Le développement du marché du cannabis s’est accompagné d’un fort besoin de main d’oeuvre comme de cols blancs. Culture, conditionnement, vente, nombreuses sont les étapes nécessaires de la graine à la consommation. Une filière sur laquelle la société de recrutement Vangst s’est penchée, avant de publier un rapport des plus encourageant.
Un secteur en pleine croissance
Actuellement, l’usage récréatif de weed est légale dans 11 États américains (sans compter la capitale Washington D.C) tandis que 35 autres en autorisent l’usage thérapeutique. Cependant, d’ici à la fin de l’année, ce sont 10 nouveaux États qui devraient se prononcer en la faveur d’une libre consommation de cannabis, et donc, encourager une industrie déjà florissante.
Et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les embauches ne se cantonnent pas uniquement à la vente et à la culture. Le modèle américain étant très différent de celui des Pays-Bas, les nouvelles entreprises ne sont pas si différentes des start-up se développant dans d’autres secteurs. De fait, ce sont aussi bien des avocats spécialisés que des développeurs ou encore des chauffeurs livreurs qui sont embauchés pour soutenir l’activité.
Les projections font état d’au moins 410 000 nouveaux emplois créés pour l’ année 2020 ! Une estimation qui ne fait que confirmer les besoins et l’ascension fulgurante de ce marché.
Pour ceux qui ont en tête une expatriation afin de vivre le rêve vert, Vangst (une société de recrutement spécialisée dans le cannabis) a publié un petit guide qui donne un aperçu des métiers liés au cannabis et surtout, lesquels sont les mieux payés.
https://info.vangst.com/hubfs/2019SalaryGuide.pdf (sur petit guide)
On retrouve dans un premier temps la culture. Un simple horticulteur est payé de 13,10 à 19,80$ de l’heure alors qu’un directeur d’exploitation peut toucher de 59 800 à 118 600$ dollars par an !
Pour ce qui est du secteur de l’extraction, on recrute aussi bien des chimistes (51 500 à 81 500$ par an) que des responsables qualité ou d’extraction dont les salaires sont du même ordre de grandeur.
Dans la fabrication, les personnes les mieux payées sont celles qui gèrent la compagnie. Vangst mentionne les V.P (vice-présidents), certainement car le salaire des PDG dépend d’autres facteurs. Ils peuvent toucher jusqu’à 167 000 dollars par an ! En dessous d’eux se situent les responsables de production (de 44 200 à 77 500$) puis viennent les spécialistes des comestibles qui peuvent toucher un maximum de 63 000$ par an.
Pour finir, le cabinet se penche sur la vente au détail. Les vice-présidents de ces commerces sont encore ceux qui gagnent le plus, entre 80 000 et 152 000$ par an. De son côté, un directeur de la vente au détail peut espérer gagner au moins 76 700$ jusqu’à un maximum de 124 200$. En bas de la chaîne, on trouve les budtenders (équivalent de bartender pour les dispensaires). Ils gagnent entre 12,50 et 18 dollars de l’heure.
Bien que ces métiers demandent des compétences, Vangst affirme qu’il n’y a pas forcément besoin d’être un expert de la weed. Beaucoup de gens qui se lancent dans ces carrières ne fument pas et ne connaissent pas le produit outre mesure. Par exemple, les budtenders devront surtout faire preuve d’une bonne expérience en service client mais pour ce qui est des connaissances pratiques, ils seront formés par leurs employeurs.
De plus, pour Karson Humiston, PDG du cabinet de recrutement, il est « crucial de se présenter aux conférences et aux événements de l’industrie du cannabis, qui sont faciles à trouver en ligne. Les demandeurs d’emploi peuvent ainsi se retrouver en face des grandes entreprises, qui peuvent réduire considérablement le temps nécessaire pour trouver un emploi ». Une affirmation particulièrement logique au vu de la pente ascendante prise par une industrie en constant besoin de main d’œuvre.