portée par l’édile écologiste de Bègles s’appuie sur les recommandations du Conseil économique et social (CESE), qui s’était prononcé le 24 janvier dernier en faveur d’une légalisation encadrée du cannabis.

Le CESE, dont l’avis n’est qu’à vocation consultative aux yeux des pouvoirs publiques, proposait ainsi que l’Etat encadre la production, la distribution et la consommation de l’herbe qui fait rire, en se basant sur les exemples des légalisations actées au Canada et à Malte, fustigeant au passage “l’échec cuisant de la politique suivie depuis cinquante ans” en France.

Une table ronde sur la légalisation du cannabis via une ville pilote sera organisée le 15 juin prochain au Centre régional de Formation de la Croix Rouge à Bègles.

 

 

5 bongs en fruits et légumes par jour

Rien ne se perd, tout se transforme” professait Lavoisier. “Il ne faut pas gâcher la nourriture” nous ont enseigné nos parents. Deux vérités que je vous propose d’appliquer aux 5 fruits et légumes recommandés quotidiennement (et que vous n’aurez pas consommé), pour en faire de redoutables instruments de fumette.
Bong appétit!

Le malin et rapide : le Chillum carotte

Les Indiens qui ont inventé le Chillum au 18 ème siècle auraient probablement approuvé cette version très vegan friendly de leur accessoire préféré.
Abdullah Saeed explique dans cette vidéo comment faire sa propre version avec une carotte bien épaisse, un couteau et… un stick de brochettes. La texture de la carotte est idéale pour pouvoir prendre de grosses bouffées sans se brûler et son léger arôme se mariera parfaitement avec des weed plutôt épicées comme la Sweet Thaï aux arômes évoquant le curry et le safran. Un hommage adéquat à ses origines orientales.

Le multi-vitaminé : Le fruit salade bong

Attention ! Avec 12 étapes et un budget de 27 dollars, ce bong très temporaire est à réserver aux plus débrouillards et aux plus fortunés puisqu’il ne peut être utilisé que pendant une journée.
On ne va même pas s’amuser à vous résumer la méthode pour fabriquer ce béhémoth fruité, cela prendrait l’intégralité de l’article, un pistolet à colle, une planche à découper et au moins 5 fruits. Personne ne mérite de travailler autant pour fumer, c’est presque un sacrilège. On vous conseille cependant la vidéo ne serait-ce que pour l’incompréhension totale qu’elle créera chez vous et, quitte à être dans l’abus le plus total, à le faire en fumant un gramme de dab, comme dans cette vidéo hilarante .

Le mastok : Le bong Pastèque

Le Weedtuber LGBTQ Budznbeardz nous offre ici une version plus fun, plus simple et plus pratique de la monstruosité proposée précédemment par Vice. Ici, rien de très compliqué. Il vous suffit d’un tuyau en PVC, d’un accessoire en verre pour déposer la weed (d’une valeur de 2 euros sur Wish) et d’un couteau.
Son astuce de pro ? Creuser très profond, pour éviter les éclaboussures quand vous tirez d’énormes bouffées fruitées. Toutes les variétés fruitées ne peuvent que s’harmoniser avec cette merveille rafraîchissante, mais si l’on ne devait en choisir qu’une, ce serait la Mandala N°1, une variété très décontractante aux arômes de pomme et de fruits rouges, qui vous donnera l’impression de vous régaler d’un tutti frutti sorbet sur la plage, un jour d’été.
La vidéo est accessible directement sur youtube via ce lien. 

Le classique : La Pipe en Pomme

Cette variante à la pipe de grand-père, bien connue des étudiants américains (qui décidément ont une passion pour les pommes puisqu’ils les utilisent aussi en sex toy) est la plus simple et la moins coûteuse des options de cet article. Grâce à la méthode du weedtuber Simon Moker vous aurez simplement  besoin d’une pomme, d’une baguette et de 5 minutes. Autant dire que c’est une aubaine si vous n’avez plus rien pour rouler ou juste envie de fraîcheur. Il est d’ailleurs important de préciser que le goût de la pomme est celui qui se marie le plus facilement avec la plupart des variétés de Cannabis.
La vidéo est accessible via ce lien.

Ice o Lator: la crème des extractions (qui fouette sérieusement)

//

L’Icelolator est une technique d’extraction de résine qui est apparue dans les années 90 avec les premiers sacs : Ice o lator de Pollinator – la marque créée par la Hashqueen Mila Jansen. Souvent incompris, ce produit n’a été disponible pendant longtemps qu’à Amsterdam dans les dernières lignes des menus des coffee shop.

20 ans plus tard, l’iceolator revient sur le devant de la scène avec des formules plus fortes et parfumées sans utiliser de solvants chimiques. Une petite révolution pour les fans d’extractions lassés des BHO (Butane Hash Oil).

Ice o Lator c’est quoi ?

L’Ice o lator consiste à isoler les trichomes sécréteurs de résine présents sur les fleurs et les feuilles de la plante, à l’aide de bains d’eau glacée et de plusieurs tamis avec différentes mailles (de 160 à 45 microns). Les cannabinoïdes étant hydrophobes (résistants à l’eau), les trichomes se détachent de la plante et tombent. La solution est ensuite filtrée dans différents tamis pour séparer les diverses qualités.

C’est une des techniques qui a le plus évolué avec le temps et a réussi à se réinventer au cours des années 2010 avec l’émergence des extracteurs espagnols. Ce sont eux qui ont fait avancer ce processus, surtout les dernières étapes : le séchage et le curing. Alors qu’avant la matière utilisée était souvent sèche et le produit séché à l’air libre, il est désormais extrait de la plante fraîche (petite tête) dans une eau contrôlée (peu minérale et au PH bas) et placée dans un Freez Dryer : machine permettant de sécher sous une température négative, véritable révolution ! Ainsi, tous les terpènes sont préservés et on obtient un ICE de grande qualité.

Les variants de ce produit

ARMOHASH (Armenian Hash) ou COLD CURE

C’est fin 2010 que cette technique apparaît à Barcelone dans quelques Cannabis Social Club. Celle-ci consiste à placer l’Ice dans un pot en verre une fois sorti du Freez Dryer, et le placer ensuite au réfrégirateur pendant quelques semaines. Le THCA cristallise et on obtient alors une texture beurrée très claire entre le blanc et l’ ambre. Le hash ne colle pas et se mélange très bien, tous ses terpènes sont préservés.

LIVE HASH ROSIN

C’est la version la plus pointue donc la plus chère des extractions : avec 100 grammes de fleurs, on obtient 3 g de résine. L’Iceolator est écrasé à l’aide d’une presse hydrolique (entre 1,5 et 2,4 bar). Avec la pression, les trichomes éclatent et laissent échapper une sève au parfum divin. On peut ensuite mettre le rosin au frais dans un pot en verre pour une cold cure et obtenir la crème de la crème du hashich.

Ce type d’extraction est aussi coûteux que les extractions dites « avec solvants » à l’instar du BHO car il est difficile de faire des produits d’exception sans matériel haut de gamme. En revanche, elle est totalement sans danger et le produit est toujours sain. Les possibilités sont infinies, chaque plante a une combinaison de cannabinoïdes et flavonoïdes différentes, et chaque ICE réagit différemment à la chaleur ou au froid.  Les couleurs et les textures sont aussi variées qu’incroyables.

Ze Recette: Le Space Cake

//

Le space cake, c’est l’incontournable du cannabis ingéré. Un fondamentale de la gastronomie de la weed dont nous vous livrons ici la recette pour des soirées bien-être ou cosmiques, cela dépendra de l’herbe choisie et des effets désirés.

Pour quatre à six gourmands, il vous faudra:

  • 8 grammes de fleurs de CBD ou de cannabis classique transformés en beurre  de Marrakech
    170 grammes de farine (de chanvre ou de blé).
    120g de beurre doux
    120g de sucre
    10 cl de lait
    2 oeufs
    une cuillère à café de levure
    une belle pincée de sel

Préchauffez le four à 180 degrés. Beurrez et farinez le moule.
Dans un bol mélangez ensemble la farine, le sel et la levure chimique.
Dans un batteur équipé d’un fouet ou à la main ( une fourchette fera l’affaire) ajoutez votre beurre de Marrakesh au mélange Farine/Sel/levure. Ajouter le sucre et continuer à mélanger jusqu’à ce qu’à obtenir  une préparation homogène.

Ajouter les deux oeufs, un à la fois pour ne pas faire de grumeaux
Ensuite, ajoutez le lait et mélangez bien.
Transférez le tout dans le moule, lissez bien la surface et placez le tout dans un four que votre four (à 180°) pendant environ 40 minutes.

Sortez le tout et laissez refroidir.

Quelques conseils pratiques:
Ne faites pas trop cuire votre space cake. Si vous laissez votre gâteau au four trop longtemps, au de la de vous retrouver avec un gateau tout sec, les précieux cannabinoïdes commenceront à se dégrader.
Afin de s’assurer que votre space-cake est bien cuit, plongez un couteau au milieu. S’il ressort sans pate collée à la lame, c’est prêt!
N’hésitez pas à être créatif en rajoutant des pépites de chocolat à la pâte, de la vanille, des fruits secs… bref, ce que vous vous aimez.
Si vous faites un space-cake avec de la weed classique, attendez une heure et demie au moins avant de vous resservir, afin d’éviter toute mauvaise surprise.

Bonne dégustation!

 

Thaïlande : la ruée vers l’or vert

/

Globe-trotteur invétéré, notre journaliste Yves n’a pas hésité longtemps lorsque nous lui avons proposé de faire un article sur la dépénalisation du cannabis en Thaïlande. Il en est revenu avec un superbe reportage et une folle envie de retourner au Royaume du sourire.

Fin novembre 2022, je redécouvre Bangkok après une dizaine d’années d’absence, même trafic chaotique, mêmes odeurs de street food et chaleur moite. Si la Thaïlande a réouvert ses portes aux touristes au mois d’octobre dernier, les Occidentaux sont peu nombreux dans les rues de la capitale du royaume. Pourtant, quelque chose a réellement changé depuis quelques mois et je m’en rends compte soudainement en arrivant dans le Soi 11 de Sukhumvit, rue bien connue des noctambules.
Partout dans la rue, ce ne sont que des néons à l’effigie de feuille de cannabis, weed pizza, weed menu dans les bars et surtout des weed trucks (food trucks dédiés à la weed) tous les 20 mètres, et je réalise comment Bangkok s’est soudain transformée en un Amsterdam version far ouest, sans aucun contrôle gouvernemental…

Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 2 du magazine ZEWEED , disponible chez votre marchand de journaux sur ce lien .

Ze recette: Les oeufs Mimosaweed

//

Pour fêter Pacques en batifolant sous le Soleil les pieds dans l’herbe, Zeweed vous propose un incontournable de la bistronomie : les œufs Mimosa.  Légèreté et mayonnaise ne rimant guère, j’ai choisi de remplacer cette dernière par une crème de pois cassés à la menthe et à l’herbe bien-être. Un bon moyen de se faire plaisir en mode D-HIGH-ET.

ZE INGRÉDIENTS :

  • 3 oeufs durs
  • 90 de féta
  • 100g de pois cassés
  • 1 branche de menthe
  • 1 gramme de fleurs de cannabis
  • quelques fleurs de bourrache et de Marguerite pour la déco
  • Graine de chanvre torréfiée
  • Sauce soja

    Les ingrédients pour les oeufs Mimosaweed

ZE PRÉPARATION :

  • Étape prémiminaire : laisser d’abord mariner les oeufs durs préalablement écalés dans la sauce soja pendant 6 heures afin de les colorer et de leur donner un petit goût salé.
  • Étape 1 : Faire cuire les pois cassés pendant 2 heures. Pendant ce temps-là, faire toaster la weed au four à 12 °C pendant  30 à 40 minutes.  Puis, la réduire en poudre (avec un grinder).
  • Étape 2 : dans un mixeur placer les feuilles de menthe, la weed en poudre, la féta, les pois cassés et le jaune des oeufs durs (garder un jaune de côté pour la déco), mixer le tout afin d’obtenir une belle purée verte.
  • Étape 3 : garnir les blancs d’oeufs avec la purée, saupoudrer de graines de chanvre torréfiées pour le côté croquants.
  • Étape 4 : déposer les fleurs comestibles sur les oeufs et avec le reste du jaune d’oeuf cuit, parsemer votre assiette.

Et voilà c’est prêt ! Bon appétit !

Enjoy!

L’accord mets et joints :  une power plant ou kush mint.

Delta-8, le THC light et légal (presque) partout aux Etats-Unis

///

Oubliez le CBD, voici le delta-8 THC. En vente libre aux Etats-Unis, commercialisé sous forme de fleurs, produits comestibles ou vape pen, le delta-8 THC, ce cannabinoïde (légèrement) moins corsé en effets psychotropes que le THC a tout pour plaire. Zeweed fait le point sur cette ganja light qui pourrait bien représenter une belle manne commerciale en attendant la légalisation fédérale.

Le delta-8 THC (ou simplement delta-8) est un des 120 cannabinoïde présent dans le cannabis. La nature répartissant bien les choses, c’est dans les variétés affichant de faibles teneurs en delta-9 THC, (le cannabinoïde principalement responsable du « high » ) qu’on le trouve en abondance. C’est aussi le fait de n’être présent que dans le chanvre dit industriel qui le rend légal dans tous les Etats-Unis (nous y reviendrons plus bas).

Quelle différence entre delta-8 et THC classique ?

Delta-8 et delta-9 THC sont 2 molécules très différentes. Cependant, ils partagent certaines similitudes, notamment une structure chimique similaire caractérisée par 3 anneaux de carbone centraux et une double liaison. Ils sont également tous deux des agonistes légers des récepteurs CB1 et CB2.
Plus particulièrement, le delta-8 produit un effet enivrant très similaire à celui produit par le delta-9 THC. Cependant, les rapports et les études de laboratoire suggèrent que le delta-8 est environ 50 à 60 % moins puissant que le THC lorsqu’il est administré par voie orale.

Quels effets?

Consommer du delta-8 THC vous fera planer. La molécule reproduit bon nombre des effets du delta-9 THC: de l’euphorie à la détente, du soulagement de la douleur à la bouche pâteuse, de l’hilarité aux yeux rouges, du couch-lock aux munchies … Le delta-8 affecte également la mémoire à court terme et, comme le delta-9 THC, peut provoquer anxiété ou paranoïa chez certaines personnes.

Remarque : le delta-8 est environ 50% moins fort que le delta-9 THC. Cela signifie que si vous avez l’habitude de prendre 10 mg de delta-9 THC, vous aurez besoin d’environ 20 mg pour ressentir des effets similaires.

Vendu sous le même statut que le CBD

Le delta-8 est totalement légal, au même titre que le CBD en vertu de la loi fédérale américaine. Grâce aux modifications apportées au US Farm Bill en 2018, le chanvre (défini comme toute plante de cannabis contenant moins de 0,3 % de delta-9 THC) et tous ses dérivés ont perdu leur classement en tant que substances contrôlées de l’annexe 1.

Parce que le delta-8 est dérivé du chanvre, il est vendu et commercialisé comme un moyen légal de voyager sans bouger dans la plupart des Etats américains. Pour certaines personnes, le delta-8 offre même une expérience plus agréable, principalement parce que ses effets sont plus doux et sa puissance plus faible.

Le delta-8 THC est proposé dans les mêmes préparations que ces cousins CBD et THC : sous forme de teintures, huiles, résine, vape-pen ou en fleurs à fumer.

Le delta-8 est-il complètement  légal ?

La réponse à cette question, en particulier aux États-Unis, est compliquée. Le projet de loi agricole de 2018 rend techniquement légal le delta-8 THC tant qu’il est dérivé du chanvre. Certains États, cependant, ont une interprétation différente du Farm Bill , qui place le delta-8 dans une zone grise juridique.

Jusqu’à présent, New York est le seul État américain à avoir explicitement interdit le delta-8. 11 autres états ne l’ont pas interdit mais restreignent tout de même sa vente (Alaska, Arizona, Arkansas, Colorado, Delaware, Idaho, Iowa, Mississippi, Montana, Rhode Island et Utah).

Le delta-8 est-il sans danger?

Les études disponibles suggèrent que le delta-8 n’est pas toxique pour les rats, les chiens et les singes à des doses allant jusqu’à 9 000 mg par kilogramme de poids.
Mais parce que le delta-8 est considéré comme une substance non réglementée,  ses fabricants n’ont pas à respecter les mêmes normes de qualité que ceux qui commercialisent des produits au THC classic ou au CBD. Ce manque de réglementation n’est pas sans danger: des vape pen au delta-8 se sont avérés contenir des additifs toxiques tels que l’acétate de vitamine E ou affichant des quantités de THC supérieures à 0.3%.

Traduction Zeweed

Témoignage : “J’ai troqué le THC pour du CBD”

//

Grand fumeur de joints devant l’Eternel, notre journaliste Hugo a troqué depuis quelques mois son THC pour du CBD. Et il en est ravi. Un choix sain pour bien commencer l’année, ou en tous cas entamer un vrai dry January. 

A l’époque où j’ai commencé à fumer, il n’y avait à Paris que de la weed. Le THC, c’était trois consonnes que les intervenants de la brigade des stup’ essayaient d’inscrire dans nos têtes de collégiens, et le CBD, ça n’existait pas. J’avais 14 ans et une boulette de shit dénichée dans un tiroir du bureau de mon père. Je cherchais de l’argent, mais ma trouvaille avait beaucoup plus de valeur : j’allais pouvoir être un rebelle aux yeux de mes potes avec un truc qui n’allait pas me tuer — mes parents avaient du shit et une vie stable, une santé bonne, pourquoi pas moi ?

“fumer était devenu plus qu’une habitude, c’était une évidence de mon quotidien”

Au lycée, les occasions de fumer se sont multipliées avec les journées dans les parcs, les recoins des quais de Seine ou d’obscures ruelles, les soirées dans les appartements. A la fac, ayant quitté le foyer familial, c’était plus d’occasions dont il était question, mais de fumer ou ne pas fumer. J’étais libre, je pouvais faire ce que je voulais. Alors j’ai fait ce que je voulais. D’année en année, ma consommation a augmenté avec ma liberté, et, dans toute mon indépendance, j’étais devenu dépendant. Il n’y avait plus de choix, plus de question, fumer était devenu plus qu’une habitude, c’était une évidence de mon quotidien. Quand on fait quelque chose tous les jours pendant dix ans, on se demande ce qu’on pourrait bien faire d’autre. A part ne pas le faire.

Alors, il y a quatre mois, je me suis lancé dans l’aventure. Arrêter m’a vite rappelé à quoi la weed me servait. Avec elle, pas d’impatiences, pas de pensées tourbillonnantes, pas d’insomnies, pas de crises d’angoisse. Les symptômes du sevrage, m’a expliqué un spécialiste chez qui j’étais allé étaler mon désarroi. Avant qu’il me conseille d’en prendre, je pensais que le CBD était le summum de l’inutilité, un coup marketing pour des ados influençables et peureux. Suivant les conseils de l’expert, j’ai acheté dans une des très nombreuses boutiques de CBD de Paris un flacon d’huile de CBD. « 20% pour commencer, et si c’est pas assez, tu reviens, je te mets un 30% ». Chaleureuse, cette façon de garder un peu du parler des dealers. On m’a recommandé cinq gouttes sous la langue trois fois par jour, si bien que je me baladais partout avec mon petit flacon qui ressemblait drôlement à une tétine. Quelques semaines plus tard, je regardais la petite tétine avec des yeux reconnaissants. Placébo ou non, peu m’importe :  après 8 heures de sommeil, je me réveille les idées claires alors que j’émergeais avant dans des brumes matinales qui ne se dissipaient qu’après le déjeuner. J’avais troqué contre les crises d’angoisse le niveau d’anxiété normal et réconfortant d’un Parisien lambda, et le THC devenait de l’histoire ancienne. Se voir changer grâce à un effort qu’on fait consciemment tous les jours, c’est comme prendre du muscle en allant à la salle, c’est gratifiant.

“Placébo ou non, peu m’importe :  après 8 heures de sommeil, je me réveille les idées claires alors que j’émergeais avant dans des brumes matinales qui ne se dissipaient qu’après le déjeuner”

Aujourd’hui, c’est des mois qui sont passés, et le lointain souvenir des joints qui m’assommaient ne me manque plus du tout. Le plaisir de fumer de l’herbe, en revanche, oui. Mais la bonne nouvelle, c’est que maintenant que je suis capable de passer des journées sans ma tétine d’huile de CBD, je fume de temps en temps cette herbe qui ne défonce pas. Le joint de CBD que j’ai roulé de mes mains expertes ressemble à ceux que j’ai fumés de mes 14 à 24 ans : la taille, la forme, l’odeur, le goût. Une ressemblance de surface, mais justement un peu de légèreté ça fait du bien. Outre le fait de m’avoir aidé à retrouver une stabilité mentale et émotionnelle, la consommation de CBD s’est accompagnée chez moi d’autres changements réjouissants. C’est incroyable, mais maintenant, je fais du sport tous les deux jours, je me souviens intégralement des films que je regarde et des livres que je lis, je n’ai plus jamais raté une soirée à cause d’une angoisse sociale maquillée en paresse, et à ces soirées, je parle. Tant d’avantages d’une bienheureuse transition que je vous raconterai plus en détails dans les épisodes à venir de cette chronique fumeuse.

Le petit guide du BHO

//

Alors que la majeure partie des pays hésite encore à légaliser l’herbe dans son plus simple appareil, dans les Etats ayant enterré la prohibition, l’industrie du cannabis propose aux consommateurs des produits de plus en plus forts. Parmi eux, le BHO, un concentré dont la teneur en THC peut atteindre 80%. Zeweed fait le point sur ces extraits aux effets détonnants. .

Le BHO (Butane Hash Oil) est une extraction de fleurs de cannabis qui apparaît pour la première fois dans les années 70 avec The Brotherhood Of Eternal Love, la mafia hippie du Orange County aux Etats-Unis. Cette confrérie de drugs lovers produisait son huile en Afghanistan et la revendait en Californie. Cette opération très lucrative fut brève car leur installation explosa. C’est finalement dans les années 90 que cette technique commença vraiment à émerger notamment au Canada, en Afrique du Sud et aux Pays Bas. À partir de là, le BHO deviendra incontournable donnant naissance à d’autres dérivés comme le Shatter, Crumble et plus récemment le Diamond Sauce.

Elaboré par les joyeux lurons du Brotherhood of Eternal Love dans les 70’s, le BHO continu de faire sauter les laboratoires clandestins et les synapses de ses consommateurs réguliers.

Le Butane Hash Oil est l’extrait de Cannabis obtenu grâce au butane (gaz liquéfié ou solvant liquide), sa teneur en THC peut parfois atteindre 80% ! Pour obtenir un tel concentré, il est indispensabe d’avoir des fleurs et feuilles de bonne qualité. Cette matière végétale est ensuite tassée dans un tube fermé hermétiquement avec une valve aux deux extrémités.
Lorsque le butane est introduit dans le tube, la pression monte jusqu’à l’ouverture de la valve inférieure, qui laissera s’échapper un gaz liquide contenant tous les trichomes de la plante : flavonnoïdes, terpènes et cannabinoïdes. Au contact de la chaleur, le gaz s’évapore et laisse une pâte qui est ensuite passée au vacuum (ou pompe à vide) afin de retirer tous les résidus gazeux. Cette dernière étape est décisive pour la qualité du produit qui en résulte : le  BHO.

À travers le temps, cette technique a évolué et s’est perfectionnée donnant d’autres variantes appelées : Shatter, Crumble ou encore Diamond sauce. Le principe est le même, c’est la matière utilisée qui diffère ou la façon de curer le produit fini.

Les variants: Shatter, Crumble et  Diamond Sauce

Le Shatter est l’extraction la plus populaire mais la qualité reste assez variable. Ce produit s’est très vite démocratisé aux Etats-Unis pour son usage thérapeutique car il ne contient pas de matière végétale et il peut se consommer en vaporisation. On utilise des feuilles de manucure sèches, on obtient alors une pâte maniable, peu collante, de couleur ambrée qui contient entre 70 et 80 % de THC.

À l’inverse du Shatter, le Crumble est réalisé avec de la matière végétale fraîche congelée, ce qui veut dire que le THC est encore sous la forme de THCA. L’extraction  est beaucoup moins sticky, plus friable, et beaucoup plus concentrée en terpènes.  Lorsque la plante est fraîche, il n’y a pas d’oxydation, la couleur est donc beaucoup plus claire et tire sur le jaune ou blanc. La concentration en THC est la même que pour le Shatter mais son profil terpénique est plus complet.

100€ le gramme

Le Diamond Sauce (Jar Tech) est l’extraction haut de gamme par excellence obtenue avec du gaz. Cette technique est apparue il y a moins de 10 ans. Le principe est le même, sauf qu’une fois le produit extrait, on ne le purge pas avec une pompe à vide, mais on le met dans un pot en verre fermé au frais pendant quelque jours. Cela garantit une pression constante dans le pot car l’évaporation est contrôlée. Le THCA se cristallise et se sépare du reste de la solution, d’où le nom de diamant. Les terpènes, flavonoïdes et autres cannabinoïdes restent liquides, c’est ce qu’on appelle la sauce. Le THCA une fois chauffé, se transforme en THCB qui est actif et donc très fort, mais n’a aucun goût. La Terp Sauce elle, a beaucoup de goût mais peu d’effets psychoactifs. C’est l’extraction la plus technique et la plus chère du marché : au delà de 100 € le gramme.

Hôpital garanti pour les cuistots en herbe.

La culture du cannabis étant encore illégale dans une grande partie du globe, les sites d’extractions sont clandestins, souvent établis dans des lieux clos et peu aérés (chambres d’hôtels, garages, caravanes). Or, il faut une grande quantité de gaz pour extraire l’huile, ce qui entraîne beaucoup d’accidents, parfois mortels, dûs aux explosions.

Une simple étincelle d’électricité statique peut provoquer des blessures graves. L’accident survenu dans un hôtel à Toulouse en janvier 2020 illustre bien la dangerosité de ce genre d’opération. Les professionnels, eux, utilisent des machines performantes qui fonctionnent en circuits fermés, (très peu d’évaporation de gaz) dans des infrastructures adéquates (grands espaces, systèmes d’aération) ce qui minimise les risques

L’engouement pour le BHO n’est pas sans danger, il vaut donc mieux éviter de se lancer dans un projet qui peut être hautement explosif comme en témoignent ces vidéos.

 

Suisse : 9 pharmacies de la ville de Bâle ont commencé à vendre leurs 1ers lots de cannabis récréatif

/

Dans le cadre d’une expérimentation portée par la ville de Bâle, en Suisse, 180 consommateurs de cannabis peuvent désormais s’approvisionner en weed et en hasch auprès de 9 pharmacies. En juillets, ils seront 302 à pouvoir acheter du cannabis récréatif en toute légalité.

A Bâle, 374 consommateurs réguliers vont pouvoir s’approvisionner en cannabis récréatif auprès de certaines officines. Dès lundi dernier 30 janvier, un premier groupe de 180 personnes a pu acheter de l’herbe et du haschich dans les 9 pharmacies sélectionnées, alors que deuxième groupe pourra bénéficier de ce régime spécial dès le mois de juillet.

Dans le détail, le panel est constitué de 302 hommes, 66 femmes et de six personnes “non-binaires”. Le plus jeune des participants a 18 ans alors que le plus âgé affiche 76 printemps. L’âge moyen des candidats est de 36 ans.
Tous recevront à huit semaines d’intervalle un questionnaire sur leurs habitudes de consommation et leur santé. Un rapport intermédiaire à l’attention de l’Office fédéral de la santé publique Suisse sera établi dans un an.

Outre une pièce d’identité, les participants devront présenter une carte spécialement émise pour l’expérimentation, sésame indispensable pour pouvoir se fournir auprès des neuf pharmacies-dispensaires Bâloises participant à l’initiative.
Deux produits à base de haschisch et quatre produits à base de fleurs de cannabis sont proposés aux heureux élus.
Les prix oscilleront entre 6 et 11 euros le gramme, selon le produit et sa teneur en THC.

L’étude est menée conjointement par le département de la santé de la ville de Bâle, plusieurs cliniques universitaires du Canton de Bâle-ville ainsi que les départements psychiatriques du canton d’Argovie et de l’Université de Bâle. Les données recueillies serviront de base pour l’ébauche d’une «politique responsable en matière de cannabis». Après avoir dépénalisé la possession d’herbe et de haschich à hauteur de 10 grammes, la Confédération Helvétiques a annoncé son désir d’en finir avec la prohibition.
Si l’expérimentation Bâloise (qui sera aussi menée avant la fin de l’année dans les villes de Zurich, Genêve, Lausanne et Berne) confirme cette volonté de changer,  la mise en place de la légalisation a de grandes chances d’observer la maxime Suisse ” lentement mais sûrement”.

1 2 3 4 5 8