Le Congrès du Costa Rica a adopté mardi 1er mars un projet loi légalisant le cannabis thérapeutique. Le pays renoue également avec la culture du chanvre, dont la production est désormais autorisée à des fins industrielles.
Il aura fallu trois ans de houleux débats avant que le Congrès du Costa Rica n’adopte, avant-hier mardi 1er mars, le projet de loi de légalisation du cannabis thérapeutique et de la culture de chanvre industriel.
Une initiative que le président Carlos Alvarado a salué, estimant que la disposition légale sera « un grand bénéfice pour le Costa Rica ».
Cette nouvelle législation vise à relancer l’économie et réduire le nombre de consommateurs se fournissant au marché noir. Les futurs fermiers de l’herbe Costaricaine devront préalablement obtenir une autorisation de culture auprès des institutions de santé, ainsi que se soumettre aux examens de l’Institut Costaricien des Drogues (ICD). Il n’est pas précisé si des tests de dépistage au THC seraient imposés durant les évaluations de l’ICD.
En tout début d’année, le président Alvarado avait usé de son droit de veto pour bloquer la précédente version du projet de loi, qu’il estimait trop progressiste. Cette proposition d’amendement aurait permis « la culture, la production, l’industrialisation, la commercialisation du chanvre ou du cannabis non psychoactif et de ses produits ou sous-produits » sans autorisation préalable requise. Pour justifier cet énième délai d’une loi pourtant souhaité par les électeurs, M. Alvarado avait invoqué le risque d’une incitation à la culture individuelle de cannabis récréatif, qui reste prohibée.
Le projet de loi définitif devrait être ratifié par le chef de l’Etat avant le 11 mars.