Prohibition - Page 3

Comment cacher les odeurs de weed

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Nature ou consumée, la Ganja est une fleur qui ne manque pas de bouquet. Pour rester en odeur de sainteté avec votre concierge et éviter de mettre tout le voisinage au parfum, Zeweed vous donne 4 astuces pour fumer sans effluves.

Pour vivre heureux vivons cachés, dit l’adage. Las! Le cannabis dégage une odeur aussi puissante qu’identifiable.
Que l’on soit un étudiant vivant chez ses parents, un employé de bureau ou une rockstar coincée dans une chambre d’hôtel no smoking, la fumée de ganja est toujours un paramètre difficile à gérer quand on veut être discret. Heureusement, la rédaction a le nez creux.

La solution la plus bling: le Pure hot + cool de Dyson

Un appareil qui filtre les particules à plus de 99 % tout en gardant la température optimale de votre appartement cela sonne comme un rêve?
Et bien non, grâce à son filtre HEPA et à son système de régulation thermique, cet appareil créé par Dyson, le génie du design, est le meilleur filtre actif du marché (ainsi qu’un très bon ventilateur et un chauffage pour l’hiver). Il coûte cependant un rein et une testicule donc c’est une solution à réserver aux plus fortunés d’entre vous.

 976 CAD$

La solution la plus économique : Le coupe odeur de Josh Kesselman

Vous avez un rouleau de papier toilette vide, quatres feuilles d’essuie-tout et un élastique ?
Vous pouvez créer votre propre filtre en un instant grâce à cette astuce donnée par le fondateur de Raw.
Remplissez le rouleau de 3 feuilles d’essuie-tout froissées, couvrez le capuchon avec le quatrième et enroulez votre élastique sur celle-ci et voilà !
Une solution gratuite (mais qui ne fait que filtrer les de ⅔ l’odeur).
Attention cette solution ne fonctionne que pour un seul joint ou bong.

Gratuit 

La solution la plus écolo: le personal air filter ECO de Smoke Buddy

Vous voulez fumer au bureau en toute discrétion mais sans polluer ?
Le ‘Smokebuddy’ est un filtre à charbon actif spécial qui bloque les odeurs et les particules nocives grâce à un filtre à charbon actif capable d’encaisser jusqu’à 300 utilisations intensives. Une fois filtré l’air soufflé ressort pur et vous n’avez plus qu’à ranger votre appareil dans un endroit discret (comme dans un sac plastique dans le réservoir des toilettes de votre entreprise par exemple) pour commettre le “crime” parfait.
En plus la nouvelle gamme ECO sortie par la marque est faite à partir de plastique végétal et biodégradable ce qui implique une empreinte carbone presque neutre et un poids en moins sur votre conscience.

 33,71 CAD$

La solution la plus rock : Le système D de Keith Richards

Imaginez : vous êtes coincés dans une chambre d’hôtel blindée de détecteurs de fumée, les fenêtres sont bloquées et vous avez un grosse envie…
Grâce à Keith Richards, le légendaire guitariste des Rolling Stones, la solution est simple comme bonjour.
Sa méthode? Avec un simple tuyau en PVC acheté dans n’importe quel magasin de bricolage et inséré dans la canalisation des toilettes. Il s’agit de suffisamment bien placer le bout du tuyau pour que la fumée ressort par l’autre coté du siphon, direction les égouts. Attention cependant de toujours souffler, aspirer vous emmènera vers un tout autre trip.

Entre 5 et 15 CAD$

 

France: en route vers la légalisation?

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Alors que la députée Caroline Janvier s’apprête à rendre  son rapport sur le cannabis récréatif, l’élue LREM verrait bien le président Emmanuel Macron porter en mai 2022 l’initiative de sa légalisation. Hasard du calendrier? Hier dimanche, le chef de l’Etat a appelé  “à lancer un grand débat national sur la consommation de drogue“. Les jours de la prohibition de l’herbe sont-ils comptés?

Après les députés François-Michel Lambert (Liberté Ecologie Fraternité), Jean-Baptiste Moreau (LREM), la sénateur Robin Reda (LR), c’est au tour de Caroline Janvier (LREM) d’inviter la question de la légalisation à la table des négociations. La députée du Loiret, rapporteur de la mission d’information parlementaire sur les usages du cannabis et à l’origine de la consultation citoyenne sur le cannabis, a déjà réservé une place au président Emmanuel Macron que l’élue “verrait bien porter le projet ” (de la légalisation NDLR).

L’intenable prohibition

Il faut dire que la position française devient de moins en moins tenable pour l’exécutif: face au succès des pays ayant légalisé (Canada, Uruguay ainsi que 16 Etats Américains) ou dépénalisé (Espagne, Tchéquie, Luxembourg, Portugal, Italie, Pays-Bas, Belgique), l’Hexagone fait bande à part et traine des pieds. Un comble lorsque l’on sait que le pays est le plus gros consommateur de cannabis d’Europe, avec 5 millions d’usagers réguliers. De plus, il  dispose de tous les atouts naturels pour être le champion de la production de chanvre bien-être et de cannabis, production qui est aujourd’hui circonscrite au textile.

La légalisation déjà au programme de plusieurs présidentiables

Politiquement, il y a urgence pour le locataire de l’Elysée: l’ensemble des partis du centre et de gauche, d’EELV au PS en passant par le Modem ou la France Insoumise, ont fait part de leur volonté d’inscrire la légalisation à leur programme pour la présidentielle de l’année prochaine.
Très discret jusque lors sur la question d’une éventuelle légalisation, le Président a pour la première fois entrouvert la porte à l’idée d’une légalisation. Une habille façon de se mettre en avant et ne pas se faire couper l’herbe sous le pied.
Autre hasard du calendrier, plus curieux celui-ci: demain nous seront le 20 avril, aussi connu comme le 4/20.
Si les voix des électeurs restent prévisibles, les voies de la ganja sont impénétrables…

To legalize or not to legalize?

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Alors que les élections présidentielles approchent en France, la question de la légalisation du cannabis s’invite dans le débat. Si les pays ayant mis fin à la prohibition de l’herbe affichent un bilan positif et que le marché du cannabis est en pleine explosion, la position des pouvoirs publique reste de faire dans la repression, sans donner de signe d’ouverture.

La France est non seulement le premier consommateur de cannabis d’Europe, avec un marché évalué par l’OFDT à plus de 3,24 milliards d’euros de revenus par an, mais aussi le premier pays producteur de chanvre d’Europe avec 35% des surfaces européennes cultivées en chanvre. Un cadeau du ciel pour les consommateurs, les entrepreneurs et l’État : la plus grande offre et la plus grande demande de cannabis sur le même territoire d’Europe… Et pourtant, les gouvernements successifs, s’ils ne rechignent pas à en débattre, refusent d’autoriser la production et la vente de fleurs de chanvre françaises.

Alors que l’État de New York vient de légaliser son usage récréatif et que le cannabis canadien légal fête ses deux ans, voyons comment se portent nos amis d’Amérique du Nord… Au Québec où la vente de cannabis est nationalisée, sous la forme des dispensaires de la SQDC, le gouvernement du Québec a encaissé 103 millions de dollars en 18 mois, dont il a reversé 20 millions aux municipalités. Le nombre de fumeurs n’a pas explosé mais augmenté de seulement 2%. Aux Etats-Unis, le marché du cannabis, alors qu’il n’est pas autorisé sur tout le territoire serait estimé à plus de 70 milliards de dollars en 2021. Ça fait quand même un peu réfléchir…

Une crise économique et sociale sans précédent se profile à l’horizon. Dans ce contexte, l’ouverture d’un nouveau marché très prometteur, qui crée de l’emploi (qualifié et non qualifié) et rapporte autant d’argent à l’État, tout en permettant d’assener un coup furieux au marché noir et à la criminalité qui l’entoure, n’est pas une mesure qu’on peut balayer avec indifférence.

Les français attendent des candidats qu’ils s’emparent de la thématique et prennent position, à l’instar des citoyens qui ont répondu très clairement à la consultation nationale lancée par le gouvernement avec un écrasant 80,8% de répondants favorables la légalisation du cannabis récréatif. Je ne crois pas qu’un politique, de quel bord soit-il, puisse passer à côté de 80% des électeurs, dont certains ne voteraient probablement pas si cette question n’était pas abordée (on rappelle que le taux d’abstention des dernières élections présidentielles était de 25% soit un quart des votants).

On peut imaginer que la question de la légalisation du cannabis en France devienne un des axes centraux des prochaines présidentielles, voire même qu’elle prenne la forme d’un référendum (qui ferait du bien aux français qui ressentent plus que jamais le fossé entre eux et leurs élus).

Cannabis et addictions

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“Légaliser pour mieux encadrer”, c’est la réponse à la question de santé publique des pays ayant parié sur la légalisation.
En légalisant la vente et la consommation de cannabis, l’Uruguay, le Canada et une partie des USA auront permis d’offrir à tous une alternative bien-être au THC : le CBD.

Le 11 décembre 2013, l’Uruguay devenait le premier pays à légaliser le cannabis récréatif. Le 18 octobre 2018, sous l’impulsion de Justin Trudeau, c’est au tour du Canada de mettre fin à la prohibition du chanvre qui fait rire. Le 6 avril dernier, l’Etat de New York autorisait la vente et consommation de cannabis et devenait le 15ème Etat (le 16ème avec Washington D.C.) à lever l’embargo sur l’herbe aux US.
En légalisant et en encadrant la vente de cannabis, les trois pays ont permis au secteur de se développer et offrir aux consommateurs un large éventail de produits. A l’instar de la fin de la prohibition sur l’alcool sous Roosevelt en 1933, qui a vu  les américains redécouvrir les charmes de boissons plus raffinées que l’alcool de contrebande, la réhabilitation du cannabis a permis l’offre de plaisirs récréatifs plus subtiles. Parmi eux, une molécule cousine du THC: le cannabiniol (CBD), qui n’a pas d’effets psychotropes, n’entraîne aucune d’accoutumance mais procure en sensation de bien-être.

CBD, l’alternative THC

Normal donc que le  CBD ai le vent en poupe tant il a tout pour séduire. Tout comme son grand frère le THC, il détend l’esprit et relaxe physiquement. Mais à contrairement à  son sulfureux jumeau THC, il ne modifie pas la perception, n’altère pas le jugement ou la motivation.
Et ça, c’est une combinaison gagnante pour les grands aficionados de la ganja qui avec le temps cherchent des sensations, mais sans effets secondaires.
Cette petite révolution n’aurait jamais été possible sans la légalisation du cannabis, qui aura déjà permis à la recherche d’être financée et d’offrir une belle alternative au gros pétard qui tâche.
Aujourd’hui, le CBD est légal dans la plupart des pays (en Europe depuis le 18 novembre 2020) et semble ravir un nombre croissant de consommateurs qui voient en cette weed light un parfait compromis entre santé et hédonisme.

Info-Intox? Le documentaire: “La jeunesse en fumée”, diffusé sur France 2.

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France 2 a diffusé le mardi 8 avril un documentaire sur la consommation de cannabis chez les jeunes. Au travers de témoignages, nous apprendrons que le cannabis est tout aussi dangereux que les drogues dites dures.

Meet Aurélien (29 ans), Johanna (22 ans) et Randy (24 ans). Leur point commun? Avoir perdu leur jeunesse et gâché leurs vies après avoir consommé du cannabis.
Le documentaire “La jeunesse en fumée“, diffusé ce soir à 22h50 sur France 2, fait état sans détours des ravages de cette drogue prétendue douce.
Au travers de trois portraits, qui d’après la réalisatrice Andre Rawlins-Gaston reflètent “de la réalité des jeunes face au cannabis”, le reportage nous démontre que l’herbe se pose comme un des défis sanitaires majeurs de ce début de  XXIème siècle.
En 2021, le cannabis est dix fois plus puissant et dix fois plus nocif qu’il y a 20 ans. Une toxicité qui fait des ravages.
Ce 70 minutes diffusé sur la première chaîne du service publique se propose de dresser un état des lieux de la consommation de cannabis chez les jeunes. Et le constat est franchement effrayant.

Aurélien en est venu à voler dès l’âge de 16 ans pour nourrir son addiction à l’herbe (téléphones portables, ordinateurs puis sa famille). Il ira même jusqu’à violenter sa maman, la bâillonner et l’attacher à une chaise dans une crise de folie liée à sa consommation de weed et à l’argent dont il avait besoin pour acheter sa dose quotidienne de fumette. “Je mangeais des pizzas dans mon lit et écrasais mes cigarettes par terre, j’était comme un junkie à l’héroïne ou au crack. Tout ce qui je voulais, c’était baver de la bouche et être une véritable loque humaine“. Aurélien passera par des périodes d’intense manque physique pour se débarrasser de son addiction à la marijuana. A l’heure du reportage, le jeune homme de 29 ans vit dans un centre de désintoxication de jour.

Johanna, 22 ans, admet qu’elle a fini par “voir les fumeurs juste pour (son) cul et son corps. Avant de (se)réveiller hagarde le lendemain , attendant de pouvoir fumer un joint qui me fera repartir vers le même enfer”. Le tapin pour le pétard… qui l’eut cru?

Randy, 24 ans, a lui aussi tout perdu. Incapable de travailler, obligé de suivre un lourd traitement au lithium et aux neuroleptiques à cause de ce cannabis dont il n’arrive toujours pas à se défaire “(sa) vie est foutue“.

Il est bien loin, le bon vieux joint rigolo!
Le Dr Hélène Donnadieu prévient d’amblé les curieux qui pourraient avoir envi de tater du pétard: “quand on arrête de fumer du cannabis, on est saisi de manque physique: spasmes et douleurs au ventre, tremblement, fébrilité, accès de violence ou accès psychotiques. Il est véritablement très difficile de sortir de l’addiction au cannabis, et ce quel que soit l’âge(…) Pour l’addiction à l’héroïne, il y a la méthadone. Or, pour le cannabis, il n’existe aucun traitement de substitution à l’heure actuelle“.

Trois portait emblématiques de la détresse des jeunes face au cannabis, prévient la réalisatrice. De quoi s’inquiéter pour les 5 millions de fumeurs de joints que compte la France, et de la crise sanitaire en instance de s’abattre sur le Canada ou les USA, qui ont légalisé et/ou dépénalisé. A moins qu’il ne faille s’inquiéter de l’emprise du lobby big pharma et du dangereux entêtement du gouvernement français à diaboliser le cannabis plutôt que d’encadrer sa consommation.

Bonne séance!

La jeunesse en fumée, diffusé sur France 2 à 22h50 le 6 avril est disponible en VOD par ici

Via ce lien pour les abonnés Orange.

“Très inventif: une histoire de haut niveau de la quête de l’homme pour l’herbe”: l’indispensable lecture sur le trône.

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Quel est le point commun entre Christophe Colomb, Louis Armstrong et Al Capone ? La réponse est à trouver dans “Très inventif: une histoire de haut niveau de la quête de l’homme pour l’herbe”. Entretient avec les auteurs.

«J’ai beaucoup d’idées mais toutes ne sont pas bonnes», me confesse au téléphone BS Wedeman une des plumes responsables de l’hilarant et instructif  Très inventif: une histoire de haut niveau de la quête de l’homme pour l’herbe.
«Mais c’était une bonne idée», coupe rapidement Ted Tronnes, co-auteur du livre, qui vient d’arriver sur notre conference-call.
Ensemble, Ted et BS Wedeman ont écrit et illustré cette compilation d’anecdotes cannabiques.

Ce «bouquin de WC», comme le décrivent si affectueusement les auteurs, contient une collection de vignettes et d’illustrations qui offrent un aperçu détaillé, décalé et ultra-drôle de l’histoire de l’homme avec l’herbe qui fait rire.
«L’idée est née, comme la plupart de mes idées», lâche BS Wedeman en riant, «c’est à dire alors que je roulais un joint “.

«J’avais lu un livre sur Benjamin Franklin, qui a  inventé les lunettes à double foyer. J’utilisais mes verres à double foyer ce jour là pour rouler mon joint, et j’ai commencé à réfléchir: Qu’ont fait d’autres hommes, par quelque invention ou découverte, pour  influencer ma capacité à apprécier pleinement ma weed», m’explique Wedeman, évoquant certains personnages de son livre.

Parmi eux:  John Landis Mason, qui a inventé le “Pot Mason” (un récipient incontournable de tout bon stoner), Luis Marcus qui a inventé l’épingle à cheveux (que nombre d’américains utilisent pour tenir un joint), et les Phéniciens, qui ont découvert le soufflage du verre et ont peut-être inventé dans la lancée les premières pipes de la même matière.
«Immédiatement, j’ai appelé Ted et lui ai parlé de ma nouvelle idée», poursuit-elle.

Madison, Weed,
James Madison, quatrième président des États-Unis, confesse que le chanvre lui a donné du recul sur la façon de structurer une démocratie, et lui a inspiré la rédaction de la Constitution. Contrairement à un autre président américain plus récent, Madison a sans doute inhalé…

“L’idée m’est venu comme toutes les autres: alors que je fumais un joint”

De l’Égypte ancienne aux États-Unis coloniaux, Ted et BS Wedeman ont réussi à combiner près de 90 anecdotes liées à la weed, proposant un loquace panorama de l’usage de la ganja depuis l’invention du feu.
Saviez-vous, par exemple, que des pharaons égyptiens comme Hatchepsout et Toutankhamon utilisaient du cannabis pour soulager les crampes menstruelles, la fente palatine, la scoliose, le paludisme et les hémorroïdes?
Ou qu’aux USA,  refuser de cultiver du chanvre en tant qu’agriculteur était jusqu’au XIXème siècle un crime passible d’une peine de prison ferme?

«L’un des plus grands défis auxquels nous avons été confrontés était de faire la différence entre ce qui était vrai et ce qui ne l’était pas» précise Ted.
Heureusement, BS Wedeman est professeur et chercheuse professionnelle, un statut qui lui a permis d’avoir accès à des confidentielles bases de données et informations fiables.
Afin d’ajouter un peu de consistance aux histoires qu’elle et Ted ont inclus dans le livre, les deux auteurs ont décidé d’y ajouter une annexe avec des liens pour les lecteurs souhaitant plonger plus profondément dans l’histoire de la weed.

Aujourd’hui, près de 18 mois après que BS Wedeman ait fait part à Ted de son idée, les deux compères se félicitent de leur collaboration
«Nous n’avions jamais imaginé publier un livre sur l’herbe», poursuit Ted, qui travaille comme graphiste et directeur artistique indépendant à Kansas City, dans le  Missouri.

Trump, weed,
Un peu d’indulgence pour la ganja rend les dirigeants américain beaucoup plus faciles et plus agréables à traiter“. John Adams a écrit cela 1763 sous le nom de plume «Humphrey Ploughjogger»,  pour le Boston Evening Post. “Il me semble que si les grands hommes ne laissent pas d’écrire de la politique, se casser les têtes, les oreilles de boxe, le nez qui sonne et les culottes voudra bientôt un monde de chanvre pour notre propre consommation”. En d’autres termes, très peu de choses ont changé en politique au cours des 250 dernières années.

«J’adorerais que ce livre gagne sa place dans les toilettes de tous les amateurs de weed»

BS Wedeman a également une carrière bien établie en tant qu’auteur, chercheuse et consultante renommée.
Un certain confort professionnel qui n’a aucunement ralenti son enthousiasme pour publier l’ouvrage.
«J’adorerais que ce livre gagne sa place dans les toilettes de tous les amateurs de weed», se bidonne Wedeman.
Malheureusement, comme pour la plupart des idées commerciales liées au cannabis, atteindre ce genre d’objectif relève de la gageure.
On vient d’apprendre que nous ne pouvons pas faire de publicité sur Amazon parce que le livre se rapporte à une substance illicite” soupire Ted,

BS Wedeman a également choisi d’écrire sous un pseudonyme par peur de représailles au travail.
«Si le livre fonctionne vraiment, j’y apposerais mon nom. Mais pour le moment, je ne peux pas courir le risque »
Les deux écrivains espèrent néanmoins surmonter ces obstacles en acheminant leur publication vers des détaillants comme les magasins de vente de CBD , de vaporisateurs ou encore les head shops.

Ted et Wedeman prévoient également de lancer une nouvelle gamme de produits dérivés ainsi qu’un podcast: The One Hitter de Highly Inventive (composé d’anecdotes de 1 à 2 minutes sur la ganja).
«Pour le moment, on s’amuse. Si le livre parvient à gagner quelques dollars, nous les ferons parvenir à Haley pour  promouvoir plus encore le livre (Haley et son agence sont en charge du marketing du livre NDLR)» conclu Ted en se marrant.
Que vous cherchiez le parfait cadeau pour un pote stoner, que vous vouliez faire le plein de fun-facts pour briller en fin de diner ou faire rire vos amis en pleine smoke session,” Très inventif: une histoire de haut niveau de la quête de l’homme pour l’herbe” *est la lecture que je vous recommande… hautement.

*titre original: Highly Inventive: A Highbrow History of Man’s Quest For Weed

Disponible sur Amazon ici.

Alerte au cannabis frelaté en Europe

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Depuis quelques mois, plusieurs pays européens font face à un nombre croissant d’intoxications aux cannabinoïdes de synthèse. Vaporisés sur de l’herbe classique à l’insu des consommateurs, ces alcaloïdes de laboratoire ont déjà emportés la vie de 105 consommateurs en 2020. L’OMS et Europole tirent la sonnette d’alarme.

Bordeaux, le 30 décembre. Quatre adolescents se font tourner un joint d’une herbe achetée dans la rue. Quelques minutes plus tard, l’un d’entre eux s’écroule à terre, alors que les trois autres sont saisis de tremblements, convulsions et nausées.
Ils viennent de fumer de la weed sur laquelle a été ajouté du MDMB-4en-PINACA, un cannabinoïde de synthèse surpuissant. Quelques tafes auront suffi à créer chez les quatre jeunes vomissement, tachycardie, hypotension et évanouissements.
Ils passeront entre deux et cinq jours en observation.

Le 3 janvier, à Anvers, c’est deux adolescents qui finiront aux urgences après avoir fumé ce qu’ils pensaient être du cannabis naturel.
Là aussi, les analyses révèleront la présence de MDMB-4en-PINACA.
Apparu en Europe en 2017, le MDMB-4en-Pinaca est un des cannabinoïde de synthèse responsable d’une centaine de décès en 2020 sur le vieux continent.
Ce THC chimique, souvent vendu en poudre via le Darknet, est dilué et vaporisé sur des fleurs de cannabis de mauvaise qualité afin de les rendre “vendables” par des dealer peu scrupuleux.

Car si ces cannabinoïdes artificiellement crées sont conçus pour imiter les effets du THC en se fixant sur le récepteurs CB1 et CB2, ils sont loin d’être aussi inoffensifs que leur naturel aïeul.
Parce qu’ils sont 30 à 50 fois plus puissants que le THC et sont dépourvus de la balance psychotrope qu’offre l’effet entourage, ces poudres boostante ont des effets dévastateurs sur le cerveau et l’organisme.

La faute au Covid?

Les difficultés d’approvisionnement dues aux confinements successifs ont crée des pénuries de cannabis dans tous les pays interdisant son usage. A cela il faut ajouter une situation économique des plus précaires. Il n’en fallait pas plus pour que des revendeurs peu scrupuleux refourguent à des clients en pleine dèche un produit aussi bon marché pour les dealers que fatal pour les fumeurs.

En décembre dernier à Berne, la police a saisi des centaines de pochons d’herbe vendus comme de la marijuana naturelle et y a trouvé d’importantes quantités de CUMYL-4CN-BINACA, un autre cannabinoïde de laboratoire.
Pour la seule année 2020, c’est une centaine de décès que la fondation suisse Drug Checking impute à la consommation de ganja frelatée.
Le CUMYL-4CN-BINACA, tout comme le MDMB-4en-PINACA fait parti des cannabinoïdes de synthèse les plus fréquemment saisis par la police, confirme une enquête conjointe d’Europol et de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies .
Mais de tous ces alcaloïdes chimiques, c’est surtout le  MDMB-4en-PINACA qui inquiète au plus haut point les autorités sanitaires.
50 à 100 fois plus puissant que le THC, le MDMB-4en-PINACA fait depuis février 2020 l’objet de mise en garde répétées sur des sites spécialisés comme know-drugs.chet Safezone.ch

Alertes de l’OMS et d’Europole

En octobre 2020, l’OMS recommandait la classification du MDMB-4en-Pinaca dans le tableau I de l’Annexe IV, considérant la substance comme une drogue au fort potentiel addictif ayant aucun ou peu d’intérêts thérapeutiques, au même titre que l’héroïne ou le crack. Pour mémoire, l’ONU a retiré le cannabis -naturel- du tableau I de l’Annexe IV en décembre 2020
Toujours en octobre, une note de l’ARS* de la région PACA faisait état de “la circulation en région PACA d’herbe vendue pour du cannabis ne contenant finalement que du cannabidiol (CBD) et un cannabinoïde de synthèse (MDMB-4en-PINACA), dont la puissance pharmacologique expose à des risques pour la santé“.
Et c’est bien là le problème: rien ne peut différentier au premier regard une herbe naturelle d’une herbe frelatée.
Un dangereux jeu de roulette russe qui se profile pour les acheteurs se fournissant dans la rue, auprès de revendeurs qu’ils ne reverront jamais.

De 1929 à 1933, aux Etats-Unis,  la prohibition sur l’alcool a poussé de nombreux enthousiastes de la bibine et du profit a vendre à des consommateurs désespérés du Moonshine, un alcool bricolé qui fera des milliers de victimes. Cette crise sanitaire ne prit fin que lorsque le président F.D.Roosevelt légalisa de nouveau l’alcool, assurant aux consommateurs un liquide sans autre danger que celui d’une bonne gueule de bois.
Un argument de plus, s’il en fallait, pour une légalisation responsable du cannabis sur le vieux continent.

 

*L’Agence Régionale de Santé (ARS) est un établissement public administratif de l’État français chargé de la mise en œuvre de la politique de santé dans sa région

Amsterdam voudrait interdire les coffee shops aux touristes.

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La maire écologiste d’Amsterdam souhaite changer cette image de capitale des “touristes du cannabis”. Dans le viseur : les nuisances causées par ces derniers.

“Au cours des dernières années, nous avons constaté que _la demande de cannabis à Amsterdam a énormément augmenté_, a précisé Femke Halsema, au cours d’une interview accordée vendredi à la télévision publique NOS.  “C’est surtout en raison de l’augmentation des touristes”, a-t-elle ajouté, estimant qu’une partie d’entre eux sont des “touristes du cannabis” qui se rendent à Amsterdam exclusivement afin de consommer cette drogue.

Ces “touristes du cannabis” sont source de nuisance pour le centre-ville de la capitale. “Amsterdam est une ville internationale et nous souhaitons accueillir les touristes, mais nous aimerions des touristes qui viennent pour la richesse de la ville, pour sa beauté, pour ses institutions culturelles”

Les Pays-Bas comptent 570 coffee-shops, selon les chiffres du ministère de la Santé publique. La capitale néerlandaise en compte à elle seule 166, soit 30% de l’ensemble des coffee-shops des Pays-Bas, selon les chiffres de la ville d’Amsterdam. Depuis les années 1970, le gouvernement néerlandais tolère ces établissements qui vendent du cannabis à des consommateurs. La production de cannabis et son approvisionnement sont en revanche illégaux.

Zeweed avec AFP 

 

Argentina is (almost) legalizing.

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Today marks the beginning of the end of prohibition in Argentina.
At midnight on Thursday, the Argentine government published a set of changes to bill 27.350, the nation’s heavily criticized medical cannabis law. 

Patients registered under RECANN, the national cannabis patients registry, now have the right to cultivate their own medicine, either individually or as part of a group or collective, or buy cannabis oils, tinctures, or topicals at pharmacies.
Moreover, the new legislation also broadens the qualifying conditions for medical cannabis treatments in Argentina.
Up until now, bill 27.350 restricted the use of medical cannabis only to public health trials including patients with refractory epilepsy.
The new legislation, however, gives any patient with a doctor’s prescription for cannabis (or its derivatives) the right to either cultivate their own medicine or buy it from a licensed pharmacy. The state even promises free access to cannabis therapies for people without health insurance.
For thousands of patients, caretakers, parents, and children, this is the day they’ve long been waiting for.
Up until now, anyone found in possession of cannabis seeds or plants ran the risk of being trialed under the nation’s drug law and faced up to 15 years in prison.
These new regulations promise an end to this injustice.
“Finally! Our right is law!” reads the latest post by Mamá Cultiva Argentina (MCA), the nation’s most recognized cannabis activist group.
“This right, won after many years of struggle by organizations across the country, not only brings  with it the peace of mind of not being criminalized for exercising our autonomy by cultivating our own medicine. It might also be a solution for many of the socioeconomic problems brought on by the neoliberalism [of the previous government] and the global pandemic,” the post reads. 

“This new era of bill 27.350 will begin to repair the injustice of the persecution and stigmatization of the plant that’s brought quality of life to many people. For this reason, we celebrate a State that accompanies us, that guarantees us access to the substance by the means we choose, that doesn’t punish us or paternalize us. This regulation demonstrates that the knowledge gained through our popular experience is of value when it comes to building our future.”
“Before us lies a long road of implementation. But we’re convinced that the construction [of the legal framework behind bill 27.350) will be rich and prosperous and that we have public interlocutors in place who demonstrate their priority in finding consensus,” the post continues.

Mamá Cultiva Argentina was founded in 2016 by Valeria Salech and a group of other mothers, many of whom have been cultivating cannabis illegally for years either for themselves or for members of their families.
Roughly 4 months ago, Valeria Salech and the rest of MCA were eager that change might come to bill 27.350 as the Argentine Health Ministry announced the first draft of the new regulations it signed off today.
“I’m not ashamed to tell you that every morning I wake up and the first thing I do is check the boletin oficial [the gazette where the Argentine state publishes its legal norms],” Valeria told us in an interview in July.  

Seems like that habit might die off tomorrow. 

L’Argentine légalise le cannabis (thérapeutique).

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Aujourd’hui marque le début de la fin de la prohibition en Argentine.
Jeudi à minuit, le gouvernement argentin a publié une série de modifications au projet de loi 27.350, la loi nationale sur le cannabis médical très critiquée, pour le plus grand bonnheur des malades comme enthousiastes de la weed.

Les patients enregistrés sous RECANN, le registre national des patients atteints de cannabis, auront désormais le droit de cultiver leur propre médicament, soit individuellement, soit dans le cadre d’un groupe ou collectif, ainsi que d’acheter des huiles, teintures ou  topiques de cannabis dans les pharmacies.
En outre, la nouvelle législation élargit considérablement les conditions d’admissibilité aux traitements au cannabis médical en Argentine.
Jusqu’à présent, le projet de loi 27.350 limitait l’utilisation du cannabis médical aux seuls essais de santé publique incluant des patients atteints d’épilepsie réfractaire.
Dorénavant, la nouvelle législation donne à tout patient ayant une prescription médicale pour le cannabis (ou ses dérivés) le droit de cultiver son propre de l’herbe ou de l’acheter dans une pharmacie agréée.
L’État promet même un accès gratuit aux thérapies au cannabis pour les personnes sans assurance maladie!
Pour des milliers de patients, de gardiens de parents et d’enfants, c’est le jour qu’ils auront  attendus depuis longtemps.
Jusqu’à présent, toute personne trouvée en possession de graines ou de plantes de cannabis encourait jusqu’à 15 ans de prison.
Ces nouvelles réglementations mettent un point final à ces lois ante-séculaires.
Finalement! Notre droit est la loi“! est-il écrit dans le dernier article de Mamá Cultiva Argentina (MCA), le groupe de militants du cannabis le plus reconnu du pays.
«Ce droit, acquis après de nombreuses années de lutte par des organisations à travers le pays, apporte non seulement la tranquillité d’esprit de ne pas être criminalisé pour avoir exercé notre autonomie en cultivant notre propre médecine. Cela pourrait également être une solution à de nombreux problèmes socio-économiques provoqués par le néolibéralisme [du gouvernement précédent] et la pandémie mondiale », peut-on aussi y lire.

“Cette nouvelle ère du projet de loi 27.350 commencera à réparer l’injustice de la persécution et de la stigmatisation d’une plante qui a apporté une qualité de vie à de nombreuses personnes. Pour cette raison, nous célébrons un État qui nous accompagne, qui nous garantit l’accès à la substance par les moyens que nous choisissons, qui ne nous punit pas et ni ne nous infentilise. Cette réglementation démontre aussi que les connaissances acquises grâce à notre expérience populaire sont précieuses pour bâtir notre avenir”.
«Devant nous , il y a encore un long chemin de mise en œuvre pratique. Mais nous sommes convaincus que la construction [du cadre juridique derrière le projet de loi 27.350) sera riche et prospère et que nous avons des interlocuteurs publics en place qui démontrent leur priorité dans la recherche d’un consensus ”, poursuit le post.

Mamá Cultiva Argentina a été fondée en 2016 par Valeria Salech et un groupe d’autres mères, dont beaucoup cultivent illégalement du cannabis depuis des années pour elles-mêmes ou pour les membres de leur famille.
Il y a environ 4 mois, Valeria Salech et le reste du MCA s’étaient impatientés  de ne voir aucun changement de la loi  27.350 alors que le ministère argentin de la Santé annonçait le premier projet de nouveau règlement qu’il a signé aujourd’hui.
«Je n’ai pas honte de vous dire que chaque matin je me réveille et que la première chose que je fais est de vérifier le boletin oficial [la gazette où l’État argentin publie ses normes juridiques]», nous avait  déclaré Valeria dans une interview en juillet.
Une habitude qui pourrait bien disparaître demain.