Alors que les États-Unis connaissent un taux terrifiant d’overdoses par opioïdes, la légalisation du cannabis semble réduire considérablement cette épidémie de décès. Les États américains ayant autorisé l’utilisation du cannabis à usage récréatif ont observé une réduction d’au moins 20 % de ses overdoses par opiacés.
47 600 personnes, c’est le nombre de décès en 2017 aux États-Unis, provoquées par la consommation d’opiacés. Soit près de 130 décès par jour. Un chiffre communiqué par le CDC (Centre de contrôle des maladies) et qui a mené le président Donald Trump a déclaré l’état d’urgence de santé publique.
Mais bonne nouvelle, une politique tout à fait annexe semble avoir une portée positive sur la question : la légalisation de la marijuana.
Lorsque l’on compare les taux décès par overdose avant et après la légalisation, dans les 34 états ayant autorisé un usage récréatif, on remarque un effet de causalité assez flagrant. La mortalité baisse alors entre 20 et 35 %, notamment lorsqu’il est question de Fantanyl, un opiacé que l’on considère comme la drogue la plus meurtrière aux États-Unis.
Les dispensaires de Marijuana, et leur accès légalisé sauveraient donc de nombreuses vies. Une avancée non négligeable en termes de santé publique, surtout lorsque l’on sait que plus de onze millions de personnes souffrent actuellement de dépendance à ces molécules.
Les différences de taux de mortalité pourraient s’expliquer par le nombre croissant de personnes qui s’autosoignent avec de la marijuana.Ces personnes utilisent alors la weed, comme un moyen de soulager leur douleur, ce qui diminue le risque de les voir devenir accros aux opiacés, tout du moins d’utiliser des médicaments qui en contiennent.
C’est en tout cas la conclusion des scientifiques du centre médical de l’université Rush (à Chicago), qui ont examiné sept études consacrées à la question. Cinq d’entre elles aboutissent à cette conclusion : la marijuana utilisée à des fins médicales pourrait contribuer à réduire de quasiment 30% le nombre d’overdoses par opioïdes.
Autre conclusion, la consommation de ces produits pourrait être réduite de 44, à 64% chez les patients souffrant de douleur chronique. Des observations encourageantes pour les États-Unis qui peinent à endiguer la crise des opioïdes.
Pao
