Partie 2 de votre guide culinaire pour stoner.
-Bong appetit Cook Off
Diffusé après deux saison de Bong Appétit , « Bong appétit Cook Off » se savoure toujours sur Viceland, mais sur un format plus classique et convenu puisque l’émission est à 90% tournée en plateau. Nous y croiserons B-Real (Cypress Hill) en maitre d’hôtel /présentateur. B-Real est flanqué de deux juges ( Vanessa Lavorato et Miguel Trinidad), qui distribuent bons et mauvais points aux trois candidats-chefs du jour. Trois marmitons en herbe qui viennent de tous horizons, du chef de restaurant à la mère au foyer qui fait traiteur à ses heures perdues en passant par le lauréat d’une saison de Top Chef US. Chaque épisode met à l’honneur une variété de weed que les participants devront bien entendu intégrer au plat qu’ils auront choisi de confectionner. Pineapple OG, Lemon Tree, Purple Lights et Durban Poison seront ainsi dispensés sans compter aux cuistots qui s’affrontent dans une festive et fumante ambiance. Quelques autres règles sont à observer, comme se servir des ingrédients de la « Hot Box », une cloche sous laquelle se cachent trois éléments surprise que les marmitons devront incorporer à leur recette.
On trouvera dans la « Hot Box » aussi bien du caviar et des truffes que du beurre de cacahuète ou de la confiture de fraises. Pendant que les popotiers s’agitent dans la chaleur des fourneaux, B.Real et les deux juges se la collent tranquilles sur un sofa du plateau. Ry Prichard, docteur ès cannabis aux mille ganjas surprenantes en profite pour faire découvrir d’étonnantes herbes au trio de coach surfer. Trio qui s’enfile par ailleurs de masto-joints avec une très professionnelle résistance. Inhérent au conducteur de ce genre de show : le portrait minute de chaque participant filmé in situ dans son habitacle naturel. Nous rencontrerons ainsi Unika dans son food truck à Washington, Niki dans son intérieur cossu de San Francisco ou Maya dans sa ferme du Colorado… Cook off rattrape cette petite lourdeur avec une jolie surprise du chef en guise de trou normand. Au milieu de chaque épisode déboule l’invité de jour, et là, c’est pas du petit lait. Nous croiserons dans des moments plein de saveurs George Clinton, Wiz Khalifa, Doug Benson ou Cheech et Chong.
Verdict : On salive et on sourit béatement devant l’écran. Cook Off est de ces sources de joie simple, qui, à défaut de vous rendre plus smart, vous aura suffisamment mis l’eau à la bouche pour lécher votre collage.
-Cooking on High,
La dernière offre de Netflix sur ce turf est sans doute la moins digeste de la sélection. Tourné en plateau, le format impose au spectateur la portion congrue avec 14 petites minutes par épisode contre 22 pour « Bong Appétit » ou 44 pour « Bong Appétit Cook Off ». Maigre assiette. Qu’y trouve-t-on ?
-Un chef de rang/présentateur en la personne de Josh Leyva, Youtuber que personne n’a oublié.
-Deux juges people différents à chaque émission : Ryan Reyes, Vince Royale, Heather Pasternak ou Brian Vaccarella, dont tout le monde se souvient.
-Une variété de cannabis imposés pour la préparation d’un plat, et là, rien à dire. Les fondamentaux sont révisés avec des incontournables comme l’ Amnesia, la White Widow, la Lemon Haze ou l’ OG Kush.
-Un thème imposé « Mex-Cannabis », « Baked Potatoe » ou encore « French Fried ».
-Deux chefs -les pauvres- qui talentueux ou pas, sont réduits au silence, tenu d’écouter les élucubrations de Josh Levya et ses deux invités.
Autre ingrédient qui relève un tant soit peu le tout : la performance offerte par Ngaio Bealum, un humoriste qui présente avec tout le savoir nécessaire la variété dont devront se servir les deux gladiateurs de la spatule.
En digestif, une mention spéciale pour Mod Sun, un rappeur connu pour être le mari de l’actrice B listé Bella Thorne. Mod Sun nous explique, alors que le chef candidat lui tend son plat, qu’il est « heureux de ne jamais avoir eu mangé de poisson » . Mod Sun gratifiera ensuite d’un très assuré 10/10 le gâteau de morue du concurrent Andrea Drummer.
Verdict : Gros Fail pour Netflix coté cuisine. La chaine prend mal la vague du fooding vert et nous balance trop presto un show aux saveurs de beuher de fast-food.
Alexis