Lesotho : Silicon Valley du cannabis ?

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Deux ans, après avoir légalisé le cannabis médicinal, le petit royaume d’Afrique récolte déjà les bénéfices économiques : pour une nation classée 159e mondiale en termes de développement humain, la weed change la donne.

Vous aimez l’or jaune ?
L’or rose ?
Au Lesotho, en tout cas, la mode est à l’or vert.
Normal, le cannabis est devenu la troisième source de revenus du Lesotho.

Le marché mondial de la beuh (déjà estimé à 150 milliards de dollars) devrait doubler dans la décennie qui vient, et pour le petit pays africain, il s’agit de ne pas rater le coche.

Si le cannabis est considéré comme un produit d’avenir, soit, on aménagera les montagnes pour faire pousser comme il se doit.
Dans un pays où toutes les terres sont situées à plus de 1400 mètres d’altitude, les conditions météo sont idylliques.

Ça tombe bien.
D’autre part, la stabilité est assez remarquable pour la région, de quoi attirer des grandes firmes internationales.
Qu’elles soient britanniques, canadiennes, ou américaines, elles débarquent en nombre depuis la légalisation, de quoi assurer au gouvernement de nouvelles rentrées d’argent.

Une opportunité de développement sans précédent pour le Lesotho

Dans les immenses serres, pas de tomates ou de basilic, mais bien des plants de cannabis.
Et en termes de licences d’exploitation, le gouvernement demande plus 30 000 euros par an, une taxe qui n’effraie pas vraiment les investisseurs.
Pour eux, le Lesotho coche toutes les cases du super bon plan, d’autant que la main d’oeuvre est peu couteuse.
A leurs yeux, le « Royaume du Ciel » a tout bon pour devenir le royaume de la beuh.

Ainsi, l’État envisagerait de multiplier le prix des licences par dix, car l’explosion du cannabis médicinal semble être une occasion en or pour se moderniser.

Exemple concret : l’entreprise Medigrow a investi plus de 17,4 millions d’euros dans son site, placé dans les environs de la capitale, construisant au passage un héliport, car évidemment, l’idée c’est de transporter rapidement la marchandise que tout le monde s’arrache.

Pour ne rien gâcher, la dizaine d’entreprises installée sur le territoire emploie plus de 3 000 personnes, et les termes de « sillicon valley » sont sur toutes les lèvres.
Seul hic, les laboratoires pharmaceutiques denier cri côtoient de très près le Lesotho profond. Certains habitants constituent déjà une petite clientèle, certes, mais les 100 à 150 euros d’achats mensuels représentent quasiment la moitié du salaire moyen de la population.

Une légalisation qui profite donc surtout aux caisses de l’État, et qui ne fait pas nécessairement croquer les habitants du Lesotho.
Pas de bol pour les agriculteurs locaux, la priorité est faite aux investisseurs étrangers. Impossible pour eux de saisir l’opportunité de cultiver, le prix de la licence n’étant pas à leur portée.

Pao

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