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Interview dans un bordel de La Haye

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En route pour Amsterdam, notre journaliste Mike s’est intéressé aux bordels qui peuplent La Haye, une ville située sur la côte de la mer du Nord, dans la partie ouest des Pays-Bas.

La Haye est une ville aisée dans laquelle de nombreux diplomates vivent. C’est notamment ici que le tribunal international est implanté. Dans cette ville la Weed est bio, on voyage en tram et il y a tellement d’argent qui circule, qu’on peut avoir un gramme de Coke pour 30 euros. Depuis 2000, la prostitution est légale en Hollande un choix logique, car comme me le dit mon ami Scott, un canadien qui habite ici depuis 14 ans: “Les Hollandais sont les personnes les plus pragmatiques d’Europe”. Ils aiment l’argent, les pâtisseries fourrées et les règles établies.

 Tribunal Penal International et prostitution légale : bienvenue à La Haye

Alors que je suis en train de tirer sur un “Thaï stick” (un joint préroulé qui serait l’équivalent du cidre pour un alcoolique), je reçois un appel de notre éditeur canadien: “Mike, ce serait bien que tu visites un Bordel pour nos lecteurs”. Je fonce joint à la bouche et lunettes de soleil sur le nez dans le quartier rouge, bien que ce ne soit pas des bordels c’est la face la plus connue de la prostitution. Les vitrines peuplées de femmes baignant dans une lumière rouge sont intimidantes. Contrairement à Amsterdam ici la rue est calme, il n’y a ici aucun groupe touristes pour prendre des selfies. Les hommes qui passent baissent les yeux et vont calmement vers la femme de leur choix.

Après une journée de recherche sur internet, j’apprends que les bordels de La Haye sont tous très différents. Leur gamme de prix va de 80 euros à près de 300 pour la demi-heure. Je choisis le “Diane’s Secret” parce qu’il est opéré par des femmes.  Une part de moi espère que les filles seront mieux traitées que dans les vitrines du quartier rouge.

“Elle suce moins bien que Julia”

J’arrive à l’adresse indiquée, on ne pourrait jamais deviner qu’il s’agit d’un bordel, c’est une élégante maison hollandaise recouverte de lierre. Je comprends que je suis à la bonne adresse, car deux hommes chauves (peut-être par excès de Testostérone) parlent en anglais de leur expérience:
– Elle est vraiment chaude Alex
– Oui, mais elle suce moins bien que Julia

Au balcon deux femmes fumant le cigare m’interpellent, j’explique que je cherche le Diane’s secret. Elles me font rentrer.
Une jolie brune en mini robe moulante me fait monter au premier étage. J’arrive dans un salon qui évoque le confort bourgeois haussmannien. La Mère maquerelle est derrière un bureau matelassé de cuir et de clous, elle est blonde et assez enrobée. Son assistante, qui s’est chargée de me faire rentrer, à la trentaine et je n’arrive pas à déterminer si elle porte ses lunettes afin de se rapprocher de l’image d’une secrétaire sexy ou par prescription. Sur le bureau de la patronne, il y a un panneau indiquant qu’elles acceptent les Visa et les Mastercard. Une fille remonte de sa passe et semble s’entretenir avec elle de son rendez-vous pour savoir si tout s’est bien passé (le bordel étant géré par des femmes c’est probablement elle-même une ancienne prostituée).

Fanta, Skunk et sex tarifé

Sur la table basse en face de moi, il y a un bol de bonbons en forme de vagins et des cartes à jouer érotiques.
À droite, il y a un écran géant avec du porno Harcore. Que des pénétrations en gros plan. Bien qu’amateur de porno, c’est un peu trop concret à mon goût. Nous sommes trois hommes autour de la table, un mec qui semble sorti d’un clip de PNL (lunettes argentées comprises), un mec ostensiblement défoncé et moi.
La secrétaire vient prendre nos commandes, je prends un Fanta sans réfléchir ayant besoin de sucré après le joint de Skunk que j’ai fumé avant de rentrer. Je décide de m’adresser au mec High car clairement nous avons déjà quelque chose en commun:
– “Tu viens souvent dans ce genre d’endroits?”
-”Dès que j’ai un peu de sous” me lâche-t-il avec un sourire.

Le regard désapprobateur de la patronne me fait comprendre que ça n’est pas le moment de parler. C’est le moment de choisir.
Je prends un morceau de papier et je marque mon numéro Whatsapp pour pouvoir parler avec mon stoner plus tard. Le mec avec les lunettes Aviator part avec une petite Asiatique qui fait la moitié de son gabarit. Un peu comme chez le coiffeur, il voulait absolument être avec sa préférée, quitte à ce qu’elle ai enchaînée deux passes. La patronne claque dans ses mains et 3 jeunes filles arrivent.  La première est grande, aux larges seins et aux yeux bleus. La seconde une métisse avec des seins en poire et des yeux verts. La troisième une petite indienne aux traits marqués, mais au physique d’adolescente.

Odeur de parfum bon marché et de lubrifiant

Je choisis Sandy, elle me dit bonjour d’une petite voix et d’un sourire timide. Je me reconnais dans sa gêne. D’après sa fiche sur le site, elle a 27 ans, mais elle est clairement trentenaire. Je paye 80 euros pour une trentaine de minutes, mais j’aurais droit à cinq minutes “pour me mettre à l’aise” vu que je suis un petit nouveau. Sur les murs, un papier peint floral couleur fuchsia répond à l’odeur de parfum bon marché et de lubrifiant. Elle me demande si c’est ma première fois je lui réponds que oui, mais que je travaille sur un scénario et que je ne suis pas là pour baiser. Son étonnement est palpable, elle m’explique qu’il est interdit de filmer et je lui demande si ça la dérange qu’on se contente de parler. Elle accepte, à condition que je ne dise rien à la patronne.

Sandy n’est pas son vrai nom bien entendu. Elle est en Hollande depuis 5 ans et se prostitue depuis 4. Le coût de la vie est très haut dans cette ville peuplée de diplomates.  Elle a tenté de trouver autre chose, mais n’ayant pas fait de hautes études seuls des boulots de caissière s’offraient à elle. “J’ai un enfant” m’avoue-t-elle après que je me sois inventé une famille en France pour la mettre à l’aise. C’est la raison principale pour laquelle elle est revenue au Diane’s secret après deux mois de recherche active d’emploi. La loi hollandaise est très claire : un étranger sans travail doit quitter le territoire après 3 mois.

“les stoners sont des clients plus gentils”

Elle paye un loyer dans le bordel donc qu’importe si elle à 15 clients ou 2 à la fin du mois, la note tombe toujours. Elle précise cependant qu’elle est bien plus en sécurité qu’à l’époque ou elle travaillait dans une des vitrines d’Amsterdam.

La plupart des prostituées là-bas on des Macs qui, commerce légal ou pas, ne sont pas des enfants de chœur. Elle me raconte le déferlement d’une armée de Turcs défoncés au hash qui frappent aux portes vitrées du quartier rouge après une nuit à fumer .J’entends une pointe de frayeur dans la voix de Sandy quand elle évoque la scène.  Il y a une petite cour intérieure. Je sors un joint pré roulé et m’apprête à le fumer en continuant la conversation. Elle me dit à voix basse “Si tu veux qu’on parle évite de laisser la porte ouverte”. Sandy semble bien trop douce pour ce milieu, et j’ai du mal à garder ma contenance quand régulièrement elle me demande “si je ne veux pas m’y mettre malgré tout”.
Sandy ne fume pas, mais elle prend des capsules de CBD pour “se détendre”.  Elle n’a rien contre le cannabis, mais je comprends à demi-mot qu’elle a besoin de rester clean pour “jouer son rôle”. En bref, qu’elle ne peut pas simuler si elle n’est pas sobre. Il reste 5 minutes. Je lui demande enfin si elle a beaucoup d’hommes mariés elle sourit et me dit “l’adultère est bien moins affiché qu’en France la norme est donc de retirer son alliance “.

Le Graal de la faciale

Je termine en lui demandant si elle a souvent des Stoners parmi ses clients, le visage de Sandy s’éclaire un tout petit peu : “les stoners sont des clients plus gentils”. Mon temps est passé, je remonte dans le bureau de la patronne pour demander une facture avant de partir. Je retrouve le Stoner au Cremers. Le seul bar de la Haye dans lequel il est autorisé de fumer et je lui demande si c’est courant pour lui d’aller au bordel. Il tire une énorme taffe d’un joint de Jack Herrer pur avant de me le passer et me lâche : “toutes les semaines, j’ai ma préférée. J’ai même le droit à un COF avec elle”. Je lui demande ce que cela veut dire et il me le traduit : “Cum On Face” Ainsi donc, le Graal serait l’éjaculation faciale.
Pour lui c’est une évidence, il enchaîne le travail et ses journées au Coffeeshop à fumer. Il n’a pas eu de copines depuis 5 ans. Je repense à ce que m’avait dit mon ami Scott : “Ce n’est qu’une transaction.”

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Collaborateur mystérieux à la plume acérée et a l'humour noir, Mike est notre spécialiste de la pop culture. La rumeur raconte qu'un agité bien connu des francophones se cacherait derrière ce pseudo.

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