Le bourgmestre PS de Bruxelles Philippe Close souhaite un grand débat national sur la légalisation du cannabis récréatif, arguant que “L’approche répressive dure ne fonctionne pas” et que “Un joint, c’est comme un verre de whisky“.
Depuis le début de cette année 2022, plus d’une vingtaine de règlement de compte liés au traffic de drogue ont eu lieu en Région bruxelloise. Face à l’échec de la prohibition et un crime rampant, le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close appelle, dans une interview accordée le 19 juillet au journal le Soir, à un “débat serein” sur la légalisation du cannabis.
“certains fument le samedi soir, d’autres boivent un verre”
“Je suis convaincu que si nous retirons le cannabis du droit pénal, nous pourrons mieux nous concentrer sur le commerce des drogues dures” explique Philippe Close dans les colonnes du quotidien Belge. « Soyons clairs : ce n’est pas parce que la drogue arrive par Anvers qu’il ne faut pas soutenir Anvers et la police fédérale. Je sais que ce qui se passe dans le port d’Anvers a aussi des conséquences pour ma ville. Mais c’est une erreur de limiter la lutte contre la drogue à une approche répressive. Cela seul ne résoudra pas le problème de la toxicomanie. (…) Pour moi, un joint c’est comme un verre de whisky : certains fument le samedi soir, d’autres boivent un verre. Mais celui qui se lève avec un joint ou un verre de whisky a un gros problème. Nous devons continuer à nous rappeler que le cannabis peut tuer, tout comme l’alcool ou le tabac”.
“suivons l’exemple de l’Allemagne, du Luxembourg, du Portugal, de l’Espagne et des Pays-Bas et légalisons le cannabis”
Le maire de la capitale belge préconise un plan national de lutte contre la drogue au sein duquel chaque les ville, les État et gouvernement fédéral uniraient leurs forces. “Et je dis : suivons l’exemple de l’Allemagne, du Luxembourg, du Portugal, de l’Espagne et des Pays-Bas et légalisons le cannabis.” Le bourgmestre souhaite ainsi l’instauration d’un débat parlementaire pour définir les contours légaux d’une éventuelle légalisation du cannabis. « Si vous contrôlez vous-même la distribution, il n’y a aucun revenu pour les groupes criminels. Nous devons en discuter” a conclu l’élu progressiste.