Glou Glou

Serum: la boisson dry-January friendly

/

Après des fêtes bien arrosées, pour convenablement attaquer 2023, s”imposer un Dry January est la 1ère vraie bonne idée de l’année. Et pour aborder sereinement le jeûne éthylique, quoi de mieux que le CBD? Parmi les bonnes solutions détox, la rédaction a repéré une petite perle de bien-être : il s’agit de Sérum, une boisson bien corsée en cannabidiol créé par la jeune société française Shake It Easy.

Shake It Easy, spécialiste des cocktails créatifs nous propose son  “Sérum”, soit une boisson au thé noir, jus d’aloe vera, hibiscus, pomme et grenade, hautement dosée en CBD puisque chaque bouteille ne contient pas moins de 33 mg de CBD (le plus fort taux de CBD pour une boisson sur le marché français).

« Fabriqué en France avec amour » indique  l’étiquette. Voilà qui donne déjà envie de goûter le breuvage sans édulcorant ni colorants
Peu sucré et rafraîchissant, avec un goût de thé noir assez présent au début qui laisse ensuite place à la pomme, l’hibiscus et la grenade.
Il y a actuellement peu de boissons au CBD sans alcool disponibles dans l’Hexagone, et ce sont généralement des sodas ou des eaux aromatisées. Ici nous avons un vrai cocktail.

Le Sérum peut aisément se boire à tout moment de la journée, le CBD apportant un réel effet relaxant.
Comme toutes les boissons au CBD, il est préférable de le prendre régulièrement sous forme de cure pour en apprécier pleinement les effets à long terme sur la santé.

Véritable boisson de bien-être, sans THC, les autres ingrédients du Sérum ajoutent d’autre bienfaits, comme le jus de grenade connu pour ses vertus anti-inflammatoire et le jus d’aloe vera qui renforce le système immunitaire.

Le Sérum est disponible ici

Les vignerons rebelles du Sancerrois

//

Glou-Glou, c’est votre rendez-vous avec des vins nature venant de toute l’Europe, avec des cépages oubliés et d’ancestrales méthodes de vinification remises au goût du jour,  des crus sains à partager entre amis toute la journée.
Aujourd’hui, Sancerre et Pouilly-Fumé sont à l’honneur.

Etant pour quelques jours dans la région, j’en profite pour évoquer deux appellations prestigieuses du Val de Loire, qui se font face, de chaque côté de la Loire, Sancerre à gauche et Pouilly Fumé à droite.
Sancerre produit des rouges et des rosés issus du pinot noir, des blancs issus du sauvignon, Pouilly Fumé uniquement des blancs du sauvignon.
Les deux appellations exportent dans le monde entier, avec hélas une tendance à la standardisation, avec une acidité souvent exacerbée.
Heureusement quelques vignerons rebelles refusent cette standardisation, allons à la découverte de deux d’entre eux, l’un en Sancerre, l’autre en Pouilly Fumé.

Sébastien Riffault exploite depuis 2004 les 12 hectares de vignes du domaine familial à Sury -en-Vaux, sur la route de Sancerre.
En biodynamie depuis 2007, Sébastien cultive ses vignes de manière traditionnelle, avec l’aide de sa jument Ophélia. Les vignes datent de l’époque de son grand-père, plantées pendant la seconde guerre mondiale et Sébastien poursuit le style de culture pratiqué à Sancerre à cette époque, avant l’arrivée massive des produits chimiques dans les vignes dans les années 50.

Sebastien Riffault, bouquet à la main.

Les vignes de Sébastien sont reconnaissables de très loin car elles sont très enherbées, pratique qui a bien failli lui coûter le droit d’utiliser l’appellation Sancerre.
En effet, l’INAO (qui régule les AOC) stipule que les herbes ne peuvent dépasser une certaine hauteur car elles risquent d’entrer dans les machines à vendanger et être ainsi mélangées au raisin.
S’agissant de vignes vendangées uniquement à la main on mesure l’absurdité de la réglementation.

Au-delà de la culture en biodynamie, Sébastien se distingue totalement des autres vignerons de l’appellation par son habitude de vendanger tardivement (vers la mi-octobre).
A cette époque de l’année une grande partie des raisins est affectée par le botrytis (la pourriture noble), ce qui donne des arômes de bonbon et une couleur de miel aux vins.

Vendanges tardives et cheval à labour.

Cette pratique de vendange tardive, courante dans le sancerrois dans la 1ère moitié du XXème siècle a été abandonnée depuis car difficile à contrôler (on risque d’obtenir des vins liquoreux, ce qui n’est pas le but ici).
Les vins de Sébastien sont élevés 2 ans en cuve en inox puis 1 an en vieille barrique.
Les arômes de fruits confits et de bonbon résultant de la vendange tardive sont subtilement équilibrés par l’acidité et la minéralité du sauvignon.

Ces cuvées de sauvignon parfaitement “nature” portent des noms lituaniens en l’honneur de la compagne de Sébastien, selon les terroirs de type calcaire – Akméniné (“fait de pierres”), Auksinis (“doré”) –, marnes kimméridgiennes – Saulétas (“ensoleillé”) – ou silex – Skeveldra (“éclat de pierre”).


J’ai dégusté la cuvée Akméniné 2016 : au nez du miel, des fruits confits, un peu de camomille, de l’abricot sec, en bouche de la pomme, de la confiture d’abricot, du citron vert et quelques notes florales, avec une grande longueur en bouche. Un vin vraiment unique et très addictif.

 

Autre vigneron rebelle, Alexandre Bain, à Tracy-sur-Loire, sur le terroir de Pouilly Fumé, rive droite de la Loire, produit des vins très éloignés des standards de la région.

Son domaine créé en 2007 est devenu célèbre pour ses blancs très aromatiques aux arômes de fruits exotiques, reflets de leur terroir.
Tout comme Sébastien Riffault, Alexandre cultive ses 11 hectares en biodynamie, avec son cheval de trait « Phénomène ».
L’idéal d’Alexandre est de mettre en bouteille des vins 100% jus de raisins.

Alexandre Bain dans ses vignes

Sur certaines cuvées il y arrive chaque année, sur d’autres cuvées il est parfois contraint d’ajouter un peu de sulfites. C’est d’ailleurs le seul produit intrant qu’il s’autorise, aucun autre produit œnologique n’est utilisé.

L’attrait discret du cheval de trait

La dégustation de L d’Ange 2014 (36 mois d’élevage), zéro sulfite ajouté, est un grand moment :
Des notes d’agrumes frais, de fruits confits, un peu de miel, du jasmin, de pierre chaude, et une grande finesse en bouche. C’est un vin de partage qui apporte le sourire et la bonne humeur.

En 2015 les vins d’Alexandre ont été exclus de l’appellation Pouilly Fumé car l’INAO les a considérés oxydés. Ce sont pourtant des vins que l’on trouvait déjà à l’époque sur les plus grandes tables du monde et dont la demande surpassait la production.


Au bout de 2 ans de bataille juridique Alexandre a retrouvé le droit à l’appellation, et au bout du compte ses démêlés ont eu pour principal résultat de montrer le décalage entre une INAO prisonnière de réglementations obsolètes et des vignerons nature plébiscités dans le monde entier.
Aujourd’hui les vins de Sébastien Riffault comme ceux d’Alexandre Bain se vendent sur allocation, donc si vous en trouvez chez votre caviste, foncez !

A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures bachiques, avec une petite surprise.

Pourquoi il ne faut pas boire le vin de Cameron Diaz

//

Bourrée des meilleurs intentions, l’actrice à la carrière qui trinque veut nous faire boire un vin green et bon pour la santé. Décryptons un peu le produit.

Les peoples ne savent pas toujours quoi faire de leur argent. Certains meublent leur salon avec des fossiles de dinosaures. D’autres s’offrent des îles dans le Pacifique. Les plus raisonnables jettent leur dévolu sur des domaines viticoles. Gérard Depardieu, David Beckham, Sting, Cliff Richards ou Antonio Banderas sont parmi les plus célèbres de ces vignerons star.
Souvent, leurs productions sont indignes de leur talent. Mais certains, comme l’acteur Pierre Richard, embouteillent des breuvages dignes d’intérêt. Et cela peut créer des vocations. La dernière en date n’est pas la moins médiatique. A coup d’articles dans la presse branchée et de relais par les réseaux sociaux, Cameron Diaz nous fait savoir qu’elle est désormais la mère d’une gamme de vins « propres ». Vous avez bien lu : propre. On connaissait les vins cashers, bio, biodynamiques, vegan, natures. Place, désormais, aux vins propres. De quoi s’agit-il ?

5 cépages européens

L’inoubliable interprète de Mary à tout prix (on peine à trouver dans sa filmographie d’autres films méritant d’être visionnés) s’est associée à la serial entrepreneuse Katherine Power pour nous faire es vins Avaline, disponibles en blanc et en rosé. Le premier est fabriqué avec du xarello, du macabeu et de la malvoisie, trois cépages massivement utilisés par les producteurs de cava, un vin pétillant espagnol. Le rosé est issu des variétés françaises grenache et cinsault. Dans les deux cas, les raisins sont issus de la viticulture biologique, nous dit-on. Voilà à peu près tout ce que l’on racontera aux consommateurs.
Pour le reste, il faut lire entre les lignes. Les producteurs de raisins ? On ne sait pas. Les vins sont réputés vegan. C’est grave docteur ? Non. Cela signifie simplement que leur collage a été réalisé avec de l’argile et non avec des protéines d’origine animale : caséine, albumine, collagène, colle de poisson. Cela n’a aucune incidence sur le goût. Et ce n’est pas nouveau non plus.

Bourré de sulfites

Les deux apprenties vigneronnes jurent qu’elles n’ont rien ajouté aux moûts pour faire leur nectar. C’est embêtant. Parce que dans le meilleur des cas, cela ne pourra pas donner autre chose que du … vinaigre. Pour transformer le jus de raisin en vin, il faut, a minima, des levures (introduites par le vigneron) et des bactéries. Et il est évident qu’Avaline en est bourré.
Comme gage de qualité, Power et Diaz promettent que le taux de sulfite de leurs vins restera inférieur à 100 mg/l. Rien de prodigieux : cette teneur est très largement supérieure aux doses moyennes observées dans les vins rouges français, par exemple.
En résumé, le pinard « propre »  Avaline est un nouveau prototype de jaja industriel californien que la côte ouest s’apprête à avaler à tout prix puisque le jus de Cameron est quand même vendu une vingtaine d’euros la bouteille. A ce tarif, mieux vaut investir dans des coteaux du Vendômois en biodynamie : trois fois moins chers et quinze fois meilleur.

 

Buller au Soleil

///

Alors que le thermomètre s’emballe et que la chaleur s’installe, une boisson saine et légère en alcool se pose comme la meilleure des réponses à apporter à notre corps comme à notre esprit. Oubliez le Ricard, remballez votre rosé trop sucré et vos bières bedonnantes:  la vraie bonne idée de l’été, c’est le Pet’ Nat’ !

Un peu comme le vin orange le Pet’ Nat’ est issu d’une tradition millénaire.
Dans le processus de fermentation alcoolique, le sucre est transformé en alcool par les levures.
Pour faire un Pet Nat on arrête la fermentation alcoolique à la moitié (en baissant la température à moins de 10°) avant de mettre les jus en bouteille.
Lorsque la fermentation reprend avec l’augmentation de la température, le sucre restant va être consommé par les levures et dégager du CO2. C’est ainsi que l’on obtient ce pétillant naturel.

Cette « Méthode Ancestrale » est historiquement bien antérieure à l’invention de la Méthode Traditionnelle du Champagne.
Jusqu’à une époque récente, les vignerons produisaient du Pet Nat en petite quantité pour eux-mêmes et leurs amis.
Aujourd’hui à la mode, mais pas snob pour autant, « cousin rock » du champagne, convivial à souhait et toujours naturel, le Pet Nat a en quelques années ringardisé le crémant et autres vins effervescents.

A un prix entre 8 et 15 euros, la bouteille de Pet Nat est plébiscitée à l’heure de l’apéro.
Léger en alcool, avec parfois un peu de sucre résiduel, le Pet Nat est un vin de copains, très (trop) facile à boire.
De toutes les régions et de toutes les couleurs ; blanc, rouge, rosé ou orange, en monocépage mais aussi en assemblage, sec ou doux, il y a des Pet Nat pour toutes les occasions.
Dangereusement addictifs, ils seraient aussi responsables de la conversion de bon nombre de buveurs de bière au vin.

On trouve des Pet Nat dans toutes les régions viticoles de France, mais aussi en Italie, en Espagne, en Autriche ou en Allemagne.
En France c’est dans le Val de Loire qu’ils sont les plus nombreux, grâce au cépage chenin blanc qui se prête à merveille à cette méthode.
De très bons exemples sont aussi à goûter en Alsace, dans le Languedoc, dans la vallée du Rhône et en Provence.
Allons buller au soleil !

 

Quelques recommandations de vignerons avec d’excellents Pet Nat :

Loire

Domaine de l’Oubliée.
Les Valseuses

Domaine Philippe Gilbert
L’Emoustillant Rosé

Domaine Mosse
Mousse à Moussette

Alsace

Domaine Clé de Sol
Balten’ Bulle

Languedoc

Domaine Beirieu
Glou Glou

Anne & Jean-Claude Beirieu
13 Grand Rue, 11300 Roquetaillade
04 68 31 60 71

Aoma, le gin français au CBD

/

Glou-glou, c’est votre rendez-vous avec des alcools surprenants, naturels et conviviaux. Après le rhum au CBD, le vin au CBD, voici le gin au CBD. Et à l’instar du Dead man’s Finger, c’est une réussite!

Après le rhum et les vins au CBD, le gin Aoma vient compléter l’offre de boissons au CBD disponible en France, et il est fabriqué par une distillerie artisanale à Colmar, en Alsace.
Présenté dans un magnifique flacon, ce gin est d’un abord séduisant. Avec un tel écrin de luxe, le produit devra être à la hauteur.
Pur, on reconnaît les arômes classiques du gin, mais la nouveauté est que le CBD amène une touche herbacée et fraîche très agréable.

Je profite de l’environnement paradisiaque du mas provençal pour aller cueillir un peu d’herbes aromatiques dans le jardin.
Je commence par une branche de romarin, que j’ajoute au gin avec un peu de tonic artisanal Three Cents et 3 gouttes de concentré d’hisbiscus et pamplemousse Antésite, fameuse marque de concentré de fruits sans sucre.

Ce cocktail simple à réaliser est délicieux, c’est la garrigue qui s’invite dans mon verre.
J’essaie ensuite d’autres combinaisons intéressantes, pour varier les gin tonics, avec de la menthe et du citron, puis avec du concombre et de l’Antésite hibiscus et pamplemousse.

L’assemblage du gin Aoma est vraiment réussi et s’il donne envie d’expérimenter toutes sortes de cocktails, il est aussi très agréable pur sur des glaçons.
C’est une boisson parfaite pour un apéro sous le soleil et tout aussi agréable en digestif.

Weed & Wine : comment créer l’accord parfait.

/

Le cannabis et le vin ont en autre point commun celui d’être cultivés aux quatre coins du globe. Si ces deux délices de la nature nous offrent le meilleur d’elle-même, bien les marier n’est pas chose facile. Pourtant, quand l’association est réussie, c’est le nirvana garanti. Notre guide Weed & Wine.

La première chose à prendre en compte est que fumer de la weed assèche la gorge, tout comme boire un vin tannique.  La combinaison des deux n’est donc pas recommandée.
Il convient donc d’exclure tous les rouges tanniques comme le Cabernet Sauvignon de Californie, le Bordeaux, le Châteauneuf du Pape rouge ou encore les vins italiens charpentés comme le Barolo ou le Nebbiolo.

Si l’on veut affiner un tant soit peu, il vaut mieux choisir des vins assez légers en alcool avec une bonne acidité finale, qui va amener de la fraîcheur.
Les vins allemands, que j’avais déjà évoqués dans cette rubrique, correspondent tout à fait à ce profil, mais aussi les vins d’Auvergne et les vins des Pouilles produits par Valentina Passalacqua.

A l’instar du monde du vin, du cigare ou du chocolat, il existe maintenant aux Etats-Unis des «cannabis sommeliers». Le site www.ganjier.com propose même une certification avec un diplôme comme pour le WSET (vins et spiritueux).
Il y a en Californie deux cultures très importantes économiquement et culturellement, qui sont le vin et le cannabis.

La culture du vin est déjà très ancienne mais celle du cannabis a récemment pris une telle ampleur que ces deux mondes qui s’ignoraient se trouvent maintenant de plus en plus de points communs, le concept de sommelier du cannabis en étant la dernière manifestation.
Le rôle du sommelier de cannabis est donc de trouver les meilleurs accords entre le cannabis et le vin, mais aussi d’autres boissons (café, thé, bière etc).

Pour rester sur des notions simples, on peut diviser la weed en 3 types : Indica, sativa ou hybride.
L’indica provoque une montée dans tout le corps, un effet relaxant qui va ensuite facilement provoquer l’endormissement.
La sativa donne de l’énergie et a un effet plus cérébral.
L’hybride, comme son nom l’indique a les effets combinés des deux variétés précédentes.
Le mariage weed et vin dépend ainsi de l’effet que l’on veut obtenir, de l’ambiance générale de la soirée. Si vous voulez rester tranquillement à la maison et bien dormir, alors une indica avec un verre de rouge fera l’affaire.

En revanche si vous recevez des invités à dîner, il vaut mieux choisir une sativa ou éventuellement une hybride.
Dans les rouges nous irons chercher un pinot noir d’Alsace ou de Sancerre, un Gamay d’Auvergne ou un Beaujolais, pour des arômes de fruits rouges frais, voire un Grenache jeune pour le côté mentholé.Il est important aussi d’éviter les vins au degré d’alcool trop élevé, quelle que soit la couleur car une weed forte avec un vin très alcoolisé provoque des effets multiplicateurs.

Si l’on choisit une sativa ou une hybride plutôt citrique, il y alors de multiples possibilités d’accords très harmonieux avec les vins blancs.
On choisira alors un Sauvignon (Sancerre ou Pouilly Fumé de préférence), un Pinot Blanc d’Alsace, un Riesling allemand, un Pinot Grigio italien ou encore un Vinho Verde portugais.

Les rosés par leurs arômes plus neutres et leur acidité s’accordent très bien avec une weed citrique ou florale.
Les vins pétillants blancs ou rosés, que ce soit un pet’nat, un crémant ou un champagne sont aussi une bonne suggestion.
Les vins blancs de macération (dits «vins oranges») représentent sans  doute le meilleur accord possible, par leurs arômes complexes, une certaine amertume et une grande fraîcheur finale.

Hors catégorie vin mais se révélant être un parfait compagnon de la weed, il y a le saké japonais, une boisson très pure, sans sulfites ni produits œnologiques ajoutés, au taux d’alcool assez modéré et surtout qui induit une euphorie proche de l’effet de la sativa.
Vaste monde que celui du saké, je vous en parlerai davantage dans ma prochaine rubrique.

Dead Man’s Fingers, le mortellement bon rhum au CBD 

///

Glou-glou, c’est votre rendez-vous avec des alcools surprenants, naturels et conviviaux. La semaine dernière, je vous avais parlé de l’Etonnant, un remarquable vin au CBD. Aujourd’hui, place à un breuvage distillé sous le Soleil et sur les îles: le rhum. Mais pas n’importe lequel, puisqu’à la fermentation de la canne à sucre s’ajoutent les délicieux effets du cannabidiol  : voici Dead Man’s Fingers, le premier rhum au CBD. De quoi se réchauffer par ces frimas et enterrer le Dry January!

Le nom déjà : Dead Man’s Fingers. Ensuite la bouteille et son étiquette affichant un crâne humain. On se croit dans un univers de pirates, même si l’histoire de ce rhum est beaucoup plus sage.
Dead Man’s Fingers désigne les pattes de crabe en anglais pour cette marque créée en 2015 par le restaurant Rum & Crab Shack, en Cornouailles (Angleterre).
Comme son nom l’indique, ce restaurant offre des spécialités de crabe et autres crustacés, et a développé ses propres recettes de rhum arrangé à partir de rhums des Caraïbes (provenant de Trinidad et de la Barbade).
Les rhums Dead Man’s Fingers ont connu un succès rapide qui a vite dépassé la région de Cornouailles et s’exportent aujourd’hui dans le monde entier.

La gamme propose des saveurs originales : ananas, noix de coco, café, épices, et chanvre (Hemp) que j’ai eu l’occasion de goûter.
C’est donc un rhum infusé au CBD : au nez c’est très herbacé, surprenant pour un rhum, on sent aussi des notes de café torréfié et de chocolat noir.
En bouche les arômes traditionnels du rhum sont bien présents, mais le CBD donne un goût vraiment différent, frais et mentholé. On sent aussi un léger goût de violette, étonnant mais agréable.

J’avoue avoir été un peu déconcerté à la première gorgée, mais j’y ai vite pris goût, le 1er verre en appelle aussitôt un 2ème.
Que ce soit au bord d’une piscine, après une balade en foret ou après une journée de ski,  Dead Man’s Finger est un rhum qui se prête à merveille à toutes sortes de cocktails, et  pour toutes les occasions.

Le plus simple et apprécié des cocktails:

Le HEMP RUM & COKE :
-6cl de Dead Man’s Fingers Hemp
-4cl de jus de citron vert
-15cl de cola
Garnir d’un quartier de citron vert

Pour ceux qui veulent aller plus loin, voici quelques autres recettes originales avec du Dead Man’s Fingers Hemp :

DEAD MULE :
-5cl de Dead Man’s Fingers Hemp
-20cl de ginger ale
Garnir de quelques feuilles de menthe

PURPLE HAZE (mon préféré, que Jimmy Hendrix aurait probablement apprécié ) :
5cl de Dead Man’s Fingers Hemp
6cl de jus de cranberry
2,5cl de sirop de rhubarbe
Un filet de citron vert pressé
Garnir d’un zeste d’orange ou de citron

DANKUIRI :
5cl de Dead Man’s Fingers Hemp
3cl de jus de citron vert
2,5cl de sirop de sucre
Mélanger et passer dans un verre

HEMP HIGHBALL :
5cl de Dead Man’s Fingers Hemp
20cl d’Indian Tonic
Mélanger et servir sur des glaçons
Garnir d’une tranche de concombre

Vous pouvez commander le Dead Man’s Fingers sur ce lien ou le trouver chez tous les bons cavistes.

Faut-il encore boire du Beaujolais Nouveau ?

//

Chaque semaine, je vous fait découvrir un vin, un saké ou un spiritueux naturel qui fleure bon le soleil et la terre, à l’image d’un plant de chanvre cultivé avec amour. Aujourd’hui, et quitte à surprendre, c’est du Beaujolais Nouveau dont je vous parle.

A la question “Faut-il encore boire du Beaujolais Nouveau ?”, on serait tenté de répondre non,  tant les vins produits par Georges Duboeuf  -pour ne pas le nommer-  nous ont fait mal à la tête et causé du tort à l’appellation Beaujolais.
Des millions de bouteilles de “Bojo'” livrées dans le monde entier chaque 3e jeudi de novembre, un goût de banane ou framboise selon les années et un plan marketing bien rôdé, pour un breuvage qui est un vin trop jeune, bourré de produits de synthèse et de sucre, ça suffit!

Heureusement depuis quelques années on redécouvre les vignerons nature du Beaujolais, ceux qui ont toujours cultivé leurs vignes sans désherbants et pesticides chimiques, et vinifié uniquement avec les levures indigènes, sans autre intrant.
Il est bon de rappeler qu’au début des années 80, tandis que les vignes de toute la France étaient abreuvées de pesticides, un groupe de jeunes vignerons autour de Marcel Lapierre à Villié Morgon élabore du vin avec seulement du raisin, sans levure ajoutée et sans soufre, suivant en cela les enseignements de Jules Chauvet, considéré à juste titre comme le père du vin naturel en France.

Bien choisir son Beaujolais permet d’éviter de déguster… le lendemain.

Marcel Lapierre, Jean Foillard, Yvon Métras, Jean-Paul Thévenet et Guy Breton figurent aujourd’hui sur la carte des plus grands restaurants du monde entier. Il faudrait aussi ajouter Karim Vionnet, qui cultive dans la plus pure tradition des vignes ayant appartenu à Jules Chauvet, ainsi que Jean-Claude Lapalu, Jean-Louis Dutraive ou encore Bruno,et Isabelle Perraud.

Mathieu et Camille Lapierre proposent un très bon Beaukolais Primeur, chic mais pas choc.

Aujourd’hui les « fils et filles de » ont pris le relais (Camille et Mathieu Lapierre, Alex Foillard, Jules Métras, Justin Dutraive etc) et ont attiré dans leur sillage de nouveaux venus comme Sylvère Trichard, David Large, Rémi Dufaitre, Pierre Cotton ou Yann Bertrand « la nouvelle star du Beaujolais » selon Les Echos.

Yann Bertrand , l’étoile montante du Beaujolais.

Aujourd’hui le Beaujolais a le vent en poupe et la quasi-totalité des nouveaux domaines sont en bio. De 60 domaines bio en 2010 on est passé à 188 en 2020.
Des salons comme « Bien Boire en Beaujolais », ou « Sous les Pavés la Vigne », organisé par Rue 89 à Lyon, contribuent à médiatiser ce phénomène.
Succès à l’exportation, le Beaujolais bio et nature se vend aussi très bien chez les cavistes et dans les bistrots.
Avec le réchauffement climatique qui fait sensiblement augmenter le % d’alcool des vins, des Côtes du Rhône à l’Alsace, le Gamay du Beaujolais reste relativement léger.

“Le petit vin que l’on boit sous les tonnelles” … et par tonneaux sur les barriques.

Grâce à l’absence de traitement chimique des vignes, les racines plongent plus loin dans le sol qu’en viticulture conventionnelle, et la vigne souffre ainsi moins de la chaleur.
Tous les vignerons nature du Beaujolais ne produisent pas du Beaujolais nouveau chaque année, et 2021 a été une année particulièrement éprouvante pour le vignoble français.
Le 18 novembre sera tout de même l’occasion de faire la fête, celle qu’on n’a pas eue en 2020, autour des vins du Beaujolais Nouveau et de redécouvrir les crus de la région.
Quelques références incontournables : Marcel Lapierre, Jean Foillard, Karim Vionnet, Jean-Paul Thévenet, Guy Breton, Sylvère Trichard, Yann Bertrand.

Le primeur de Karim Vionnet: un de mes favoris

Bonne fête du Beaujolais, bon weekend et à la semaine prochaine.

De Vercingétorix à Action Bronson: voici les vins d’Auvergne

///

Chaque semaine, je vous emmène à la découverte d’un vin qui sent bon le terroir et le Soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la nature. Aujourd’hui, direction l’Auvergne et ses crus aussi subtils que volcaniques/

Alesia, 52 avant JC. La défaite de Vercingétorix marque le début de la culture du vin en Auvergne par les romains, et ce jusqu’à son apogée à la fin du 19è siècle avec quelque 40.000 hectares de vignes.
Favori des rois de France depuis Henri IV, le vin auvergnat est largement commercialisé à Paris par les bougnats qui y ont ouvert les premiers “bistrots”.
Cette belle aventure s’achèvera au début du XXème siècle, lorsque le phylloxéra puis le mildiou décimèrent les vignobles auvergnats.
Aujourd’hui, avec seulement 800 hectares de vignes, l’Auvergne n’est pas en mesure de rivaliser en volume avec les autres régions viticoles même si quelques irréductibles vignerons continuent à y produire des vins aussi étonnants que gouleyants.

Grand amateur de weed devant l’Eternel, le rappeur new-yorkais Action Bronson avait déjà créé son propre concentré de cannabis dans un laboratoire de Seattle.
Egalement grand fan de vins nature, c’est en Auvergne qu’il a choisi de produire sa première cuvée: “A la Natural “.
Malgré son image d’ogre, l’ancien chef new-Yorkais Action Bronson a le palais bien aiguisé. En 2016, il crée avec le vigneron Patrick Bouju (Domaine La Bohème) sa 1ère cuvée de 8 000 bouteilles: un assemblage de syrah, de gamay et de pinot noir qui accompagnera sa vidéo sur le thème Quel est le meilleur sandwich du monde ? Le succès est immédiat : “A la Natural ” en est maintenant à sa 3ème cuvée.

Glou-glou, Ganja et Kebab, trio gagnant

Le succès des vins d’Auvergne s’explique en grande partie par leur très grande buvabilité (indice glouglou +++) mais aussi par l’histoire de ce territoire enclavé dans les volcans.
Les vins sont influencés par ce terroir volcanique variant entre basaltes, calcaire, argilo-calcaire et parfois pouzzolane.

Patrick Bouju cultive une cinquantaine de cépages autochtones : mirefleurien, limberger, damas rouge ou encore damas noir (syrah d’Auvergne), même si le gamay d’Auvergne (décliné en de nombreuses variétés) le pinot noir (appelé localement noirien ou neyrou) et le chardonnay dominent l’encépagement.

Patrick et Bronson, duo perché.

Le travail de la vigne est principalement fait à la main. Les méthodes biodynamiques sont employées, avec un usage d’extrait de plantes pour fortifier les vignes et sans aucun produit de synthèse ajouté.
Les parcelles sont vinifiées séparément pour mettre en valeur les caractéristiques des différents sols et les vendanges, manuelles, ont rarement lieu avant le 15 octobre pour se prolonger parfois jusqu’à la fin de novembre (vendanges en surmaturité).

Patrick pratique des macérations longues, de soixante à cent jours selon la cuvée.
Les vins reposent longuement, jusqu’à six mois, après leur mise en bouteilles. Il n’ajoute pas de sulfites dans ses vins et a pu constater que si les raisins sont sains et concentrés, l’équilibre se fait tout seul, quelles que soient les phases que traverse successivement une cuvée.
Les vins sont droits et nets, avec des notes florales, minérales et parfois épicées.
Ce sont des vins étonnants, gourmands et d’une grande fraîcheur, qui donnent une très belle image des terroirs de l’Auvergne.

Un autre excellent domaine d’Auvergne, qui cultive aussi une image très rock est le “No Control “, de Vincent Marie.
Après plusieurs années dans le marketing sportif, Vincent a décidé de poursuivre sa passion, apprenant la viticulture biodynamique chez Julien Meyer en Alsace, avant de s’installer à Volvic.
4,5 hectares de Gamay, Pinot Noir, Syrah et Chardonnay auxquels s’ajoutent 0,5 hectares de Sauvignon, Sylvaner et Pinot Auxerrois.
Ici on ne s’embarrasse pas des directives de l’AOC où seuls Gamay et Pinot Noir en rouge et Chardonnay en blanc sont autorisés.

Du coup tous les vins No Control sont vendus en appellation « Vin de France » et la demande dépasse largement la capacité de production.
Vifs et plein d’énergie les vins No Control sont des vins de plaisir, à partager pour toutes les occasions.
Aujourd’hui si les vignerons nature d’Auvergne jouissent d’un prestige inédit dans les bars de l’Est parisien comme dans ceux des grandes capitales, la production reste minimale, précipitez vous !

 

Les vignerons recommandés :

Patrick Bouju La Bohème

Vincent Marie – No Control

Le glou-glou d’Halloween : la bière B7 & 1 More

/

Chaque semaine, je vous emmène à la découverte d’un alcool qui sent bon la nature et le soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre. Aujourd’hui, je vous parle de bière et pas n’importe laquelle: la  “B7 & 1 More “

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours… ni le tuer.
Parce qu’au delà d’être mon animal préféré, l’ours est sérieusement en voie de disparition.

La nouvelle marque de bière artisanale B7& 1 More m’a tout de suite interpellé par sa démarche.
En effet B7 affirme son engagement environnemental en reversant 1 euro par carton de bière vendu à l’association Férus, spécialisée dans la protection de l’ours, du loup et du lynx.
L’ours est le symbole de la marque B7 qui affiche 7 références permanentes, correspondant aux 7 variétés d’ours et une référence éphémère (la 1 More).
Toutes les bières sont produites en Bourgogne par le maître brasseur Nicolas Sanchez de la brasserie Loro.
Dans les 7 références il y a la blonde Grizzly Bear, la blanche Polar Bear, la rousse Sun Bear, l’ambrée Brown Bear, la brune Black Bear, l’IPA Indian Bear, et enfin la Spectacled Bear aux fruits rouges.
La 1ere bière &1 More est la Panda Bear, produite en quantité très limitée (10.000 bouteilles). C’est le  résultat subtil d’un assemblage entre une bière blonde et le fameux saké Kenbishi (maison familiale fondée au Japon en 1505). Le saké Kenbishi était le préféré des samuraïs qui le buvaient pour se donner du courage avant d’aller à la bataille.
Ici c’est le saké Kenbishi Kuromatsu qui est utilisé. C’est un saké auquel on ajoute un peu d’alcool distillé avant de le faire vieillir en fût pendant 3 ans.
La bière est aussi infusée aux feuilles de bambou, l’aliment préféré du panda.
C’est avec impatience que je goûte cette Panda Bear, car le saké est l’une de mes boissons favorites, surtout le Kenbishi dont la réputation n’est plus à faire.
La Panda Bear est légère et fruitée, avec des saveurs complexes.
Au nez je perçois des notes végétales, boisées et de céréales.
Le goût est rond, suave, avec un umami assez présent et les feuilles de bambou apportent une grande fraîche finale.
C’est véritablement une réussite que cette bière, que je recommande vivement aux amateurs de belles sensations gustatives.
Bon week-end et à la semaine prochaine.
1 2 3