Green Food

Le glou-glou d’Halloween : la bière B7 & 1 More

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Chaque semaine, je vous emmène à la découverte d’un alcool qui sent bon la nature et le soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre. Aujourd’hui, je vous parle de bière et pas n’importe laquelle: la  “B7 & 1 More “

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours… ni le tuer.
Parce qu’au delà d’être mon animal préféré, l’ours est sérieusement en voie de disparition.

La nouvelle marque de bière artisanale B7& 1 More m’a tout de suite interpellé par sa démarche.
En effet B7 affirme son engagement environnemental en reversant 1 euro par carton de bière vendu à l’association Férus, spécialisée dans la protection de l’ours, du loup et du lynx.
L’ours est le symbole de la marque B7 qui affiche 7 références permanentes, correspondant aux 7 variétés d’ours et une référence éphémère (la 1 More).
Toutes les bières sont produites en Bourgogne par le maître brasseur Nicolas Sanchez de la brasserie Loro.
Dans les 7 références il y a la blonde Grizzly Bear, la blanche Polar Bear, la rousse Sun Bear, l’ambrée Brown Bear, la brune Black Bear, l’IPA Indian Bear, et enfin la Spectacled Bear aux fruits rouges.
La 1ere bière &1 More est la Panda Bear, produite en quantité très limitée (10.000 bouteilles). C’est le  résultat subtil d’un assemblage entre une bière blonde et le fameux saké Kenbishi (maison familiale fondée au Japon en 1505). Le saké Kenbishi était le préféré des samuraïs qui le buvaient pour se donner du courage avant d’aller à la bataille.
Ici c’est le saké Kenbishi Kuromatsu qui est utilisé. C’est un saké auquel on ajoute un peu d’alcool distillé avant de le faire vieillir en fût pendant 3 ans.
La bière est aussi infusée aux feuilles de bambou, l’aliment préféré du panda.
C’est avec impatience que je goûte cette Panda Bear, car le saké est l’une de mes boissons favorites, surtout le Kenbishi dont la réputation n’est plus à faire.
La Panda Bear est légère et fruitée, avec des saveurs complexes.
Au nez je perçois des notes végétales, boisées et de céréales.
Le goût est rond, suave, avec un umami assez présent et les feuilles de bambou apportent une grande fraîche finale.
C’est véritablement une réussite que cette bière, que je recommande vivement aux amateurs de belles sensations gustatives.
Bon week-end et à la semaine prochaine.

Le futur de la viande est dans le ver

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L’insecte est-il l’avenir de notre alimentation ? C’est en tous cas la conviction de la start-up française Ynsect, qui a annoncé en début d’année son intention de produire de la farine de ver à destination de l’homme. Cette initiative fait suite à l’avis favorable de l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) sur la consommation de spécialités à base d’asticots ultra-protéinés. Bientôt la blanquette d’asticot et le Cheese Mac Lombric ?

Cet avis émis le 8 janvier ne porte que sur l’insecte entier, ce qui inclue la farine séchée qui est en issue. Pour autant, Ynsect aimerait concentrer ses développements sur la production de farines d’insectes, ou scarabée Molitor, déshuilés pour lequel d’autres avis sont attendus. La start-up a pris les devants et commencé à développer YnMeal : un ingrédient à base de protéines d’insectes déshuilés pour l’alimentation humaine. Un dossier auprès de l’EFSA concernant ce produit a déjà été déposé, et un autre sera bientôt déposé auprès de la FDA, l’agence américaine en charge de ces dossiers.
Ces aliments pourraient être proposés dans les domaines du sport et de la nutrition santé à des fins de régénération musculaire et de performance. Deux secteurs qui semblent prometteurs. La pépite ajoute avoir déjà signé un contrat pluriannuel sur ces marchés. Ynsect attend aussi des avis  sur l’autorisation de l’utilisation des protéines d’insectes dans l’alimentation des volailles et les porcs.

Bilan carbone zéro: quand le ver est vert

“Si nous voulons nourrir la planète à horizon 2050, nous devons produire 70% de plus et cela avec seulement 5% de terres disponibles. Il est temps de valoriser des alternatives permettant de produire plus et mieux”, explique Antoine Hubert, CEO d’Ynsect, dans un communiqué. La start-up a donc développé un concept de ferme verticale lui permettant d’élever les insectes en grande quantité, à commencer par le Tenebrio Molitor ou vers de farine, qui est une espèce de scarabée riche en protéines.
La production d’insectes nécessite, pour 1kg de protéines, 100 fois moins de surface agricole qu’1kg de protéines animales et nettement moins d’eau, constate la start-up. La majorité de l’élevage est transformée afin de produire les aliments souhaités et certains scarabées sont conservés à des fins de reproduction.

Vous l’aurez compris, l’assiette de demain sera très différente de celle d’aujourd’hui. Une transition qui s’avère indispensable si nous voulons avoir à quelque chose à mettre dans la marmite après-demain.

 

5 bongs en fruits et légumes par jour

Rien ne se perd, tout se transforme” professait Lavoisier. “Il ne faut pas gâcher la nourriture” nous ont enseigné nos parents. Deux vérités que je vous propose d’appliquer aux 5 fruits et légumes recommandés quotidiennement (et que vous n’aurez pas consommé), pour en faire de redoutables instruments de fumette.
Bong appétit!

Le malin et rapide : le Chillum carotte

Les Indiens qui ont inventé le Chillum au 18 ème siècle auraient probablement approuvé cette version très vegan friendly de leur accessoire préféré.
Abdullah Saeed explique dans cette vidéo comment faire sa propre version avec une carotte bien épaisse, un couteau et… un stick de brochettes. La texture de la carotte est idéale pour pouvoir prendre de grosses bouffées sans se brûler et son léger arôme se mariera parfaitement avec des weed plutôt épicées comme la Sweet Thaï aux arômes évoquant le curry et le safran. Un hommage adéquat à ses origines orientales.

Le multi-vitaminé : Le fruit salade bong

Attention ! Avec 12 étapes et un budget de 27 dollars, ce bong très temporaire est à réserver aux plus débrouillards et aux plus fortunés puisqu’il ne peut être utilisé que pendant une journée.
On ne va même pas s’amuser à vous résumer la méthode pour fabriquer ce béhémoth fruité, cela prendrait l’intégralité de l’article, un pistolet à colle, une planche à découper et au moins 5 fruits. Personne ne mérite de travailler autant pour fumer, c’est presque un sacrilège. On vous conseille cependant la vidéo ne serait-ce que pour l’incompréhension totale qu’elle créera chez vous et, quitte à être dans l’abus le plus total, à le faire en fumant un gramme de dab, comme dans cette vidéo hilarante .

Le mastok : Le bong Pastèque

Le Weedtuber LGBTQ Budznbeardz nous offre ici une version plus fun, plus simple et plus pratique de la monstruosité proposée précédemment par Vice. Ici, rien de très compliqué. Il vous suffit d’un tuyau en PVC, d’un accessoire en verre pour déposer la weed (d’une valeur de 2 euros sur Wish) et d’un couteau.
Son astuce de pro ? Creuser très profond, pour éviter les éclaboussures quand vous tirez d’énormes bouffées fruitées. Toutes les variétés fruitées ne peuvent que s’harmoniser avec cette merveille rafraîchissante, mais si l’on ne devait en choisir qu’une, ce serait la Mandala N°1, une variété très décontractante aux arômes de pomme et de fruits rouges, qui vous donnera l’impression de vous régaler d’un tutti frutti sorbet sur la plage, un jour d’été.
La vidéo est accessible directement sur youtube via ce lien. 

Le classique : La Pipe en Pomme

Cette variante à la pipe de grand-père, bien connue des étudiants américains (qui décidément ont une passion pour les pommes puisqu’ils les utilisent aussi en sex toy) est la plus simple et la moins coûteuse des options de cet article. Grâce à la méthode du weedtuber Simon Moker vous aurez simplement  besoin d’une pomme, d’une baguette et de 5 minutes. Autant dire que c’est une aubaine si vous n’avez plus rien pour rouler ou juste envie de fraîcheur. Il est d’ailleurs important de préciser que le goût de la pomme est celui qui se marie le plus facilement avec la plupart des variétés de Cannabis.
La vidéo est accessible via ce lien.

Les Infos et Intoxs de la Weed-Detox

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Le cannabis peut sembler l’alternative idéale pour le dry January. Las! Comme tout produit psychotrope, l’herbe qui fait rire pèse sur l’organisme.
Zeweed a passé en revue plusieurs méthodes de détox’ du THC pour vous garantir un nettoyage réussi et un début d’année sain et serin.

Le THC  et le CBD sont des substances qui restent longtemps dans l’organisme en se fixant sur les graisses. Ces alcaloïdes sont structurellement destinées  à rester sur vos poignées d’amour comme dans la matière adipeuse de votre cortex.
Leur concentration et temps d’évacuation dépendront  de l’organisme, de la consommation faite et d’indice de masse graisseuse de chacun, le métabolisme du consommateur influant beaucoup sur la rapidité du nettoyage.

Il est impossible de calculer exactement le temps nécessaire pour une détox en profondeur mais il existe une moyenne pour se faire une idée. Un consommateur régulier (fumant une à deux fois par semaine) n’aura besoin que d’une d’une dizaine de jours tandis qu’un fumeur de l’espace (consommant de manière quotidienne) aura besoin d’un bon mois.
Ce nettoyage peut cependant être accéléré par certains produits naturels que nous allons évoquer.

Intox: La sudation

Si il est vrai que la peau relâche une partie des toxines, des études récentes suggère que cela ne serait pas en assez grande quantité pour avoir un impact suffisant en préparation d’un nettoyage en profondeur. Avec approximativement 1 pour cent qui sont relâchées par les pores ce n’est pas très intéressant de vous précipiter à la gym si ce n’est pour vous donner soif, l’énorme majorité étant évacuées dans les urines et dans les selles.

Pas la peine de se faire suer. Pas pour la détox, en tous cas…

Quitte à vous faire suer préférez le Sauna qui a l’avantage de booster le système immunitaire et d’accélérer vos fonctions corporelles naturelles. Un véritable allié santé.

Info: Le charbon végétal activé et l’alimentation

Le charbon végétal activé est le meilleur ami de votre détoxication. Il absorbe naturellement une grande partie des toxines en évitant qu’elles continuent leur cycle dans votre organisme. C’est aussi très bon pour votre peau, pour les troubles gastriques et pour vous blanchir les dents. Nous vous recommandons la version 2000 en poudre, la plus absorbante, que vous pouvez acheter directement ici ou chez votre pharmacien de quartier.

Détox: allez au charbon
Radis noir, artichaut et gingembre: y’a de la détox dans l’air…

Info: la détox aux légumes

Toutes les nourritures qui sont bénéfiques à vos fonctions hépatiques (a.k.a liées au foie) et dépuratives (a.k.a filtrantes) sont aussi les bienvenues comme le radis noir, les agrumes, le gingembre ou les artichauts.
Des aliments à consommer sans modération même pour les plus gourmands et qui sont aussi disponible en ampoules concentrées pour les plus pressés.

Intox: Les boissons drainantes

De nombreuses boissons miraculeuses sont proposées sur Internet avec des promesses dignes de vendeurs d’huile de serpent. Le problème c’est qu’il n’existe aucune preuve de leur réelle utilité dans le cadre d’une détox en profondeur et qu’elles peuvent même s’avérer nocives pour vous. Si la plupart d’entre elles se contentent de gommer les toxines en vue d’un test certaines forcent votre organisme à rejeter violemment le THC. C’est donc potentiellement dangereux pour les plus sensibles.
La Gatorade et les boissons énergisantes ne sont pas non plus des remèdes miracles.

Thé vert contre le THC, simple et efficace

Info: boire !

Boire de l’eau ou du thé vert est un simple et sain moyen de se purifier tout en aidant vos reins à fonctionner de manière optimale.
Enfin, ne vous désespérez pas de vous séparer momentanément du coté festif de la weed. Ca permet de retrouver la mémoire, la pêche, une cuisine rangée et dans quelques semaines les émois des premiers joints fumés.

Serum: la boisson dry-January friendly

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Après des fêtes bien arrosées, pour convenablement attaquer 2023, s”imposer un Dry January est la 1ère vraie bonne idée de l’année. Et pour aborder sereinement le jeûne éthylique, quoi de mieux que le CBD? Parmi les bonnes solutions détox, la rédaction a repéré une petite perle de bien-être : il s’agit de Sérum, une boisson bien corsée en cannabidiol créé par la jeune société française Shake It Easy.

Shake It Easy, spécialiste des cocktails créatifs nous propose son  “Sérum”, soit une boisson au thé noir, jus d’aloe vera, hibiscus, pomme et grenade, hautement dosée en CBD puisque chaque bouteille ne contient pas moins de 33 mg de CBD (le plus fort taux de CBD pour une boisson sur le marché français).

« Fabriqué en France avec amour » indique  l’étiquette. Voilà qui donne déjà envie de goûter le breuvage sans édulcorant ni colorants
Peu sucré et rafraîchissant, avec un goût de thé noir assez présent au début qui laisse ensuite place à la pomme, l’hibiscus et la grenade.
Il y a actuellement peu de boissons au CBD sans alcool disponibles dans l’Hexagone, et ce sont généralement des sodas ou des eaux aromatisées. Ici nous avons un vrai cocktail.

Le Sérum peut aisément se boire à tout moment de la journée, le CBD apportant un réel effet relaxant.
Comme toutes les boissons au CBD, il est préférable de le prendre régulièrement sous forme de cure pour en apprécier pleinement les effets à long terme sur la santé.

Véritable boisson de bien-être, sans THC, les autres ingrédients du Sérum ajoutent d’autre bienfaits, comme le jus de grenade connu pour ses vertus anti-inflammatoire et le jus d’aloe vera qui renforce le système immunitaire.

Le Sérum est disponible ici

Les vignerons rebelles du Sancerrois

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Glou-Glou, c’est votre rendez-vous avec des vins nature venant de toute l’Europe, avec des cépages oubliés et d’ancestrales méthodes de vinification remises au goût du jour,  des crus sains à partager entre amis toute la journée.
Aujourd’hui, Sancerre et Pouilly-Fumé sont à l’honneur.

Etant pour quelques jours dans la région, j’en profite pour évoquer deux appellations prestigieuses du Val de Loire, qui se font face, de chaque côté de la Loire, Sancerre à gauche et Pouilly Fumé à droite.
Sancerre produit des rouges et des rosés issus du pinot noir, des blancs issus du sauvignon, Pouilly Fumé uniquement des blancs du sauvignon.
Les deux appellations exportent dans le monde entier, avec hélas une tendance à la standardisation, avec une acidité souvent exacerbée.
Heureusement quelques vignerons rebelles refusent cette standardisation, allons à la découverte de deux d’entre eux, l’un en Sancerre, l’autre en Pouilly Fumé.

Sébastien Riffault exploite depuis 2004 les 12 hectares de vignes du domaine familial à Sury -en-Vaux, sur la route de Sancerre.
En biodynamie depuis 2007, Sébastien cultive ses vignes de manière traditionnelle, avec l’aide de sa jument Ophélia. Les vignes datent de l’époque de son grand-père, plantées pendant la seconde guerre mondiale et Sébastien poursuit le style de culture pratiqué à Sancerre à cette époque, avant l’arrivée massive des produits chimiques dans les vignes dans les années 50.

Sebastien Riffault, bouquet à la main.

Les vignes de Sébastien sont reconnaissables de très loin car elles sont très enherbées, pratique qui a bien failli lui coûter le droit d’utiliser l’appellation Sancerre.
En effet, l’INAO (qui régule les AOC) stipule que les herbes ne peuvent dépasser une certaine hauteur car elles risquent d’entrer dans les machines à vendanger et être ainsi mélangées au raisin.
S’agissant de vignes vendangées uniquement à la main on mesure l’absurdité de la réglementation.

Au-delà de la culture en biodynamie, Sébastien se distingue totalement des autres vignerons de l’appellation par son habitude de vendanger tardivement (vers la mi-octobre).
A cette époque de l’année une grande partie des raisins est affectée par le botrytis (la pourriture noble), ce qui donne des arômes de bonbon et une couleur de miel aux vins.

Vendanges tardives et cheval à labour.

Cette pratique de vendange tardive, courante dans le sancerrois dans la 1ère moitié du XXème siècle a été abandonnée depuis car difficile à contrôler (on risque d’obtenir des vins liquoreux, ce qui n’est pas le but ici).
Les vins de Sébastien sont élevés 2 ans en cuve en inox puis 1 an en vieille barrique.
Les arômes de fruits confits et de bonbon résultant de la vendange tardive sont subtilement équilibrés par l’acidité et la minéralité du sauvignon.

Ces cuvées de sauvignon parfaitement “nature” portent des noms lituaniens en l’honneur de la compagne de Sébastien, selon les terroirs de type calcaire – Akméniné (“fait de pierres”), Auksinis (“doré”) –, marnes kimméridgiennes – Saulétas (“ensoleillé”) – ou silex – Skeveldra (“éclat de pierre”).


J’ai dégusté la cuvée Akméniné 2016 : au nez du miel, des fruits confits, un peu de camomille, de l’abricot sec, en bouche de la pomme, de la confiture d’abricot, du citron vert et quelques notes florales, avec une grande longueur en bouche. Un vin vraiment unique et très addictif.

 

Autre vigneron rebelle, Alexandre Bain, à Tracy-sur-Loire, sur le terroir de Pouilly Fumé, rive droite de la Loire, produit des vins très éloignés des standards de la région.

Son domaine créé en 2007 est devenu célèbre pour ses blancs très aromatiques aux arômes de fruits exotiques, reflets de leur terroir.
Tout comme Sébastien Riffault, Alexandre cultive ses 11 hectares en biodynamie, avec son cheval de trait « Phénomène ».
L’idéal d’Alexandre est de mettre en bouteille des vins 100% jus de raisins.

Alexandre Bain dans ses vignes

Sur certaines cuvées il y arrive chaque année, sur d’autres cuvées il est parfois contraint d’ajouter un peu de sulfites. C’est d’ailleurs le seul produit intrant qu’il s’autorise, aucun autre produit œnologique n’est utilisé.

L’attrait discret du cheval de trait

La dégustation de L d’Ange 2014 (36 mois d’élevage), zéro sulfite ajouté, est un grand moment :
Des notes d’agrumes frais, de fruits confits, un peu de miel, du jasmin, de pierre chaude, et une grande finesse en bouche. C’est un vin de partage qui apporte le sourire et la bonne humeur.

En 2015 les vins d’Alexandre ont été exclus de l’appellation Pouilly Fumé car l’INAO les a considérés oxydés. Ce sont pourtant des vins que l’on trouvait déjà à l’époque sur les plus grandes tables du monde et dont la demande surpassait la production.


Au bout de 2 ans de bataille juridique Alexandre a retrouvé le droit à l’appellation, et au bout du compte ses démêlés ont eu pour principal résultat de montrer le décalage entre une INAO prisonnière de réglementations obsolètes et des vignerons nature plébiscités dans le monde entier.
Aujourd’hui les vins de Sébastien Riffault comme ceux d’Alexandre Bain se vendent sur allocation, donc si vous en trouvez chez votre caviste, foncez !

A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures bachiques, avec une petite surprise.

Buller au Soleil

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Alors que le thermomètre s’emballe et que la chaleur s’installe, une boisson saine et légère en alcool se pose comme la meilleure des réponses à apporter à notre corps comme à notre esprit. Oubliez le Ricard, remballez votre rosé trop sucré et vos bières bedonnantes:  la vraie bonne idée de l’été, c’est le Pet’ Nat’ !

Un peu comme le vin orange le Pet’ Nat’ est issu d’une tradition millénaire.
Dans le processus de fermentation alcoolique, le sucre est transformé en alcool par les levures.
Pour faire un Pet Nat on arrête la fermentation alcoolique à la moitié (en baissant la température à moins de 10°) avant de mettre les jus en bouteille.
Lorsque la fermentation reprend avec l’augmentation de la température, le sucre restant va être consommé par les levures et dégager du CO2. C’est ainsi que l’on obtient ce pétillant naturel.

Cette « Méthode Ancestrale » est historiquement bien antérieure à l’invention de la Méthode Traditionnelle du Champagne.
Jusqu’à une époque récente, les vignerons produisaient du Pet Nat en petite quantité pour eux-mêmes et leurs amis.
Aujourd’hui à la mode, mais pas snob pour autant, « cousin rock » du champagne, convivial à souhait et toujours naturel, le Pet Nat a en quelques années ringardisé le crémant et autres vins effervescents.

A un prix entre 8 et 15 euros, la bouteille de Pet Nat est plébiscitée à l’heure de l’apéro.
Léger en alcool, avec parfois un peu de sucre résiduel, le Pet Nat est un vin de copains, très (trop) facile à boire.
De toutes les régions et de toutes les couleurs ; blanc, rouge, rosé ou orange, en monocépage mais aussi en assemblage, sec ou doux, il y a des Pet Nat pour toutes les occasions.
Dangereusement addictifs, ils seraient aussi responsables de la conversion de bon nombre de buveurs de bière au vin.

On trouve des Pet Nat dans toutes les régions viticoles de France, mais aussi en Italie, en Espagne, en Autriche ou en Allemagne.
En France c’est dans le Val de Loire qu’ils sont les plus nombreux, grâce au cépage chenin blanc qui se prête à merveille à cette méthode.
De très bons exemples sont aussi à goûter en Alsace, dans le Languedoc, dans la vallée du Rhône et en Provence.
Allons buller au soleil !

 

Quelques recommandations de vignerons avec d’excellents Pet Nat :

Loire

Domaine de l’Oubliée.
Les Valseuses

Domaine Philippe Gilbert
L’Emoustillant Rosé

Domaine Mosse
Mousse à Moussette

Alsace

Domaine Clé de Sol
Balten’ Bulle

Languedoc

Domaine Beirieu
Glou Glou

Anne & Jean-Claude Beirieu
13 Grand Rue, 11300 Roquetaillade
04 68 31 60 71

Aoma, le gin français au CBD

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Glou-glou, c’est votre rendez-vous avec des alcools surprenants, naturels et conviviaux. Après le rhum au CBD, le vin au CBD, voici le gin au CBD. Et à l’instar du Dead man’s Finger, c’est une réussite!

Après le rhum et les vins au CBD, le gin Aoma vient compléter l’offre de boissons au CBD disponible en France, et il est fabriqué par une distillerie artisanale à Colmar, en Alsace.
Présenté dans un magnifique flacon, ce gin est d’un abord séduisant. Avec un tel écrin de luxe, le produit devra être à la hauteur.
Pur, on reconnaît les arômes classiques du gin, mais la nouveauté est que le CBD amène une touche herbacée et fraîche très agréable.

Je profite de l’environnement paradisiaque du mas provençal pour aller cueillir un peu d’herbes aromatiques dans le jardin.
Je commence par une branche de romarin, que j’ajoute au gin avec un peu de tonic artisanal Three Cents et 3 gouttes de concentré d’hisbiscus et pamplemousse Antésite, fameuse marque de concentré de fruits sans sucre.

Ce cocktail simple à réaliser est délicieux, c’est la garrigue qui s’invite dans mon verre.
J’essaie ensuite d’autres combinaisons intéressantes, pour varier les gin tonics, avec de la menthe et du citron, puis avec du concombre et de l’Antésite hibiscus et pamplemousse.

L’assemblage du gin Aoma est vraiment réussi et s’il donne envie d’expérimenter toutes sortes de cocktails, il est aussi très agréable pur sur des glaçons.
C’est une boisson parfaite pour un apéro sous le soleil et tout aussi agréable en digestif.

Ze recette: Les oeufs Mimosaweed

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Pour fêter Pacques en batifolant sous le Soleil les pieds dans l’herbe, Zeweed vous propose un incontournable de la bistronomie : les œufs Mimosa.  Légèreté et mayonnaise ne rimant guère, j’ai choisi de remplacer cette dernière par une crème de pois cassés à la menthe et à l’herbe bien-être. Un bon moyen de se faire plaisir en mode D-HIGH-ET.

ZE INGRÉDIENTS :

  • 3 oeufs durs
  • 90 de féta
  • 100g de pois cassés
  • 1 branche de menthe
  • 1 gramme de fleurs de cannabis
  • quelques fleurs de bourrache et de Marguerite pour la déco
  • Graine de chanvre torréfiée
  • Sauce soja

    Les ingrédients pour les oeufs Mimosaweed

ZE PRÉPARATION :

  • Étape prémiminaire : laisser d’abord mariner les oeufs durs préalablement écalés dans la sauce soja pendant 6 heures afin de les colorer et de leur donner un petit goût salé.
  • Étape 1 : Faire cuire les pois cassés pendant 2 heures. Pendant ce temps-là, faire toaster la weed au four à 12 °C pendant  30 à 40 minutes.  Puis, la réduire en poudre (avec un grinder).
  • Étape 2 : dans un mixeur placer les feuilles de menthe, la weed en poudre, la féta, les pois cassés et le jaune des oeufs durs (garder un jaune de côté pour la déco), mixer le tout afin d’obtenir une belle purée verte.
  • Étape 3 : garnir les blancs d’oeufs avec la purée, saupoudrer de graines de chanvre torréfiées pour le côté croquants.
  • Étape 4 : déposer les fleurs comestibles sur les oeufs et avec le reste du jaune d’oeuf cuit, parsemer votre assiette.

Et voilà c’est prêt ! Bon appétit !

Enjoy!

L’accord mets et joints :  une power plant ou kush mint.

Weed & Wine : comment créer l’accord parfait.

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Le cannabis et le vin ont en autre point commun celui d’être cultivés aux quatre coins du globe. Si ces deux délices de la nature nous offrent le meilleur d’elle-même, bien les marier n’est pas chose facile. Pourtant, quand l’association est réussie, c’est le nirvana garanti. Notre guide Weed & Wine.

La première chose à prendre en compte est que fumer de la weed assèche la gorge, tout comme boire un vin tannique.  La combinaison des deux n’est donc pas recommandée.
Il convient donc d’exclure tous les rouges tanniques comme le Cabernet Sauvignon de Californie, le Bordeaux, le Châteauneuf du Pape rouge ou encore les vins italiens charpentés comme le Barolo ou le Nebbiolo.

Si l’on veut affiner un tant soit peu, il vaut mieux choisir des vins assez légers en alcool avec une bonne acidité finale, qui va amener de la fraîcheur.
Les vins allemands, que j’avais déjà évoqués dans cette rubrique, correspondent tout à fait à ce profil, mais aussi les vins d’Auvergne et les vins des Pouilles produits par Valentina Passalacqua.

A l’instar du monde du vin, du cigare ou du chocolat, il existe maintenant aux Etats-Unis des «cannabis sommeliers». Le site www.ganjier.com propose même une certification avec un diplôme comme pour le WSET (vins et spiritueux).
Il y a en Californie deux cultures très importantes économiquement et culturellement, qui sont le vin et le cannabis.

La culture du vin est déjà très ancienne mais celle du cannabis a récemment pris une telle ampleur que ces deux mondes qui s’ignoraient se trouvent maintenant de plus en plus de points communs, le concept de sommelier du cannabis en étant la dernière manifestation.
Le rôle du sommelier de cannabis est donc de trouver les meilleurs accords entre le cannabis et le vin, mais aussi d’autres boissons (café, thé, bière etc).

Pour rester sur des notions simples, on peut diviser la weed en 3 types : Indica, sativa ou hybride.
L’indica provoque une montée dans tout le corps, un effet relaxant qui va ensuite facilement provoquer l’endormissement.
La sativa donne de l’énergie et a un effet plus cérébral.
L’hybride, comme son nom l’indique a les effets combinés des deux variétés précédentes.
Le mariage weed et vin dépend ainsi de l’effet que l’on veut obtenir, de l’ambiance générale de la soirée. Si vous voulez rester tranquillement à la maison et bien dormir, alors une indica avec un verre de rouge fera l’affaire.

En revanche si vous recevez des invités à dîner, il vaut mieux choisir une sativa ou éventuellement une hybride.
Dans les rouges nous irons chercher un pinot noir d’Alsace ou de Sancerre, un Gamay d’Auvergne ou un Beaujolais, pour des arômes de fruits rouges frais, voire un Grenache jeune pour le côté mentholé.Il est important aussi d’éviter les vins au degré d’alcool trop élevé, quelle que soit la couleur car une weed forte avec un vin très alcoolisé provoque des effets multiplicateurs.

Si l’on choisit une sativa ou une hybride plutôt citrique, il y alors de multiples possibilités d’accords très harmonieux avec les vins blancs.
On choisira alors un Sauvignon (Sancerre ou Pouilly Fumé de préférence), un Pinot Blanc d’Alsace, un Riesling allemand, un Pinot Grigio italien ou encore un Vinho Verde portugais.

Les rosés par leurs arômes plus neutres et leur acidité s’accordent très bien avec une weed citrique ou florale.
Les vins pétillants blancs ou rosés, que ce soit un pet’nat, un crémant ou un champagne sont aussi une bonne suggestion.
Les vins blancs de macération (dits «vins oranges») représentent sans  doute le meilleur accord possible, par leurs arômes complexes, une certaine amertume et une grande fraîcheur finale.

Hors catégorie vin mais se révélant être un parfait compagnon de la weed, il y a le saké japonais, une boisson très pure, sans sulfites ni produits œnologiques ajoutés, au taux d’alcool assez modéré et surtout qui induit une euphorie proche de l’effet de la sativa.
Vaste monde que celui du saké, je vous en parlerai davantage dans ma prochaine rubrique.

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