C’est vraiment propre, une éolienne?

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Les éoliennes sont-elles la solution verte à la crise environnementale liée à la production d’énergie? Eléments de réponse.

Pour faire un bilan de l’empreinte carbone de la construction d’une éolienne, il faut prendre en compte  le balsa, la fibre de verre et les colles nécessaires à la fabrication des pales ; l’acier du mât, de la nacelle et du moyen ; les résines plastiques du nez ; le cuivre du transformateur, le béton des fondations. Les évaluateurs intègrent aussi dans leur calcul l’utilisation de la grue nécessaire à l’érection de l’éolienne, la construction des pistes d’accès, le raccordement au réseau de transport ou de distribution d’électricité.

Si l’on s’intéresse aux éoliennes marines, on n’oubliera pas d’intégrer l’énergie consommée par les bateaux d’installation et de maintenance à la feuille de calcul.Une  turbine installée en mer, actionnée par des vents réguliers, produira de l’électricité environ 40% du temps (soit 3200 heure par an) contre 22% (1760 heures par an) pour un aérogénérateur terrestre.

Ratio favorable

A volume de matière égale, le rendement est donc deux fois supérieur pour la machine offshore, ce qui allège son empreinte environnementale. Autre donnée intégrée dans les feuilles de calcul : le démontage de la machine et la fin de vie des produits.
Et, concrètement, qu’est-ce que cela donne ? Selon les générations d’éoliennes, leur lieu de production, l’endroit où on les installe, le bilan carbone varie de 5 à 25 grammes de CO2 par kWh produit. Pourquoi autant d’écart ? D’abord, il faut tenir compte du contenu en carbone de l’énergie nécessaire à la production des matières premières.

Énergie et recyclage

Or, l’énergie est bien plus carbonée en Chine (où 70% de l’électricité est produite par du charbon) qu’en France (où 90% de l’électricité est produite par des énergies non carbonées). Ensuite, les quantités de béton (très importantes) varient fortement selon la nature du terrain et la taille de la machine.

Enfin, on ne recycle pas partout les éoliennes qui ont arrivées au bout du rouleau. Aux États-Unis, les pales (difficiles à valoriser) sont mises en décharge. Ce qui dégrade plutôt le bilan environnemental de l’ensemble. En France, la loi impose aux propriétaires des machines de recycler la quasi totalité de leurs composants. Les centaines de tonnes de béton des fondations doivent aussi être récupérées. Very much better.

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Ancien militaire, passé à l’activisme écologique, Volodia arrose désormais les ennemis du climat à coup d’articles. Créateur de L’Usine à GES, première lettre francophone sur la politique et l’économie du réchauffement, Volodia partage son temps libre entre les dégustation de vins et de cigares. Deux productions qui ne renforcent pas l’effet de serre.

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