Cannabinoïdes

THC Delta-10: le Red Bull des cannabinoïdes

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Les jours du THC sont-ils comptés? Entre le CBD, le CBG, le CBN, le THC Delta-8 et le THC O, les alternatives au bon vieux tétrahydrocannabinol (THC) se font de plus en plus nombreuses, au risque de s’y perdre. Pas d’inquiétudes, ZEWEED vous dit tout sur ces nouveaux cannabinoïdes avec aujourd’hui un zoom sur le THC Delta-10, dernière découverte majeure des molécules isolées de la belle plante.

Si vous n’avez jamais entendu parler du Delta-10 c’est normal. C’est un cousin du Delta-9 (le psychoactif principal du cannabis) qui commence juste à faire parler de lui. Il n’existe presque pas à l’état naturel et a été découvert en 1984 par le Saint père des cannabinoïdes Raphael Mechoulam , dans une version impropre à la consommation humaine. Tel un fossile dans Jurassic Park ce n’est que récemment que les scientifiques Californiens de la société Fusion Farms ont exhumés une version consommable de l’isolat.
La société, spécialisée dans les concentrés, installe tout d’abord une plantation en plein air pour étendre son activité à l’abri des violents feux de forêts de la région.

Plants contaminés

Une bonne idée… Jusqu’au moment où elle réalise que des centaines de litres de mousses retardantes ignifuges sont lâchées par des Canadair dans une région très venteuse. La société se retrouve donc avec des dizaines de plants contaminés et donc inexploitables.
Tant pis, les scientifiques décident tout de même d’étudier la plante après en avoir extrait la biomasse et ils découvrent… Le Delta-10. Après avoir procédé à deux procédures très poussées (le HPLC et le NMR) ils trouvent comment l’identifier mais aussi son nom, qui vient de sa fréquence de résonance magnétique.

Structure moléculaire du THC Delta-10

Pourquoi n’entend-on parler du cannabinoïde que maintenant? C’est tout simplement parce qu’il a fallu trouver un moyen plus sain que les acides de Mechoulam ou les mousses retardantes de Californie pour extraire le produit.
Dorénavant on produit le Delta-10 grâce à une réaction utilisant de la Vitamine C qui est bien plus saine pour l’organisme et dont les rendements sont bien importants.

“The green cocain””

Je vous entends déjà: “il est gentil l’autre mais moi j’ai envie de savoir ce que ça fait”.
Eh bien grâce aux experts et aux youtubeurs nous avons la réponse.
Le patron du laboratoire privé “Private Label Hemp Lab” David Reckles explique que l’effet du Delta-10 est comparable aux propriétés boostantes, hédoniste et euphoriques de la Sativa de la même manière que le Delta-8 se rapproche des propriétés relaxantes/ apaisantes/ de l’indica.
En résumé consommer du Delta-10 c’est profiter du côté psychotrope désinhibant du Cannabis sans partir sur la dimension hallucinogène parfois néfaste du THC (tout en stimulant les mêmes neurorécepteurs). D’aucun parle d’un “cannabinoïde actif “, en référence au CBG surnomé le  “cannabinoïde endormie” et dont les effets sont sédatifs. Ces effets étants toniques et lucides, avec une euphorie stimulante, le “cocaine canabinoïde” comme le surnomment ses aficionados, serait la parfaite weed de l’homme actif. Ciao Colombia!

Testé par des pigeons

La théorie de ce THC qui rend moins con est confirmée par une étude de Mechoulam sur des pigeons dans les années 80, lesquels pigeons étaient notoirement “plus éveillés que la normale” que ceux sous Delta-9 qui étaient stone. Du côté des humains c’est un retour par Seby G, un youtubeur américain, qui nous marque il décrit un état “de clarté mentale […] et de liberté” pour un high très cérébral loin d’être désagréable.

Après avoir parcouru internet en quête de bons plans, Zeweed vous conseille de tester le Delta-10 en e-cigarettes à usage unique ou en cartouches de marques recommandées. Le consensus semble être autour de la marque Delta Effex dont les produits sont d’une qualité constante. La marque propose dans sa collection Euphorica de mixer Delta 8 et Delta 10 pour être capable d’affronter toutes les activités avec un doux goût de terpènes extraits de plants de Sativa.
Alors vous laisserez vous tenter par la très dynamique Hawaiian Haze ou par l’euphorique Maui Wowie pour un voyage garanti sans turbulences.

 

THCV: le cannabinoïde légal qui imite les effets du THC, sans munchies à la clef

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Corne d’abondance pour le corps médical, le cannabis continue de livrer ses secrets. Parmi les molécules prometteuses, le THCV, un alcaloïde de la plante aux étonnants pouvoirs dynamisants et anorexigènes. A la découverte de ce cousin naturel du THC, vendu légalement en France au même titre que le CBD, le CBG ou le H4CBD.

Le tétrahydrocannabivarine (ou THCV) est présent, de manière naturelle, dans de nombreuses variétés.
Longtemps ignoré par des cultivateurs préférant créer des variétés plus puissantes en THC, le THCV a le vent en poupe. Avec ses effets ciblés et adaptés, le THCV pourrait bien devenir de meilleur ami des amateurs de ganja qui souhaitent rester actifs et lucides, qui plus est sans dévaliser le frigo.

Potentiel thérapeutique

Ce composant du Cannabis a été découvert en 1973, en raison de sa structure moléculaire très proche de son grand cousin, le THC.
Longtemps délaissé au profit de cannabinoïdes plus populaires et psychotropes, le THCV aide notamment à la régulation de la glycémie et agit comme un coupe faim.
C’est la raison pour laquelle il est actuellement étudié pour soigner des personnes ayant des troubles alimentaires de type boulimie, souffrant d’obésité ou encore pour aider les diabétiques dans la régulation de leur glycémie.

Attention cependant, il ne s’agit pas d’un remède miracle pour perdre du poids, mais plutôt pour mieux réguler son appétit. La guerre contre les munchies pourrait enfin être gagnée par nous autres, simples consommateurs.
On peut aussi souligner que des études mettant en valeur le potentiel anxiolytique et anti-inflammatoire offrent des résultats très prometteurs. De ce fait, il est aussi étudié dans le traitement des troubles post-traumatiques.
Enfin, grâce à ses effets neuro-protecteurs, il offre un véritable espoir pour le futur des thérapies contre Parkinson et Alzheimer, deux maladies pour le moment malheureusement dépourvues de remèdes.

Cafeïne verte

Contrairement au CBD, le THCV est psychoactif. Même s’il contre en partie les effets planants du THC, en offrant une expérience alternative bien plus douce. Les consommateurs décrivent un high énergétique, inspirant et beaucoup plus doux pour l’organisme, tout en restant très euphorique. La  concentration des fleurs et cartouches pour vape-pen allant de 5 à 20 % de THCV, nous recommandons cependant de les consommer en soirée pour éviter de sauter toutes vos collations .

De nombreuses variétés de grande qualité sont déjà disponibles pour votre consommation, mais uniquement dans les pays proposant du cannabis légalement, comme c’est le cas en France . Brittney Griner en a d’ailleurs fait les frais en arrivant à l’aéroport de Moscou, lorsque la douane découvrit dans ses affaires un vape-pen au THC et THCV, quelques jours avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie…

Parmi les plus célèbres variétés  de cannabis récréatif THC/THCV, on retiendra  la Durban Poison, une variété Sud-Africaine importée par Ed Rosenthal  dans les années 70 (5 % de THCV) et surtout la championne absolue de la catégorie : la Doug’s Varin qui affiche  jusqu’à 25% de THCV.

Note: si vous souhaitez en profiter lors de vos séances de vaporisation, il a une température d’ébullition plus importante à 157°C (donc 315°F).

Petit guide des néo-cannabinoïdes

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En Europe, la prohibition du cannabis aura eu comme premier effet délétère celui de permettre l’émergence d’une économie parallèle de la fumette, dont les revenus en France  étaient estimé à 3.5 milliards d’euros en 2021. Depuis quelques années, l’interdiction du THC est désormais contournée de la façon la plus légale qui soit, avec la mise sur le marché de cannabinoïdes de synthèse aux acronymes aussi improbables que leurs effets à long terme sur la santé.
H4CBD, THCV, Delta 10, HHC … ZEWEED vous dit tout sur ces doppelganger de la weed.

Le HHC

Le HHC, ou Hexahydrocannabinol, est un sans doutes le plus connu des cannabinoïdes de synthèse, particulièrement après son interdiction de vente et consommation par l’ex ministre de la santé François Braun en juin 2023. Le HHC a une structure chimique similaire à celle du delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), le composé psychoactif du cannabis. Cependant, le HHC était commercialisé avec un pitch commercial promettant d’offrir les mêmes effets que le THC, mais sans les mêmes niveaux d’intensité ou d’effets secondaires. La rédaction l’avait testé, et si la montée est lente, il y a un effet dans cette molécule désormais prohibée… mais plutôt soporifique et sans commune mesure avec le THC et ses vertus psychotropes qui, selon les variétés, déclenchent des fous-rire, des foncedale, des folles envies de jouer (au basket, à la PS5, avec des pinceaux, avec la copine de ton pote ou au con dans la rue) ou de rejoindre son oreiller.

Effets soporifiques

Les effets spécifiques du HHC varient selon la structure spécifique du HHC utilisée, la dose, le mode de consommation et les caractéristiques individuelles. De nombreux utilisateurs rapportent que le HHC produit un effet relaxant et apaisant, similaire à celui du THC, mais sans l’intensité ou les effets secondaires typiques  à ce dernier, comme la paranoïa ou l’anxiété.
Consommé en gummies ou space-cake, il a emmené plus d’un enthousiaste de la plante dans un mauvais trip, puisque vendu sous la trompeuse étiquette de “chanvre bien-être”. Les principaux syndicats du chanvre bien-être (SPC, UPCBD, AFPC) ainsi que l’interprofessionnelle  Interchanvre n’ont d’ailleurs jamais vu d’un bon œil sa commercialisation en France courant 2022.

 Le H4CBD

Tout comme le HHC le H4CBD (Tetrahydrocannibidiol) est issu de l’hydrogénation du cannabis. Là où le HHC était une variation de laboratoire du THC, le H4CBD est un cannabinoïde élaboré à partir du CBD, auquel est ensuite ajouté de 4 atomes.
Bien que la plupart des études sur le H4CDB soient encore incomplètes, de nombreux chercheurs ont déjà mis en évidence que l’impact du H4CBD sur les récepteurs CB1 du système endocannabinoïde est près de 100 fois supérieure à celui du CBD.

CBD sous stéroïdes

Alors que le HHC, désormais non-gratta dans l’hexagone, prive boutiques et e-commerce d’une précieuse manne, le H4CBD est déjà présenté par de nombreux médias en ligne spécialisés comme « l’alternative légale du HHC » (HHC qui était, selon les mêmes sites  d’information, l’alternative légale du THC…). Néanmoins, les clients en quête de voyage cannabique risquent d’être déçus. Si un léger effet psychotrope est bien présent, les consommateurs parlent plutôt d’une forte sensation de détente que d’un trip psycho-actif. En revanche, associé à d’autres cannabinoïdes légaux comme le CBN, il procurerait une certaine euphorie,  que certains commerçants de chanvre bien-être se sont empressés de comparer à celle de feu-HHC.
Coté thérapeutique, le H4CBD aurait des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques.

Le THCV

A l’instar du THC, Le tétrahydrocannabivarine, ou THCV, possède des propriétés psychotropes et facilite l’accès du THC aux récepteurs  du Système endocannabinoïde, pour en décupler l’effet euphorique.
On le retrouve en grande quantité dans certaines variétés naturelles de Sativa à des niveaux de teneur avoisinant les 4 à 5 %. Si son action psycho-active est similaire à celle du THC, certains de ses effets sont inverse sur l’organisme. Particulièrement  en ce qui concerne son impact sur l’appétit, que le THCV à tendance à réduire, alors que le THC est connu pour donner de magistrales fringales les « munchies ».

L’expresso vert

Des vertus anoréxigènes qui intéressent au plus haut point les scientifiques,  qui voient dans le THCV une molécule potentiellement très prometteuse dans le traitement de l’obésité. Cerise sur ce gâteau amaigrissant : le THCV régulerait le taux de sucre et d’insuline dans le sang. Des recherches sur des traitements au THCV pour des symptômes liés à la maladie d’ Alzheimer, de Parkinson ou encore à l’ostéoporose sont par ailleurs en cours.
Légalement, le tétrahydrocannabivarine se situ dans une zone grise, qui n’interdit donc pas sa commercialisation en France.

Le THC delta 10

Cousin du delta 9, le Delta 10 (Delta-10-Tetrahydrocannabinol) est depuis peu commercialisé outre-Atlantique comme la meilleure des alternatives légales au THC dans les États n’ayant pas légalisé. Du coté effets, il imite son cousin naturel à merveille et offre aux consommateurs une expérience euphorisante.

Le plus proche du THC

Aux États-Unis, la vente de Delta-10 THC à partir de chanvre contenant moins de 0.3% de THC est ainsi légale en vertu de la Farm Bill de 2018. Au regard de ces dispositions qui s’appliquent peu ou prou en Europe,le Delta 10 pourrait bien faire l’objet d’une bataille judiciaires entre entrepreneurs de la fake-weed et la Commission européenne, sur les mêmes bases juridiques que celle menée pour la légalisation du CBD sur le vieux continent.

 

 

Mieux que le CBD, voici le CBDA!

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Cannabinoïde mineur , le CBDA commence à intéresser scientifiques et entrepreneurs au plus haut point pour son potentiel thérapeutique, notamment contre la douleur, l’inflammation, le cancer… et même le COVID-19 . Zeweed fait le point sur ce super CBD.

CBDA, quels applications?

60 ans de prohibition oblige, la recherche sur les cannabinoïdes mineurs, dont le CBDA, en est encore à ses débuts. Les données disponibles à ce jour ne proviennent que d’études simulés sur ordinateur et sur des animaux. Ces études ont en revanche pu démontrer les possibles applications sur l’homme. Reste maintenant à objectiver définitivement le débat en testant le CBDA lors d’essais cliniques sur le mammifère homo sapiens.
L’enjeu et les attentes sont de taille puisque les résultats obtenus lors des recherche précliniques (sur animaux ou en simulation numérique) montrent que le CBDA a une action marquée sur :

  • Les nausées et vomissements
  • La douleur
  • L’inflammation
  • Le cancer du sein
  • L’anxiété
  • L’épilepsie
  • …et même le COVID-19!

Alors que d’autres cannabinoïdes peuvent également aider à résoudre certains de ces problèmes, le CBDA s’est révélé particulièrement prometteur pour plusieurs pathologies  (Nausées, vomissements, douleurs, inflammations et anxiété), mais sans les effets secondaires du THC.

Dans une étude menée par GW Pharmaceuticals, le CBDA s’est montré nettement plus efficace que le CBD contre les crises d’épilepsie. Le CBDA a également montré sa capacité à supprimer la COX-2 et à réduire la migration des cellules cancéreuses du sein, qui sont des facteurs importants dans la lutte contre le cancer du sein.
Plus intéressant encore, une autre étude récente a démontré que le CBDA pourrait aider à prévenir l’infection au COVID-19 en se liant à la protéine Spike du virus.

CBDA, mode d’action

Le CBDA a une pharmacologie complexe. Comparé au THC, au CBG ou même au CBD, le CBDA montre une faible affinité (attraction) pour les deux principaux récepteurs cannabinoïdes:  CB1 et CB2. Au lieu de cela, le CBDA agit via plusieurs systèmes de récepteurs, y compris ceux de la sérotonine. En se liant aux récepteurs 5-HT1a, le CBDA est capable de produire des effets antiémétiques (antinauséeux) à des doses 1000 fois plus efficaces que le CBD. Le CBDA  inhibe aussi les enzymes COX, les mêmes enzymes qui sont bloquées par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène et l’aspirine. Une belle alternative aux antalgiques classique, en somme.

Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur les effets secondaires du CBDA, étant donné le manque d’études sur l’homme, mais il est possible qu’il puisse interagir avec la façon dont d’autres médicaments sont métabolisés – comme le CBD. Consultez toujours un médecin avant de mélanger le CBDA avec d’autres médicaments.

CBD vs CBDA

Le CBDA est un précurseur acide du CBD. Cela signifie que le CBD commence toujours par être du CBDA et se transforme ensuite en CBD. Ce processus s’appelle la décarboxylation et se produit au fil du temps, lors d’exposition à la lumière ou à l’oxygène, ou plus rapidement avec une exposition à une forte chaleur.

Ce processus est surtout connu pour convertir le THCa non psychoactif en THC puissamment psychoactif. Le THCa est abondant dans le cannabis et est converti en THC lorsque le cannabis est chauffé. Le CBDA (bien qu’il soit également généralement présent dans le cannabis) est plus abondant dans le chanvre industriel ou certaines (et rares)  souches de cannabis.

Bien que légèrement différents sur le plan chimique, le CBD et le CBDA partagent de nombreux avantages médicaux potentiels tels que la réduction de la douleur, de l’inflammation, des convulsions, du cancer, de l’anxiété et des nausées. Compte tenu du rôle établi du CBD dans la gestion des troubles épileptiques chez les enfants, le rôle du CBDA dans le traitement des crises suscite beaucoup d’intérêt, les premiers modèles animaux étant très prometteurs.

Le CBDA  fait-il planer ?

Comme le CBD, le CBDA n’a pas d’effet psycho-actif, autrement dit, il ne rend pas “stone”.
Pourtant, tout comme le CBD, Le CBDA montre la capacité d’avoir des effets “pseudo-psychoactifs” tels que la réduction de l’anxiété. Ainsi, bien qu’il soit “pseudo-psychoactif”, il n’est pas altérant peut être utilisé sans risques si vous conduisez..

Quelques variétés riches en CBDA

Plusieurs variétés contiennent des niveaux élevés de CBDA.
Parmi les plus connues :

  • La Cannatonique
  • La Charlotte’ web
  • L’Arlequin
  • La Ringo’s Gift
  • L’AC/DC

Techniquement toute souche avec un taux de CBD élevé est également riche en CBDA … mais uniquement lorsque la plante n’est pas arrivée à pleine maturité (d’où le nom de “cannbinoïde précurseur”). Si vous cultivez vous même votre CBD, il suffira de le récolter lorsque les trichomes viennent de se former et sont encore transparents pour obtenir un chanvre bien-être fort en CBDA.

Raphaël Mechoulam (1930-2023), doyen de la recherche sur les cannabinoïdes.

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Malgré une nomination au prix Nobel et de plus de 450 articles de référence publiés, le pionnier de la recherche sur le cannabis Raphaël Mechoulam est resté largement méconnu du grand public. Il nous a quitté en mars dernier, à l’âge de 92 ans.
Notre hommage à ce grand scientifique qui a mis en évidence les vertus thérapeutiques du CBD.

 

Qui est Raphaël Mechoulam?

Raphaël Mechoulam est sans doutes le plus convaincu et convainquant des chercheurs qui se sont penchés sur les bienfaits thérapeutiques du cannabis. A 92 ans, chaque jour de la semaine, le Dr Raphaël Mechoulam continuait, depuis son petit bureau à  Jérusalem, à faire avancer ses travaux sur les cannabinoïdes.
Scientifique spécialisé sur les propriétés de la belle herbe depuis plus de 50 ans et époux aimant depuis plus de 60, cette éternel “tête en l’air, un peu trouillard lors des déplacements” devait selon lui sa vitalité et sa passion inaltérée”au soutien indéfectible” de sa femme (toutes les citations sont tirées du documentaires Le Scientifique, qui lui est dédié).

Un génie méconnu du grand public

Un amour né lors de son service militaire, lors de ses premières années en Israël, après avoir fui la très antisémite Bulgarie, en 1949.
C’est à ses côtés qu’il fait ses premières expérimentations, de son propre aveu “illégales” et qu’il fait les tous premiers tests du THC pur… sur l’homme (lors d’une Tea Party avec des amis et force spake-cake).
Cette expérimentation plus qu’alternative était la conséquence d’un tabou autour de la plante. En 1964, l’année où il découvre le THC, le cannabis qu’il utilise lui est fourni par la police, sans accord gouvernemental dans un premier temps.

Il continue à découvrir des cannabinoïdes au fil des années, puis, entre 1992 et 1995, il prouve l’existence de récepteurs endocannabinoïdes et il est le premier à établir les bases du système éponyme, fondamental pour la médecine moderne.
Membre fondateur de l’IRCS (la Société Internationale de Recherche sur le Cannabis), jamais jamais arrêté de croire au potentiel médicinal de la plante.

 

Pionnier de la recherche sur le cannabis

Dès la fin des années 60, Mechoulam organise des débats autour de la plante, dans son nouveau pays, l’occasion “pour tous les avis, toutes les perspectives, y compris les plus dissonantes, de se faire entendre”.
Une démarche inclusive, directement responsable de la légalisation du cannabis (aussi appelé “herbe de dieu” dans l’ancien testament) en Israël, dès les années 90. C’est après avoir soigné des centaines d’enfants souffrant des effets secondaires de chimiothérapies, qu’il ouvre la porte à l’utilisation thérapeutique en 1995; son calme mécontentement face aux résultats positifs, comparés à ses moyens limités, ayant résonné jusqu’au Ministère de la Santé.
Pour lui, c’est simple : tout est question de mesure, afin d’obtenir un résultat optimal. Un argument de plus, pour la légalisation : le cannabis issu de l’économie souterraine a toujours plus de THC et pas assez de CBD. Pour lui, si l’on veut limiter les effets négatifs liés à la plante, il faut avant tout des productions contrôlées.

Toujours prudent dans ses déclarations, ses constats faisaient souvent mouche dans les hautes sphères.
C’est en bonne partie grâce à son influence, que le CBD, puis le cannabis tout entier ont été autorisés en Amérique du Nord, suite à deux études intergouvernementales menées par lui et portant sur “un échantillon de centaines de personnes”.

Le scientifique qui aura mis évidence les vertus thérapeutiques du CBD

Des études indépendantes et collaboratives, qui sont pour lui le cœur de la médecine moderne face à des  recherches qui selon Mechoulam  “sont trop souvent le privilège des entreprises”.
Un comble pour le scientifique pour qui le cannabis “imite les sécrétions de l’être humain” et dont les vertus et propriétés appartiennent plus à  l’humanité plus qu’aux gouvernement et au Big business.

Persistant, il a récemment prouvé que les patients atteins de la maladie de Crohn peuvent être soignés avec l’aide du CBD et prévoyait que dans “5 à 10 ans”, il aurait accumulé assez de données pour connaître le dosage exact nécessaire aux troubles mentaux, par définition plus complexes à cerner.
Si le temps l’aura rattrapé, ses confrères et disciples de l’Université hébraïque de Jérusalem ont annoncé leur volonté de poursuivre les recherches sur le traitement au CBD de la maladie de Crohn.

 

Le petit guide du CBN

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Si le CBD et le THC sont des principes actifs du cannabis bien connus, ils ne sont jamais que deux parmi les 120 que compte la plante. Dans cette grande famille des cannabinoïdes, le cannabinol (CBN)  fait office de petit dernier puisqu’il n’apparaît dans la plante que lorsqu’elle se fane. Longtemps négligé car associé à une weed de mauvaise qualité, le CBN rencontre désormais un franc succès chez les consommateurs de cannabis thérapeutique. Définition, indications et petit mode d’emploi pour en fabriquer chez soi.

Découvert en 1899 en Angleterre le cannabinol, doit ses origines aux mauvaises conditions de conservation de l’herbe qui subissait de très longs voyages.
En effet, c’est grâce à la dégradation du THC (que ce soit par vieillissement ou via l’influence des éléments, comme le soleil ou des pluies abondantes) que le CBN se forme de manière naturelle.
Les chercheurs Wood, Spivey et Easterfield ont donc pu isoler ce composant avant le CBD ou même le THC  grâce à sa structure moléculaire inédite ; mais ce n’est pas avant 1930 (grâce à un chercheur nommé Robert Sidney Conn) que ses propriétés ont été isolées.

Avec un quart de la puissance psychotrope du THC, mais des effets sédatifs, anti-inflammatoires, antibiotiques et anti-nauséeux particulièrement marqués, c’est le choix idéal pour tous les patients à la recherche d’une confort thérapeutique, notement pour les malades en chimio-thérapie ou en convalescences à la suite d’un traumatisme physique lourd.

Meilleur des somnifères naturels, anti-inflammatoire reconnu

Grâce à la stimulation de l’appétit qu’il procure, il est envisagé pour le traitement de l’anoréxie et des insomnies, puisqu’il pourrait être même aussi efficace que de nombreux médicaments hypnotiques, quand associé au THC.
Une molécule ultra-efficace, particulièrement lorsqu’elle est associée avec le spectre complet de la plante.
De nombreux historiens de la pharmacologie présument qu’il est possible que son utilisation soit bien plus ancienne qu’on l’imagine. Les premières traces de ce cannabinoïde datent de 2700 avant J.-C. avec 789 grammes retrouvés dans un tombeau en Chine.

Le CBN fait maison: simplissime et efficace!

Pour  faire du CBN chez soi, rien de plus facile. Il vous suffira de laisser le THC de votre cannabis se dégrader, afin qu’il se transforme en CBN. Le THC se dégrade à la lumière et avec la chaleur.La méthode la plus simple et efficace consiste  de mettre du cannabis normal et déjà séché dans un pot en verre transparent et de l’exposer au Soleil.  Selon la température, l’humidité et la fraicheur de vos fleurs, entre une et trois journée seront nécessaires.

Si vous souhaitez préserver votre herbe pour des sessions plus récréatives, il est possible d’acheter des fleurs de cannabis aspergées d’isolat ou des cartouches,  chez des spécialistes comme MettaHemp.
Particulièrement efficace en tant que somnifère, on retiendra   “Nitetime”. Ces cartouches  sont “Full Spectrum”, ce qui implique qu’elles contiennent tous les cannabinoïdes de la plante.
Des huiles très faciles d’utilisation, et déployant elles aussi tout le potentiel de la plante, sont aussi disponibles chez The CBD Distillery.
Tous ces produits contenant moins de 0,3 % de THC, sont en vente libre au Canada comme en France.

H4CBD, THCV, Delta-10, HHC : le top de la fake-kush (légale ou pas)

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Depuis quelques années, l’interdiction du THC est contournée de la façon avec la mise sur le marché de cannabinoïdes de synthèse aux noms aussi flous (H4CBD, HHC, THCV, Delta-10) que leurs effets à long terme sur la santé. Petit florilège de ces doppelgängers de la weed.

HHC

Le HHC, ou hexahydrocannabinol, est sans doute le plus connu des cannabinoïdes de synthèse, particulièrement après son interdiction à la vente et à la consommation par le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, en juin. Le HHC a une structure chimique similaire à celle du Delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) – le composé psychoactif du cannabis. Cependant, le HHC est actuellement commercialisé comme un composé qui peut offrir certains des mêmes effets que le THC, mais sans les mêmes niveaux d’intensité ou d’effets secondaires.
Les effets du HHC varient selon la structure spécifique du HHC utilisée, la dose, le mode de consommation et les caractéristiques individuelles. De nombreux utilisateurs rapportent que le HHC produit un effet relaxant et apaisant, similaire à celui du THC, mais sans l’intensité ou les effets secondaires typiques à ce dernier, comme la paranoïa ou l’anxiété.
Consommé en gummies ou space cake, il a emmené plus d’un enthousiaste de la plante dans un mauvais trip, puisque vendu sous la trompeuse étiquette de “chanvre bien-être”. Les principaux syndicats du chanvre bien-être (SPC, UPCBD, AFPC), ainsi que l’interprofessionnelle InterChanvre n’ont d’ailleurs jamais vu d’un bon œil sa commercialisation en France, courant 2022.

H4CBD

Tout comme le HHC, le H4CBD (tétrahydrocannibidiol) est issu de l’hydrogénation du cannabis. Là où le HHC était une variation de laboratoire du THC, le H4CBD est un cannabinoïde élaboré à partir du CBD, auquel est ensuite ajouté quatre atomes. Bien que la plupart des études sur le H4CDB soient encore incomplètes, de nombreux chercheurs ont déjà mis en évidence que l’impact du H4CBD sur les récepteurs CB1 du système endocannabinoïde est près de cent fois supérieur à celui du CBD.
Alors que le HHC, désormais non grata dans l’Hexagone, prive boutiques et e-commerces d’une précieuse manne, le H4CBD est déjà présenté par de nombreux médias en ligne spécialisés, comme “l’alternative légale du HHC” – HHC qui était, selon les mêmes sites d’information, l’alternative légale du THC…
Néanmoins, les clients en quête de voyage cannabique risquent d’être déçus. Si un léger effet psychotrope est bien présent, les consommateurs parlent plutôt d’une forte sensation de détente que d’un trip psychoactif. En revanche, associé à d’autres cannabinoïdes légaux comme le …

Le reste de l’article est à trouver dans le numéro été de ZEWEED, disponible  en digital via ce lien et dans un kiosque près de chez vous en cliquant ici

C’est quoi, le CBG?

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Si le CBD et le THC sont les plus connus des cannabinoïdes, un autre alcaloïde de l’herbe commence à faire parler de lui: le cannabigérol (CBG). Focus sur une molécule aux pouvoirs thérapeutiques prometteurs.

Le CBG (à ne pas confondre avec le CBGB le club punk New-Yorkais) est l’abréviation de cannabigérol et a été découvert en 1964 par le scientifique Israélien Raphael Mechoulam (qui fut aussi le premier à isoler le THC). C’est un des 120 cannabinoïdes que compte la plante, mais surtout un cannabinoïde précurseur.
Il est dit du CBG que c’est un cannabinoïde précurseur (ou de molécule mère) car c’est grâce à lui que les molécules de THC et de CBD pourront ensuite se former. Le CBG sert ainsi de substrat (ou de bloc fondateur) pour leur développement de 60 cannabinoïdes.
Une caractéristique qui fait du CBG une molécule non-psychotrope, même à hautes doses.

Les bénéfices médicaux :
Le professeur Ethan Russo, médecin-chercheur américain, parle du CBG comme étant un des anti-anxiolytiques les plus efficaces à l’état naturel. D’après lui, c’est le CBG qui serait  responsable de la sensation de faim causée par le Cannabis.
Un effet particulièrement intéressant, quand on prend aussi en compte sa nature anti-cancérigène, qui en fera potentiellement un allié indispensable pour les patients subissant une chimio ou une radiothérapie qui affaiblissent le système immunitaire et coupent la faim.

D’après les recherches d’Ethan Russo,  le CBG pourrait être un traitement aux des infections résistantes aux médicaments conventionnels (en particulier les infection développées en milieu hospitalier comme le staphylocoque doré) puisque’il a des propriétés antibiotiques et un antifongiques avérées.
Le médecin prévient tout de même de se méfier des isolats et autres huiles de serpents des industriels du cannabis qui ne comprennent qu’une seule molécule. Pour lui, cet effet thérapeutique est avant tout le résultat d’une chaîne de composants présents dans la plante, l’effet entourage.

Le goût et les effets pour les consommateurs :
Lors d’un test de la “White Frost”, une fleur presque uniquement constituée de CBG  (avec 19,23 % de concentration) les américains de la CBD Hemp Library parlent d’un goût correct mais surtout d’un effet de relaxation bien plus important que le CBD, qui touche l’intégralité du corps. Il décrit “une sensation de tensions qui disparaissent  “Les fleurs de CBG sont caractérisées par une robe blanche car elles ne sont pas totalement développées.

À quelle température consommer le CBG en vaporisateur?
Contrairement à des légendes urbaines qui voudraient qu’il se vaporise à des températures très basses (52 degrés Celsius) de nombreux utilisateurs confirment sur les forums en profiter de manière optimale à 230 degrés Celsius sur leur vaporisateurs pour un maximum d’effets.
Le cannabis, toute une pharmacie en une plante.

Le HHC interdit à la vente en France à partir du 13 juin.

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Les produits à base de HHC, une molécule de synthèse dérivée du cannabis et jusque lors en vente libre en France, seront interdits de commercialisation dans l’Hexagone à compter de demain mardi 13 juin, a annoncé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Selon l’ANSM, le HHC “présente un risque d’abus et de dépendance équivalent à celui du cannabis“.

Apparu sur le marché des cannabinoïdes de semi-synthèse fin 2021 aux Etats-Unis, le HHC a officiellement débarqué sur le vieux continent en mai 2022, lors d’une saisie douanière. Huit mois plus tard, le HHC était commercialisé dans une vingtaine de pays de l’Union Européenne (UE). Certains pays membres (Autriche, Danemark, Belgique) l’ont d’ailleurs récemment interdit.

Très en vogue en France depuis plusieurs en mois, le HHC peut se consommer sous différentes formes : gummies, vapoteurs jetables, fleurs à fumer…  Et attirait de facto large public, dont nombre d’adolescents.
La promesse ? Donner les mêmes effets que le cannabis récréatif (THC), mais en toute légalité.
Depuis la première identification du HHC en Europe, deux autres cannabinoïdes de synthèse ont été détectés sur le continent : le HHC-acétate (HHCO) et l’hexahydrocannabiphorol (HHCP), eux aussi désormais interdits par l’ANSM dès demain mardi 12 juin.

L’ANSM a fondé sa décision sur des travaux des centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance, ces études ayant montré que “la structure chimique de ces produits est proche de celle du delta-9 tétrahydrocannabinol (delta-9 THC), classé comme stupéfiant“, précise l’ANSM dans son communiqué.

Pour autant, les ventes de HHC représentent une part importante dans le chiffre d’affaires des boutiques CBD et des ventes en ligne peu scrupuleuses… Les industriels vont-ils attaquer ce classement comme cela avait été fait pour le CBD ?
Les 3 principaux syndicats français de la filière chanvre bien-être (SPC, UPCBD, AFPC) n’ont jamais vu d’un bon œil l’arrivée sur le marché de cette molécule de synthèse dont on ignore tout des risques à moyen ou long terme, et qui n’est pas sans rappeler les tristes expériences des « herbes » de synthèse comme le Spice, le Yucatan Fire, le Sence ou l’Algerian blend. La consommation de ces dernieres avait couté la vie à des dizaines de jeunes anglais, avant leur interdiction définitive en 2016.

HHC : la fausse bonne alternative au THC

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Du chanvre bien-être en vente libre qui reproduit les effets du THC : voilà la promesse que prétendent honorer les entreprises faisant commerce de HHC. Le problème, c’est que cette molécule, qui n’a rien de naturel contrairement au CBD ou au CBG, s’avère être beaucoup plus nocive que sa proche cousine THC, encore prohibée en France. ZEWEED fait le point sur cette Herbe Hautement Contrefaite.

QU’EST-CE QUE LE HHC ?

Contrairement à ce que certains nouveaux entrepreneurs du cannabis argumentent, tout produit à base de chanvre n’est pas naturel. C’est le cas du HHC. Pour être commercialisée et source de profit, cette molécule « est surtout le résultat d’une transformation chimique », explique Sylvain Mélis, agronome de formation et cofondateur de CdC Lab, entreprise suisse spécialisée dans la recherche sur le cannabis. « Le HHC s’obtient en exposant des cannabinoïdes à des solvants, ce qui peut être toxique », alerte le spécialiste.

QUELS SONT SES EFFETS ?

À défaut d’études scientifiques jaugeant les effets du HHC sur la perception et le jugement, c’est vers les consommateurs qu’il faut se tourner pour avoir une idée des pouvoirs psycho-actifs de l’hexahy- drocannabinol, dont HHC est l’acronyme. Sur les forums, la majeure partie des posts mentionnent des effets qui « durent un peu moins longtemps que le THC », mais dont les sensations « body high sont plus fortes ». Le HHC n’offrirait donc pas à son consommateur les mêmes euphories psychotropes que celles du THC. Coté santé, il n’existe à ce jour aucune donnée scientifique permettant d’affirmer que la molécule est sans risque pour l’homme. En 2022, une étude américaine portant sur les cannabinoïdes et relayée par la National Library of Medicine soulignait le manque de connaissances quant aux conséquences sur l’organisme du HHC. Dans le chapitre consacré à la molécule, les auteurs, faute d’information, exhortent à la mise en place d’une « enquête approfondie pour déterminer la quantité de solvants et métaux lourds présents dans les articles commercialisés ». Rappelant au passage que ces deux produits nécessaires à la fabrication de HHC « posent de sérieux problèmes de sécurité, à court comme à long terme »…

Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 2 du magazine ZEWEED , disponible chez votre marchand de journaux sur ce lien .