Et si le meilleur pour votre pause du jour c’était celui qui vous laisse le temps de fumer? On va parler de Detroit: Become Human la dernière création du studio “Quantic Dream”.
Présentation: Detroit: Become Human c’est un peu comme “le livre dont vous êtes le héros” en version 2.0.
Ce jeu pour PS4 pousse le principe du récit interactif à ses limites avec une dizaine de fins possibles et des centaines de décisions envisageables. Dans un futur bien moins utopique qu’il n’y paraît, vous incarnez trois androïdes qui luttent avec leur propre identité. Un peu comme Blade Runner du point de vue des réplicants.
Au programme: vous pouvez rejoindre la résistance et devenir un guide spirituel avec Marcus le prototype, sauver une enfant et partir en exil avec Kara et traquer les androïdes osant penser par eux-mêmes en tant que Connor.
Pourquoi y jouer high: L’intérêt des jeux interactifs, c’est que vous pouvez profiter d’une intrigue riche tout en étant impliqué dans l’évolution des personnages. Pour un Stoner c’est le rêve: peu de risques de perdre la partie par manque de réflexes, et la possibilité de faire les choix les plus absurdes si cela vous amuse. La carte des possibles, très bien conçue, vous permet de revenir au point précis de l’histoire que vous auriez aimé changer.
J’ai donc d’abord choisi l’option pacifiste (pour sauver tout le monde à la manière d’un Gandhi robotique) avant de passer en mode terroriste la seconde fois. C’est aussi l’occasion de faire absolument n’importe quoi bien entendu. Le jeu est une vraie merveille narrative avec des moments touchants, de l’action, une touche de philosophie et même quelques moments d’épouvantes. C’est un monde riche bourré de détails à découvrir au fil de vos explorations. Vous pouvez voir tous les courts métrages dédiés aux personnages du jeu et situés juste avant le début de l’histoire ici:
Le moment culte: Marcus, laissé pour mort au début de l’histoire, se réveille dans une décharge pour androïdes.
Le génie des créateurs du jeu (qui sont aussi à l’origine du très bon Heavy Rain qui vous faisait enquêter sur un sérial killer) c’est de s’appuyer sur la force de leur genre. Ici on retrouve la paranoïa de Philip K Dick (auteur de SF qui a inspiré Total Recall et Minority Report), la critique sociale de Asimov (qui est à l’origine des lois de la robotique et de I Robot) et la poésie d’un Jules Vernes (que je ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter).
Le mot de la fin: En alternant trois points de vue avec trois personnages aux ambitions bien distinctes le studio Quantic Dream permet de transporter le joueur dans son univers. L’excellent travail de motion capture des acteurs permet d’avoir ce qui à l’heure actuelle la plus poussée des simulations interactives. Le motion capture, c’est le fait de capturer les mouvements et les expressions des acteurs pour les transposer digitalement. Vous pouvez retrouver un making off ici:
Mike Teeve
