Mad In France - Page 2

Les Gaulois, champions de la fumette.

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Chaque semaine Mike vous raconte un fait historique autour du Cannabis. Aujourd’hui on vous parle du tout premier consommateur de Cannabis sur le territoire Français.

La raison pour laquelle je vous en parle aujourd’hui c’est qu’apparemment le tout premier Stoner de l’histoire de France… était amateur de vin résiné avec du Cannabis à l’époque de nos ancêtres gaulois (le vin résiné c’est un vin parfumé à la sève de conifères, un tour très habituel à l’époque pour rendre leurs boissons plus agréables et parfumées). En effet, grâce aux fouilles d’une équipe d’archéologues français réalisées en 2015 sur le site des Montels III à Cébazat, un patelin du Puy-de-Dôme, on a maintenant la confirmation que les Gaulois étaient de sacrés fêtards. Des analyses très précises déterminent son origine aux alentours du 2e siècle av. J.-C. (et donc avant la chasse aux cultes païens notoirement plus ouverts aux psychotropes).

On a trouvé un certain nombre d’offrandes dont, un vase contenant un mélange de vin et de Cannabis à proximité d’ossements d’une personne importante. Cependant, il est impossible de déterminer s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Les deux sont possibles, car avant l’ère chrétienne, il était bien plus fréquent qu’une femme soit en charge de responsabilités importantes voir, à la tête de la tribu. Dans ce cas, on parle d’un pouvoir “Matriarcal” (un terme tellement rare que le correcteur de mon traitement de texte est persuadé qu’il y a une faute dans son orthographe). Il est d’ailleurs intéressant à souligner que l’origine de la tolérance pour le Cannabis en Israël vient d’un passage de l’Ancien Testament dans lequel on parle de la weed comme étant “L’herbe de Dieu”.

Il est possible de voir le vase balustre (qui est l’équivalent gaulois d’une carafe) à l’origine de cette découverte. Il suffit d’aller à l’exposition “Sorties de fouilles” du musée Bargoin à Clermont-Ferrand qui expose actuellement les trouvailles plus surprenantes.

La directrice adjointe du musée Bargoin Marie Bèche-Wittmann interrogée par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes témoigne “on a une grande concentration de vin, associée à de la résine de conifère ce qui est assez courant pour l’époque, puisqu’on buvait des vins résinés. Mais ce qui est beaucoup plus rare, voire très rare, c’est l’adjonction de psychotropes analysés des traces de cannabis.” Un fait très insolite dans nos contrées, mais pas tellement sur une échelle mondiale puinsqu’on a retrouvé en Chine un squelette dans un linceul de Marie-Jeanne très probablement utilisée à des fins médicales datant de 2500 ans avant Jésus-Christ.

Bonne pause à vous et n’oubliez pas de montrer cet article la prochaine fois qu’on vous reproche d’être high au travail. Après tout vous n’êtes pas un Stoner. Vous êtes un patriote!

Mike Teeve

 

À quoi ressemblerait Paris si la weed était légalisée ?

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Juillet 2020, Paris, nous sommes loin de la tribune signée par plus de 70 personnalités publiée par L’Obs prônant la légalisation du cannabis. Loin d’un système ultra répressif incapable d’assumer le fait que la France est le pays d’Europe où la consommation explose, en particulier chez les mineurs. Le constat est sans appel : 50 ans de répression inefficace et coûteuse.

Aujourd’hui, nos voisins n’ont rien a nous envier. Notre économie monte en flèche. Le cannabis a coûté plusieurs centaines de millions d’euros à la France. Mais sa légalisation a finalement apporté beaucoup d’argent dans les caisses de l’Etat, tant en recettes fiscales qu’en économies sur le volet répressif.

Source : Le Monde

L’Etat n’est pas le seul à avoir eu un intérêt économique avec la légalisation du cannabis. Les grandes marques surfent sur la tendance. Les chemises en chanvre sont à la mode, Evian a commercialisé sa canna-eau, histoire d’être sur que l’on stay young à vie et en rigolant surtout.

Les jobs d’étés pullulent, et les étudiants travaillent majoritairement dans les coffee shop. Chaque mois, un nouvel établissement ouvre et il n’est pas rare de voir des SDF demander un peu d’herbe, elle, si facile à donner. L’aumône se fait avec les yeux rouges et certes ça reste l’aumône, mais il y a un coin de sourire qui s’affiche à chaque main tendue.

Il n’y a pas une journée ou un mineur me demande si je peux acheter du cannabis pour lui. Nos coffee shop sont intransigeants, pas de majorité, pas de cannabis. Il est impossible de voir des bambins racler un morceau de shit sur un bord de trottoir avec sa cigarette coincée sur l’oreille. Un adulte en France, c’est une personne qui peut acheter de l’alcool, voter, conduire et rouler son joint dans la plus pure des libertés . Maintenant, il s’est instauré un calme bienveillant dans les quartiers ou le trafic s’était implanté.

C’est à Montmartre, l’été, sur la pelouse du Sacré-Coeur, à l’heure où le soleil s’efface, que j’aime fumer mon pétard. Sur la butte, il y a le ”Dumas”, un coffee shop taillé dans la pierre, à l’intérieur les gens se prélassent joint en bouche et livre en main. C’est là que j’achète ma lemon haze avant mon rendez-vous avec le soleil. En sortant, le gérant me donne une brochure ou il est écrit : depuis la légalisation du cannabis, vous pouvez dire adieu à cette liste : douleurs neuropathiques réfractaires, épilepsie sévère et pharmacorésistantes, soins palliatifs de certains cancers , spasticité douloureuse (contractions et tremblements), la sclérose en plaques  et autres pathologies du système nerveux central.

Heureusement qu’il y a un an, le Conseil de Paris a validé cette légalisation, car sans ça, rien n’aurait pu être concrétisé.

Jacob