COP 26 Glasgow 2021 banner vector illustration. Poster, flyer, Climate Change Conference, which is holding by famous organisation of United Nations. Earth, atmosphere, temperature are shown

COP 26 : ce que nous dit la composition des délégations

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La composition d’une délégation envoyée à une conférence des Nations unies pour le changement climatique (COP) est un impitoyable indicateur. Quatre jours après le démarrage de la session écossaise, l’ONU a publié la composition des équipes des parties présente. De quoi en déduire quelques priorités gouvernementales.

De notre envoyé spécial à Glasgow.

Pas moins de 198 chancelleries ont voulu envoyer des négociateurs. Toutes n’y sont pas parvenues. Faute de vaccins anti-Covid et de visa, les sièges de la Birmanie et de Kiribati restent vides. De même que ceux alloués à l’Afghanistan. Il sera dit que les membres du gouvernement taliban se soucient du climat comme de leur premier turban.

De l’autre côté du spectre, on ne peut qu’être étonné par l’importance des délégations brésilienne (479, record de cette COP !), de la République démocratique du Congo (373) et de la Russie (312). Par comparaison, les hôtes britanniques de la réunion n’alignent que 230 diplomates et experts, contre 197 pour la France et 165 pour les Etats-Unis.

Un sujet majeur de la COP lie particulièrement Brésil, Congo et Russie : les forêts. En protégeant leurs massifs des éleveurs et des tronçonneurs, ces trois pays entendent générer des crédits carbone qu’ils pourront revendre par la suite. Voici comment.

Le Congo, la  Russie et le Brésil au premier plan

Signé en 2015, l’accord de Paris (dont les règles d’application sont en cours de finalisation à Glasgow) ouvre la possibilité pour les pays riches en forêts de monétiser leurs capacités à stocker du carbone. En préservant ces puits de carbone, les gouvernements contribuent à réduire le stock de carbone présent dans l’atmosphère : une bonne chose pour le climat.
Ce bienfait se concrétise par l’émission de crédits internationaux (une tonne de CO2 stockée dans les arbres génère un crédit) qui peuvent être vendus à des Etats peinant à réduire leurs émissions. Une forme de compensation carbone en quelque sorte. A eux trois, Congo, Russie et Brésil abritent 35 % des surfaces forestières répertoriées. C’est dire si la discussion écossaise les intéresse au premier plan.

Autre enseignement : la parité homme-femme n’est toujours pas de mise dans les négociations internationales. Mais elle progresse ! Sur les 23 665 délégués nationaux accrédités 40 % sont des femmes. C’est beaucoup mieux que lors de la première COP (88 % d’homme) et légèrement mieux que le chiffre moyen sur 26 ans : 38 % de femmes à chaque conférence.
A noter qu’il reste encore quelques délégations uniquement masculines : le Yemen, la Corée du nord et le … Saint Siège. Trois pays dont la voix climatique porte peu.

 

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Ancien militaire, passé à l’activisme écologique, Volodia arrose désormais les ennemis du climat à coup d’articles. Créateur de L’Usine à GES, première lettre francophone sur la politique et l’économie du réchauffement, Volodia partage son temps libre entre les dégustation de vins et de cigares. Deux productions qui ne renforcent pas l’effet de serre.

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