Stoner Lifestyle - Page 3

L’expo multi-sensorielle qui célèbre les 80 ans du LSD prolongée jusqu’au 6 janvier!

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A l’occasion des 80 ans de la découverte du LSD par Albert Hofmann, Jaïs Elalouf propose, dans une trippante exposition, une rétrospective sur l’impact qu’a eu l’acide lysergique diéthylamide sur nos sociétés. Victime de son succès, l’exposition est prolongée jusqu’au 6 janvier.

Cette célébration de la molécule indomptable est plus que jamais d’actualité avec ce qu’on nomme la “Renaissance psychédélique”. Depuis dix ans, un nombre d’essais cliniques concluants de thérapies sur la dépression et les addictions notamment équilibrent sa diabolisation ténue dans l’inconscient collectif. Enmarge de l’exposition, Jaïs Elallouf met en vente des buvards artistiques lithographiés puis prédécoupés en petits carrés, collectionnés pour leur valeur esthétique, sentimentale. NB : les oeuvres ne sont pas imbibée d’acide : psychonautes en recherche de stupéfiants frissons, passez votre chemin.

La plus grande collection au monde sur le psychédélisme.

La deuxième partie de l’exposition présente des artistes contemporains qui rendent un hommage à cette invention improbable : Kiki Picasso, J.P. Nadau, Faustine Ferrer, Noriko Myake, Falaï Balde, Kreust, Hersen rivé, Paul bridot, Martin Peronard, Elzo, Lyonel Kouro, Arnaud Loumeau, Vincent Gibeau, Namaste, Nascio ainsi que Icinori. On trouvera également des posters originaux de la Collection Elalouf – une des plus grandes au monde sur le psychédélisme – avec le retour de l’installation Fluo Box (lumière noire) et d’un mini cinéma. A noter la présence de Kevin Barron, pionnier anglais du Blotter art depuis 40 ans dont l’art à été consommé des dizaines de millions de fois !

Concerts, ateliers dessin, conférences et yoga

Une programmation hebdomadaire de concerts, conférences scientifiques, ateliers fera souffler un vent de liberté (breathwork, cérémonie cacao, yoga, danse kathak, collages, ecstatic dance, dessin de mandala , kéfir et kombucha…) ainsi qu’un magasin psychédélique permanent. Ces activités ponctuent le lancement des podcasts du média Lucydelic avec Damien Raclot (Radio Marais).

Enfin, la cinquième édition du Marché de noël psychédélique les 9 et 10 décembre viendra conclure l’évènement anniversaire de la découverte de l’acide lysergique . De nombreux stands de créateurs, artisans, vintage, vinyles, livres, affiches, chocolat brut et le lancement de la marque de bijoux en buvards Chatoyant.
L’Atelier Basfroi attendrons durant deux jours les visiteurs dans un vaste loft de 350m2.

Jaïs Elalouf, le commissaire de l’exposition est un collectionneur de près de 7000 œuvres depuis plus de 20 ans. Il a prêté ou conçu 80 expositions sur le sujet ainsi qu’un projet de Centre d’art psychédélique (www.psychedelic.fr). Afin de créer une communauté soudée sur le psychédélisme il lance en octobre 2023 le média www.lucydelic.com et propose une vision holistique de ce mouvement entre lifestyle, société, art, musique, sciences, spiritualité, bien être, voyages, avec chroniques, écrivains, podcasts et une grande rubrique agenda.

Vernissage le mercredi 22 Novembre de 19h à 21h
Zark (rap astral) – live
Mr Bonus (DJ set)
Namaste (Peinture en direct)
Visite de l’exposition par le commissaire

Performances et happenings
Boissons saines et super-aliments

Jim Ross, l’Hibernatus de la weed

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Jim Ross, c’est le cultivateur aussi barré que passionné qui a fait pousser le même plant de Matanuska Thunder Fuck (MTF)  pendant 20 ans afin de préserver la lignée de cette mythique variété en voie de disparition. Une Ganja exceptionnelle qui pousse en Alaska et qui fait aujourd’hui un carton chez les cannabis-aficionados (qui ont la chance d’en trouver).
Notre reporter Steve a fait sortir Jim de son placard le temps d’une interview, exercice auquel le breeder ne s’était livré qu’une fois en deux décennies.

Buenos Aires, 16h45.
Je suis avec mon chat et mon lap-top sur ma terrasse quand je reçois ce laconique message: “Appelle Jim. Il veut te parler, il a des questions.”
Je bondi de mon transat et attrape direct mon téléphone pour composer frénétiquement le numéro figurant dans l’e-mail qu’Andreas, mon contact en Alaska, m’a envoyé.
Une voix calme et grave me répond.
C’était Jim Ross, qui n’a accordé qu’une interview depuis sa cannabique popularité: en 2018 à l’occasion d’un reportage lui étant consacré.
Jim a désormais 61 ans et vit à Wasilla, en Alaska.

Un breeder en Alaska

Comment vas-tu Jim?” je demande.
Ça va, je m’accroche” me dit-il le plus tranquillement du monde.
En 2001, Jim a reçu une bad news : celle d’un diagnostic de myosite, une maladie rare et sans traitement,  qui provoque une inflammation chronique ainsi qu’une atrophie des muscles.
«J’étais déjà censé être mort  il ​​y a 2 ans, mais on dirait bien que l’échéance a été repoussée», s’amuse Jim en me racontant comment la maladie a ravagé un corps déjà frêle
«Je ne suis que peau et os. Au cours des deux dernières années et demie, j’ai perdu 32 kilos. Les toubibs disent que j’ai un pied dans la tombe. Mais, ironie de la vie, je fabrique mon traitement à partir de la MTF que je fais pousser. Et avec la bénediction de mon médecin qui me dit «continue de te traiter avec ta weed, ça marche! »

Il rit de nouveau et commence à expliquer comment il fabrique son médicament.
«Je prends 50 grammes de têtes réduites en poudre et un 50 cl de vodka , je la mets dans un pot , je la secoue, et après 3 mois je la filtre avec une étamine. Tous les jours, je prends deux à trois petites doses.» poursuit Jim.
La Matanuska Thunder Fuck qu’il utilise pour fabriquer son médicament, est une mystérieuse variété de cannabis élevée dans les années 1980 à Trapper Creek, sur les contreforts de la chaîne de l’Alaska.
C’est en 1987, lorsqu’il a déménagé de l’Oregon en Alaska, que Jim a gouté aux plaisirs de la  MTF.
«J’étais venu ici en vacances pour pêcher et je ne suis jamais parti. C’est tellement beau, et accessoirement, c’est la meilleure pêche au monde », analyse-t-il d’un ton réveur.

Trapper Creek Hash Plant

À l’époque, la MTF était connue sous le nom de Trapper Creek Hash Plant par Jim et ses copains et était cultivée  par  un certain « Tiny ».
En 1988, Tiny, en proie à des crises de parano due à la prise de substances non recommandables, était persuadé que les flics allaient le refroidir pour de bon. Il a abandonné sa culture et a demandé à un pote, Jeff Payton, de sauver ses plantes une fois le danger (imaginaire, révèlera l’histoire) écarté
En 1997, Jeff Payton transmet la souche à Jim,  qui l’a maintenu en vie depuis.

“À quoi ressemble MTF dans la salle de culture?”.
«C’est juste une variété incroyable», répond Jim tout enjoué.
Elle se comporte de manière incroyable. Il a des feuilles  qui poussent au-dessus des feuilles « panneaux solaire » sur la même extrémité. Et ces feuilles « parasol/éventail » sont plus grandes que la main. A titre d’exemple plus précis, j’en ai trouvé une qui faisait 30 centimètres de circonférences avec, superposée une autre feuille à trois crocs », s’étonne encore Jim.
Oh, et autre une fois“, continue-t-il, me donnant à peine le temps de taper mes notes, “J’ai même eu une tige poussant sur l’une de mes feuilles parasol!

A la recherche de la Matanuska ThunderFuck

Depuis 1997, Jim fait pousser sa MTF de légende chez lui, en utilisant toujours des clones provenant soit d’une mère, soit de plantes saines.
Je n’ai jamais fait pousser à partir de graines. Il s’agit du même phénotype depuis 1997 ».
Depuis qu’il a obtenu un plant de MTF de la part de Jeff Payton, Jim répand la bonne parole en transmettant des clones à ses proches amis.
«J’ai même fini par en redonner à Tiny et Jeff, qui avaient cessé de la cultiver depuis des années».
Jim a même rendu la souche à Cameron van Ryn, un cultivateur agréé FRM Wasilla, qui avait lui aussi obtenu la souche de Tiny il y a plus de vingt ans,  mais l’avait perdu, la faute aux méchants acariens.
Malheureusement, Tiny est récemment décédé.
Mais grâce à Jim et à ses amis, la légende de Trapper Creek vit toujours.

MTF, la weed de tous les superlatifs.

En 2017, Ron Bass, un producteur agréé de Houston, publie un article dans le Anchorage Daily affirmant qu’il avait trouvé de l’or et trouvé la légendaire souche de l’Alaska.
«J’ai jeté un coup d’œil à ces plantes,  sur les photos du journal et j’ai directement su que c’était pas de la MTF», explique Jim. «Tu peux me mettre dans une pièce avec 100 souches différentes, et je te trouverai rapidement la MTF… si il y en a.».
Et il avait raison; le plant de Ron Bass  s’est avéré ne pas être une pure MTF
Jim a finalement donné sa souche à Ron, qui a promis de la cultiver et de la transformer à des fins médicales.
«Je ne voulais pas d’argent ou de  gloire. J’ai dit à Ron que s’il pouvait sauver quelqu’un ou guérir avec ça, ça me convenait. Parce que c’est ce que ça a été pour moi : guérir, pas s’enrichir».
Sur une période de 18 mois, Jim a donné à Ron un total de 40 clones enracinés de sa belle plante. Ron a depuis déposé MTF et commercialisé la variété, en faisant même le thème d’un titre rap avec Afroman.

Cameron Van Ryn la développe également commercialement et fournit la MTF de Jim à des dispensaires en Alaska.
«Ils reçoivent un demi-kilo qui part généralement en une semaine. On ne peut pas répondre à la demande », glousse Jim.
Pour autant,  Jim préfère rester discret. Il est en train de vendre sa maison pour déménager dans l’un des 4 états du coin avec sa femme.
«En vieillissant, les hivers deviennent plus durs», concède-t-il. Pour la première fois depuis le début de notre entretient, qui dure depuis plus d’une heure, j’entends Jim soupirer.
«Je ne peux plus faire de la motoneige, du 4×4 ou du ski. C’est pas facile… »

Je lui pose des questions sur sa femme, Teena, et la voix de Jim reprend immédiatement son ton enjoué
Oh, nous sommes mariés depuis 25 ans. Je l’ai rencontrée en Alaska et elle vient aussi de l’Oregon », rit-il à nouveau. «Nous étions juste amis depuis longtemps. Ensuite, quand nous sommes devenus l’un et l’autre célibataires, les choses se sont concrétisées. Notre amour a poussé en même temps que ma MTF. Appelez-ça comme vous voulez. Pour moi, c’est ni plus ni moins que le destin, un merveilleux destin ».

 

Du plomb et du mercure dans mon joint ?!

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Les papiers à cigarettes, vecteurs de combustion essentiels, sont la plupart du temps chargés en métaux lourds. Parmi les plus présents : le plomb, le mercure et le cadmium. Une information des plus flippantes que l’industrie de papier à rouler s’était bien gardé de communiquer. Mais ça, c’était avant la légalisation et la protection du consommateur. Une petite pipe ?

Au Colorado en Californie comme en Illinois, où fumer est désormais un plaisir non coupable, la légalisation a d’inattendus avantages régulatoires  que le commun des stoner n’aurait su envisager: les autorités sanitaires se préoccupent aussi de la qualité de la matière verte comme de son dernier emballage.
Après avoir pourchassé, des décennies durant, fumeurs et farmers, les gendarmes des marchés de la weed contrôlent désormais les caractéristiques de la fumée aspirée. O tempora, o mor

Contrairement au cannabis, les feuilles à rouler ne sont soumis à aucun test

En Californie, le professionnalisme des régulateurs est à l’image de la pondération west coastienne :  les autorités n’autorisent la commercialisation que de produits ayant été testés en laboratoire, dans leur forme prête à l’emploi. Les laborantins californiens analysent donc la ganja, le papier, et les fumées dégagées par le pétard fumant. Ce faisant, des chercheurs ont résolu l’énigme du moment : certaines volutes étaient chargées en chlorpyrifos, un insecticide (cancérigène, mutagène et reprotoxique) qui n’avait pas été détecté dans la weed. Logiquement, les microscopes se sont pointés sur le papier à cigarette.

Insecticides

Cet été, les scientifiques de SC Labs en ont eu le cœur net. A la demande du California Bureau of Cannabis Control (BBC, les hommes en blanc de Santa Cruz ont établi le profil chimique des fumées de 118 modèles de feuilles à rouler, de cône et autres blunts, fabriqués à partir de cellulose, de riz ou de cannabis. Avec quelques surprises à la clé. Les chromatographes étaient paramétrés pour détecter les molécules de 66 pesticides. Le spectromètre de masse était calé sur quatre métaux lourds toxiques (plomb, cadmium, arsenic, mercure). Sans surprise, ces détecteurs ultrasensibles ne sont pas sortis bredouille de leur échantillonnage. Sur les 118 références étudiées, 90% ont été testées positives aux métaux lourds (rarement les quatre à la fois) et 16% aux pesticides.

Arsenic et mercure

Faut-il s’en inquiéter ? Oui et non, répondent en substance les scientifiques de SCLabs. « La plupart des teneurs détectées étaient inférieures aux limites californiennes », souligne le rapport toxicologique. Pour autant, quelques produits semblent désormais peu recommandables.
Le Blueberry Zig-Zag Cigar Cones contient un peu plus de cadmium mais surtout 3 fois plus d’arsenic qu’autorise la norme californienne. Les papiers en cellulose de Smokeclear et d’aLeda sont, en revanche, 100 fois trop chargés en plomb. Inacceptable ! Les wraps HubbaBubba et les paquets de King Palm Berry Terps contiennent, respectivement, du chlorpyrifos et de la cyperméthrine, un autre insecticide.

Comment expliquer ces contaminations ? « La plupart des produits utilisés dans la fabrication de ces produits sont connus pour accumuler des particules de métal, et beaucoup de produits à base de fibres naturelles présentent des contaminations aux métaux », explique Josh Wurzer, le patron de SCLabs. Les pollutions aux pesticides sont, elles, imputables aux techniques de culture du cannabis.
Que conclure ? Que, dans les Etats où la consommation du cannabis est autorisée, les accessoires sont, pour le moment, moins bien contrôlés (exception faite de la Californie) que l’herbe. Probablement de passer au vaporisateur dont nous vous recommandions les charmes, ou a le petite pipe “one hit”, en attendant que pouvoir rouler bio et sain.

MyDx, l’appareil portable qui mesure en quelques secondes le taux de THC et de CBD

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Si la vente de fleurs de CBD est autorisée, son commerce reste dans la ligne de mire du nouveau  gouvernement. Raison invoquée : l’impossibilité pour les policiers de distinguer le chanvre bien-être (CBD) du cannabis récréatif (THC). Un argument qui tient de la borne et que Zeweed se propose de balayer en équipant les képis d’un génial outil : l’analyseur portable MyDx.

MyDx Analyzer, c’est l’appareil révolutionnaire qui dresse en quelques secondes un portrait complet des cannabinoïdes (THC, CBD, CBG, THCA, CBN…) de l’herbe insérée dans cette épatante petite boîte de la taille d’un gros smartphone.

En isolant et quantifiant chaque cannabinoïde, cette merveille de technologie a tout pour plaire aux consommateurs de CBD comme aux pouvoirs publiques. Cerise sur la fleur de chanvre: cet appareil réalise également un examen complet des terpènes. Un bonus des plus appréciable quant on connaît le rôle clef des terpènes en question sur le cerveau et donc des effets à escompter.

Son fonctionnement est simplissime: il suffit de placer un échantillon d’herbe dans le petit boitier en plastique prévu à cet effet et l’introduire dans l’analyseur.
Le MyDx offre également la possibilité d’analyser du cannabis fraîchement récolté et d’ainsi voir évoluer jour après jour la progression et répartition des cannabinoïdes. Un bon affinage étant crucial, cet outil chic et choc peut se révéler très précieux.

L’appareil est aussi doté d’une connexion Blue-Tooth qui permet d’accéder à différentes options d’interprétation, afin que vous (ou le policier qui vous contrôlerait) puisse en garder une trace précise.

Si son prix est conséquent (à peu près 700€), il est réutilisable à l’infini, contrairement aux testes de taux de THC employés en Suisse ou en Italie par les forces de l’ordre.

Commande et informations supplémentaires disponibles sur le site de MyDX 

Quand ça tourne dans le bureau ovale.

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Sur quarante-six élus à avoir exercé la magistrature suprême, dix (sans compter Bill Clinton) auront entretenu une liaison assumée avec le cannabis. Soit un président aux yeux rouge pour quatre locataires de la Maison Blanche. Petits portraits des dirigeants  les plus détendus du monde libre.

Georges Washington

Au XVIIIème siècle, le chanvre était largement cultivé afin de produire cordes et textiles (le chanvre utilisé pour sa fibre ne contient en revanche qu’une faible quantité de THC, l’agent psychoactif). Si le premier président des États-Unis a largement incité ses concitoyens à faire pousser la plante pour sa fibre, les cultures personnelles de Georges W. étaient destinées à un tout autre usage. Le 5 mai 1765, le premier président des États-Unis notera « qu’il est nécessaire de séparer plants mâles et femelles dès que possible, afin de tirer du chanvre le meilleur profit ».  À la fin de la même année l’homme  dont ont retrouve le visage sur tous les billets de 1 dollar écrira que « le chanvre est une remarquable plante, tant pour ses applications textiles et maritimes que pour ses vertus médicinales hautement appréciables».  Un Nouveau Monde est né !

Thomas Jefferson

Avant de devenir Président, Jefferson occupait le poste d’ambassadeur des États-Unis en France.
En cette fin du XVIIIème siècle, alors que le futur chef d’Etat est encore diplomate, le tout Paris s’entiche du cannabis. Salons et clubs dédiés au haschisch fleurissent et s’installent dans les beaux quartiers de la capitale. Jefferson est immédiatement conquis par l’effet de la plante, tant et si bien qu’une fois revenu au pays, il fit venir de Chine des graines d’indica réputées pour leur puissance psychotrope. Le co-rédacteur de la Déclaration d’Indépendance écrira au sujet de ses stupéfiantes habitudes que  “Certaines de mes meilleures heures ont été passées assis sur ma véranda arrière, fumant du chanvre et observant à perte de vue.” Dude présidentiel.

James Madison

Le père et co-rédacteur de la Constitution des US a régulièrement soutenu que c’est un beau soir de juillet qu’il avait soudainement eu  “l’inspiration et la perspicacité” de concevoir et rédiger les bases du texte fondateur de la démocratie américaine. Wikileaf précise à cet effet que “il est probable que le président Madison se réfère à une variété de cannabis récréatif très prisée par les premiers colons.” Et tout porte à croire que la partie «perspicacité»” dont il fait mention, lorsqu’il rédigeât une grande partie de la constitution, fait référence aux propriétés psychotropes de la belle plante.

James Monroe

France encore. Dans le pays de toutes les tentations, le futur président James Monroe qui fut (comme Jefferson) ambassadeur des États-Unis en France, s’est adonné à Paris (encore comme Jefferson) aux plaisirs du haschisch.  De retour aux États-Unis,  le  premier chef d’Etat du Nouveau Monde à avoir pris parti contre l’esclavagisme continuera de consommer du haschisch régulièrement, et ce jusqu’à sa mort à 74 ans.

Andrew Jackson

Le célèbre général de l’armée américaine et président Andrew Jackson consignait régulièrement dans son journal fumer du cannabis avec ses troupes. « Pour apaiser ma conscience comme celle de mes hommes après l’horreur du combat ». (durant les peu glorieuses guerres amérindiennes du Mississippi). Une intuitive initiative tant il est désormais prouvé que le cannabis est un très bon traitement contre la douleur les angoisses post-traumatique.

Zachary Taylor

À l’instar de Jackson, le 12e président américain fumait de la marijuana avec ses officiers et soldats. Toujours à l’instar de Jackson, le chef de l’exécutif avait souligné les avantages thérapeutiques de mère ganja, remarques scrupuleusement notées dans son journal. Il fut emporté par le choléra après seulement un an et quatre mois de présidence.

Franklin Pierce

L’un des trois militaires de cette liste à devenir président. L’un des trois présidents issus de l’école la plus stricte qui soit; l’armée. Et pourtant, tout comme ses illustres prédécesseurs Jackson et Taylor, le président Pierce aimait tâter du pétard autour du feu avec ses troupes, durant la guerre américano-mexicaine.  Dans une lettre à sa famille, Franklin Pierce écrira que fumer de la weed était «à peu près la seule bonne chose à faire dans cette guerre ».  Les G.I envoyés au front pendant la guerre du Viet Nam suivront le conseil.

 

John F. Kennedy

JFK a utilisé la marijuana pour traiter de sévères douleurs au dos. Selon nombre de témoignages écrits, dont celui de Michael Meagher qui dans «John F. Kennedy: A Biography», décrit une scène à la Maison Blanche: «Le 16 juillet au soir, Jim Truitt, Kennedy et Mary Meyer ont fumé de la marijuana ensemble. … Le président a fumé trois des six joints que Mary lui a apportés. Au début, il ne ressentait aucun effet. Puis il ferma les yeux et refusa un quatrième joint. ” « Peut-être pas une bonne idée… supposons que les Russes fassent quelque chose maintenant”.

Bill Clinton

Sacré Bill, jamais avare de quelque étonnante pirouette sémantique ( voir son témoignage devant le congrès à la suite de l’affaire Lewinski). En 1992, au sujet de sa consommation de marijuana  le 42e président américain declarera: «Quand j’étais en Angleterre, j’ai expérimenté la marijuana une ou deux fois. Mais je n’ai jamais inhalé la fumée parce que je n’aimais pas. ». Une rhétorique d’avocat dans toute sa superbe: effectivement, Clinton dit vrai comme le confirmera Christopher Hitchens, un de ses amis étudiants à Oxford de l’époque : « Bill ne fumait pas. Il n’aimait pas la fumée. Mais les space cakes en revanche, oh oui ! ».
Son compagnon d’études précisera :  « Bill, il était très brownies chocolat-pécan au beurre de cannabis. Ça, oui, il aimait beaucoup. Mais effectivement, il ne les inhalait pas. »

 

George W. Bush

Le successeur de Bill, nettement plus candide, est connu pour avoir dans sa jeunesse abusé de l’alcool et des excitants colombien, travers  qu’il a à plusieurs reprises admis. Maias curieusement, Georges W. esquivait toute question concernant sa consommation de weed. Un soucis de discrétion vite balayé par le naturel de Junior qui en 2010 confessera à son biographe Douglas Wead (oui, à prononcer comme «weed») «Je ne répondrais pas aux questions sur la marijuana. Tu sais pourquoi? Parce que je ne veux pas qu’un petit enfant fasse ce que j’ai essayé”. Douglas Wead fera évidemment mention de cette phrase dans le livre…

Barack Obama

Le président qui aura sans aucun doute le plus œuvré pour la dépénalisation et légalisation du cannabis a évoqué sans tabou sa consommation de weed dans ses vertes années, taclant gentiment  à Bill Clinton au passage «Quand j’étais plus jeune, je fumais. Et oui… j’inhalais. C’est comme ça que ça marche, non ? » (en 2008, lors de sa course à la présidence). Pendant son mandat  et de façon précise : «  Oui, j’ai fumé de l’herbe quand j’étais jeune, et oui, je considère ça comme une mauvaise habitude. Un léger vice ? Peut-être. Mais pas différent de celui des cigarettes que j’ai fumé gamin. Et je ne crois pas que cela soit plus dangereux que l’alcool » Enfin, en saluant  la  décision du Colorado et de l’État de Washington de légaliser la ganja il ajoutera : « Il est important pour une société de ne pas avoir une situation dans laquelle une grande partie des gens ont à un moment ou un autre enfreint la loi et dont seulement une petite partie soit punie pour cela. ».

Quant à Donald J. Trump, il est farouchement contre et a toujours soutenu n’avoir jamais tâter du pétard.  Un hermétisme aux vertus apaisantes de la belle plante (nous parlons de weed, pas de Melania) qui pourrait expliquer le troublant comportement de l’ex-locataire de la Maison Blanche.

Enfin, si Joe Biden n’a pas exactement le profil d’un grand enthousiaste de l’herbe (et ce malgré une propension à la lenteur qu’aucun sofa-stoner ne pourrait lui envier) il n’a pas encore déclaré sa flamme pour l’herbe. Gageons que quatre ans à la tête du pays de tous les possibles auront raison de ses sobres convictions.

Shopping : les plus beaux bongs du monde.

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Comme beaucoup d’enthousiastes de la weed, il est probable que votre bong de référence soit un modèle en plastique aux couleurs fluos. Il est temps d’honorer votre ganja avec un bel outil qui épatera vos amis et rendra chaque douille sublime. ZEWEED a sélectionné les 6 plus beaux bongs du monde, de quoi vous inspirer pour votre shopping de Noël.

Le bong cosmique: la fusée de kageglass (prix sur demande)

Si vous souhaitez vous équiper avant la saison 4 de Rick et Morty avec un des plus beaux bongs du monde, cette oeuvre est faite pour vous. Si vous n’avez jamais vu la série, on vous explique pourquoi c’est l’idéal pour tous les stoners ici.
Le bong est conçu pour convenir aux fumeurs les plus sensibles, grâce à son long cylindre, la fumée est adéquatement refroidie afin d’éviter un problème moteur… dans vos poumons.

Le bong aquatique: la Pieuvre de Wicked glass (1500 dollars)

Que vous soyez fan de Cousteau ou de Hentai tentaculaires, ce glasswork (terme définissant les bongs fait uniquement de Verre) est fait pour vous! Il existe en plusieurs coloris, mais la version multicolore est décidément la plus impressionnante.  Chacun de ces bongs demande presque 12 heures de travail pour arriver à ce résultat.

Le bong mythique: le 10 pound dragon de scozglass (créations sur demande, prix moyen 3500 dollars)

Le compagnon parfait pour regarder Game of thrones avec un paquet de snacks et quelques bouteilles de soda. Cette merveille a d’ailleurs une surcouche de cristal pour lui donner ses reflets enchantant. Toutes les couleurs imaginables sont disponibles et Scoz fait chaque Dragon selon les envies de ses clients.

Le sexy bong: La statuette Bondage de ktscissorbaby (vente sur enchères, prix moyen 2500 dollars).

Cette création est destinée aux plus coquins d’entre vous.  La créatrice a mis chacune de ses créations en vente individuellement, avec des prix qui atteignent rapidement des sommets. Il est donc conseillé d’économiser avant de miser. Le Cannabis étant le plus efficace des aphrodisiaques naturels il serait logique que votre bong soit tout aussi érotique. On vous parle des meilleures weed pour pimenter votre vie sexuelle ici.

Le bong underground: Le rat fink de hoobsglass (prix sur demande auprès de @illuzionglassgalleries).

C’est Ed “Big Daddy” qui est créé le légendaire Rat Fink. Ed Roth est aussi le parrain incontesté des Roadsters (ces voitures modifiées facilement reconnaissables grâce à leurs imposants moteurs dépassants du capot).  Le Rat Fink est à ce titre le plus Easy Rider de cette sélection. Cette sublime oeuvre est le résultat de la collaboration de 3 artistes et 30 heures de travail cumulées.

Le monster bong: le Kaiju de mercglass ( 6000 dollars)

Les Kaijus, sont des monstres géants dont le plus connu d’entre eux est Godzilla, le roi  “Lizard king” des monstres . Ce bong est aussi impressionnant que le géant nucléaire à grosses écailles. Le reptile fumant a demandé près 20h de travail. Ce travail de titan explique son prix géant, à la mesure des monstres dont il est inspiré.

Le top des machines à rouler.

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Nous vous avions parlé d’Otto, la première machine électronique à rouler des pétards. Si l’article aura converti plus d’un ganja-enthousisaste au  joint confectionné sur 220 voltes, vous avez été nombreux à nous demander s’il existait une solution plus économique et écologique. Voeu exaucé: voici 4 alternatives green pour emballer facilement la belle plante.

La plus user-friendly: la rouleuse conique CONE ZEN

Spécialement conçue pour les feuilles XL, la rouleuse de forme conique Zen Smoke vous permettra de rouler facilement un jolie doobie une feuille king size. La machine, simple d’utilisation (comme une rouleuse classique) est compatible avec toutes les feuilles longues, aussi bien les OCB Slim que les Raw, Smoking etc.
La rouleuse conique slim, de marque Zen smoke, possède un mécanisme breveté permettant de rouler coniquement sans en baver. Idéal pour les débutants.

Cone Zen by Zen smoke, 
9 CAD$/ 6 €

Disponible ici

La plus écolo: la rouleuse conique RAW

Le easy-joint solution écologique puisqu’elle est faite en plastique de chanvre, philosophie de Josh Kesselman oblige.. .Fonctionne également avec toutes les feuilles king size, standard ou longues, même avec les feuilles en rouleau, il suffit de couper la longueur de feuille adaptée. Bonus:  La machine utilise du vinyle double couche à haute résistance à la traction, ce qui lui confère une durée de vie presque éternelle.
Second Bonus: elle est livrée avec 2 carnets de filtres, 2 paquets de feuilles king size Classic et 2 paquets de feuilles Bio.

Rouleuse King size by RAW,
12 CAD$/ 9€

Disponible ici

La meilleur marché: La rouleuse King Size OCB

La marque Française se lance dans la confection conique automatique avec un produit chic et pas cher, notre meilleur rapport qualité prix de cette sélection.
Simple, basique mais efficace, c’est notre entrée de gamme du roulage sans effort, un objet qui est à la machine à joint ce que les papiers classiques de la même enseigne sont aux clopes roulées: une valeur sûre.

Rouleuse King size OCB
7 CAD$/5€

Disponible ici

La plus design: la Rouleuse Conique FUTUROLA

On roule facile et en style avec cette machine au mécanisme différent, et au look qui ne laissera personne indifférent. Cerise sur le bédot: elle est fabriquée en ABS (un plastique ultra-robuste) et est livrée avec sa pochette de transport. Notre coup de coeur de cette sélection.

Rouleuse Conique Futurola
9 CAD$/6€

 

A l’heure d’Halloween : Cannabis et sorcellerie

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Et si le pouvoir mystérieux et occulte des sorcières du moyen-Age venait du cannabis? C’est en tous cas ce que soutient Chris Benette dans son livre  “Liber 420: Cannabis, Magickal Herbs and the Occult”. Sortez vos chaudrons, philtres et feuilles en tous genre, je vous emènne sur les chemins de la ganja-magie.

Les sorcières fumeuses de weed: réalité ou fiction?

Un peu des deux, comme le résume assez bien la thèse très controversée du célèbre Jack Herrer . Ce grand prêtre de la weed pensait que la plante démoniaque évoquée lors du procès de Jeanne d’Arc (accusée de sorcellerie) était tout simplement du cannabis.
Le peu de certitudes établies, comme l’explique Chris Bennett , sont les témoignages apposés sur grimoires qui étaient à l’époque interdits (et donc pas toujours en très bon état) ou via les retranscriptions des fameuses minutes des procès de l’Inquisition. C’est-à-dire des aveux tirées sous la torture et à la relative fiabilité.

In weed we trust

Difficile donc de ne pas généraliser les pratiques des sorcières car dès l’arrivée des inquisiteurs la limite entre les pratiquantes de magie blanche (du type divinatoire et guérisseur) ou noire (qui est destinée à contrôler ou à blesser autrui) est devenue ténue.

Cannabis et mandragore

Ce qui est certain c’est que le cannabis était parmi leurs plantes de prédilection . Elle était principalement utilisée pour ses vertues médicinales équilibrant d’autres plantes aux principes actifs puissants comme par exemple la mandragore. Utilisée souvent sous forme de teinture, le cannabis faisait parti des ingrédients premiers de ces magiciennes des bois.
Ses décoctions sont d’ailleurs à l’origine de la légende des balais volants : le bout du manche était recouvert de potions aphrodisiaques et psychédéliques pour faire de l’instrument ménager un infernal sex toy pour vraiment s’envoyer en l’air.

Crowley et l’avènement des Wicca

Pour que la cannabis devienne un élément central  de la magie, il faut attendre l’arrivée d’Aleister Crowley au 19ème siècle. Le père décrié de la magie dite “cérémoniale” dont les travaux reposent sur les fondamentaux païens et intellectuels de la sorcellerie.
Ce grand fêtard connu pour ses orgies “démoniaques” incite tous ses disciples à fumer avec panache pour mieux communier avec les esprits et surtout pour s’approcher un des buts ultimes des pratiquants de la magie: atteindre le plan astral.

Aleister Crowley, AKA “L’homme le plus malsain du monde”.

“L’homme le plus malsain au monde” comme il était surnommé par ses détracteurs sera une influence majeure (une fois quelque peu assainie) pour le mouvement Wicca qui se concentrera plus sur la communion avec l’univers qu’avec la chair. Le cannabis en revanche est resté intact parmi les fondamentaux incontournables pour ses nouvelles pratiquantes de la magie qui sont près d’un million de nos jours.

Sorcières verte et herbe rouge

Même à l’ère digitale Weed et sorcières semblent toujours aller de paire.
Le cannabis menstruel est une des dernières modes parmi les néo sorcières Wicca. Une tendance qui vient d’Équateur ou elles appellent cette herbe sacrée utilisée lors de cérémonies mystiques “Santa Maria“. Le principe est simple, la plante est nourrie par le sang très chargé en azote des règles et, si possible, elle est toujours arrosée les soirs de pleine lune.
Cela donne d’après les témoignages des plantes très riches qui apportent des visions puissantes.
Apparemment le goût serait étonnement doux et la ganja luxuriante. Un vrai tour de magie verte.

 

Ed Rosenthal, l’homme qui murmurait à l’oreille du chanvre.

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Bien avant l’arrivée des growboxs et autres kits pour faire pousser chez soi, Ed Rosenthal était déjà en train de développer des techniques désormais utilisées par tous les cultivateurs en herbe.  Aux cotés de Jack Herer, le “doc'” Rosenthal est sans doute un des plus grand activiste et défenseur du cannabis aux États-Unis.
Portrait d’un gourou de la ganja.

S’ il y existait un mont Rushmore du chanvre, Ed Rosenthal y serait probablement représenté entre la reine de hasch Milan Jansen et  Jack “l’hemperor” Herer.
Comme Mila, il a fait avancer la qualité du cannabis consommé en améliorant les techniques qui l’entourent et comme Jack, il a fait avancer les mentalités mais aussi les lois des Etats-Unis.
A l’âge de 74 ans, le cultivateur né dans le Bronx profite enfin du fruit (ou dans le cas présent de la fleur) du combat de sa vie pour avoir le droit de faire pousser du cannabis en paix.
Ce maître zen de l’horticulture partage son savoir sur la plante depuis plus de 35 ans.

Rédacteur spécialisé growing chez High Times

Rien de très surprenant quand on apprend qu’il a commencé sa carrière en tant que rédacteur pour le mythique magazine High Times dans les années 80/90. C’est là qu’il développe ses talents sur le sujet aux côtés de l’intelligentsia alternative américaine et qu’il se lie d’amitié pour Jack Herer dont il s’inspirera pour de nombreuses publications.
Comme lui il a accumulé une masse presque encyclopédique de connaissances publiant des guides de jardinage bien sûr mais aussi des ouvrages sur l’apport social, économique et humain du chanvre sur la société.
Une cause qu’il embrasse jusqu’au tribunal puisqu’en 2002 (alors qu’il l’accord et le soutien absolu de la municipalité de la ville d’Oakland), il est arrêté par les agents fédéraux de la FDA.

Arrêté par la Food & Drug Administration

L’affaire fait grand bruit puisqu’elle démontre l’absurdité du système américain dans lequel les lois locales et nationales s’affrontent.
De son côté il a la proposition 215 (qu’il a participé à écrire et à faire voter) qui autorise le Cannabis médical dans la ville mais il fait face au gouvernement américain qui cherche à faire un exemple.
De l’aveu d’une jurée (dont vous pouvez trouver le témoignage ici) le procès est loin d’être impartial. Même si il n’est condamné qu’à un jour de prison il lance une procédure d’appel concluante pour révoquer la peine qu’il a déjà servi. En 2007 rebelote il est à nouveau inculpé par le Bureau du Procureur des États-Unis en personne… Mais il ne se voit pas ajouter un seul jour de prison à sa peine en dépit de sa condamnation. N’ayant jamais perdu son calme (et donc sa crédibilité) dans cette affaire très médiatique il attire une grande majorité de l’opinion publique de son côté.

Ed Rosenthal à la sortie de son procès (lunettes rondes, chemise blanche, veste gris-vert)

Deux fois condamné à un jour de prison

L’homme qui d’après Tommy Chong lui-même “a converti plus de monde au cannabis que Cheech et Chong” est loin d’être un rigolo (en dépit d’un grand sens de l’humour).
Il donne régulièrement des cours à l’université d’Oaksterdam – la seule au monde dédiée exclusivement au chanvre – afin de répondre aux questions des jeunes pousses sur leur manuel. Un manuel qui se trouve être son best seller: “Ed Rosenthal’s Marijuana Grower’s Handbook” (le guide d’Ed Rosenthal pour les cultivateurs de Marie-Jeanne).
Même si il a vendu pour plus de 2 millions d’exemplaires de ses livres, Ed a gardé la tête froide et la main verte.

Il a lancé sa propre chaîne Youtube AskEd420 dans laquelle il vante les mérites de son université située à Oakland “que les gens doivent absolument rejoindre sinon [il] se fera viré”, il donne des conseils botaniques et il explique aux internautes comment utiliser les produits qu’il a inventé.
Que rajouter si ce n’est silence:  Le prof le plus cool de la planète va parler.

 

Jack Herer, l’homme qui voulait chanvrer le monde.

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Si vous êtes un ganja aficionado, vous avez probablement déjà gouté à la fameuse Jack Herer.
Vainqueur de la High Times Cannabis Cup 95’, cette variété de cannabis à dominante sativa est une référence particulièrement appréciée des consommateurs pour son côté ultra-tonique et cérébrale. Mais au fait, c’est qui, ce Jack Herer ?
Portrait d’un activiste écologique qui voyait en la belle plante le salut de l’homme.

L’histoire de la légalisation du cannabis dans le monde a été marquée par quelques personnalités extrêmement fortes. Leur principal point commun ? Un humanisme certain, empreint d’empathie et de créativité.
Si le premier dispensaire a vu le jour grâce aux actions de  militants pro-LGBT, et que des breeders comme Arjan Roskam ont révolutionnés le marché de la weed, c’est à Jack Herer que l’on doit la première encyclopédie du cannabis.

Et pourtant, rien ne prédestinait Jack “L’Hemperor” à devenir l’empereur du chanvre. Né à Buffalo, New York, en 1939, issu d’une famille très conservatrice, il s’engage à 17 ans dans l’armée pour 3 ans avant de fonder une famille dans un esprit des plus conservateur et républicain.
Alors que la guerre du Vietnam éclate, il admet qu’à l’époque il était “persuadé que (les américains) étaient toujours les gentils”.
Un jour, sa nouvelle petite amie lui fait tester la belle plante, celle-là même  que la propagande d’état dénonçait avec acharnement… et c’est la révélation pour Jack!

Jack the “Hemperor”

Il découvre des choses qu’il n’avait jamais ressenties, une paix et une curiosité nouvelle. C’est à ce moment-là que le désir de partager son expérience avec le monde naît en lui. En 1973, il monte un magazine underground dédié au cannabis : “Grass”, qui devient culte dans les milieux branchés. Toujours en 73, il ouvre un des premiers Headshop américains (une boutique qui vend bongs, pipes, vaporizers et autre vecteurs de combustion cannabique).

Ce revirement assez extrême n’est en réalité que le début de son parcours de combattant; à travers ses recherches, il réalise le potentiel écologique et la réalité ethnologique du chanvre, une plante qui suit l’humanité depuis plusieurs millénaires :« Il n’y a qu’une seule ressource naturelle et renouvelable qui est capable de fournir la totalité du papier et des textiles sur la planète ; répondant à tous nos besoins en termes de transport, d’industrie et d’énergie, tout en réduisant simultanément la pollution, en reconstruisant le sol, tout en nettoyant l’atmosphère… Et cette ressource est – la même qui était utilisée à cet effet auparavant – le cannabis, le chanvre, la marijuana ! » professait-il déjà.

Jack Herer (à droite) et Redman, la fine fleur de la weed

Pour Jack, le chanvre est la réponse à la crise des énergies fossiles, à la déforestation et à l’arrêt de la surproduction polluante. Dans cette optique, il crée le HEMP (Help End Marijuana Prohibition), multiplie les conférences et parcourt le pays pour propager la bonne parole, tout en accumulant les ressources documentaires.
En 1985, c’est la sortie de son chef d’oeuvre “The Emperor Wears No Clothes” ou “L’Empereur nu” en français, qui compile l’intégralité de ses connaissances sur le sujet du cannabis.
Le livre est un énorme succès littéraire, c’est une véritable bible d’informations vertes, qui sera même mise à jour une dizaine de fois, jusqu’à la mort de l’écrivain en 2010. Un must d’avant l’ère d’Internet, dont on vous recommande encore fortement la lecture aujourd’hui : https://www.amazon.com/Emperor-Wears-Clothes-Marijuana-Conspiracy/dp/1878125028

Deux fois candidat à la Présidentielle US

Ce personnage hors du commun aura marqué son époque par sa passion, oui, mais surtout par quelques coups d’éclats : en 1988 et en 1992 il se présente à l’élection présidentielle américaine pour, de son propre aveu, forcer les médias à écouter son message.
C’est d’ailleurs à Jack qu’on doit une bonne partie du changement des mentalités aux États-Unis, grâce à une offre de 100 000 dollars à quiconque pourrait prouver que le cannabis est mortel. Bien entendu, cet argent n’a jamais été réclamé, prouvant que la guerre faite à la plante était basée sur un mensonge.

Icône de la green culture

Aujourd’hui encore, le combat de Jack résonne. En 2018, le cannabis est enfin autorisé dans un cadre récréatif en  redevenant  légal au Canada, pays berceau d’une florissante industrie.
La variété éponyme qui lui a été dédiée, une hybride à majorité Sativa, élaborée par Sensi Seeds au début des années 90, est connue pour son high clair et pour ses effets sociabilisants.
La Jack Herer est si populaire qu’on la retrouve dans nombre de chansons de rap américain avec un hommage de Redman (qui était un ami de Jack Herer), de Joey Badass et même en France d’un ancien membre du groupe IAM,  Akhenaton.
Un bel hommage à cet homme du peuple à qui une compétition internationale (la Jack Herer Cup) a été dédiée.
L’événement se tient  tous les ans à Amsterdam, en Colombie, en Jamaïque, à Las Vegas ainsi qu’en en Thaïlande.
L’occasion de faire le tour du monde en 80 joints.

 

 

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