De la Super Cheese à la Matanuska Thunderfuck en passant par la Stephen Hawkins, les noms des variété de cannabis sont aussi nombreux que surprenants. Certains de ces noms, comme l’Acapulco Gold, ont été transmis par descendance. D’autres, comme la Jack Herer sont des références à une personne. Et des labels comme la Lemon Haze ou la Blue Dreams indiqueront plutôt les saveurs ou effets à venir. Pas facile de s’y retrouver.
Petit guide des noms de variétés et de leur raison d’être .
L’idée de donner des noms propres à la Ganja a commencé dans les années 1960 lorsque les cultivateurs rapportaient des quatre coins du globe et vers les Pays-Bas ou les US, des souches dites Landrace.
Acapulco Gold, Durban Poison, Colombian Gold , Panama Red et Afghan Kush sont devenus les piliers du breeding cannabique, des aïeuls de la belle plante qui forgeront les quelque 26 000 variétés aujourd’hui disponibles.
Ces variétés Landrace, au nom basé sur leur origine géographique, ont ensuite été sélectionnées et développées pour produire une plus large gamme de croisements génétiques. Les motivations de ce métissage sont à trouver dans un désir de procurer de nouveaux effets, saveurs, résistance aux maladies et produire des rendements plus importants.
De l’origine des noms modernes de weed.
Chaque breeder a une méthode différente pour baptiser sa création, souvent en mixant, plus ou moins bien, le patronyme des souches parentales.
En exemple:
Poison OG x GSC ( Girl Scout Cookies) = Suicide Girl
Blueberry x White Widow = White Berry
OG Kush x Bubble Gum = Bubba Kush
Dans d’autre cas, le nom d’une variété est représentatif de ses effets, comme Blue Dream, qui combine Blueberry et Haze et offre au cannabis-aficionados un état «rêveur».
Un nom peut également parler des autres attributs de la souche. Par exemple, White Widow, Granddaddy Purple et Key Lime Pie parlent tous de traits physiques, comme une abondance de trichomes blancs, des feuilles violettes colorées ou un puissant arôme d’agrume.
Dans d’autres cas, le nom d’une variété est un hommage direct, comme Jack Herer ou Ringo’s Gift, nommés respectivement en l’honneur d’un activiste notoire de la cause cannabique et d’un sélectionneur de variétés fortes en CBD.
A cette famille de weed célébrant les grands hommes verts, la nomenclature des souches peut également être des plus aléatoires. Squiblica, Zombie OG et SleeStack, par exemple, n’ont aucun rapport avec qui ou quoi que ce soit… mais pourquoi pas ?
Dans la grande famille des noms de weed, on peut également trouver des variétés qui portent les noms de people et icônes de la culture pop, aussi bien satiriques ( Charlie Sheen, Bob Saget) que révérencieux (Michael Phelps OG, Gupta Kush, Stephen Hawkins), ou à visée purement commerciale (Khalifa Kush, Margaret Cho-G).
Des AOC de la weed ?
A mesure que le marché de la weed se développe, les producteurs, loi du billet vert oblige, souhaitent garder pour eux telle ou telle variété et le nom qui s’y rattache.
Ce qui soulève la question de savoir comment un producteur produisant -par exemple- de l’OG Kush au Colorado, délimitera son phénotype par rapport aux producteurs produisant leur propre variété d’OG Kush en Californie ou au Massachusetts.
Surtout si le nom, ultra-connu, est la seule chose à laquelle le commun du stoner peut se raccrocher, faisant fît de telle ou telle spécificité régionale.
C’est dans ce contexte que des appellations d’origine sont en train de faire leur apparition, mettant l’accent sur des zones de production mythiques comme Humbolt ou Aspen.
Mais qu’en est-il des noms de variétés eux-mêmes? Quel tournant pourrait prendre l’industrie dans la façon dont nous utilisons des noms omniprésents comme Blue Dream, Sour Diesel, Granddaddy Purple et des milliers d’autres?
La réponse dans le second épisode des leçons du Dr Moon.
En bonus, le titre d’Afroman en hommage à la Thunderfuck, variété qui pousse en Alaska.