Cannabis Thérapeutique - Page 4

Cannabis Diet : fumer de la weed pour perdre du poids.

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Alors que le mois d’août et ses belles plages se profilent, vos kilos en trop continuent de vous narguer.  Et si vous fumiez de la weed pour perdre du poids?

Les fringales, munchies et autres “foncedale” qui accompagnent la consommation de cannabis cacheraient-ils un inattendu effet secondaire amaigrissant ? Oui si l’on en croit les récents travaux du Dr Stephen Glazer, médecin en chef et expert nutritionniste à la clinique CannaWay (Canada).

Clef de voûte de ces recherches : les récepteurs CB1. Des récepteurs du système endocanabinoïdien qui jouent un rôle important dans l’assimilation, le stockage et la conservation de l’énergie (de calories en l’occurrence). Quand nous consommons du cannabis (que se soit par ingestion ou par inhalation), nos papilles gustatives et olfactives sont suractivées. Le centre d’appétit de notre cerveau – hypothalamus- est sollicité même en cas de satiété. Nous parlons ici de « Munchies », cet effet secondaire bien connut des ganja-aficionado comme des patients sous chimiothérapie à qui l’on prescrit du cannabis thérapeutique. Pour l’instant, rien de neuf sous le Soleil, les fringales cannabiques ou « foncedales » étant aussi vieilles que la découverte de la belle plante.

Le cannabis, « vaccin anti-boulimie » ?

Aussi incongrue que puisse paraître l’idée, consommer une plante qui permet de retrouver l’appétit permettrait aussi de perdre du poids, via un phénomène d’accoutumance ou de « vaccination » des réponses hyperoréxiques (qui donnent l’impression de faim même en cas de satiété ) générés par les capteurs CB1.

Ce sont en tous cas les conclusions du Dr Glazer qui nous apprend qu’en activant régulièrement de manière exogène les capteurs CB1 (en consommant de la weed), se produit un phénomène d’accoutumance appelé « régulation à la baisse ». En plus clair : consommer du cannabis régulièrement régulera votre appétit. «Il s’agit d’un développement passionnant, en relation spécifique avec la régulation à la baisse de longue durée de CB1, qui peut supprimer l’appétit tout en augmentant les calories brûlées», poursuit le scientifique

L’heureux responsable de ce paradoxe, le THCV, un cannabinoïde bien connu et particulièrement présent dans des variétés de cannabis sativa comme la Durban Poison, la Pineapple Purps ou la Jack the Ripperm, qui bloque l’effet « munchies » du THC sur les récepteurs CB1, supprimant cette classique «faim du joint ». “Le THCV isolé joue un rôle dans la réduction de l’incidence de l’obésité.”

THCV : le cannabinoïde coupe-fin

Bloquer les récepteurs CB1 pour supprimer l’appétit est un mécanisme sur lequel l’industrie pharmaceutique s’est déjà penchée ; un médicament, le Rimonabant s’étant déjà révélé comme des plus prometteur en laboratoire. Un autre cannabinoïde beaucoup plus connu figure aussi dans les travaux du Dr. Glazer en matière de régulation pondérale : le CBD.

Le cannabiniole, cet alcaloïde qui a le vent en poupe depuis quelques années, pourrait également être responsable de redonner une bonne taille à notre taille , puisque la même étude a démontré que le CBD augmentait le taux de «  tissu adipeux brun », un type spécial de graisse qui favorise l’élimination du « mauvais gras » , c’est-à-dire de cette disgracieuse couche du derme, communément appelée cellulite.
Deux découvertes des plus prometteuses qui vous réconcilieront avec votre pâtissier… pourvu qu’il fasse de convenables space-cake.

 

Foi, CBD et entreprenariat: A la rencontre des nonnes qui cultivent du chanvre bien-être

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Les nonnes de l’ordre des Sisters of the Valley ne sont pas des bonne-soeurs conventionnelles. Et pour cause, elles se réclament d’une religion qu’on apprend pas au catéchèse : la foi en le cannabidiol (CBD). Portrait d’une confrérie dont les fidèles sont assurés de monter au ciel.

Meet Sister Kate, née Christine Meeusen et originaire de Milwaukee, Wisconsin.
En 2009, après un sale divorce, elle débarque en Californie avec trois enfants en bas âge et une idée fixe: créer un collectif de cannabis à usage médical avec son frère Joe: ce sera « Caregrowers ».
À l’époque, la Californie est l’un des rares État à avoir légalisé l’usage du cannabis thérapeutique. Après consultation et ordonnance chez un praticien, les patients en souffrance sont autorisés à acheter de l’herbe dans les dispensaires achalandés par des ferme de culture comme Caregrowers.

Débuts dans le cannabis thérapeutique

«La majorité des patients qui nous ont été envoyés par des médecins étaient très malades ou très proches de la mort» se souvient Sister  Kate dans le documentaire qui leur est consacré et produit par Netflix « Breaking Habits ».
En 2010, Christine Meeusen et son frère ne produisent et ne vendent que des fleurs séchées.
Ce qui n’est pas sans poser des soucis de sécurité pour les patients : un grand malade avec un joint allumé dans un lit… c’est les flammes de l’enfer assuré.
Dans un effort de résoudre ce soucis structurel, Christine arrête la vente de fleurs au profit  de crèmes, huiles et onctions, produits nettement moins accidentogènes.
La vente de teintures et autre préparations proposées décolle très rapidement, nous sommes en 2011.

Sister Occupy

Pendant ce temps-là, Sister Kate s’implique dans le mouvement d’origine canadienne « Occupy »  et participe aux manifestations vêtue d’une robe noire et blanche;  un costume d’Halloween retrouvé par hasard dans sa cave.
A force de la croiser dans l’habit religieux, les manifestants ont commencé à la surnommer « Sister Occupy », un surnom qui n’a pas été sans raviver sa fascination de toujours pour les nonnes. Finalement, après avoir récupéré son nom de jeune fille, Christine Meeusen se baptise «  Sister Kate ».
En 2013 et en 2014, elle ferme “Caregrowers” pour lancer «  Sisters of the Valley » et une gamme de produits au CBD qui verra le jour en 2014.

Question religion, Sœur Kate tient à préciser qu’elle n’est pas catholique pour le moins du monde et que son ordre n’est pas un groupe de «vraies bonnes soeurs».
Au contraire, l’organisation est inspiré des Béguines, ces groupes de femmes qui au Moyen Âge vivaient ensemble, travaillaient ensemble, priaient ensemble – sans la contribution des hommes ni la domination de l’Église catholique- pour  servir les plus démunis.

Prières à la déesse chanvre

D’ailleurs, à chaque prière avant de passer au jardinage, au curing ou à la préparation des huiles et autre divines onctions, Sister Kate commence sa prière par « Dear Godess » soit « Chère déesse », la déesse étant, vous l’aurez compris, la divine plante.
Quant à la doyenne sœur Kate, elle se décrit comme « une anarchiste en mission divine au service de l’homme et mère cannabis ».

Sister Kate dans son paradis

Les «nonnes de l’herbe», comme on les appelle dans la région, ne font en revanche pousser que du chanvre bien-être, cultivé pour être pauvre en THC (le cannabinoïde qui fait planer) et très riche en CBD, l’autre alcaloïde aux multiples vertus curatives et qui ne « défonce » pas.
Aujourd’hui, Sœur Kate compte 15 employés à temps plein, dont 11 sont originaires de Merced, Californie, là où le couvent vert et la ferme sont situés.
Un autre objectif de Sister Kate est de créer des beaux emplois  pour les femmes dans la médecine alternative, le service à la clientèle, la comptabilité et l’administration des affaires. Toujours en relation avec la plante divine…

Les Green Sisters au travail

Chiffre d’affaire en 2020 : 1,2 millions de dollars

Aujourd’hui, les religieuses de la Ganja utilisent ainsi le cannabis pour fabriquer des pommades, des teintures et de «l’huile végétale pure», conçues pour soulager les douleur chroniques, le stress, l’anxiété,  l’insomnie, un mauvais transit et même l’acnée!
En 2020, Sœur Kate et les Sisters of the Valley ont réalisé 1,2 millions de dollars de chiffre d’affaire.
« Notre but est de répandre notre parole, parce que finalement, tout le monde fait pousser de l’herbe dans le monde » précise Sis’Kate avec enthousiasme. « Mon vœux est de pouvoir ouvrir des congrégations Sisters of the Valley partout où l’on peut cultiver de l’herbe, et continuer à prêcher en actes les bienfaits de mère nature et mère cannabis».
Amen.

 

Les produits de Sisters of the Valley ne contenant moins de 0,2% de THC, crèmes, huiles et onctions peuvent être livrés dans tous les pays libres via leur site :  https://www.sistersofthevalley.org/

Le Costa Rica légalise le cannabis thérapeutique et le chanvre.

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Le Congrès du Costa Rica a adopté mardi 1er mars un projet loi légalisant le cannabis thérapeutique. Le pays renoue également avec la culture du chanvre, dont la production  est désormais autorisée à des fins industrielles.

Il aura fallu trois ans de houleux débats avant que le Congrès du Costa Rica n’adopte, avant-hier mardi 1er mars, le projet de loi de légalisation du cannabis thérapeutique et de la culture de chanvre industriel.
Une initiative que le président Carlos Alvarado a salué, estimant que la disposition légale sera « un grand bénéfice pour le Costa Rica ».

Cette nouvelle législation vise à relancer l’économie et réduire le nombre de consommateurs se fournissant au marché noir. Les futurs fermiers de l’herbe Costaricaine devront préalablement obtenir une autorisation de culture auprès des institutions de santé, ainsi que se soumettre aux examens de l’Institut Costaricien des Drogues (ICD). Il n’est pas précisé si des tests de dépistage au THC seraient imposés durant les évaluations de l’ICD.

En tout début d’année, le président Alvarado avait usé de son droit de veto pour bloquer la précédente version du projet de loi, qu’il estimait trop progressiste. Cette proposition d’amendement aurait permis  « la culture, la production, l’industrialisation, la commercialisation du chanvre ou du cannabis non psychoactif et de ses produits ou sous-produits » sans autorisation préalable requise. Pour justifier cet énième délai d’une loi pourtant souhaité par les électeurs, M. Alvarado avait invoqué le risque d’une incitation à la culture individuelle de cannabis récréatif, qui reste prohibée.
Le projet de loi définitif devrait être ratifié par le chef de l’Etat avant le 11 mars.

Coup d’envoi pour la création d’une filière du cannabis thérapeutique française.

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L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a lancé aujourd’hui vendredi 18 février ses travaux en vue de la création d’une filière française de production de cannabis thérapeutique. Pour l’instant, le cannabis qui est prescrit dans l’hexagone dans le cadre de son expérimentation est importé.

L’ANSM, qui pilote l’expérimentation du cannabis à usage médical, devrait définir dans les prochains jours les contours techniques des médicaments à base de cannabis que produira la future filière française.
Un comité scientifique temporaire de 11 membres se penchera jusqu’en juin  sur “les spécifications de la chaîne de production, de la plante au médicament“, précise le communiqué diffusé hier jeudi 17 février par l’ANSM.

Nicolas Authier, psychiatre au CHU de Clermont-Ferrand présidera le comité scientifique.
Le docteur Authier avait déjà piloté un autre comité scientifique temporaire : celui sur l’expérimentation du cannabis à usage médical. Le comité sera composé de représentants des ministères concernés (à savoir les ministères de l’agriculture, de la santé, de l’économie et de l’intérieur), de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement ainsi que de représentants du Conseil national de l’ordre des pharmaciens.

Depuis fin mars 2021, et dans le cadre d’une expérimentation de deux ans portant sur 3 000 patients, près de 1000 malades ont accès au cannabis thérapeutique pour soulager leurs maux.
Cette expérimentation, mise en place par l’ANSM, ne portera pas sur l’efficacité des traitements mais sur “la faisabilité d’une généralisation de leur usage sur le territoire“.  Les résultats des travaux du comité sont attendus pour septembre 2023.

La Thaïlande dépénalise l’usage du cannabis et légalise sa culture à domicile

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Après avoir ouvert l’accès au cannabis thérapeutique, légalisé l’usage du CBD et inscrit certaines variétés locales de Ganja au patrimoine national, la Thaïlande s’apprête à autoriser la culture de cannabis à domicile. La disposition légale entrera en vigueur en même temps qu’une autre initiative progressiste : celle de la dépénalisation de la consommation d’herbe.

Au pays où la consommation de cannabis était encore très sévèrement punie il y a trois ans, la réforme annonce la couleur (verte) et confirme la volonté du gouvernement de faire de la Thaïlande le fleuron asiatique du cannabis thérapeutique et récréatif.

Si la nouvelle réglementation présage de futures dispositions plus souples, il faudra tout de même suivre quelques règles pour être autorisé à cultiver de l’herbe magique dans son jardin. Ainsi, les cultures privées ne pourront pas être utilisées à des fins commerciales sans licence préalable, précise le ministre de la Santé, Anutin Charnvirakul dans un communiqué publié le 26 janvier.

Le ministre de la Santé thaïlandais, Anutin Charnvirakul au cours de l’ouverture d’une clinique fournissant du cannabis thérapeutique à Bangkok | Mladen Antonov / AFP

Anutin Charnvirakul a présenté dans la foulée du projet de loi (qui n’aura pas besoin de l’aval du parlement) une annexe aux contours on ne peut plus précis et pratiques. Production, commercialisation ou usage récréatif, plus qu’un projet de loi détaillé, c’est est un véritable starter-kit à l’attention des cultivateurs et consommateurs qui a été publié dans Gazette royale, l’équivalent local du Journal Officiel français.

Il faudra néanmoins attendre le 1er mai avant que les plants de cannabis cultivées à la maison ne deviennent légales aux yeux de la loi. Si le texte précise que cette production homemade devra être utilisée à des fins médicales, il ajoute aussi que sa prescription et son utilisation peuvent se faire aussi dans un cadre conventionnel (médecine moderne) ou traditionnel (rites et coutumes). L’interprétation comme le spectre des applications est donc large.
Un pas supplémentaire vers la légalisation complète du cannabis en Thaïlande, qui, selon plusieurs sources autorisées, devrait être intervenir avant fin 2023.

Le cannabis, médicament miracle contre le coronavirus?

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Overseed lève 2,5 millions d’euros pour produire du cannabis thérapeutique en France

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La biotech Overseed annonce avoir levé 2, 5 millions d’euros pour financer sa Recherche et Développement (R&D) et devrait être en 2023 la première entreprise française à produire et distribuer du cannabis thérapeutique dans l’Hexagone.

Après avoir obtenu mardi 30 novemebre le feu vert de  l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), la start-up Overseed peut désormais passer aux choses sérieuses et lancer sa R&D agronomique et génétique. Une première étape nécessaire avant d’entamer  la phase d’expérimentation puis de passer à la production et distribution du cannabis thérapeutique sur le territoire français.

Une bonne nouvelle qui n’arrive pas seule puisque juste après l’autorisation de R&D délivrée par l’ANSM, Overseed annonçait avoir levé 2,5 millions d’euros auprès de business angels afin de financer sa R&D. Un grand virage qui marque l’entrée de la France dans le marché de la production de cannabis thérapeutique, lequel est pour l’instant importé du Portugal (où il est produit par la société cannadienne Tilray) ou d’Israël. En France, la culture et la recherche sur la cannabis thérapeutique était jusque là. L’autorisation délivrée par  l’ANSM augure ainsi une ère nouvelle pour la filière cannabis puisque cette décision devrait être suivie d’autres licences du même acabit pour des producteurs dont un bon nombre est déjà sur les startings-blocks.

Premières productions en 2023

Fondée en 2020 par Hugues Péribère, Overseed couvre des domaines tels que la génétique, l’agronomie, la chimie des substances naturelles et pharmaceutique. Une activité pluridisciplinaire  qui permettra à Overseed de  proposer un produit répondant aux strictes normes du marché du cannabis thérapeutique. L’entreprise de biotechnologie implanté en région Centre entend fournir aux patients français des fleurs séchées, des huiles, teintures et gélules, qui devraient être disponibles en pharmacie dans deux ans.

” L’objectif est d’être prêt à commercialiser des produits de qualité pharmaceutique d’ici à 2023, date de la fin de l’expérimentation française et, nous l’espérons, d’autorisation de production et de généralisation des traitements ” explique son directeur Hugues Péribère dans une interview accordée aux Echos
“La plante de cannabis a été décriée et placée sous une chape de plomb pendant près de 100 ans. Sur le plan médical, elle ne l’est plus et nous la redécouvrons au travers de nouvelles études cliniques. En percer tous les pouvoirs est un défi scientifique à la hauteur des impacts qu’elle peut procurer sur la qualité de vie de millions de patients” conclu l’ingénieur agronome à la tête de la start-up qui ne compte pour l’instant qu’une dizaine d’employés.

8 à 12 millions de patients potentiels

Parmi les pathologies référencées par l’ANSM et qui touchent environ 2,3 millions de Français :  les douleurs neuropathiques, les symptômes rebelles liés au cancer, l’épilepsie ou la sclérose en plaque.
Mais les phases d’étude sur de futurs traitements portent désormais sur l’asthme, certains syndromes psychiatriques, à Alzheimer, à l’anorexie, ou au glaucolme à angle fermé, une affection oculaire.  Soit de 8 à 12 millions de patients potentiels en France . De nombreuses applications sont déjà reconnues à l’étranger (Parkinson, endométriose, lutte contre la dépression et les addictions, maladie de Crohn…).
Selon plusieurs études, le marché du cannabis thérapeutique en France devrait être, après sa très probable légalisation en 2023, le premier marché d’Europe.

 

 

THC, CBD, CBN et CBC, quatre cannabinoïdes à retenir.

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Parmi les nombreux alcaloïdes présents dans la ganja, quatre d’entre eux méritent une attention particulière quant à leur rôle dans les sensations et effets ressentis.

Le THC, ou Δ-9-tétrahydrocannabinol, est le cannabinoïde le plus abondant et connu.  Il possède des propriétés psychoactives agissant sur le psychisme en modifiant le rythme cérébral. En gros, c’est la molécule euphorisante et grisante de la marijuana.
Médicalement, il est antinauséeux, antidépresseur, antalgique, et psychotrope (qui modifie la conscience et perception de la réalité). La sativa contient de manière générale plus de THC que l’indica.

Structure moléculaire du fameux THC

Le CBD, ou cannabidiol est le deuxième cannabinoïde le plus étudié après le THC. Il en module par ailleurs les effets, via ses vertus relaxantes et sédatives.
Certaines recherches démontrent que le CBD augmente la vigilance.et jouerait un rôle dans l’arrêt et le sevrage du tabac.
Il est utilisé comme antiépileptique, anxiolytique, et antiinflammatoire.
Il est aussi établi qu’il inhibait la croissance des cellules cancéreuses.  Des études récentes ont mis en avant son efficacité dans le traitement de la schizophrénie.
L’indica et ses dérivés contiennent significativement plus de CBD que la sativa.

Structure moléculaire du CBD: des points d’accroche aux récepteurs CB1 et CB2 légèrement différents… qui font toute la différence.

Le CBN ou cannabinol n’est pas présent dans la ganja lorsqu’elle est fraîche. C’est en fait un cannabinoïde qui se crée lorsque le THC s’oxyde au contact de l’oxygène.
Médicalement, c’est un alcaloïde très sédatif, qui serait responsable de dépression, de perte de motivation et de perte de mémoire à long terme. Il est très légèrement psychoactif
Bref, moins votre weed contiendra de CBN, meilleure en sera sa qualité. Le haschisch contient une assez grande quantité de CBN, expliquant son effet généralement assommant et étourdissant.

Le CBN, un THC dégradé aux propriétés largement sédatives

Le CBC ou cannabichromène est un alcaloïde non psychoactif (ça ne procure aucun effet psychotrope).
En revanche, il intéresse au plus haut point chercheurs et laboratoires pour ses vertus médicales. Il est scientifiquement acquis que le CBC est antiinflammatoire, antibiotique, antifongique, analgésique, et antidépresseur. Il stimule aussi la croissance osseuse comme il  freine significativement la progression  de tumeurs cancéreuses.
La sativa en contient nettement plus que l’indica.

Le CBC, prometteuse molécule qui n’a pas encore livré tous ses secrets.

Le cannabis à la rescousse des seniors.

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Déjà expérimenté dans plusieurs établissements pour personnes âgées en Suisse et aux États-Unis, le cannabis thérapeutique et le cannabidiol (CBD) attirent de plus en plus de seniors en quête de bien-être. Doit-on s’attendre à un renversement de la pyramide des âges en matière de consommation de  weed ? Nos grands-parents seront-ils un des moteurs de la légalisation? Eléments de réponse.

En février 2020, l’hebdomadaire suisse le Matin dimanche nous informait qu’un EMS genevois (Etablissement médico-social, l’EHPAD helvétique en somme) propose à ses résidents un cocktail léger à base de CBD et de THC. Évidemment, il ne s’agit pas de propulser les doyens de notre époque dans un dernier trip psychédélique, mais bien d’accompagner la fin de vie en douceur. La mission est la même partout : il faut réduire la souffrance ; car passé soixante-dix ans ou septante années comme disent nos amis suisses, les problèmes de santé se multiplient. Parmi les maux les plus courants : les douleurs musculaires, articulaires et osseuses, l’arthrose, les troubles moteurs liés à la maladie de Parkinson… Mais aussi des problèmes d’ordre mentaux bien compréhensibles à cet âge : la dépression, l’anxiété, la peur de se sentir isolé. Une enquête menée par Canal + en 2018 révèle que 93% des personnes agées pourraient se passer de médicaments à l’aide du cannabis.

Aujourd’hui dans l’immense majorité des cas, les professionnels de la santé se servent de traitement médicamenteux pour soulager les souffrances qui pavent le chemin de nos vieilles années. Ces traitements ont souvent beaucoup d’effets secondaires et nuisent autant qu’ils apaisent. C’est ici que notre bonne vieille Marie-Jeanne a son rôle à jouer. Sans effets indésirables, le cannabis tranquillise autant les douleurs physiques que mentales. Dans l’hebdomadaire suisse, on découvre le récit de Roland Zosso, 78 ans, qui apprécie les effets du cannabis sur son épouse Liliane : « Je la sens plus apaisée. Avant elle souffrait, elle était triste quand je partais, maintenant elle est plus calme. »

Le cannabis commencerait- il son institutionnalisation en France, non pas dans des coffee shop crapuleux, mais dans l’atmosphère sereine d’un EHPAD où flotte ce parfum épicé de chanvre ? Le cannabis pourrait bien s’installer là où nous l’attendions le moins? C’est tout le bien que l’on souhaite à nos aînées… et aux autres.

USA:  le marché de l’or vermeille

 

 

La Colombie autorise l’exportation de cannabis thérapeutique

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Vendredi 23 Juillet, la Colombie a autorisé la production et l’exportation de fleurs de cannabis à visée thérapeutique. La décision arrive alors que plusieurs pays d’Amérique du sud ont déjà largement assoupli leur législation afin de ne pas rater l’opportunité économique de la décennie.

C’est lors de la visite d’une entreprise de cannabis thérapeutique à Boyaca que le président Colombien Ivan Duque a annoncé la levée de l’interdiction d’exportation de fleurs de cannabis. Cette évolution de la réglementation, qui peu paraître anecdotique, est pourtant l’annonce de grandes évolutions à venir dans le pays.
La Colombie devient un acteur majeur sur le marché international” a alors estimé le président Duque, et non sans ironie  “Nous avons un environnement, des connaissances, du talent et désormais des règles” .

“Nous entrons par la grande porte sur le marché international” 

La Colombie a légalisé la production de cannabis à visée médicale en 2016, mais n’autorisait jusqu’à présent que l’exportation de teintures et extraits. Un manque à gagner certain puisque la vente de fleurs représente 53% du marché légal du cannabis thérapeutique dans le monde.

La nouvelle réglementation autorise également la culture de “dérivés non psychoactifs” à partir de la plante, comme le CBD.
Nous ne sommes plus uniquement focalisés sur le pharmaceutique. Nous commençons aujourd’hui et comptons faire beaucoup plus, que ce soit dans les cosmétiques, les aliments, les boissons ou d’autre produits qui connaissent un essor notable dans plusieurs pays”  expliquait le Président, laissant entendre que la loi pourrait encore évoluer vers un cadre plus permissif.

Le président colombien Ivan Duque (à gauche) lors de sa visite à l’entreprise de production de cannabis thérapeutique Clever Leaves à Boyaca, le 23 juillet 2021. (Crédit Présidence Colombienne/AFP)

Après l’Uruguay, la Colombie?

Fabian Currea, directeur des cultures, expliquait à l’AFP que ces nouvelles dispositions  “nous donnent la chance d’explorer de nouveaux marchés et de profiter des faibles coûts de production de la plante en Colombie. A l’heure où de nombreux Etats sont demandeurs et démontrent que la légalisation est bénéfique, il serait dommage de rater une telle opportunité. Cette disposition aidera également à contrôler le marché informel des produits frauduleux ” a-t-il conclu.

L’Argentine, l’Équateur et le Pérou ont également légalisé récemment la production de marijuana à des fins médicales.
Alors que l’Amérique du Nord est en passe d’être le premier continent à avoir complètement légalisé  le cannabis (Le Mexique à dépénalisé son usage, au Canada, l’herbe est légale depuis 2018 et aux Etats-Unis, pas moins de 17 Etats ont déjà enterré la prohibition) et que l’Uruguay s’apprête à fêter une décennie de légalisation, plusieurs pays d’Amérique du Sud sont en train de changer de politique sur le cannabis, ne serait-ce que pour des raisons commerciales..

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