Californie

Pourquoi il ne faut pas boire le vin de Cameron Diaz

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Bourrée des meilleurs intentions, l’actrice à la carrière qui trinque veut nous faire boire un vin green et bon pour la santé. Décryptons un peu le produit.

Les peoples ne savent pas toujours quoi faire de leur argent. Certains meublent leur salon avec des fossiles de dinosaures. D’autres s’offrent des îles dans le Pacifique. Les plus raisonnables jettent leur dévolu sur des domaines viticoles. Gérard Depardieu, David Beckham, Sting, Cliff Richards ou Antonio Banderas sont parmi les plus célèbres de ces vignerons star.
Souvent, leurs productions sont indignes de leur talent. Mais certains, comme l’acteur Pierre Richard, embouteillent des breuvages dignes d’intérêt. Et cela peut créer des vocations. La dernière en date n’est pas la moins médiatique. A coup d’articles dans la presse branchée et de relais par les réseaux sociaux, Cameron Diaz nous fait savoir qu’elle est désormais la mère d’une gamme de vins « propres ». Vous avez bien lu : propre. On connaissait les vins cashers, bio, biodynamiques, vegan, natures. Place, désormais, aux vins propres. De quoi s’agit-il ?

5 cépages européens

L’inoubliable interprète de Mary à tout prix (on peine à trouver dans sa filmographie d’autres films méritant d’être visionnés) s’est associée à la serial entrepreneuse Katherine Power pour nous faire es vins Avaline, disponibles en blanc et en rosé. Le premier est fabriqué avec du xarello, du macabeu et de la malvoisie, trois cépages massivement utilisés par les producteurs de cava, un vin pétillant espagnol. Le rosé est issu des variétés françaises grenache et cinsault. Dans les deux cas, les raisins sont issus de la viticulture biologique, nous dit-on. Voilà à peu près tout ce que l’on racontera aux consommateurs.
Pour le reste, il faut lire entre les lignes. Les producteurs de raisins ? On ne sait pas. Les vins sont réputés vegan. C’est grave docteur ? Non. Cela signifie simplement que leur collage a été réalisé avec de l’argile et non avec des protéines d’origine animale : caséine, albumine, collagène, colle de poisson. Cela n’a aucune incidence sur le goût. Et ce n’est pas nouveau non plus.

Bourré de sulfites

Les deux apprenties vigneronnes jurent qu’elles n’ont rien ajouté aux moûts pour faire leur nectar. C’est embêtant. Parce que dans le meilleur des cas, cela ne pourra pas donner autre chose que du … vinaigre. Pour transformer le jus de raisin en vin, il faut, a minima, des levures (introduites par le vigneron) et des bactéries. Et il est évident qu’Avaline en est bourré.
Comme gage de qualité, Power et Diaz promettent que le taux de sulfite de leurs vins restera inférieur à 100 mg/l. Rien de prodigieux : cette teneur est très largement supérieure aux doses moyennes observées dans les vins rouges français, par exemple.
En résumé, le pinard « propre »  Avaline est un nouveau prototype de jaja industriel californien que la côte ouest s’apprête à avaler à tout prix puisque le jus de Cameron est quand même vendu une vingtaine d’euros la bouteille. A ce tarif, mieux vaut investir dans des coteaux du Vendômois en biodynamie : trois fois moins chers et quinze fois meilleur.

 

Californie : les femmes prennent le lead sur la ganja.

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Largement consommé par la gent masculine, c’est au tour des femmes de s’intéresser à l’industrie du cannabis. Avec des besoins et des habitudes de consommation différents, le secteur est investi par des femmes qui souhaitent adapter ce produit à leur façon.

Who run the weed ? Girls !

On ne va pas se mentir, en général la ganja c’est plutôt un truc de mec. Bien que l’on connaisse tous des filles qui en fument, l’imaginaire collectif pense avant tout aux clips de rappeurs avec quantité d’herbe ou encore à des figures médiatiques comme Seth Rogen et Tommy Chong.

Pourtant, la donne commence à changer aux États-Unis. Une étude de 2018 montre que les femmes représentent désormais 38% des consommateurs de cannabis dans le pays. Et qui dit nouveaux consommateurs dit nouvelle industrie comme l’a parfaitement compris la Californie. Dans cet État, le cannabis thérapeutique est légal depuis 1996. Cependant, les vendeurs ont l’habitude d’axer leur marketing à destination des hommes. Mais depuis la légalisation à usage récréatif en 2018, les femmes se sont massivement emparées de l’industrie pour proposer des produits modelés pour répondre à leurs besoins.

On peut notamment parler de Humboldt Apothecary. Fondé par deux femmes herboristes depuis 25 ans, leur objectif est purement thérapeutique. Elles expliquent à nos confrères de Slate vouloir « créer une synergie des plantes, en prenant les bienfaits de différents végétaux pour leurs vertus communes ». Pour faire simple, elles proposent des petites gouttes de concentré de CBD ou de THC à mettre sous la langue. Exit la défonce à tout prix, ici c’est la précision du dosage qui prime et permet de consommer un produit tout en contrôlant les effets.

Dans le même esprit, deux femmes ont créé une marque de tisane de cannabis avec des microdoses. L’une des fondatrices, Amanda Jones, explique avoir lancé son affaire nommée Kikoko pour une amie atteinte du cancer qui devait s’occuper elle-même de ses dosages afin d’éviter de ne pas finir totalement défoncée.  Jones explique qu’à l’époque « il y avait un énorme espace vacant pour des produits peu dosés sur le marché, surtout parce que les dispensaires et les marques existants étaient très masculins ».

Le cannabis, de stupéfiant à produit trendy

Avec ce nouveau segment, c’est la ganja elle-même qui change de statut. Alors qu’avant on assimilait l’herbe aux hippies et au gangsta rap, désormais la « ménagère » est également visée, et il faut bien s’adapter.  Mise en avant du bio, produits emballés dans des écrins ou encore créations culinaires, les entrepreneuses redoublent d’inventivité.

C’est le cas de Stephanie Hua qui a fondé son affaire Mellows en 2015. Considérant qu’il y avait un manque de « produits attractifs, délicieux et peu dosés » sur le marché, elle décide de commercialiser des marshmallows maison au THC. Elle affirme même en vendre pour des événements comme la fête des Mères ! Enfin, le double effet de cette prise en main du marché par les femmes est une certaine émancipation. C’est ce qu’affirme à Slate l’une des fondatrices de Kikoko.  Jennifer Chapin explique qu’elle «  en avait marre de se faire mansplainer comment utiliser des produits qui vont dans notre vagin » en visant principalement ceux prévus pour soulager les douleurs menstruelles. D’ailleurs dans son commerce, des affiches « pas de connards ! » sont disposées, le message est clair.

En tout cas il est indéniable que ce nouveau marché permettra à la fois de diversifier une industrie en pleine expansion tout en montrant une image positive du cannabis.

En Californie, les mineurs ne doivent pas compter sur les dispensaires pour acheter du cannabis

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En Californie, les dispensaires de cannabis sont réglos : une récente enquête nous apprend que les vendeurs de weed observent scrupuleusement la loi quant à l’interdiction de vente aux mineurs. Un argument de plus en faveur d’une légalisation contrôlée de l’herbe douce.

Une nouvelle étude réfute (encore) l’argument qui consiste à dire que la légalisation facilitera l’accès au cannabis aux moins de 21 ans.
Des chercheurs ont envoyé des clients infiltrés qui semblaient mineurs dans 50 dispensaires sélectionnés au hasard en Californie pour voir s’ils pouvaient obtenir de l’herbe sans fournir au préalable une pièce d’identité, comme requis. Tous les dispensaires impliqués ont passé le test haut la main, ce que les chercheurs ont confessé avoir trouvé “quelque peu surprenant“.

50 dispensaires surveillés, pas un contrevenant

L’étude, intitulée “Quelle est la probabilité que des jeunes mineurs puissent obtenir du cannabis dans des points de vente agréés en Californie, un État où la marijuana récréative est légale?” a été publié dans le Journal of Safety Research et mis en ligne le 18 mai.

Les données corroborent des études antérieures montrant que le Colorado et Washington sont tout aussi respectueux de la loi et vérifient l’âge des consommateurs systématiquement.

Aux Etats-Unis, depuis 2020, la consommation de cannabis diminue chez les jeunes.

En 2020, la consommation de cannabis chez les jeunes a diminué, et non augmenté, selon des données récentes. Une enquête récente de la Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA) a montré que la consommation de cannabis chez les adolescents au cours de l’année écoulée avait chuté d’environ 3 %.

Une autre étude publiée dans Substance Use and Addiction est arrivée avec des résultats similaires, concluant que la consommation de cannabis chez les jeunes n’a pas augmenté, même lorsque les États ont légalisé la plante. Plusieurs autres études sont parvenues aux mêmes conclusions, ne trouvant aucun changement ou une diminution de la consommation de cannabis chez les adolescents ou les jeunes alors que les États légalisent le cannabis.

En théorie, la légalisation serait un arme implacable pour éviter que les jeunes aient accès au cannabis. En théorie pour l’instant, car les très lourdes taxes imposées par le gouvernement fédéral et chaque Etat empêchent encore les revendeurs légaux de rivaliser avec les prix du marché noir.

California approves $100 million stimulus package for legal cannabis industry

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California’s State Legislature approved a $100 million stimulus package to save its struggling weed industry on Monday. The money will go to a total of 17 Californian cities and counties to support local cannabis companies, most of which continue to operate on provisional cannabis licenses or illegally.

The stimulus package forms part of the California Comeback Plan, a larger budget initiative proposed by Governor Gavin Newsom in May. Newsom marketed his $100 billion plan as the “biggest economic recovery package in California history” and promised comprehensive measures to help the state bounce back from the COVID-19 pandemic.

Part of Newsom’s plan is to inject $100 million dollars into California’s cannabis industry, which continues to struggle against a major licensing logjam. Despite approving Proposition 64 (Cali’s Adult Use of Marijuana Act) 5 years ago, over 80% of the state’s weed companies continue to operate on temporary licenses.

To date, California has only approved 1,086 permanent cannabis licenses, and industry reports suggest that there are almost 3-times as many unlicensed weed companies operating across the state.
Meanwhile, companies operating on provisional licenses can legally engage in commercial cannabis activity for just 120 days and may apply for 90-day extensions if their application is for an annual license. According to the United Cannabis Business Association, however, Cali’s weed companies can wait anywhere from 2 to 4 years to get fully licensed, and many have to face the prospect of closing their doors, at least temporarily, in that time.

So, what’s the hold up when it comes to licensing California’s weed companies?
Answering that question is complex.

Some sources point to an environmental review; in order to get a permanent license, cannabis companies need to go through an extensive review of the negative environmental impact of their operations and present a plan for reducing those harms. This review process is known to be complicated, expensive, and time-consuming.

But it doesn’t stop there; California’s weed industry is notoriously hard to break into. A license alone can cost anywhere from $5,000 to $10,000, and navigating the legal framework to apply for one is arguably impossible without the help of an attorney.
More specifically, California has made it particularly difficult for low-income or minority communities (those most affected by the War on Drugs) to get into the cannabis industry. While Prop 64 approved equity programs to prioritize licensing for members of these communities, the efficacy of these programs has seen plenty of scrutiny.

And while Governor Newsom’s cannabis stimulus package has certainly turned heads, industry professionals doubt whether it’s enough to address California’s licensing issues.
It is a significant amount of money, but I don’t know that it actually answers the problem of provisional licenses making it through CEQA analysis in a timely manner to get an annual license,” says Jerred Kiloh, president of the United Cannabis Business Association.

Kiloh also criticizes the scope of the plan; the $100 million grant will be split between a total of 17 cities and counties, all of which already allow legal cannabis sales, such as Los Angeles, San Francisco, Oakland, Long Beach, Desert Hot Springs, and more.
It’s not incentivizing localities who have cannabis bans to get their ordinances up and running,” he says. “The real problem is that CEQA analysis is a very arduous process,” he added. “I think it would be good to have more reform of the licensing system instead of just putting money to it.”