France : pourquoi s’acharner contre la légalisation ?

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Un demi-milliard d’euros dépensé chaque année en France pour lutter contre le cannabis.
Pourtant, les Français restent les plus gros consommateurs européens, et la légalisation pourrait s’avérer bien moins couteuse.

Quand on observe les faits, on ne comprend pas .
En France, 45% des 18-64 ans ont déjà fumé du cannabis, ce qui, si l’on arrondit quelque peu, représente presque une personne sur deux.
Les profils des consommateurs se diversifient de plus en plus, les bienfaits thérapeutiques sont appuyés par des études récentes et de plus en plus nombreuses, différents pays à travers le monde testent et approuvent la légalisation, et pourtant…
La France reste l’un des pays les plus répressifs en termes de consommation de weed (tenons-en pour exemple l’année de prison ferme que risquent les malheureux surpris à tirer sur un joint).

Chaque année, la répression contre la consommation coûte une fortune à l’état français, et les dernières prises de parole du gouvernement à ce sujet sont sans équivoque : la France est encore bien loin de considérer la légalisation.

Le gouvernement français a même présenté en 2018 un projet d’amende forfaitaire pour les consommateurs.
Fumer de l’herbe, c’est non.
Le message est clair.

Pourtant, les exemples canadiens et uruguayens (deux exemples parmi la trentaine de pays ayant sauté le pas) sont la preuve de trois avantages colossaux.
Le premier est évidemment économique.
La légalisation coûte bien moins cher, que la répression, sans parler de la rentabilité économique qui pourrait naitre grâce aux recettes publiques issues des taxes sur le cannabis.
Sur ce point, le Colorado et l’État de Washington ne pourraient que hocher de la tête : ils totalisent chacun près d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires annuel.

Deuxième avantage, le cannabis jouirait d’une image plus saine, suite au démantèlement des marchés criminels. Certes, fumer serait donc moins badass, mais bien plus acceptés socialement, et les dealers étranges disparaitraient des rues, réduisant l’atmosphère d’insécurité.

La dernière évolution prouvée en étonne plus d’un : la consommation de cannabis diminuerait.
Après une légère hausse au moment même de la légalisation, les pays ayant déjà autorisé l’usage de cannabis récréatif observent généralement une diminution sur le long terme.
Moins de fumeurs, un marché mieux encadré, et des recettes fiscales pour l’État, sans compter la diminution de la criminalité et la hausse du tourisme…
Qu’attend donc le gouvernement français ?

Si le mouvement général tend vers une progression, autorisant souvent les usages thérapeutiques, la France demeure donc un cas à part, campant sur ses positions.

La faute sans doute, à des préjugés d’ordre culturels, l’alcool et le tabax, eux, n’étant pas perçus comme des drogues.

 

Pao

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