Si fumer du tabac représente indiscutablement un danger pour la santé, le cannabis, à l’inverse, peut prolonger l’espérance de sa vie dans certains cas.
Vous n’êtes pas malade, mais vous fumez du cannabis ?
C’est chouette.
Vous êtes gravement malade, et vous fumez du cannabis ?
Peut-être que vous vous sauvez la vie.
Si la recherche a longtemps été interdite dans ce domaine, de nombreuses études sont aujourd’hui en cours, et les pays autorisant son utilisation à des fins médicales sont unanimes : la consommation de cannabis fonctionne dans de nombreux cas. Du traitement des douleurs chroniques, au manque d’appétit, en passant par le syndrome Gilles de la Tourette, la sclérose en plaque, l’épilepsie, les nausées, la dépendance à l’alcool, aux drogues dures, ou même pour certains cancers. Car plusieurs études le confirment : un composé du cannabis pourrait tripler l’espérance de vie en cas du cancer du pancréas.
L’usage thérapeutique du cannabis fait toujours débat par la communauté médicale. Certes. Mais plusieurs études scientifiques soulignent l’efficacité de la weed pour aider à supporter les effets secondaires de certains traitements, et même augmenter les chances de survie des malades.
Grand héros de cette histoire, le CBD, ou cannabidiol, composé “relaxant” du cannabis, qui n’implique aucun effet psychoactif. Des test menés sur des souris atteintes de cancer sont formels : les souris ayant reçu la chimiothérapie combinée au CBD ont vécu en moyenne 56 jours, contre 23,5 jours chez les souris traitées uniquement par chimiothérapie. L’étude apporte à ce sujet des explications précises: le CBD bloquerait une protéine appelée GPR55, impliquée dans la croissance des cellules cancéreuses. Quand on sait que le taux de survie des malades atteints du cancer du pancréas ne dépasse les 5 ans que dans 7% des cas, le développement de thérapie alliant le CBD et la chimiothérapie pourrait permettre de grands progrès.
En ce qui concerne l’amélioration de symptômes dans d’autres pathologies, les établissements se montrent de plus en plus enclin aux tests : depuis décembre 2017, une maison de retraite genevoise expérimente par exemple le cannabis thérapeutique, sur des malades atteints d’Alzheimer. Une méthode de soin, dont les premiers résultats sont spectaculaires. Reste donc aux EPHAD et hôpitaux de mettre en place une utilisation plus courante de ce procédé. En France, l’hôpital de la Timone, à Marseille semble avoir entendu le message, et a dévoilé un plan d’expérimentation sur des patients atteints de la maladie de Parkinson.
Pao
