Stoner Lifestyle - Page 7

Cannabis Diet : fumer de la weed pour perdre du poids.

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Alors que le mois d’août et ses belles plages se profilent, vos kilos en trop continuent de vous narguer.  Et si vous fumiez de la weed pour perdre du poids?

Les fringales, munchies et autres “foncedale” qui accompagnent la consommation de cannabis cacheraient-ils un inattendu effet secondaire amaigrissant ? Oui si l’on en croit les récents travaux du Dr Stephen Glazer, médecin en chef et expert nutritionniste à la clinique CannaWay (Canada).

Clef de voûte de ces recherches : les récepteurs CB1. Des récepteurs du système endocanabinoïdien qui jouent un rôle important dans l’assimilation, le stockage et la conservation de l’énergie (de calories en l’occurrence). Quand nous consommons du cannabis (que se soit par ingestion ou par inhalation), nos papilles gustatives et olfactives sont suractivées. Le centre d’appétit de notre cerveau – hypothalamus- est sollicité même en cas de satiété. Nous parlons ici de « Munchies », cet effet secondaire bien connut des ganja-aficionado comme des patients sous chimiothérapie à qui l’on prescrit du cannabis thérapeutique. Pour l’instant, rien de neuf sous le Soleil, les fringales cannabiques ou « foncedales » étant aussi vieilles que la découverte de la belle plante.

Le cannabis, « vaccin anti-boulimie » ?

Aussi incongrue que puisse paraître l’idée, consommer une plante qui permet de retrouver l’appétit permettrait aussi de perdre du poids, via un phénomène d’accoutumance ou de « vaccination » des réponses hyperoréxiques (qui donnent l’impression de faim même en cas de satiété ) générés par les capteurs CB1.

Ce sont en tous cas les conclusions du Dr Glazer qui nous apprend qu’en activant régulièrement de manière exogène les capteurs CB1 (en consommant de la weed), se produit un phénomène d’accoutumance appelé « régulation à la baisse ». En plus clair : consommer du cannabis régulièrement régulera votre appétit. «Il s’agit d’un développement passionnant, en relation spécifique avec la régulation à la baisse de longue durée de CB1, qui peut supprimer l’appétit tout en augmentant les calories brûlées», poursuit le scientifique

L’heureux responsable de ce paradoxe, le THCV, un cannabinoïde bien connu et particulièrement présent dans des variétés de cannabis sativa comme la Durban Poison, la Pineapple Purps ou la Jack the Ripperm, qui bloque l’effet « munchies » du THC sur les récepteurs CB1, supprimant cette classique «faim du joint ». “Le THCV isolé joue un rôle dans la réduction de l’incidence de l’obésité.”

THCV : le cannabinoïde coupe-fin

Bloquer les récepteurs CB1 pour supprimer l’appétit est un mécanisme sur lequel l’industrie pharmaceutique s’est déjà penchée ; un médicament, le Rimonabant s’étant déjà révélé comme des plus prometteur en laboratoire. Un autre cannabinoïde beaucoup plus connu figure aussi dans les travaux du Dr. Glazer en matière de régulation pondérale : le CBD.

Le cannabiniole, cet alcaloïde qui a le vent en poupe depuis quelques années, pourrait également être responsable de redonner une bonne taille à notre taille , puisque la même étude a démontré que le CBD augmentait le taux de «  tissu adipeux brun », un type spécial de graisse qui favorise l’élimination du « mauvais gras » , c’est-à-dire de cette disgracieuse couche du derme, communément appelée cellulite.
Deux découvertes des plus prometteuses qui vous réconcilieront avec votre pâtissier… pourvu qu’il fasse de convenables space-cake.

 

Quelques précisions au sujet du distinguo indica-sativa

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On a tous entendu le fameux  « la sativa est cérébrale, l’indica est physique », et on s’y est fié pendant des années. Problème: cette classification binaire ne serait pas si pertinente que ça, nous apprend notre expert en la matière verte Steven Voser.

Une brève histoire de Ganja

Pour mieux comprendre ce que les termes sativa et indica signifient quant aux effets à attendre de votre weed, il nous faut déjà brièvement se pencher sur l’histoire des études et recherches portant sur cannabis. C’est au botaniste suédois Carl Linnaeus que l’on doit, en 1753, la première classification du cannabis.

Linnaeus travaillait sur des plants importés qu’il faisait pousser en Europe. Sur la souche qu’il aura étudiée, il observera que les plantes sont larges et hautes, arborant des feuilles fines d’une couleur vert foncé. Il remarquera aussi que le cycle depuis la graine à la récolte est d’environ 3 mois. Le botaniste notera enfin que cette variété croît particulièrement bien dans les climats chauds et tropicaux proches de l’équateur. Linnaeus classera cette espèce sous le nom de « Cannabis Sativa L ».

Environ 30 ans plus tard, le biologiste français Jean Baptiste Lamarck se penchera sur d’autres échantillons de cannabis qui lui auront été ramenés d’Inde. Lors de ses observations, Lamarck notera que ses plants affichent des caractéristiques différentes de celles que son confrère Linnaeus avait notées. Le cannabis indien ne dépasse pas 1, 50 mètres, a un aspect beaucoup plus dense et touffu avec de larges feuilles et fleurissaient très rapidement (généralement en moins de 2 mois). Lamarck classera cette espèce sous le nom de « Cannabis Indica Lam »

Dans les années 1920, une troisième espèce de cannabis a été identifiée dans le sud-est de la Russie. Cette variété, maintenant connue sous le nom de Cannabis Ruderalis est beaucoup plus petite que les variétés sativa et indica et fleurit automatiquement en fonction de la maturité plutôt qu’en raison de changements dans son cycle lumineux.

Ce que la classification Indica-Sativa nous enseigne

Carl Linnaeus et Jean Baptiste Lamarck ont ​​utilisé les mots sativa et indica pour décrire deux variétés de cannabis aux caractéristiques particulières.

Aujourd’hui, cette classification reste pertinente, particulièrement lors de l’achat de graines lorsque l’on veut par exemple se lancer dans une petite culture à domicile (voir notre article).
Les durées de croissance et taux d’ensoleillement faisant partie des données à indispensablement prendre en compte.
Et à ce titre, les classifications Indica-Sativa sont des plus pertinentes, avec les caractéristiques suivantes : Les Sativas peuvent atteindre de grandes hauteurs, atteignant facilement plus de 2 mètres et ont tendance à s’étirer vigoureusement lorsqu’elles commencent à fleurir en produisant de gros bourgeons aérés.

Ces plantes sont originaires des régions tropicales chaudes comme le Vietnam, le Mexique, la Colombie et même certaines parties de l’Afrique. Ils ont probablement développé leur structure physique unique pour faire face aux étés longs, chauds et humides dans ces régions et se protéger contre les moisissures et les ravageurs qui prospèrent également dans ces conditions.

Les indicas, d’autre part, sont originaires des régions montagneuses du Népal, de l’Inde et de l’Afghanistan, où les étés sont naturellement courts et froids. Les plants sont plus petits, avec un espacement internodal (entre deux branches) plus court et arborent de larges feuilles et des fleurs très denses. Les variétés indica produisent également une résine épaisse et peuvent être prêts à être récoltés après seulement 6-8 semaines de floraison. Comme les sativas, ils ont probablement développé ces traits uniques pour faire face aux climats difficiles de leur origine.

Ce que la classification indica/sativa ne vous indique pas

Penchons-nous maintenant sur les effets. Ce qui affecte l’effet d’une variété est bien entendu sa composition chimique, mais aussi la chimie de votre propre corps ainsi que votre tolérance / sensibilité aux produits que vous consommez.

Les souches contenant une grande quantité de mycènes, par exemple, sont plus susceptibles de produire une sensation, un « high » corporel et relaxant, souvent associé aux indicas. Cependant, aucune étude n’a pu démontrer que les souches indica produisaient plus de mycènes que les sativas.
Voilà une donnée qui complique.. la donne. D’autant plus que les terpènes et notes citronnés ou d’ agrumes, typiquement associés aux Sativas et à un effet « cérébrale », sont aussi présents dans certaines variétés d’Indica, qui procurent donc un effet…cérébral.

Lors de l’achat de cannabis, les termes indica et sativa sont précieux et fiables pour vous faire une idée de la lignée génétique et des propriétés physiques d’une variété particulière. Mais pour anticiper ses effets, en revanche, recherchez des rapports de laboratoire qui analysent le profil chimique de cette souche spécifique… Ou sentez tout simplement la ganja en question si vous le pouvez, puisque ce sont les terpènes, ces arômes naturels de la weed, qui définiront la nature de votre voyage cannabique.

Et si vous ne pouvez ni vérifier odeur ou préciser la variété, il ne vous restera plus qu’à acheter à l’aveugle…ou changer de fournisseur.

Steven Mike Voser pour Zeweed

A Quick Guide To The World’s Different Types Of Hash

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Hash has long been considered a delicacy by cannabis lovers all across the globe. But there’s a lot of differences between the Black Afghan you’ll find in a Dutch coffeeshop and the BHO you’ll get at a North American dispensary. In this article, we’ll walk you through different kinds of hash from all across the world.

Trichomes – The Key To Making Any Kind Of Hash

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First thing’s first; to better understand hash, you need to understand the cannabis plant. Female cannabis plants produce flowers which, when left unpollinated for long periods of time, produce a thick, sticky resin. This resin is made up of trichomes; tiny hair-like structures that look like crystals to the naked eye and tiny glass mushrooms under a microscope.

Trichomes are the powerhouses that create the cannabinoids, terpenes, and flavonoids that give cannabis its unique effects, aromas, and flavors. Hash is made by separating these trichomes from cannabis buds and trim and concentrating them into a potent extract.

Hand-Rolled Live Resin Hash – Indian Charas and Nepalese Temple Balls

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The Indian Subcontinent is home to Cannabis Indica and one of the oldest forms of hash manufacturing. In India and Nepal, hash (or Charas, as the locals call it) is made by rubbing live cannabis buds between the hands for hours. Eventually, the trichomes from the plant form a thick, dark resin that is scraped together into balls or sticks with a creamy texture similar to chocolate truffles.

Dry Sift Hash – Black Afghan, Red Lebanese, Pakistani, Turkish Brick, and Moroccan Pollen

Dry sift hash is made by gently sieving dried cannabis buds and trim through fine-mesh screens. This gentle friction helps separate the trichomes into a fine powder known as kief. This kief is then pressed into blocks using different techniques depending on the area of production.

In Afghanistan, for example, hash (locally known as Chars) is made by mixing kief with small amounts of tea to form a kind of dough that’s kneaded over low heat until it takes on a deep black color and a thick, smooth consistency similar to soft toffee.

Moroccan hash, on the other hand, is made by repeatedly pressing kief using only pressure and heat. Pakistani hash is made using a similar technique, although some Pakistani locals will cure their hash in a dried sheep or goat’s skin to enhance its flavor.

Rosin

Making rosin is simple. It just entails pressing dried cannabis buds with a lot of pressure and heat. The result is a clear, golden extract free of contaminants and big on flavor and potency.

Ice Water or Bubble Hash

Bubble Hash (sometimes called Ice Water or Ice-O-Lator hash) is very different from the hash types we mentioned so far. It’s made by mixing frozen cannabis buds with water and ice, agitating that mixture to help separate the trichomes from the plant material, and finally running the water through different size mesh sieves. The result is a crumbly hash with a consistency similar to crystallized honey.

 

Bubble Hash can be very aromatic and flavorful, as the cold temperatures used during extraction help preserve some fragile terpenes and flavonoids which can be lost in the presence of heat.

The Butane, Propane, And CO2 Revolution – Shatter, Wax, Crumble, and Budder

Hash hasn’t quite been the same since people learned they could use solvents like butane, propane, and CO2 to extract huge amounts of cannabinoids and terpenes from weed. Today, these kinds of extracts, often sold under names like Shatter, Wax, and Budder, are completely dominating the cannabis market, especially in North America.

Hash made using butane, propane, or CO2 needs to be purged extremely carefully, as the chemicals used in the extraction process can be toxic and extremely volatile. However, these new extraction methods are capable of producing some of the most potent hash available. Some of the BHO sold at US dispensaries, for example, contains well over 50% THC.

 

Do Weed Yourself: Le boom de l’auto-culture en France

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Travail à domicile, école à domicile, loisirs à domicile, 2020 et 2021 auront vu l’avènement du “fait-maison”. Le cannabis n’a pas échappé à la règle. La pratique du homegrowing (soit la culture à usage personnel de quelques plants)  dans l’Hexagone concernerait aujourd’hui quelque 220.000 enthousiastes du jardinage récréatif. Zeweed a mené l’enquête.

Galères d’approvisionnement, flambée des prix et beaucoup de temps passé chez soi: en près de deux ans, la pandémie a incité nombre de consommateurs à se lancer dans la culture à domicile.
A Ivry, en banlieue parisienne, Louis s’apprête à voir 16 semaines de patience récompensées: dans quelques jours, il récoltera sa 4ème production. Des trois pieds de cannabis plantés chez lui dans une tente de culture d’un mètre carré de surface pour 180 cm de hauteur, le quadragénaire espère tirer « environ 250 g une fois séchée » .
Pouvoir fumer une herbe de qualité et ne « plus avoir à se rendre au four” (lieux de deal dans les quartiers), Louis y pensait depuis quelque temps.
Alors quand en mars 2020 il a été astreint à résidence, comme 68 millions de ses concitoyens, il passe à l’acte et commande sur le net une lampe LED, une tente, un filtre à charbon et un extracteur, le primo-kit nécessaires à la croissance de la belle plante.
Sur un autre site, il trouvera le terreau, les engrais et les graines. Le terreau, l’engrais et les graines viennent d’Espagne, le matériel horticole de France et d’Allemagne.

Pour son installation, Louis aura dépensé “environ 500 euros, soit le minimum pour avoir un bon matériel”.
A chaque nouvelle plantation, Louis n’a plus qu’à acheter du terreau, de l’engrais et bien entendu des graines. “Quand je fait pousser, ça ne me coute que 60-70 euros pour des mois de conso’ perso. C’est un très bon deal” s’amuse ce grand gaillard au rire sonore.

Trop chaud au four

En septembre 2020,  une amende forfaitaire de 200 euros pour les consommateurs était mise en place par le gouvernement Castex, avec obligation de résultat de la part des forces de l’ordre.
Déjà, j’essayais d’éviter d’aller pécho au four parce que franchement, c’est stress et pas toujours top. Mais là, si en plus tu te fais allumer à la sortie et que tu dois payer les flics pour repartir les poches vides, c’est même pas la peine. Et les mecs qui livrent à domicile sont bien trop cher : de 12 à 15 euros le gramme“, explique ce jovial graphiste au cheveux longs et au look raffiné.

 
Le boom des grow-shops

L’auto-culture n’a pas non plus attendu une pandémie pour s’imposer dans l’Hexagone.
Parce qu’elle contribue à répondre aux besoins des Français (5 millions d’usagers dans l’année et 900.000 fumeurs quotidiens), les commerces et plateformes en ligne destinées à l’auto-culture étaient déjà en place. En 2017, 7 % des consommateurs réguliers de cannabis de 18 à 64 ans confiaient déjà fumer leur propre production, selon le baromètre de Santé Publique France. Soit “entre 150 à 200.000 personnes”, précise le sondage. En 2019, il était passé à 11%.
Pour répondre à la demande, le nombre de “growshops”, ces magasins spécialisés dans la vente de matériel destiné à cultiver de la weed, a quintuplé depuis 2009 pour atteindre 350 enseignes en 2019

Cultivateurs et grow-shops sous surveillance

Un fleurissement de growshop qui n’a pas été sans attirer l’attention des autorités. En juin 2021, c’est quelque 960 pieds de cannabis qui ont été saisis chez une centaine de cultivateurs dans la Marne et l’Aube. Les forces de l’ordre avaient repérés les cultivateurs en herbe en surveillant trois “growshops” où ils se fournissaient. Puis les gendarmes les ont tout simplement pisté jusqu’à leur lieu de production.
Si Louis assure ne faire pousser que sa consommation personnelle, il sait que le risque existe. Prudent, l’apprenti grower de weed a pris ses précautions en adoptant la technique du SCROG, qui lui permet de maximiser le rendement avec seulement 3 plants en terre. “Si un jour la police vient frapper à ma porte, j’imagine que ça limitera les dégâts“.

Mike Tyson commercialise des comestibles au cannabis en forme d’oreille d’Holyfield

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Jamais avare d’un bon buzz de mauvais goût, Mike Tyson vient de lancer, via son entreprise Tyson 2.0, une friandise au cannabis en forme d’oreille. Celle-là même qu’il avait arraché de ses dents à Evander Holyfield en 1997

Ce n’est pas un de ses meilleurs moments que Mike Tyson aura choisi pour promouvoir sa ligne d’edible au cannabis.
En l’occurence son match contre Evander Holyfield au cours duquel Tyson arracha ses ses dents l’oreille de son adversaire.

Un geste malheureux sur lequel Tyson compte aujourd’hui capitaliser en lançant une ligne de comestibles au cannabis en forme d’oreille droite: les “Mike Bites”.
La reproduction de l’organe auditif qui couta en partie sa carrière à Mike Tyson est des plus fidèles puisqu’il manque bien le haut du pavillon, resté dans les incisives de l’enfant terrible du ring.

pic.twitter.com/VOU3uAMzOf

En 2018, la légende de la boxe avait lancé Tyson Ranch, une société de production et distribution de produits au cannabis, (fleurs brutes, comestibles, concentrés…). Gérée avec des gants de boxe, l’entreprise a déposé le bilan en 2021.

Déterminé, le bien-nommé « Iron Mike » lance la même année Tyson 2.0, une autre société de production et distribution de produits à base de cannabis dont Mike espère booster les ventes (à défaut de son image) avec les stupéfiantes oreilles.

Sur son compte Twitter, l’ancien champion du monde a précisé que -attention punch line-   “les oreilles sont vraiment bonnes”.
Les Mike Bites sont disponibles à la vente en Californie, au Nevada et dans le Massachusetts.

La leçon du Dr. Moon : les noms de variétés de Ganja.

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De la Super Cheese à la Matanuska Thunderfuck en passant par la Stephen Hawkins, les noms des variété de cannabis sont aussi nombreux que surprenants. Certains de ces noms, comme l’Acapulco Gold, ont été transmis par descendance. D’autres, comme la Jack Herer sont des références à une personne. Et des labels comme la Lemon Haze ou la Blue Dreams indiqueront plutôt les saveurs ou effets à venir. Pas facile de s’y retrouver.
Petit guide des noms de variétés et de leur raison d’être .

L’idée de donner des noms propres à la Ganja a commencé dans les années 1960 lorsque les cultivateurs rapportaient des quatre coins du globe et vers les Pays-Bas ou les US,  des souches dites Landrace.
Acapulco Gold, Durban Poison,  Colombian Gold , Panama Red et Afghan Kush sont devenus les piliers du breeding cannabique, des aïeuls de la belle plante qui forgeront les quelque 26 000 variétés aujourd’hui disponibles.
Ces variétés Landrace, au nom basé sur leur origine géographique, ont ensuite été sélectionnées et développées pour produire une plus large gamme de croisements génétiques. Les motivations de ce métissage sont à trouver dans un désir de procurer de nouveaux effets, saveurs, résistance aux maladies et produire des rendements plus importants.

De l’origine des noms modernes de weed.
Chaque breeder a une méthode différente pour baptiser sa création, souvent en mixant, plus ou moins bien, le patronyme des souches parentales.

En exemple:
Poison OG x GSC ( Girl Scout Cookies) = Suicide Girl
Blueberry x White Widow = White Berry
OG Kush x Bubble Gum = Bubba Kush

Dans d’autre cas, le nom d’une variété est représentatif de ses effets, comme Blue Dream, qui combine Blueberry et Haze et offre au cannabis-aficionados un état  «rêveur».
Un nom peut également parler des autres attributs de la souche. Par exemple, White Widow, Granddaddy Purple et Key Lime Pie parlent tous de traits physiques, comme une abondance de trichomes blancs, des feuilles violettes colorées ou un puissant arôme d’agrume.
Dans d’autres cas, le nom d’une variété est un hommage direct, comme Jack Herer ou Ringo’s Gift, nommés respectivement en l’honneur d’un activiste notoire de la cause cannabique et d’un sélectionneur de variétés fortes en CBD.
A cette famille de weed célébrant les  grands hommes verts, la nomenclature des souches peut également être des plus aléatoires. Squiblica, Zombie OG et SleeStack, par exemple, n’ont aucun rapport avec qui ou quoi que ce soit… mais pourquoi pas ?
Dans la grande famille des noms de weed, on peut  également trouver des variétés qui portent les noms de people et icônes de la culture pop, aussi bien satiriques ( Charlie Sheen, Bob Saget) que révérencieux (Michael Phelps OG, Gupta Kush, Stephen Hawkins), ou à visée purement commerciale (Khalifa Kush, Margaret Cho-G).

Des AOC de la weed ?

A mesure que le marché de la weed se développe, les producteurs, loi du billet vert oblige, souhaitent garder pour eux telle ou telle variété et le nom qui s’y rattache.
Ce qui soulève la question de savoir comment un producteur produisant -par exemple-  de  l’OG Kush au Colorado, délimitera son phénotype par rapport aux producteurs produisant leur propre variété d’OG Kush en Californie ou au Massachusetts.
Surtout si le nom, ultra-connu, est la seule chose à laquelle le commun du stoner peut se raccrocher, faisant fît de telle ou telle spécificité régionale.
C’est dans ce contexte que des appellations d’origine sont en train de faire leur apparition, mettant l’accent sur des zones de production mythiques comme Humbolt ou Aspen.
Mais qu’en est-il des noms de variétés eux-mêmes? Quel tournant pourrait prendre l’industrie dans la façon dont nous utilisons des noms omniprésents comme Blue Dream, Sour Diesel, Granddaddy Purple et des milliers d’autres?

La réponse dans le second épisode des leçons du Dr Moon.

En bonus, le titre d’Afroman en hommage à la Thunderfuck, variété qui pousse en Alaska.

 

 

Bic mise sur le bong

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La célèbre marque française Bic fait un retour tout feu tout flamme avec un génial spot TV mettant en scène Martha Stewart et Snoop Dogg. L’enseigne fondée par Marcel Bich y affiche sans complexe – et avec humour – sa volonté de pénétrer le marché américain de la fumette.

Bic, leader mondial de la papeterie, des briquets et rasoirs jetables a engagé Snoop Dogg et Martha Stewart pour redonner un second souffle à la ligne d’allume-feu “EZ Reach”. Le partenariat, qui s’étend jusqu’en 2022, a débuté avec la diffusion d’un spot publicitaire de 30′ intitulé “Pass It” (fait tourner en français) où Snoop et Martha se livrent à un dialogue aux fumeux sous-entendus.
De l’art de surfer sur la stoner-culture sans jamais tomber dans l’incitation.

Le script donne ça: dans le jardin d’une jolie maison, Snoop est attablé avec Martha. Il lui demande du feu comme on demanderait un joint à son voisin (“pass me that big ol”… Lighter” ). Puis c’est un “bowl” (entendez par là une pipe à ganja) que Snoop Dogg lui réclame. Et Martha de tendre un bol de fraises.
En punch-gag:  Snoop allume une bougie (toujours à l’aide du briquet multi-fonctions). Sentant quelque chose, il  se redresse la truffe alertée: “Am I smelling?/Suis en train de sentir…?“.
Là encore, le rapper déchantera puisqu’il ne s’agit pas du fumé d’un joint de Cheese mais des effluves d’une fondue savoyarde dont Martha vient d’allumer le foyer. Avec quoi?
Enfin, l’auteur de Doggystyle nous informera que le stupéfiant briquet est “parfait pour allumer les bougies, les barbecue… et beaucoup d’autre choses.”
Le pack-shot décalé sur fond d’easy listening confirmera que l’enseigne au petit bonhomme à tête de bille s’adresse bel et bien au stoner de moins de 50 ans.
Une seconde campagne est prévue pour le premier trimestre 2022.

Cerise sur le bong: la gamme EZ Reach à l’effigie de Bob Marley, commercialisée sous licence officielle de la star du Reggae.

L’Ontario Cannabis Store grille avec humour le marché noir

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C’est à l’Ontario Cannabis Store que nous devons le meilleur spot publicitaire du mois. La chaîne canadienne de dispensaires signe une première et très réussie campagne dans laquelle elle se paye le marché noir et ses produits à la discutable traçabilité. Un plaidoyer pour un commerce légal et sain du cannabis qui ne manquera pas de faire écho en France, où 5 millions de consommateurs se fournissent illégalement en cannabis, avec tous les dangers sur la santé que cela représente.

 

 

Arnaque, beusherie et botanique

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La troisième et dernière saison de Family Business est disponible sur Netflix depuis le 8 octobre. Au programme : de l’humour, une famille déjantée et beaucoup de cannabis. Retour sur cette série à l’humour bon enfant qui raisonne étonnement avec l’actualité.

Qu’obtient-on en mélangeant une écriture acérée, un des meilleurs castings français de ces dix dernières années et un beau budget Netflix ?
Une véritable pépite télévisée qui nous propose de suivre les aventures de la famille Hazan alors qu’elle essaye de s’imposer dans le business du cannabis.

Divertissement efficace et complètement fou

Quelques années après la très regrettée série américaine Disjointed (qui parlait d’un dispensaire de cannabis), mais bien avant le très mauvais En passant pécho, sortait Family Business, une création du comédien/réalisateur Igor Gotesman, le jeune créateur qui s’est fait connaître grâce à la mini-série Casting(s) co-écrite avec Pierre Niney, pour Canal +.

Contrairement à “Marseille” (la première création Netflix française), les saisons sont courtes, presque nerveuses, avec seulement 6 épisodes qui passent à une vitesse folle.
Cela peut sembler un désavantage, mais c’est ce qui a sauvé cette création, qui bénéficie d’un format à l’anglaise. Ainsi, la première saison (la plus faible) sert d’introduction à cette famille aussi dysfonctionnelle que soudée, qui tente de passer de la boucherie au cannabis (en renommant le commerce “la beucherie”) dans l’espoir d’une prochaine légalisation.
Un plan assez étrange… Mais qui fait sens, quand on découvre qu’il est concocté par l’éternel optimiste qu’est Joseph (le poilant Jonathan Cohen, qui s’est fait connaître grâce à son personnage culte Serge le mytho et à La Flamme), sous l’impulsion des “sources sûres” de son amie la délicieusement démente Clémentine – le meilleur personnage de la série – avec l’aide de son père, le magistral Gérard Darmon.

C’est à travers à son casting et à l’alchimie qu’elle dégage que cette série brille. Les personnages évoluent (certains passant même le cap de la parentalité), leurs relations influent directement sur les intrigues et c’est finalement ensemble qu’ils survivent le mieux à toutes les calamités.
Après tout, rien ne vaut un joint partagé .
Fun fact : les acteurs fument en réalité des herbes de provence.

Réelle fiction

La série est indéniablement dans l’air du temps : pas mécontente d’avoir prédit la une du Nouvelle Obs dédiée à la légalisation du cannabis (qui est parue 8 jours avant sa sortie), elle est aussi sortie en même temps que des rapports d’économistes appuyant les effets très positifs d’une telle légalisation sur l’économie.


On peut aussi évoquer un article de la très réputée agence israélienne JTA (Jewish Telegraph agency), qui a vanté les louanges de cette série représentant les juifs vivant en France et l’a comparée à un Breaking Bad gaulois, en bien plus relax, cannabis oblige.
C’est, depuis “Marseille”, la première série Netflix française à avoir eu les faveurs d’une publication dans la presse internationale…Et pour de bonnes raisons.

Marché noir : coup de froid sur les fours

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Concurrencés par les livraisons à domicile prises via WhatsApp ou Signal, sérieusement pénalisés par la pandémie,  les ventes de weed en points fixes perdent du terrain. À l’heure des packaging collectors, des livreurs branchés sur tous les réseaux sociaux et d’un service plus rapide que Deliveroo , les “fours” sont de plus en plus délaissés. Enquête sur le déclin du street-deal.

La nuit, la ligne 4 du métro est désormais animée de son charme du vintage … et l’indisponibilité de mes livreurs. Je descends à la station Simplon dans le 18ème. Le point de vente est à 200 mètres. Ils sont trois dans la rue, mais n’ont plus rien. Direction le terrain central (ou four, dans le jargon) à 20 minutes à pied. Le trajet est étonnamment bien balisé. Un premier guetteur nous indique un trou dans le mur qui donne sur un parking aux lampadaires cassés. Le seul endroit éclairé est un hall d’immeuble où sont assis une dizaine de personnes.

« Seuls les clients montent ». 6 étages, je laisse mon pote y aller. Il y a un monde fou pour un jeudi soir : je regrette presque le métro en heure de pointe. C’est une vraie industrie qui tourne « 24 sur 24, 7 jours 7 » : guetteur, vendeurs, gérants pour une centaine de clients par jour. Impossible de différencier les uns des autres. Surpris, je me retrouve à indiquer un étage à des acheteurs.

La livraison à domicile, secteur en plein essor

La livraison à domicile n’est pas un phénomène nouveau mais il a connu une nette  augmentation depuis 2012. Soit la restructuration d’un secteur qui s’adapte et achève sa transformation digitale en empruntant tous les codes du marketing (promotion des clients fidèles, centre d’appel pour répartir les livreurs, estimation du temps de trajet, pubs régulières et relances – avec des photos parfois dignes de L’Oréal -, sans parler des emballages de plus en plus attractifs. Preuve en est la campagne de communication sous l’égérie du rappeur Mister You qui vendait la qualité du produit sur une vidéo Snapchat.

Le coup de grâce pour les “terrains” ?

L’affaiblissement des fours par les opérations de polices et le développement de ces nouvelles techniques de vente transforme le marché : le « démantèlement de points de vente a poussé les dealers à aller à la rencontre des clients » précise une publication Tendance de 2016.

Les clients sont en effet réticents à « s’exposer » en allant sur place (contrôle de police, qualité aléatoire du produit…). Le luxe du cocooning bedo/série a de quoi attirer ! Bien qu’il faille pour cela consentir à acheter au minimum pour 50€. Création d’une nouvelle fracture socio-économique ? Les clients ne pouvant pas se permettre de mettre autant constituent un public pour les terrains et explique leur maintien.

Malgré tout, la pandémie et le confinement ont donné le coup de grâce aux pratiques des fours alors que l’Office anti-stupéfiants a constaté « un recours massif aux réseaux sociaux ». L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies s’est par ailleurs alarmé des conséquences sur le long terme de la pandémie et du risque de « renforcer la dématérialisation des marchés de drogues ».

Elliot
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