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Le chanvre s’apprête à porter l’industrie textile vers le développement durable

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Le 100% coton vit-il ses derniers jours? Si la fibre star du prêt-à-porter reste une matière incontournable sont hégémonie sur les cintres est remise en question. En cause, sont impact environnemental. Alternative à la fibre de cellulose blanche, le chanvre est de plus en plus tendance dans les rayonnages.

On le sait peu, mais l’industrie mondiale de la mode est l’une des pires destructrices de l’environnement que l’on connaisse. Mondialisation, multiplication du nombre de collection et production à la chaîne ont fait décoller la production textile, propulsé les prix vers le bas, sans qu’aucune régulation environnementale ne soit imposée. Le résultat ne pouvait qu’être désastreux.

Une industrie plus polluante que celles des transport aériens et maritime réunis.

La Fondation Ellen MacArthur estime que l’industrie textile rejette plus de gaz à effet de serre (GES) que les transports aériens et maritimes réunis. Dans les champs, la production de coton est connue pour son appétit en eau (la quasi disparition de la mer d’Aral en témoigne) et sa consommation de pesticides. Les procédés utilisés pour vieillir artificiellement certaines toiles sont toxiques pour l’eau et les bronches des salariés des usines. Last but not least : la plupart des tissus industriels sont truffés de matières synthétiques (élasthanne, polyester, acryliques) dont la dégradation, lors du lavage en machine, contribue à la pollution des océans par les déchets microplastiques.

Des fibres en béton

Devons-nous arrêter nos machines à laver ? Repriser nos vêtements en jeans jusqu’à la trame ? Il y a une autre option : le chanvre. Cultivé depuis les premiers temps de l’agriculture, Cannabis sativa ressemble comme deux gouttes de pétrole à Cannabis indica. Contrairement à son cousin, le chènevis est extrêmement pauvre en THC (inférieur à 0,2 % en France et 0,3 % au Canada !). Solidement bâti en fibres, le chanvre servait à produire quantités industrielles de cordages, de voiles, de vêtements, de papier (pour imprimer les billets de banque notamment). Hélas, coton et matières plastiques sont venus à bout de ce matériau noble. Occupant 300 000 hectares au XIXe siècle, les plantations françaises ont pratiquement disparu à la moitié du siècle suivant.

Série limitée

À l’heure du réchauffement climatique, ce sont les industriels de l’isolation qui lui redonnent vie. Ses fibres servent désormais à produire de la laine de chanvre, l’un des isolants les plus efficaces, les plus sains et les plus écologiques qui soient. Cette renaissance intéresse aussi les industriels du textile. En 2019, Levi’s a fait un galop d’essai en commercialisant une série limitée de vêtements contenant un tiers de chanvre et deux tiers de coton. Amusant, si l’on se souvient que les premiers pantalons produit par le géant du jeans, au temps de la ruée vers l’or, était en … chanvre.

Objectif : développement durable

A Floirac, dans la Lozère (sud de la France), les Ateliers Tuffery (créateurs du jeans français !) proposent depuis quelques années toute une gamme de prêt-à-porter en chanvre. Les fibres sont produites par VirgoCoop. Originalité de cette coopérative de Cahors : elle achève la mise au point d’une machine qui permettra aux agriculteurs de produire, eux-mêmes, leurs fibres de chanvre, gage d’une meilleure valeur ajoutée. Comme quoi, on peut conjuguer consommation responsable, relocalisation de l’industrie et agriculture raisonnable. En se mettant du chanvre sur les fesses, on contribue au développement durable !

 

La Cour de cassation confirme la légalité du commerce de CBD en France

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La Cour de cassation a rendu hier un arrêt d’importance sur la commercialisation de produits à base de CBD. Très attendu, ce jugement invalide la décision précédente qui avait déclaré illégal la vente de fleurs de chanvre bien-être. Les propriétaires de magasins spécialisés dans le CBD soufflent.

L’arrêt -un camouflé de plus pour le gouvernement sur la question CBD- casse le jugement de la Cour d’appel de Grenoble qui avait condamné le propriétaire de l’enseigne Foxseeds.
Ce dernier était poursuivi pour infraction à la législation sur les stupéfiants. Il avait été dans un premier temps relaxé, avant d’être à nouveau jugé et déclaré coupable par la cour d’appel.

Le CBD doit pouvoir être commercialisé même s’il est extrait de la totalité de la plante, alors que la réglementation française n’accepte sa commercialisation que s’il est extrait de fibres et de graines“, a indiqué la Cour de cassation dans un communiqué qui a redonné le sourire à plus d’un propriétaire de magasins spécialisés dans la vente de chanvre bien-être.
Une réglementation plus sévère ne peut être justifiée que pour protection de la santé publique“, rappelle-t-elle dans ce même communiqué, “et ne doit pas aller au-delà de ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif“.

La Cour de cassation a en revanche précisé qu’elle n’a pas, dans cette affaire, tranché la question de savoir si la France peut valablement ou non se prévaloir de cet objectif de protection de la santé publique pour interdire la détention et la commercialisation de CBD sur son territoire. Laissant un dernier recours au gouvernement si il venait à vouloir maintenir la pression qu’il exerçait jusque lors sur la filière bien-être française.
De son coté, le ministère de la Justice faisait dos rond et revoyais sa position anti-CBD dure:  dans une note émanent de la direction des affaires criminelles et des grâces, il est demandé aux parquets de ne plus judiciariser les affaires relatives aux fleurs de chanvre contenant moins de 0,2 % de THC.
Les propriétaires de boutiques vendant du CBD peuvent (presque) dormir en paix.

L’appel du 18 joint

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L’appel des 18 juin et 18 joint ont cela de commun qu’ils sont tous deux une invitation à la liberté. Si le voeu du grand Charles a été exhaussés un 8 mai 1945 avec la signature de l’Armistice, le combat en faveur de la libération de l’Herbe, toujours sous occupation de la loi du 31 décembre 1970, continu de faire des victimes. Zeweed fait le point sur la fête pro-ganja la plus vieille de l’hexagone, dont nous pourrions bien fêter cette année la dernière édition, le débarquement des élection présidentielles de mai 2022 ayant de forte chances de délivrer les français de la prohibition.

Nous sommes en 1976. La France de Giscard, dont le septennat a commencé en 1974, se veut moderne et dynamique.
Alors que les cendres de Mai 68 crépitent encore dans l’inconscient collectif la nation s’agite autour de sujets brûlants comme l’avortement, le divorce et l’âge de la majorité.
Cette même année, les Pays-bas font passer une loi pour dépénaliser l’usage du Cannabis, jugeant un encadrement favorable à une prohibition.
C’est du jamais vu en Europe et c’est un déclencheur pour cette pétition qui dénonce une justice à deux vitesses. Un système tronqué qui autorise les descentes de policiers pour une simple odeur d’herbe chez les plus défavorisés mais laisse “les gros bonnets de l’héroïne tranquille”.

Armée (du gros) rouge contre maquisards de la weed.

Un système d’autant plus absurde que la France se veut libérale dans ses valeurs et qu’elle est déjà marquée par un certain nombre d’addictions tout à fait légale comme le rappelle l’introduction du texte: “Cigarettes, pastis, aspirine, café, gros rouge, calmants font partie de notre vie quotidienne. En revanche, un simple joint de cannabis (sous ses différentes formes: marijuana, haschich, kif, huile) peut vous conduire en prison ou chez un psychiatre.”
Deux choix franchement pas très planants.

Roland Topor, Jean-François Bizot et Moebius entrent en résistance

Parmi les premiers signataires de cette lettre ouverte on retrouve des artistes de tous bords comme Roland Topor, Jean-François Bizot ou Moebius mais aussi des “grands esprits” comme André Glucksmann ou Bernard Kouchner. Un texte que vous pouvez retrouver dans son intégralité sur le site du magazine Libération ici

En 1993 le texte revient dans une version mise à jour sur le devant de la scène grâce au CIRC (le collectif d’information et de recherche cannabique) créé deux ans plus tôt.
Le collectif dénonce le ridicule de la théorie de l’escalade selon laquelle le Cannabis serait une porte vers des drogues bien plus dures rappelant que cela n’est vrai que pour 5% des consommateurs (et que c’est tout aussi vrai des antidépresseurs prescrits par les psychiatres).

C’est quoi, ce CIRC?

La logique est simple: les gens fument déjà autant s’assurer de la qualité de leur consommation et démanteler les trafics mafieux qui bénéficient de cette manne illégale. Des arguments très clairs et toujours d’actualité qu’on retrouve déjà dans un reportage de FR3 ressorti par l’Ina.
Cette nouvelle version qui inclut aussi la notion vitale de Cannabis médical sera signée par encore plus de grands noms comme Frédéric Beigbeder, Olivier Besancenot, Philippe Manoeuvre, Noël Mamère et Cécile Duflot.

Cette année sera la première sans un des grands rassemblements du 18 joint organisé par le CIRC, une tradition lancée en 1993 à Paris et à Lyon qui s’est répandue dans toute la France.
Malheureusement Pandémie (et surtout politique) oblige cette année pas de grand rassemblement  puisqu’il est interdit d’organiser des rassemblements de plus de 10 personnes dans un lieu public.

 

Faite votre 18 joint, et faites tourner!

Qu’à cela ne tienne, Zeweed vous propose d’organiser votre propre rassemblement pour l’année prochaine… en espérant qu’il n’ai pas à avoir lieu…. Le Circ propose -au cas où- un guide très accessible pour organiser votre propre rassemblement du 18 joint en six étapes.
Comme ils le rappellent sur leur site  ”le cannabis n’est ni de droite, ni de gauche. C’est une plante utile pour l’humanité qui pousse sous toutes les latitudes”.
Un point qu’on ne saurait que valider puisque même en Corée du Nord, la plus stricte dictature mondiale, le cannabis pousse librement.
Fumeurs du monde entier, unissez-vous!

Revue de presse spéciale France libérée.

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Alors que les français retrouvent leurs libertés, le sujet cannabis revient en force sur le devant de la scène.  Sondage en faveur de la dépénalisation, accord trans-partisan, fronde aux sein de la majorité, grandes enseignes qui se voient bien vendre des plans de ganja: la soif de légalisation n’a jamais été aussi forte. En quatre articles, Zeweed vous dit pourquoi.

Gros coup de mou pour les durs de la prohibition cannabique: le 3 juin un sondage Ipsos nous informait qu’une majorité de français souhaitent désormais  la dépénalisation du cannabis. Si cette majorité en faveur d’un assouplissement de la loi de 1970  n’est pas écrasante (51%), elle a le poids des voix qu’elle représente. De quoi sérieusement remettre en cause la légitimité de la politique menée par le locataire de la place Beauvau. Si pour Gérald Darmanin, “il n’est pas question de légaliser cette merde“, l’obstination du premier flic de France a toutes les chances de mettre le candidat Macron dans une posture de la même matière pour les présidentielles.

Une emmerde en cachant toujours une autre, après la récente fronde d’élus de la majorité sur la question cannabis, les députés LREM Caroline Janvier, Patrick Vignal  et Jean-Baptiste Moreau  ont apporté leur soutient et signature au projet de loi trans-partisane d’Eric Coquerel (LFI), au grand damne du Président, trahi par ses pairs. Tu quoque fili?

Dans le Puys de Dôme, ce sont les enseignes Leclerc et Auchan qui ont fait fît des dispositions encadrant la production et distribution du cannabis en France. Pendant quelques heures, les deux dealers de la grande consommation ont proposé à leurs clients d’acheter des plants du cannabis pour la modique somme de 15 euros. Alertés par des citoyens un peu trop zélés, les gendarmes auront rapidement mis un terme à la belle affaire. Pour les jardiniers en herbe ayant eu la chance de partir avec deux ou trois pots, l’automne s’annonce joyeux.

Zeweed avec La Dépêche, France 3 Régions, Le Point, Libération.

François Michel Lambert: Vert de vert

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Le député François-Michel Lambert n’a jamais fumé un joint de sa vie. Ca ne l’aura pas empêché d’en brandir un l’Assemblée Nationale pour soutenir la légalisation du cannabis. Nous l’avons croisé à la Cannaparade où il nous a donné son 06 et rendez-vous pour une interview.

Paris, samedi 29 Mai, place de la République. J’arrive en retard à l’édition 2021 de la Cannaparade qui a déjà bien entamé son chemin vers la place de la Bastille. J’avise la situation et prend mes jambes à mon cou pour me retrouver 500 mètres plus loin au milieu d’une foule dense et nombreuse. Sous le soleil d’une belle après-midi, des jolies filles, des jeunes aux visages souriants, des quadras bobos et une fanfare de 18 musiciens sont venus demander la libération de l’herbe.

François-Michel Lambert et Eric Coquerel: en tête, on se gondole.

Nous sommes bien loin des maigres 40 punks à chiens perdus évoqués dans l’article du Parisien. En tête de cortège, je repère une silhouette familière. Grand, regard droit, chemise blanche et veste bleu-marine déboutonnée, il s’agit du député écologiste des bouches du Rhône François Michel Lambert (Libertés et Territoires). A coté de lui, un autre fervent partisan de la légalisation du cannabis: le député LFI Eric Coquerel. Deux jours plus tôt, nous avions réalisé l’interview de l’insoumis vert. Je me dis que les deux feraient bien la paire. Arrivé devant l’Opéra Bastille, j’accoste l’élu Bucco-Rhodanien pour lui demander un selfie et son numéro de téléphone. Le courant passe directement, nous nous donnons rendez-vous une semaine plus tard pour une interview.

Quel regard portez-vous sur la politique menée depuis 1970 sur la question cannabis?
Lorsqu’en 2000, je manifestais pour la légalisation du Cannabis, avec Jean-Luc Bennahmias (qui était alors secrétaire général des
Verts NDLR), le débat était placé sur un terrain sociétal et l’avait été depuis 1970. Au même titre que la lutte pour le droit à l’avortement ou contre l’homophobie, il s’agissait alors de défendre des libertés individuelles. D’ailleurs, à l’instar des homosexuels, les consommateurs de cannabis ont longtemps été considérés comme des déviants, des marginaux. Après 2000, le marché a explosé, le trafic est passé aux mains de réseaux criminels beaucoup plus organisés et la jeunesse a commencé à être fortement impactée. En quelques années, nous sommes passé d’un débat libertaire et baba-cool à un problème sanitaire et mafieux.

Ce sont pour des motifs de santé publique que l’exécutif ne veut pas entendre parler de légalisation?
Pas seulement. Il y a à mon sens, et même si ce n’est pas explicitement dit, une notion de valeurs sur lesquelles les ministres de l’Intérieur et de la Justice ne veulent pas céder. Ils ont érigé ces valeurs en postures politiques et morales, jusqu’à en faire des points de blocage.  J’ai échangé avec eux et je peux vous dire que le cannabis, ils ne veulent pas en entendre parler parce que ce n’est pas leur monde. Au fond, ils sont restés figés dans une certaine France très années 70, très manichéenne, la drogue c’est de la merde, c’est un truc de jeunes, de marginaux, il faut protéger les bonnes gens…   Mon intime conviction est qu’ils sont contre la légalisation pour des raisons personnelles plus encore que politiques. Pour eux, c’est la dernière digue à ne pas franchir, le dernier symbole d’une certaine morale, d’un monde un peu nostalgique où les dealers étaient encore invisibles…

L’argument sécuritaire est aussi mis en avant…
Si l’on va sur le terrain sécuritaire, il faut commencer par comprendre que la politique menée est une catastrophe. Nous parlons d’un million d’heures de police allouées à la lutte contre le cannabis, de drames humains et d’argent brulé pour aucun résultat. Quand on ferme un point de deal, il y en a dix autres qui s’ouvrent
dans les jours qui suivent. D’un point de vue sanitaire, c’est aussi une catastrophe puisque le consommateur se retrouve avec un produit de contrebande, donc souvent coupé ou frelaté. A cela il convient d’ajouter que la prohibition coûte 1 milliard d’euros à  l’Etat par an avec un tiers des prisonniers qui sont incarcérés pour des peines liées au cannabis.

Croyez-vous que le lobby Big Pharma, alcool et tabac pèse dans la balance?
Pour paraphraser Michel Rocard: “je suis plus certain de la connerie du monde que de sa capacité à comploter”. Donc non, je ne crois pas que le lobby en question ait une vraie influence sur la position du gouvernement. D’autre part, l’agro-alimentaire et l’industrie pharmaceutique anticipent depuis 2019 une éventuelle légalisation en Europe et s’apprêtent à toucher gros aussi en cas de fin de prohibition. Je ne pense vraiment pas que ce soit eux qui compromettent la légalisation et ne crois pas une seconde au complot.

Cette légalisation, comment la concevez-vous?
Ma proposition de loi est basée sur un principe de monopole d’Etat, à l’image par exemple de la SEITA ou de ce qui se fait au Québec avec la SQDC. Donner la gestion de la vente de cannabis à un  EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial NDLR ) dont le but n’est pas de faire croître le
marché me paraît essentiel. Certains partisans de la légalisation  voudraient un marché du cannabis complètement libre, ouvert à tous à l’image du maraîcher
qui va vendre ses pois-chiches. Je ne crois pas que ce soit une approche responsable en matière de santé publique. Au même titre que le tabac, l’alcool ou le sucre, le cannabis reste une drogue qui peut générer des addictions et des comportements à risque.  Il ne faut pas encourager sa consommation en tous cas si elle n’est pas responsable et maitrisée. Cela ne veut pas dire qu’une offre d’Etat serait non-compétitive et monotone : la SEITA nous a démontré le contraire.

Une majorité de Français est pour la dépénalisation du cannabis.

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Selon un sondage Ifop, 51% des français seraient favorables à une dépénalisation du cannabis. Décryptage de ce sondage aux résultats historiques.

Pour la première fois depuis le 31 décembre 1970, date à laquelle le cannabis a été interdit en France, un sondage Ifop pour CBD-Grams  révèle qu’une majorité de Français souhaitent désormais sa dépénalisation: c’est à dire que sa consommation ne fasse l’objet d’aucune poursuites judiciaires. En Europe, le Portugal, la Suisse, La Tchéquie, le Luxembourg et les Pays-Bas ont dépénalisé l’herbe.

Dans le détail, 51% des interrogés voudraient que les consommateurs de cannabis ne soient ni poursuivis ni verbalisés.
Signe d’une destigmatisation du fumeur de joints:  47% des interrogés qui déclarent ne pas consommer de cannabis seraient malgré tout favorables à sa dépénalisation. Sans surprises, 96% des amateurs de ganja souhaitent -au moins- sa dépénalisation.
Ils sont aussi 47% de sondés à souhaiter la légalisation, sous contrôle d’Etat, du cannabis.
A titre de comparaison, ils étaient 43% en 2017, 32% en 1997 et 27% en 1977 a vouloir en finir avec la prohibition de la weed.

Pavé dans la mare

Ce sondage tombe comme un pavé dans la mare pour le gouvernement Castex qui a fait de la lutte contre le traffic de stupéfiants, cannabis en tête de gondole, une priorité absolue, une “mère des batailles” pour reprendre les termes du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. Le président Emanuel Macron lui-même avait récemment fait part de ses réserves sur tout projet de légalisation, estimant que “dire que le haschisch est innocent est plus qu’un mensonge.

Si les manoeuvres du gouvernement pour occuper le terrain sécuritaire et couper l’herbe sous le pied de Marine Le Pen à un an des présidentielles ne trompent personne, elles ont aussi l’avantage d’annoncer clairement la couleur: aux courageuses voies du progrès, l’exécutif préfère celles du vote conservateur.

France: La Cannaparade de Paris, c’est aujourd’hui!

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Comme chaque année, les parisien s’apprêtent à battre le pavé pour faire chanter leur amour du cannabis. Au menu de cette manifestation française, des prises de paroles, des chars pour faire danser les entousiastes de la belle plante et beaucoup de bonne humeur.

Organisé par Farid Ghehiouech  (Initiateur de la Marche Mondiale pour la légalisation du Cannabis en 2001 et Porte Parole de Cannabis Sans Frontières ) et Fanny Sinan Co-fondatrice LPDS-Shop la marche verte pour la libération de l’herbe partira de la place de la République pour rallier la place de la Bastille, où stands associatifs et animations attendront les pro-ganja de Panam et d’ailleurs,  pour un évènement exceptionnel qui devrait se dérouler sous un beau Soleil.

Demandez le programme:

  • Rendez-vous à partir de 13h place de la République
  • Prises de parole à 14h20,
  • Départ de la place de la République à 15h,
  • Pause devant le Cirque d’Hiver à 15h30,
  • Arrivée Place de la Bastille à 16h00,
  • Prises de parole à 16h20,
  • Jusqu’à 20h, des stands associatifs seront présents sur la Place de la Bastille.Plus d’infos disponibles via ce lien.

Sondage IFOP-JDD: 54% des Français disent oui à la légalisation

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54% des Français sont favorables à la légalisation du cannabis, nous apprend un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche. Pour la première fois, un grand quotidien national confirme en caractères gras ce que les Français souhaitent tout bas. Ce désaveu chiffré de la politique repressive menée depuis 1970 dans l’hexagone vient en écho de la Consultation Citoyenne sur le Cannabis Récréatif et aux voix d’élus qui veulent en finir avec la prohibition de l’herbe. A quand le référendum?

Dans son édition d’aujourd’hui dimanche 25 avril, le journal du Dimanche nous fait part d’un chiffre sans équivoque: 54% des Français seraient pour une légalisation contrôlée du cannabis récréatif. Par légalisation contrôlée, entendre une vente et distribution du cannabis faites dans les mêmes conditions que l’alcool ou le tabac. Soit un produit contrôlé, validé par les autorités sanitaires et interdit de vente au mineurs.
Si le résultat du sondage ne surprend que peu au regard de l’évolution du sujet cannabis dans nos société,  alors que de plus en plus de pays ont dépénalisé*, légalisé** ou s’apprêtent à le faire***, il confirme la volonté des français d’en finir avec une politique repressive d’un autre siècle.

Quand le gouvernement joue au gaulois réfractaire

Cette volonté de changer de politique,  les Français l’avaient par ailleurs exprimé il y a deux mois lors de la consultation citoyenne sur le cannabis récréatif. A ce souhait d’ouverture, le gouvernement a répondu par un durcissement des contrôles pour possessions de cannabis: depuis le mois de mars, quelque 21 000 amendes délictuelles à 200 euros ont été infligés aux fumeurs d’herbe.
Contre cette ligne dure aux airs de gaulois réfractaire sur laquelle campe l’exécutif, plusieurs voix d’élus s’élèvent tant il y a urgence d’aller de l’avant.
Aller de l’avant pour ne pas se faire couper sous l’Herbe sous le pied et priver le pays d’une manne économique considérable, sur laquelle d’autres membre de la Communauté Européenne ont déjà commencé de miser. Pour rappel, la France dispose de toutes les structures agricoles ainsi que d’un climat idéale pour redevenir le leader de la production de chanvre qu’elle était historiquement. Aller de l’avant aussi pour ne pas ajouter une crise sanitaire à une autre, tant il y a urgence aussi  de trouver des solution aux ravages du cannabis chez les jeunes et très jeunes, conséquence directe de la prohibition et du marché noir.

En marche vers les élections

Du maire LR de Reims Arnaud Robinet au député LEF des bouches du Rhône François-Michel Lambert en passant par la sénateur LR Robin Réda ou la députée LREM Caroline Janvier, (qui vient d’exprimer sa volonté d’en finir avec l’interdit cannabique dans les colonnes du mensuel Technikart), ce sont des représentants de tous horizons politiques qui demandent, si ce n’est la légalisation, au moins un vrai débat sur la question et/ou un référendum.Vert voeu pieux ou enfumage politique? Toujours est-il que le Président Macron annonçait dimanche dernier dans les colonnes du Figaro “souhaite(r) un grand débat sur les drogues“.
L’avenir nous dira rapidement s’il s’agit d’une véritable ouverture ou si l’Elysée fait (encore?) marcher les Français.

*35 pays ont dépénalisé l’usage du Cannabis. Parmi eux: l’Espagne, le Portugal, la Suisse, Le Luxembourg, la République Tchèque, la Suisse, les Pays-Bas, le Danemark, la Croatie, l’Autriche, la Lituanie, la Lettonie, l’Italie, la Grèce, la Bulgarie, la Belgique, le Mexique, le Brésil ou l’Argentine.
** L’Uruguay, L’Afrique du Sud, Le Canada et 15 états Américains (16 avec Washington DC) ont légalisé l’usage du cannabis récréatif
*** La Suisse, Le Luxembourg, le Mexique, l’Australie et le Maroc devraient rejoindre les pays libérés avant la fin de l’année.

France: en route vers la légalisation?

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Alors que la députée Caroline Janvier s’apprête à rendre  son rapport sur le cannabis récréatif, l’élue LREM verrait bien le président Emmanuel Macron porter en mai 2022 l’initiative de sa légalisation. Hasard du calendrier? Hier dimanche, le chef de l’Etat a appelé  “à lancer un grand débat national sur la consommation de drogue“. Les jours de la prohibition de l’herbe sont-ils comptés?

Après les députés François-Michel Lambert (Liberté Ecologie Fraternité), Jean-Baptiste Moreau (LREM), la sénateur Robin Reda (LR), c’est au tour de Caroline Janvier (LREM) d’inviter la question de la légalisation à la table des négociations. La députée du Loiret, rapporteur de la mission d’information parlementaire sur les usages du cannabis et à l’origine de la consultation citoyenne sur le cannabis, a déjà réservé une place au président Emmanuel Macron que l’élue “verrait bien porter le projet ” (de la légalisation NDLR).

L’intenable prohibition

Il faut dire que la position française devient de moins en moins tenable pour l’exécutif: face au succès des pays ayant légalisé (Canada, Uruguay ainsi que 16 Etats Américains) ou dépénalisé (Espagne, Tchéquie, Luxembourg, Portugal, Italie, Pays-Bas, Belgique), l’Hexagone fait bande à part et traine des pieds. Un comble lorsque l’on sait que le pays est le plus gros consommateur de cannabis d’Europe, avec 5 millions d’usagers réguliers. De plus, il  dispose de tous les atouts naturels pour être le champion de la production de chanvre bien-être et de cannabis, production qui est aujourd’hui circonscrite au textile.

La légalisation déjà au programme de plusieurs présidentiables

Politiquement, il y a urgence pour le locataire de l’Elysée: l’ensemble des partis du centre et de gauche, d’EELV au PS en passant par le Modem ou la France Insoumise, ont fait part de leur volonté d’inscrire la légalisation à leur programme pour la présidentielle de l’année prochaine.
Très discret jusque lors sur la question d’une éventuelle légalisation, le Président a pour la première fois entrouvert la porte à l’idée d’une légalisation. Une habille façon de se mettre en avant et ne pas se faire couper l’herbe sous le pied.
Autre hasard du calendrier, plus curieux celui-ci: demain nous seront le 20 avril, aussi connu comme le 4/20.
Si les voix des électeurs restent prévisibles, les voies de la ganja sont impénétrables…

Oubliez le coton, les jeans en cannabis arrivent.

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Très utilisée au XIXème pour tisser voiles et vêtements, la fibre de chanvre -AKA fibre de cannabis- est en passe de revenir dans les armoires grâce à la marque française Tuffery. Une très bonne nouvelle pour la planète: le chanvre se passe d’insecticides et consomme dix fois moins d’eau que le coton.

Quelques mois après que Levis a inauguré une collection faite de chanvre et de coton, la marque Tuffery lui emboite le pas et s’apprête à proposer une ligne de jean entièrement composée de chanvre. Une double révolution pour le fabriquant français.
Une révolution déjà puisque l’enseigne crée en 1892 fait un 360° en renouant avec la matière de ses premières productions textiles.
Une révolution aussi parce que l’initiative de la maison Tuffery annonce une ère nouvelle dans le prêt-à-porter.

Si le XXème siècle a été celui du tout coton, le XXIème pourrait bien être celui du 100% chanvre.
Ne serait-ce que pour -excusez du peu- tenter de sauver la planète
Car il faut dire que le coton est loin d’être écologique. Alors que la culture du chanvre ne demande aucun apport d’insecticides et engrais chimiques, celle du coton ne peut s’en passer. Quand à la consommation d’eau de ce dernier, elle est dix fois supérieure à celle du chanvre.

Et le blue jean devient vert.

Les efforts de l’Atelier Tuffery en matière de développement durable ne s’arrêtent pas là puisque la fabrication de ces “bleu de Nîmes” sera entièrement locale, de la graine à la dernière couture.
La fibre est cultivée dans le Lot alors que le tissage et la teinture sont effectuées en Lozère. En raccourcissant au maximum les circuits, la marque baisse son empreinte carbone.

Coté pratique, la toile de chanvre est thermorégulatrice et antiseptique: on peut donc la porter été comme hiver.
Un frein aux achats de saison qui nous font souvent reléguer nos habits à la cave, anti-chambre de la poubelle.
Cerise verte sur le gâteau: une large partie du prix de vente sera ré-injectée dans le développement de la fillière chanvre française.
Pour chaque jean vendu, Tuffery s’engage ainsi à replanter 70m2 de chanvre dans le Lot.
Porter du chanvre pour contribuer à son essor, en sommes.

Une première série de 300 jeans sera proposée en pré-commande à partir du 1 mai.

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