Si de nombreuses études soulignaient l’influence néfaste de la consommation de cannabis sur le quotient intellectuel, le débat scientifique ne semblait pas pour autant clos. En effet, une étude publiée dans Brain and Behavior révèle l’absence de lien entre les deux.
En analysant un échantillon de 5 162 hommes au début de leur âge adulte jusqu’à la fin de leur cinquantaine, les chercheurs ont déterminé que les participants ayant des antécédents de consommation de cannabis ont connu « un déclin cognitif significativement moins important » au cours de leur vie que les non-consommateurs.
« ces résultats concordent avec la plupart des études existantes »
Parmi les consommateurs de cannabis, ni l’âge d’initiation ni la fréquence de consommation n’ont été associés à des effets négatifs sur la cognition.
Dans leur communiqué, les auteurs de cette étude longitudinale précisent que « ces résultats concordent avec la plupart des études existantes ».
En effet, d’autres études également longitudinales, telles que celle de l’université John-Hopkins de Baltimore publiée dès 1999 dans l’American Journal of Epidemiology, ou bien celle publiée en début d’année dans la revue JAMA (Journal of the American Medical Association) par des chercheurs affiliés à la Harvard Medical School et au McGovern Institute for Brain Research du Massachusetts Institute of Technology (MIT), convergent toutes deux vers la même conclusion ; et ce, malgré des protocoles différents.
Dans cette dernière, les chercheurs ont recueilli des données d’imagerie cérébrale structurelle et fonctionnelle (IRMf) auprès d’une cohorte de patients nouvellement autorisés à consommer du cannabis médical au début de l’étude et un an plus tard. Des données similaires ont également été recueillies auprès de témoins sains (non-consommateurs de cannabis). Résultat : « [pas] d’association entre les changements dans la fréquence de consommation de cannabis et l’activation cérébrale ».