Steven

Steve est journaliste et musicien. Il vit en ce moment en Amérique du Sud, entre Argentine et Uruguay. Cet amoureux des chats, nominé pour son travail d'investigation aux Emmy Awards, collabore aussi régulièrement avec High Times, Green Rush, Zamnesia  Royal Queen Seeds et bien d'autres.

St Valentin: notre guide sexe et weed

Une partie de jambes en l’air à la ganja, c’est un peu comme un plan à trois: si on s’y prend bien, ça vaut sérieusement le coup. Petit guide personnel du bien-être sexuel et cannabique.

Timide, timoré, coquin, complexé, frivole ou fleur bleue, nous partageons tous une même envie: celle de bien s’éclater (à deux) entre les draps.
Las ! rallier le 7ème ciel en planant n’est pas toujours aussi facile qu’il n’y paraît: à double plaisir, double challenge…
De la parano inhibante à la débandade fatiguée, nombreux sont les obstacles qu’il conviendra de surmonter tel un bel étalon, avant de pouvoir se reposer heureux et satisfaits (à deux) sur l’oreiller.
Avertissement: je ne suis ni sexologue ni médecin. Juste un dude qui aime la weed autant que le sexe, et qui a appris à profiter des deux à la force du poignet.

Connaissez votre corps

La ganja est une plante magique et mystérieuse dont les effets varient d’une personne à l’autre. Au fur et à mesure de mes expériences, que se soit en fumant, en vapant ou des avalant un space-cake, j’ai appris que la règle d’or pour prendre son pied sans perdre les pédales est de bien connaître son corps (puis celui de votre partenaire). Pour certains, la weed aide à soulager stress et anxiété. Je suis tout le contraire; si je suis particulièrement tendu ou nerveux, la défonce ne fera qu’amplifier ces sentiments. Si je suis dans un bon état d’esprit, l’herbe aura sur moi un effet positif : je suis de bonne humeur calme, j’ai confiance en  moi. Par conséquent, je sais que si je fume alors que je suis mal, ça ne fera qu’amplifier mon état et ma misère. Inversement, je sais aussi que quand je suis bien , la weed me mettra en en phase avec moi-même et mon partenaire, intensifiera mes sensations, mon orgasme : le vrai grand pied, quoi. Si vous voulez consommer sans devenir un coup fumeux, il est essentiel de comprendre comment la weed affectera votre corps.

Connaissez votre partenaire

Il faut 2 personnes (ou plus) pour avoir des relations sexuelles. Et s’il est crucial de connaître son corps, il est tout aussi important de connaître celui de votre voisin le plus proche du moment. Pour certains, l’herbe est un excellent désinhibiteur, une aide à la baisse de garde. Pour d’autres, cela pourrait augmenter ces inhibitions lorsqu’ils sont avec quelqu’un de nouveau et intensifier la façon dont ils se connectent avec quelqu’un qu’ils connaissent. La communication est vraiment la clé ici (comme à chaque fois que vous vous lancerez dans un calin, herbe ou pas).

Connaissez votre weed

Les variétés de ganja sont aussi nombreuses que leurs effets. Et si vous vivez dans une région où elle est toujours illégale, vous n’aurez pas trop le monopole du choix. Par conséquent, chaque fois que vous prévoyez de planer et d’avoir une partie de jambes en l’air, assurez-vous de savoir quel genre d’herbe vous vous apprêtez à consommer avant de vous « mettre au lit ». Littéralement.
En général, j’aime les variétés de cannabis équilibrées qui ne sont ni trop cérébrales ni trop physiques; les hybrides type Girl Scout Cookies ou Gelato. Un high cérébral super intense genre pure sativa peut rendre parano et coincé, tandis qu’une weed type indica aux effets très corporelles sera plus susceptible d’endormir que d’endurcir.
Si vous avez la chance de vivre dans une région où le cannabis est vendu légalement, demandez conseil à votre budtender. Lui demander ce qu’il utiliserait dans votre cas, un bon moyen pour trouver une variété qui produit les effets recherchés. Si l’herbe est toujours illégale là où vous vivez, essayez toujours une nouvelle souche seule avant d’essayer de la coupler avec le sexe.

Connaissez votre dose (et respectez-là)

Je suis, et malgré des années de pratique, un mec des plus économique qui soit en matière de ganja : deux tafes me sont suffisantes pour me sentir détendu (pas trop), concentré et… chaud.

Il n’y a pas que la fumette

La façon dont nous utilisons et apprécions le cannabis a radicalement changé en quelques années, et le fumer est loin d’être la seule option possible. «Votre cannabis n’a pas non plus besoin d’ être ultra- psychoactif», explique Ashley Manta, éducatrice sexuelle et «cannasexuelle», dans une interview accordée à VICE. « Le THC est un vasodilatateur, ce qui signifie qu’il apporte plus de flux sanguin dans la région », poursuit-elle. Les lubrifiants au THC sont un super coup de pouce pour les hommes et les femmes, un excellent stimulant, un truc magique pour augmenter la sensation physique et la lubrification naturelle. Deux parts de space-cake ou un funky-cookie partagé sont un bon moyen de profiter des vertus de la belle plante sous la couette. Si la montée met plus de temps et est plus lente, le plaisir lui n’en est que plus long et multiplié. Assurément mes meilleurs moments.
Bonne nuit blanche!

Petit guide des différents hash et leurs concentrés.

En Amérique du Nord, le haschich a longtemps été considéré comme un produit pour fins gourmets du THC. En Europe, la donne est un peu différente puisque le haschich, principalement marocain ou afghan, était la principale matière cannabique vendue sur le vieux continent jusqu’en 1990. Depuis une dizaine d’années des méthodes d’extraction comme le Bubble Hash, Shatter, Wax ou Crumble ont fait leur apparition sur le marché, aux grands bonheurs des kiffeurs de taga comme des curieux qui aimeraient une alternative à la weed. Notre guide Steven nous en dit un peu plus sur ces nouveaux concentrés.

Tout d’abord et afin de mieux appréhender le hasch et ses nouveaux dérivés, il nous faut comprendre le fonctionnement d’un plant de cannabis, ou plutôt d’un plan de cannabis femelle.

Weed, Trichomes, Ganja, Cannabis, Pot
Le hasch est fabriqué en utilisant uniquement les trichomes des bourgeons et des garnitures de cannabis.

Car ce sont les plants de cannabis femelle qui produisent les fleurs qui, si elles ne sont pas pollinisées par des plants mâles, secrèteront la précieuse résine aux stupéfiants effets. Cette résine est composée de trichomes; de minuscules structures qui ressemblent à des cristaux à l’œil nu et à de minuscules champignons de verre au microscope.

Ces sont les trichomes en question qui nous offrent , les alcaloïdes (cannabinoïdes), les terpènes et les flavonoïdes qui donnent au cannabis ses effets, arômes et saveurs uniques. Le haschich est fabriqué en séparant ses trichomes des bourgeons de cannabis et de la garniture en les concentrant en un puissant extrait.

Le hasch « fait main »

En Inde et au Népal, les habitants font du hasch en frottant des bourgeons de cannabis vivants entre leurs mains.

Archivo:Balls and sticks of Charas.jpg
Hasch en résine live roulé à la main - Charas indiens et boules de temple népalaises

Le sous-continent indien, produit majoritairement du cannabis Indica et le prépare avec l’une des plus anciennes formes de fabrication de haschisch. En Inde et au Népal, le hasch (ou Charas, comme l’appellent les locaux ) est fabriqué en frottant des bourgeons de cannabis frais entre les mains pendant des heures. Avec la friction, les trichomes de la plante forment une résine épaisse et sombre qui est raclée en boules ou en bâtonnets et qui présente une texture crémeuse qui n’est pas sans rappelée celles des truffes au chocolat.

Le Dry Hift Hash - Noir afghan, rouge libanais, pakistanais, brique turque et pollen marocain

Le Haschich par « tamisage sec » est obtenu en tamisant doucement les têtes de cannabis séchées et en les coupant à travers des tamis à mailles fines. Cette friction douce aide à séparer les trichomes en une fine poudre appelée kief. Ce kief est ensuite pressé en blocs selon différentes techniques et la zone de production.

Le hachage par tamisage sec est fait en appuyant et en chauffant le kief.

En Afghanistan, par exemple, le hasch (connu localement sous le nom de Chars) est fabriqué en mélangeant du kief avec de petites quantités de thé pour former une sorte de pâte qui est pétrie à feu doux jusqu’à ce qu’elle prenne une couleur noire profonde et une consistance épaisse et lisse semblable au caramel mou.

Le hasch marocain, d’autre part, est fabriqué en appuyant plusieurs fois sur le kief en utilisant uniquement la pression et la chaleur. Le hasch pakistanais, lui, est fabriqué à l’aide d’une technique similaire. Pour le folklore, certains habitants du Pakistan affinent dans une peau de mouton ou de chèvre séchée pour rehausser sa saveur; une méthode aussi cash que peut végane.

La Colophane

Faire de la colophane est simple, il s’agit de presser les têtes de cannabis séchées avec beaucoup de pression et de chaleur. Le résultat est un extrait clair, doré, exempt de contaminant; riche en saveur et en puissance.

La colophane a une consistance très similaire à la sève des arbres.

Le Bubble Hasch

Le Bubble Hash (parfois appelé hasch Ice-O-Lator) est très différent des types haschich « classiques »

 

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Le Bubble Hasch est apprécié pour sa saveur, sa puissance et sa pureté.

Il est fabriqué en mélangeant des bourgeons de cannabis congelés avec de l’eau et de la glace. On  agite ensuite ce mélange pour aider à séparer les trichomes du matériel végétal tout en faisant couler l’eau à travers des tamis à mailles de différentes tailles. Le résultat est un hachage friable avec une consistance similaire au miel cristallisé.

Le Bubble Hash est généralement aussi aromatique que savoureux, des qualités que l’on doit à sa méthode d’extraction à basse température. Une méthode qui aide à préserver certains terpènes et flavonoïdes fragiles qui disparaissent si traités à chaud.

BHO : Shatter, Wax, Crumble et Budder, ou la révolution de l’extraction au butane, propane et CO2.

Le hasch ne sera jamais plus le même depuis la découverte de l’extraction via des solvants comme le butane, le propane et le CO2.

420, 710, bho
Shatter, Wax, Crumbs et Budder sont tous des noms d’extraits de solvants à base de butane, de propane ou de CO2 , aussi connu sous le nom de BHO

Aujourd’hui, ces types d’extraits, souvent vendus sous des noms tels que Shatter, Wax et Budder, font un carton au Canada et aux US, au point d’égaler les ventes de weed dans certains dispensaires : une tendance particulièrement nette en Californie.

Le haschich extrait au butane, du propane ou du CO2 n’est pas un truc à faire à la maison. Mais vraiment pas. Les accidents sont légion (les cas de brulures sévères se comptent par centaines à Los Angeles), car les produits chimiques utilisés dans le processus d’extraction sont aussi inflammables, toxiques que volatils. En bref, pas une bonne façon de s’envoyer en l’air.

Cependant, ces nouvelles méthodes d’extraction (nous vous recommandons d’aller acheter votre Shatter chez des professionnels) sont capables de produire certains des haschs les plus puissants du globe. Plusieurs parties des BHO vendues dans les dispensaires américains, par exemple, contiennent plus de 70% de THC.

 (Traduction Zeweed)

Tony Greenhands: l’homme aux joints qui valent 10.000 dollars

Tony Greenhand, c’est l’américain qui a élevé au rang d’art le roulage de joint. Avec près de 400 000 abonnés sur Instagram et sa propre émission de télévision, le dude aux doigts d’or est devenu une véritable icon de la weed bien emballée.

« Le premier pétard que j’ai roulé était une catastrophe. Une honte. Un truc tout mou et baveux. Du coup j’ai acheté une once d’herbe (28 grammes) et j’ai roulé pendant tout un week-end jusqu’à ce que je prenne le pli« .
C’était il y a plus de 15 ans.
Aujourd’hui, Tony Greenhand roule les joints les plus complexes et improbables du globe.
Ses œuvres peuvent prendre la forme d’un collier de rappeur  24 carats fumable ou d’un samouraï de 60 grammes; il n’est guère d’exercice impossible pour l’homme aux doigts qui collent où il faut.

Joint géant avec ventilateur incorporé

«J’ai essayé une fois de rouler un joint en forme de Statue de la Liberté qui contenait 20 kilos de weed», se souvient-il. «Ie machin mesurait 3 mètres de haut et reposait sur un cadre en métal fait pour l’occasion. J’avais ajouté un ventilateur à la base.» Malheureusement, Tony ne s’est jamais rendu au festival pour lequel il avait construit le méga-joint et a fini par le démonter. Et a fait de l’huile avec la weed de la Liberté.
«Impossible de trouver ensuite un autre endroit ou fête où allumer mon joint aux 20 kilos de weed. Les gens me disaient que j’allais foutre le feu ou qu’une taf suffirait à tuer quelqu’un » . Il se marre.
Il y a quelque chose dans le grand rire chaleureux de Tony qui vous mets tout de suite à l’aise.
Bien que nous ne nous soyons jamais rencontrés, j’avais l’impression d’avoir une conversation avec l’un de mes vieux potes fumeurs du lycée.

20 kilos de weed

En 2016, Tony a créé son célèbre joint-pastèque de plus de 2 kilos, qui a remporté le record du monde du plus gros Doobie.
« Je ne me souviens plus du reste de  cette année à cause de ça, » Tony se marre de nouveau.
«Nous avons fait griller des marshmallow dessus , ce qui est à ce jour mon meilleur souvenir de fêtes fumantes»

« Je ne me souviens plus du reste de  cette année à cause de ça, » Tony se marre de nouveau.
«Nous avons fait griller des marshmallow dessus , ce qui est à ce jour mon meilleur souvenir de fêtes fumantes»

Mike Tyson, T-Rex et AK-47

Certaines de ses autres pièces les plus connues incluent un Mike Tyson, un Kraken et un AK47. L’une de ses dernières créations est un Bulbasaur qui, avec ses fouets fleuris et sa béquille en bois dissimulable, ressemble plus à une figurine de collection prisée qu’à un joint.
Nous ne sommes pas pour autant que dans l’esthétisme : derrière chaque création de Tony se cache un processus de conception spécial qui vise à maximiser l’apport d’air pour créer un flux de fumée fluide.

Le T-Rex de Tony Greenhand

Modeste ou réaliste : Tony me confesse que ses joints ne brûlent pas toujours aussi uniformément qu’il le voudrait.
«Quand vous roulez quelque chose d’aussi complexe, il y a fatalement des erreurs. Notamment à cause de la façon dont la chaleur se déplace, de la façon dont les gens prennent le joint et tirent dessus».
«Et les amateurs veulent généralement se mettre la tête à l’envers avec un pétard de ce type. Alors ils pompent dessus à la Snoop Dogg, ce qui est un peu con… D’autres restent scotchés et partagent pas, ils le tiennent comme si c’était leur tétine alors que ça devrait tourner avec délicatesse » analyse le rouleur le plus connu du monde.

Breeder et producteur

La vie de Tony ne se résume pas pour autant qu’à rouler des pétards : il a joué dans des films et à la télévision, a sa propre société de  production de graines de cannabis et cultive sa propre weed depuis plus de 10 ans, en Washington et en Oregon.Avec sa petite amie Courtney (qu’il a rencontrée dans le cadre d’un concours Instagram en donnant l’un de ses joints personnalisés), Tony est la preuve vivante que le cliché du stoner est sommes toutes relatif.

Tony et sa femme, (dans la main de Tony, son autre amour).

Rouleur dans un film de Gus Van Sant

En 2017, il a été choisi pour tourner dans le film « Don’t worry he won’t get far on foot « de Gus Van Sant.
Sans formation d’acteur, Tony s’est soudainement retrouvé à partager l’écran avec Joaquin Phoenix, Jonah Hill, Rooney Mara, Kim Gordon et Jack Black.
«J’ai vécu cette expérience comme lorsque je roule mes joints : je n’y ai tout simplement pas trop réfléchi».
«Je ne concevais pas les autres  acteurs comme des célébrités, je pensais juste à qui ils étaient dans le film. J’étais donc un connard sur le plateau avec Jonah Hill tout simplement parce que mon personnage ne l’aimait pas ».
Deux ans après le tournage pour Gus Van Sant, Tony a reçu une offre pour animer une émission de télévision diffusée sur Quibi intitulée « Let’s Roll with Tony Greenhand » , dans laquelle il roule pour des weed-aficionados comme Hannibal Burress, Nikki Glaser et Blake Anderson.
En ce moment, il est coincé en quarantaine dans sa maison de San Bernardino, au milieu du Mojave Desert.

« Après Hollywood, le désert, c’est bien »

«C’est un enfer. Dehors il fait 112 degrés (44 ° C) .C’est gavé de scorpions, il y a des radiations, des tremblements de terre très probables, il pourrait y avoir une tempête de sable,  il pourrait y avoir une putain de Black Widow dans ma chaussure demain matin. Et je pourrais littéralement continuer pendant une heure sur toutes les galères qui sont susceptibles de  me tomber dessus » .
«En plus de cela, tout le monde a l’air de sortir d’une clinique de méthadone, complètement cramés et pouilleux. Tout le monde est un putain de zombie ici. »
Pas facile le confinement quand on aime faire tourner.

Meet Rick and Morty, version Greenhand.

Mais ce n’est pas seulement à la météo, aux scorpions et aux zombies auxquels Tony a du mal à s’adapter.
«Hollywood est tellement faux. Et je dit ça à tout le monde  -parce que je suis défoncé et que je n’ai pas de filtre-. Je ne suis pas vraiment en contact avec les gens de L.A: ils sont trop inquiets de ce que les autre pensent et pas assez de la façon dont ils vont. » Cette fois, son rire revêt un petit côté nerveux.
Il semble que cette brutale honnêteté soit exactement ce qui a amené Tony dans le désert.
Avec le fait qu’il n’a jamais vraiment accepté son succès ni l’argent des ventes.

Scorpions et tremblements de terre

«Je ne me soucie même pas de mon entreprise. Je le fais juste pour moi. Et pour moi, faire des joints et les donner aux gens, et créer ce moment pour eux est inestimable. Quelques centaines de dollars ne le rendent pas plus précieux pour moi. j’ai compris ça après mon expérience à Hollywood. Après cette hystérie superficielle, le désert, c’est bien ».».

Feu à volonté avec l’AK 47 de Tony.

Et bien que la pandémie actuelle de COVID-19 ait stoppé la production  de ses œuvres et son émission de télévision,  Tony se réjouit que le temps se soit arrêté. Une pause forcée qui lui laisse le temps d’être avec Courtney, ses chiens et son jardin.
«J’essaie juste de me détendre et de me concentrer sur mes cultures de weed.  Je pourrais aussi retourner travailler sur mon scénario de film, sur lequel je n’ai pas travaillé depuis un certain temps».
La prochaine fois que vous verrez le nom de Tony dans le générique, ce pourrait donc bien être en tant que scénariste.
Un job qui consiste encore à produire un paquet de feuilles bien assemblées.

Jim Ross, l’Hibernatus de la weed

Jim Ross, c’est le cultivateur aussi barré que passionné qui a fait pousser le même plant de Matanuska Thunder Fuck (MTF)  pendant 20 ans afin de préserver la lignée de cette mythique variété en voie de disparition. Une Ganja exceptionnelle qui pousse en Alaska et qui fait aujourd’hui un carton chez les cannabis-aficionados (qui ont la chance d’en trouver).
Notre reporter Steve a fait sortir Jim de son placard le temps d’une interview, exercice auquel le breeder ne s’était livré qu’une fois en deux décennies.

Buenos Aires, 16h45.
Je suis avec mon chat et mon lap-top sur ma terrasse quand je reçois ce laconique message: « Appelle Jim. Il veut te parler, il a des questions. »
Je bondi de mon transat et attrape direct mon téléphone pour composer frénétiquement le numéro figurant dans l’e-mail qu’Andreas, mon contact en Alaska, m’a envoyé.
Une voix calme et grave me répond.
C’était Jim Ross, qui n’a accordé qu’une interview depuis sa cannabique popularité: en 2018 à l’occasion d’un reportage lui étant consacré.
Jim a désormais 61 ans et vit à Wasilla, en Alaska.

Un breeder en Alaska

« Comment vas-tu Jim? » je demande.
« Ça va, je m’accroche » me dit-il le plus tranquillement du monde.
En 2001, Jim a reçu une bad news : celle d’un diagnostic de myosite, une maladie rare et sans traitement,  qui provoque une inflammation chronique ainsi qu’une atrophie des muscles.
«J’étais déjà censé être mort  il ​​y a 2 ans, mais on dirait bien que l’échéance a été repoussée», s’amuse Jim en me racontant comment la maladie a ravagé un corps déjà frêle
«Je ne suis que peau et os. Au cours des deux dernières années et demie, j’ai perdu 32 kilos. Les toubibs disent que j’ai un pied dans la tombe. Mais, ironie de la vie, je fabrique mon traitement à partir de la MTF que je fais pousser. Et avec la bénediction de mon médecin qui me dit «continue de te traiter avec ta weed, ça marche! »

Il rit de nouveau et commence à expliquer comment il fabrique son médicament.
«Je prends 50 grammes de têtes réduites en poudre et un 50 cl de vodka , je la mets dans un pot , je la secoue, et après 3 mois je la filtre avec une étamine. Tous les jours, je prends deux à trois petites doses.» poursuit Jim.
La Matanuska Thunder Fuck qu’il utilise pour fabriquer son médicament, est une mystérieuse variété de cannabis élevée dans les années 1980 à Trapper Creek, sur les contreforts de la chaîne de l’Alaska.
C’est en 1987, lorsqu’il a déménagé de l’Oregon en Alaska, que Jim a gouté aux plaisirs de la  MTF.
«J’étais venu ici en vacances pour pêcher et je ne suis jamais parti. C’est tellement beau, et accessoirement, c’est la meilleure pêche au monde », analyse-t-il d’un ton réveur.

Trapper Creek Hash Plant

À l’époque, la MTF était connue sous le nom de Trapper Creek Hash Plant par Jim et ses copains et était cultivée  par  un certain « Tiny ».
En 1988, Tiny, en proie à des crises de parano due à la prise de substances non recommandables, était persuadé que les flics allaient le refroidir pour de bon. Il a abandonné sa culture et a demandé à un pote, Jeff Payton, de sauver ses plantes une fois le danger (imaginaire, révèlera l’histoire) écarté
En 1997, Jeff Payton transmet la souche à Jim,  qui l’a maintenu en vie depuis.

« À quoi ressemble MTF dans la salle de culture? ».
«C’est juste une variété incroyable», répond Jim tout enjoué.
« Elle se comporte de manière incroyable. Il a des feuilles  qui poussent au-dessus des feuilles « panneaux solaire » sur la même extrémité. Et ces feuilles « parasol/éventail » sont plus grandes que la main. A titre d’exemple plus précis, j’en ai trouvé une qui faisait 30 centimètres de circonférences avec, superposée une autre feuille à trois crocs », s’étonne encore Jim.
« Oh, et autre une fois« , continue-t-il, me donnant à peine le temps de taper mes notes, « J’ai même eu une tige poussant sur l’une de mes feuilles parasol! »

A la recherche de la Matanuska ThunderFuck

Depuis 1997, Jim fait pousser sa MTF de légende chez lui, en utilisant toujours des clones provenant soit d’une mère, soit de plantes saines.
« Je n’ai jamais fait pousser à partir de graines. Il s’agit du même phénotype depuis 1997 ».
Depuis qu’il a obtenu un plant de MTF de la part de Jeff Payton, Jim répand la bonne parole en transmettant des clones à ses proches amis.
«J’ai même fini par en redonner à Tiny et Jeff, qui avaient cessé de la cultiver depuis des années».
Jim a même rendu la souche à Cameron van Ryn, un cultivateur agréé FRM Wasilla, qui avait lui aussi obtenu la souche de Tiny il y a plus de vingt ans,  mais l’avait perdu, la faute aux méchants acariens.
Malheureusement, Tiny est récemment décédé.
Mais grâce à Jim et à ses amis, la légende de Trapper Creek vit toujours.

MTF, la weed de tous les superlatifs.

En 2017, Ron Bass, un producteur agréé de Houston, publie un article dans le Anchorage Daily affirmant qu’il avait trouvé de l’or et trouvé la légendaire souche de l’Alaska.
«J’ai jeté un coup d’œil à ces plantes,  sur les photos du journal et j’ai directement su que c’était pas de la MTF», explique Jim. «Tu peux me mettre dans une pièce avec 100 souches différentes, et je te trouverai rapidement la MTF… si il y en a.».
Et il avait raison; le plant de Ron Bass  s’est avéré ne pas être une pure MTF
Jim a finalement donné sa souche à Ron, qui a promis de la cultiver et de la transformer à des fins médicales.
«Je ne voulais pas d’argent ou de  gloire. J’ai dit à Ron que s’il pouvait sauver quelqu’un ou guérir avec ça, ça me convenait. Parce que c’est ce que ça a été pour moi : guérir, pas s’enrichir».
Sur une période de 18 mois, Jim a donné à Ron un total de 40 clones enracinés de sa belle plante. Ron a depuis déposé MTF et commercialisé la variété, en faisant même le thème d’un titre rap avec Afroman.

Cameron Van Ryn la développe également commercialement et fournit la MTF de Jim à des dispensaires en Alaska.
«Ils reçoivent un demi-kilo qui part généralement en une semaine. On ne peut pas répondre à la demande », glousse Jim.
Pour autant,  Jim préfère rester discret. Il est en train de vendre sa maison pour déménager dans l’un des 4 états du coin avec sa femme.
«En vieillissant, les hivers deviennent plus durs», concède-t-il. Pour la première fois depuis le début de notre entretient, qui dure depuis plus d’une heure, j’entends Jim soupirer.
«Je ne peux plus faire de la motoneige, du 4×4 ou du ski. C’est pas facile… »

Je lui pose des questions sur sa femme, Teena, et la voix de Jim reprend immédiatement son ton enjoué
« Oh, nous sommes mariés depuis 25 ans. Je l’ai rencontrée en Alaska et elle vient aussi de l’Oregon », rit-il à nouveau. «Nous étions juste amis depuis longtemps. Ensuite, quand nous sommes devenus l’un et l’autre célibataires, les choses se sont concrétisées. Notre amour a poussé en même temps que ma MTF. Appelez-ça comme vous voulez. Pour moi, c’est ni plus ni moins que le destin, un merveilleux destin ».

 

Le Ganja-journalisme selon Bienenstock

En 20 ans de carrière, David Bienenstock est devenu une figure incontournable du journalisme militant. Après avoir travaillé pour High Times, Vice et écrit un livre sur « Comment Fumer de l’herbe  (correctement) », il anime aujourd’hui  « Les Meilleurs Moments de l’Histoire de la Weed », un podcast explorant 10 000 ans de bonne entente entre l’homme et l’herbe. Zeweed l’a rencontré pour discuter journalisme, cannabis et militantisme.

« Le cannabis n’est pas un antidote à la connerie, mais c’est un bon point de départ » me lance David Bienenstock alors que nous nous installons pour démarrer l’interview. Son grand sourire bienveillant donne tout de suite le ton.
« Mon premier vrai boulot de journaliste a été chez High Times, un baptême du feu et un très bon point de départ. En fait je ne pouvait imaginer meilleure formation ». À cette époque, High Times est encore dirigé par son fondateur Tom Forcade, un anarchiste de gauche anti-système, un vrai punk de l’édition. . « Ca m’a insufflé un vrai sentiment de défi et de résistance à un moment où ce genre d’infos étaient encore très confidentielles ».

« Mon premier vrai boulot a été chez High Times. Un baptême du feu »

David, qui apprécie le cannabis depuis son adolescence, avait déjà publié des articles avant de rejoindre High Times. Mais se retrouver responsable éditorial du magazine à 24 ans lancera définitivement sa carrière. Avec à la clef une formation d’activiste de premier ordre.
Pour l’auteur-animateur-producteur, il ne pouvait en être autrement: « la première fois que j’ai vraiment ressenti les effets de la weed, je suis parti dans un rire profond, viscérale, le rire le plus purifiant et thérapeutique de ma vie. Je suis sorti de l’expérience reparti avec une compréhension durable et différente des choses. Cela m’a aidé à m’ouvrir aux gens, à commencer par moi-même. Je me suis dit qu’il fallait en faire un métier ». 

« Ça m’a aidé à m’ouvrir aux gens. A commencer par moi-même »

Alors que nous discutons, David m’explique que le cannabis lui a également permis de résoudre de sérieux problèmes de tempérament et maîtriser un caractère trop impulsif. Ces bienfaits apaisants de l’herbe, il en fera un cheval de bataille pro-légalisation. Même si pour ce natif du New-Jersey, c’est le combat social qui prévaut: « qu’il s’agisse du système judiciaire, éducatif ou de la culture sportive, j’ai l’impression que la plupart des institutions traditionnelles nous nuisent. Elles abusent de leur autorité et ne font qu’amplifier de gros problèmes sociétaux comme le racisme et les inégalités » poursuit-il en accélérant le rythme.
« Le capitalisme est un système nuisible.  Pouvoir remettre en question leur autorité, leurs abus de pouvoir et se rendre compte qu’il n’est pas nécessaire d’y participer m’a été très utile ». L’esprit de Tom Forcade n’est pas loin…

« Une grande partie de mon travail a consisté à défendre et militer »

Si son passage à High Times a sans surprise renforcé son lien avec le cannabis, l’expérience l’aura également ouvert à une culture de la contre-culture et une lutte certaine lutte systématique contre les institutions.
« Le cannabis a longtemps été utilisé comme excuse de contrôle social, pour créer et justifier un État policier et incarcérateur. Une grande partie de mon travail a consisté à écrire sur la façon dont l’Etat mène une guerre par procuration contre les communautés marginalisées : les personnes de couleur, les pauvres, les jeunes… En bref, tous ceux qui ont des opinions politiques dont le gouvernement a peur. »

En 2013, 10 ans après avoir rejoint High Times, David a commencé une chronique pour Vice.
Il a également produit pour le même média une mini-série, Bong Appetit, qui explore la ganja-food-culture.
En 2016, il publie son livre How To Smoke Pot (Properly): A Highbrow Guide to Getting High.

« Great Moments in Weed History » fêtera en août son 50e épisode. Si vous ne l’avez pas déjà fait, abonnez-vous ici au  podcast pour écouter les plus belles déclarations de l’homme à la belle plante.

Rosin : le concentré de weed sain et fait maison.

Les extraits ou « dabs » révolutionnent depuis quelques années le marché de la fumette aux États-Unis. Au-delà d’un effet beaucoup plus costaud, ce sont surtout les concentrations et restitutions de terpènes qui font la différence. Aujourd’hui, zoom sur le Rosin (ou colophane), ce condensé de cannabinoïdes et flavonoïdes, une délicatesse cannabique qui convertira plus d’un vétéran de la weed.

Les  extraits de ganja comme la wax  et le BHO (Butane Hash Oil) peuvent être difficiles d’accès quand en dehors des marchés légaux, et sont loin d’être sans dangers sur la santé, aussi bien en  préparation (grandes chances de déclencher un incendie)  qu’en consommation (grandes chances de vous cramer les neurones)
Le Rosin, en revanche, est un extrait des plus exceptionnels que vous pouvez facilement fabriquer chez vous… sans faire brûler tout le quartier.

C’est quoi le rosin ?

Le Rosin est comme le cousin du BHO, mais sans les produits chimiques . Il est fabriqué à l’aide d’une combinaison de chaleur et de pression qui extrait les terpènes et les cannabinoïdes du cannabis séché, du haschich ou du kief. Le résultat est un extrait doré, translucide et semblable à de la sève avec une saveur riche et environ 50 à 70% de THC.

La colophane produite à partir d’extracteurs professionnels agréés est fabriquée à l’aide de presses à colophane spécialisées. Ces machines coûtent entre 1 000 $ et 10 000 $ et utilisent des pompes pneumatiques ou électriques capables de fournir des tonnes de puissance de presse. Ces presses professionnelles ont également des éléments chauffants précis pour maximiser leur potentiel de rendement et sont capables de presser de grandes quantités de fleurs ou de kief à la fois.

Par exemple, le Long’s Peak de Pure Pressure est une presse à colophane pneumatique spécialement conçue pour la production commerciale de colophane. Il est capable de générer 8 tonnes de pression et de presser jusqu’à 35 grammes de fleur ou 70 grammes de kief ou de haschich à la fois.

Quels sont les avantages du rosin?

Semblable à d’autres extraits, le Rosin procurera  un effet différent de celui que vous attendez normalement d’un joint de weed à base de fleure séchée.  Sur la base de mon humble expérience, je dirais que c’est plus un « high »  mentale et  claire : une appréciation qui  peut évidemment varier en fonction de la variété de weed à partir de laquelle votre colophane est fabriquée et des sensibilités, mais c’est là que réside la différence avec une marijuana « classique ».

Aux États-Unis et au Canada, considéré par certains comme les frontières de la légalisation du cannabis, le Rosin fait un carton: contrairement à la BHO, qui doit généralement subir une longue et lente purge pour éliminer tout butane résiduel avant l’extraction, le Rosin est un extrait sans solvant . Il est fabriqué en utilisant uniquement la chaleur et la pression et est totalement exempt de produits chimiques.

Comment faire son Rosin à la maison ?

Certains fabricants vendent de petites presses à colophane conçues pour un usage personnel. La MyPress, par exemple, est une presse à colophane manuelle populaire qui peut exercer jusqu’à 6 tonnes de pression et est capable de presser environ 1 à 1,5 gramme de fleur à la fois. Selon certaines critiques, la MyPress peut produire des rendements de 20 à 25%, ce qui est très bon pour une si petite presse.

À 420 USD, cependant, le MyPress peut être un investissement coûteux pour l’utilisateur de cannabis récréatif. Mais là encore, vous ne voulez pas non plus vraiment pincer des sous lorsque vous achetez une presse à colophane. Vous voudrez une machine capable de fournir beaucoup de pression et juste les bonnes températures afin de maximiser vos rendements en colophane.

Heureusement, si vous ne voulez pas débourser 420 $ pour une presse à colophane personnelle, vous n’avez pas à le faire. Vous pouvez faire votre propre colophane en toute sécurité à la maison avec un bon lisseur à cheveux, du parchemin ou du papier sulfurisé, une sorte d’outil de tamponnage de fortune (un couteau de poche propre et tranchant fonctionne assez bien) et des gants résistants à la chaleur.

Ze mode d’emploi pour un bon DIY Rosin:

  • -Brisez environ 0,5 g de fleur de cannabis, de kief ou de haschich  et collez-le entre 2 morceaux de papier sulfurisé. Pliez chaque côté du papier pour créer une sorte d’enveloppe.
  • -Préchauffez votre fer à lisser à son réglage le plus bas.
  • -Placez votre fleur enveloppée entre les plaques chauffantes du fer à lisser et appuyez très fermement pendant au moins 3-7 secondes. Une fois que vous entendez un grésillement, relâchez la pression et retirez « l’enveloppe »  du lisseur.
  • -Retirez la sève collante à l’aide de votre couteau de poche et mettez-la dans un récipient pour la garder sous la main ou  chargez-la directement dans un bol ou un joint et profitez-en!
  • le bon conseil: Quand vous utilisez  une fleur, pensez à la presser deux fois pour un meilleur rendement.
    C’est de loin la meilleure façon de faire du Rosin, suffisamment efficace si vous voulez faire de petits lots de ce délicieux concentré à la maison sans investir dans une presse appropriée.
    Si vous souhaitez vraiment créer votre propre colophane et que vous souhaitez maximiser vos rendements, vous devrez cependant creuser profondément dans vos poches et investir dans quelque chose comme MyPress.

Enjoy!

Ice o Lator: la crème des extractions (qui fouette sérieusement)

L’Icelolator est une technique d’extraction de résine qui est apparue dans les années 90 avec les premiers sacs : Ice o lator de Pollinator - la marque créée par la Hashqueen Mila Jansen. Souvent incompris, ce produit n’a été disponible pendant longtemps qu’à Amsterdam dans les dernières lignes des menus des coffee shop.

20 ans plus tard, l’iceolator revient sur le devant de la scène avec des formules plus fortes et parfumées sans utiliser de solvants chimiques. Une petite révolution pour les fans d’extractions lassés des BHO (Butane Hash Oil).

Ice o Lator c’est quoi ?

L’Ice o lator consiste à isoler les trichomes sécréteurs de résine présents sur les fleurs et les feuilles de la plante, à l’aide de bains d’eau glacée et de plusieurs tamis avec différentes mailles (de 160 à 45 microns). Les cannabinoïdes étant hydrophobes (résistants à l’eau), les trichomes se détachent de la plante et tombent. La solution est ensuite filtrée dans différents tamis pour séparer les diverses qualités.

C’est une des techniques qui a le plus évolué avec le temps et a réussi à se réinventer au cours des années 2010 avec l’émergence des extracteurs espagnols. Ce sont eux qui ont fait avancer ce processus, surtout les dernières étapes : le séchage et le curing. Alors qu’avant la matière utilisée était souvent sèche et le produit séché à l’air libre, il est désormais extrait de la plante fraîche (petite tête) dans une eau contrôlée (peu minérale et au PH bas) et placée dans un Freez Dryer : machine permettant de sécher sous une température négative, véritable révolution ! Ainsi, tous les terpènes sont préservés et on obtient un ICE de grande qualité.

Les variants de ce produit

ARMOHASH (Armenian Hash) ou COLD CURE

C’est fin 2010 que cette technique apparaît à Barcelone dans quelques Cannabis Social Club. Celle-ci consiste à placer l’Ice dans un pot en verre une fois sorti du Freez Dryer, et le placer ensuite au réfrégirateur pendant quelques semaines. Le THCA cristallise et on obtient alors une texture beurrée très claire entre le blanc et l’ ambre. Le hash ne colle pas et se mélange très bien, tous ses terpènes sont préservés.

LIVE HASH ROSIN

C’est la version la plus pointue donc la plus chère des extractions : avec 100 grammes de fleurs, on obtient 3 g de résine. L’Iceolator est écrasé à l’aide d’une presse hydrolique (entre 1,5 et 2,4 bar). Avec la pression, les trichomes éclatent et laissent échapper une sève au parfum divin. On peut ensuite mettre le rosin au frais dans un pot en verre pour une cold cure et obtenir la crème de la crème du hashich.

Ce type d’extraction est aussi coûteux que les extractions dites « avec solvants » à l’instar du BHO car il est difficile de faire des produits d’exception sans matériel haut de gamme. En revanche, elle est totalement sans danger et le produit est toujours sain. Les possibilités sont infinies, chaque plante a une combinaison de cannabinoïdes et flavonoïdes différentes, et chaque ICE réagit différemment à la chaleur ou au froid.  Les couleurs et les textures sont aussi variées qu’incroyables.

Delta-8, le THC light et légal (presque) partout aux Etats-Unis

Oubliez le CBD, voici le delta-8 THC. En vente libre aux Etats-Unis, commercialisé sous forme de fleurs, produits comestibles ou vape pen, le delta-8 THC, ce cannabinoïde (légèrement) moins corsé en effets psychotropes que le THC a tout pour plaire. Zeweed fait le point sur cette ganja light qui pourrait bien représenter une belle manne commerciale en attendant la légalisation fédérale.

Le delta-8 THC (ou simplement delta-8) est un des 120 cannabinoïde présent dans le cannabis. La nature répartissant bien les choses, c’est dans les variétés affichant de faibles teneurs en delta-9 THC, (le cannabinoïde principalement responsable du « high » ) qu’on le trouve en abondance. C’est aussi le fait de n’être présent que dans le chanvre dit industriel qui le rend légal dans tous les Etats-Unis (nous y reviendrons plus bas).

Quelle différence entre delta-8 et THC classique ?

Delta-8 et delta-9 THC sont 2 molécules très différentes. Cependant, ils partagent certaines similitudes, notamment une structure chimique similaire caractérisée par 3 anneaux de carbone centraux et une double liaison. Ils sont également tous deux des agonistes légers des récepteurs CB1 et CB2.
Plus particulièrement, le delta-8 produit un effet enivrant très similaire à celui produit par le delta-9 THC. Cependant, les rapports et les études de laboratoire suggèrent que le delta-8 est environ 50 à 60 % moins puissant que le THC lorsqu’il est administré par voie orale.

Quels effets?

Consommer du delta-8 THC vous fera planer. La molécule reproduit bon nombre des effets du delta-9 THC: de l’euphorie à la détente, du soulagement de la douleur à la bouche pâteuse, de l’hilarité aux yeux rouges, du couch-lock aux munchies … Le delta-8 affecte également la mémoire à court terme et, comme le delta-9 THC, peut provoquer anxiété ou paranoïa chez certaines personnes.

Remarque : le delta-8 est environ 50% moins fort que le delta-9 THC. Cela signifie que si vous avez l’habitude de prendre 10 mg de delta-9 THC, vous aurez besoin d’environ 20 mg pour ressentir des effets similaires.

Vendu sous le même statut que le CBD

Le delta-8 est totalement légal, au même titre que le CBD en vertu de la loi fédérale américaine. Grâce aux modifications apportées au US Farm Bill en 2018, le chanvre (défini comme toute plante de cannabis contenant moins de 0,3 % de delta-9 THC) et tous ses dérivés ont perdu leur classement en tant que substances contrôlées de l’annexe 1.

Parce que le delta-8 est dérivé du chanvre, il est vendu et commercialisé comme un moyen légal de voyager sans bouger dans la plupart des Etats américains. Pour certaines personnes, le delta-8 offre même une expérience plus agréable, principalement parce que ses effets sont plus doux et sa puissance plus faible.

Le delta-8 THC est proposé dans les mêmes préparations que ces cousins CBD et THC : sous forme de teintures, huiles, résine, vape-pen ou en fleurs à fumer.

Le delta-8 est-il complètement  légal ?

La réponse à cette question, en particulier aux États-Unis, est compliquée. Le projet de loi agricole de 2018 rend techniquement légal le delta-8 THC tant qu’il est dérivé du chanvre. Certains États, cependant, ont une interprétation différente du Farm Bill , qui place le delta-8 dans une zone grise juridique.

Jusqu’à présent, New York est le seul État américain à avoir explicitement interdit le delta-8. 11 autres états ne l’ont pas interdit mais restreignent tout de même sa vente (Alaska, Arizona, Arkansas, Colorado, Delaware, Idaho, Iowa, Mississippi, Montana, Rhode Island et Utah).

Le delta-8 est-il sans danger?

Les études disponibles suggèrent que le delta-8 n’est pas toxique pour les rats, les chiens et les singes à des doses allant jusqu’à 9 000 mg par kilogramme de poids.
Mais parce que le delta-8 est considéré comme une substance non réglementée,  ses fabricants n’ont pas à respecter les mêmes normes de qualité que ceux qui commercialisent des produits au THC classic ou au CBD. Ce manque de réglementation n’est pas sans danger: des vape pen au delta-8 se sont avérés contenir des additifs toxiques tels que l’acétate de vitamine E ou affichant des quantités de THC supérieures à 0.3%.

Traduction Zeweed

Valeria Salech, mère courage et Ganja pasionaria

Valeria Salech s’est battu pendant 6 ans pour que le cannabis soit légalisé en Argentine. Pas parce que c’est cool et hype, mais parce que la vie de son fils en dépendait. Portrait d’une mama-warrior.

C’est en 2014 que Valeria Salech et son mari ont donné pour la première fois du cannabis à Emiliano, leur fils de 8 ans.
Valeria se souvient de cet après-midi comme le jour où elle a vraiment rencontré son fils.
«Environ 30 minutes après avoir pris la résine, Emi a commencé à me regarder dans les yeux et à sourire. Il avait un regard que je n’avais jamais vu auparavant » m’explique Valeria, la voix serrée d’émotion.
Aujourd’hui, Valeria est en première ligne de la bataille pour la légalisation du cannabis, une bataille qu’elle mène en tant que fondatrice de Mamá Cultiva Argentina (Mother Grows), le groupe de militants le plus actif et reconnu d’Argentine.

Vivre avec le cannabis

«Avez-vous déjà vu le regard de quelqu’un dopé aux anxiolytiques?» enchaine Valéria.
«C’est un regard vide et déchirant d’absence pour une mère. Et cette expression, mon fils l’arborait depuis le jour de sa naissance. Quand j’ai vu se yeux s’allumer grâce à l’équivalent d’un grain de riz de résine de cannabis, je savais alors et là que je continuerais à lui en donner, pourvu que son regard, son sourire et ses gestes s’animent « .

Nous sommes en 2015, et Emi (qui est aussi atteins d’autisme sévère) a l’autonomie d’un enfant d’un an, alors qu’il en a 8.
Je demande à Valeria de se souvenir des changements dans l’état et le comportement d’Emiliano au fil des années depuis qu’il a commencé à consommer du cannabis.
«Dès que j’ai commencé à traiter Emilio au cannabis, il a arrêté d’utiliser son bavoir», se souvient Valeria. « Quelques mois plus tard, il a commencé à apprendre à manger avec une fourchette, et après environ 1 an, Emiliano a arrêté d’utiliser des couches ».
Voyant la façon dont le cannabis a changé la vie d’Emiliano, Valeria n’a pas hésité à se battre pour les droits de toutes les autres mamans argentines dont les enfants ou la famille pourraient bénéficier du cannabis.

2016: La naissance de Mamá Cultiva Argentina

Le 22 mars 2016, 2 ans après avoir essayé le cannabis pour la première fois avec Emiliano, Valeria a assisté à la présentation d’un projet de loi visant à dépénaliser l’usage médical de la marijuana en Argentine.
En parcourant la salle du regard, elle remarque le nombre de femmes présentes, en particulier des mères.
«J’ai dit à la femme assise à côté de moi: Nous avons besoin d’une organisation pour représenter les femmes ici », se souvient Valeria.
Un peu plus de 2 semaines plus tard, le 7 avril 2016, elle fonde Mamá Cultiva Argentina (MCA).
Valeria rit lorsqu’elle se souvient des débuts de l’organisation, quand elle prenait d’assaut le Congrès avec d’autres mamans pour alpaguer les députés dans les couloirs et distribuer leurs flyer et documentation sur leur revendications.
Je lui demande de me parler de sa vie en dehors de son activisme.
«Je ne peux pas vous parler d’une vie en dehors de l’activisme pour une raison simple», s’amuse-t-elle. «Je suis né militant. C’est ma vie. À la maternelle, c’est moi qui ai parlé au professeur pour m’assurer que tous les élèves reçoivent la même quantité de biscuits. Je suis une militante 24/24, 7 jours par semaine ».

Marche sur le Congrès

Depuis le premier jour, MCA avait une mission très claire:
«Exiger un cadre juridique à travers lequel l’État argentin reconnaît les propriétés thérapeutiques du cannabis et le droit des individus de le cultiver afin de garantir un traitement sûr pour ces enfants ou quiconque en a besoin».
En plus d’une position nette  sur le cannabis, Mamá Cultiva Argentina a aussi un programme féministe allié au mouvement argentin Ni Una Menos («Pas une femme de moins»).
«J’étais à l’intérieur du Congrès avec les autres mamans distribuant des brochures et interceptant les députés quand j’ai entendu les cris des femmes dehors», se souvient Valeria, alors qu’elle se faisait entendre au Congrès lors de l’une des plus grandes marches féministes d’Argentine.

«On nous disait comment vivre et on nous jugeait si nous étions de bonnes mères ou non. On nous a dit de faire attention aux médecins et à la police ».
«Une fois que nous avons réalisé que nous étions dans le même combat que les femmes à l’extérieur, nous n’avons pas hésité à les rejoindre dans la rue. Ce fut un réveil, et à partir de là, nous avons commencé à parler de  toute la violence que nous avons subie. Et toute la violence que nous avons subie vient de ce système capitaliste et patriarcal qui nous opprime ».
En octobre 2016, Valeria s’est rendue à Rosario pour la réunion annuelle de l’Encuentro Nacional de Mujeres (Réunion nationale des femmes). Dans l’une des salles de réunion, un groupe de femmes parlait de cannabis.
«Je suis entré dans ce meeting et là…  toute la salle s’arrête pour m’applaudir. J’ai pleuré d’une si belle émotion, parce que la reconnaissance de mes pairs, de ces femmes qui comme moi avaient été battues par ce système encore trop patriarcal, signifie encore plus pour moi que si j’avais reçu une standing ovation à la tribune des  Nations Unies« .

The Times, they are A’changing.

Aujourd’hui, le droit de cultiver du cannabis, la plante qui a changé la vie de Valeria et celle de nombre d Argentins, semble plus proche que jamais.
Le 15 juillet 2020, 6 ans après que Valeria eu donné du cannabis pour la première fois à Emi, le ministère argentin de la Santé a annoncé un projet de nouvelles modifications réglementaires au projet de loi 27.350, la loi qui limite l’utilisation du cannabis médical aux essais de santé publique sur des patients atteints d’épilepsie.Un  projet plein d’espoirs et de promesses comme le droit pour les patients enregistrés de cultiver leur propre médicament, la production et la vente publiques de produits à base de cannabis médical dans les pharmacies et le libre accès aux thérapies cannabiques pour les patients dépourvus d’assurance santé.

Et même s’il ne s’agit que d’un brouillon, d’une copie de travail en devenir, l’intuition féminine de Valeria lui chuchote que le changement est très proche.
Depuis janvier, Mamá Cultiva Argentina fait partie d’un conseil consultatif travaillant avec d’autres groupes d’activistes, médecins, universités et institutions comme le CONICET [le Conseil national argentin de la recherche scientifique et technique] pour préparer son amendement au  du projet de loi 27.350.
«Quand quelqu’un vous invite à travailler avec des institutions comme CONICET et le ministère de la Santé sur un projet de loi qui prévoit réellement de mettre en œuvre le changement pour lequel vous vous battez, vous avez tendance à croire en cela», analyse Valeria.
Et bien qu’il n’y ait toujours pas de nouvelles de la date d’entrée en vigueur de ces nouvelles réglementations, Valeria est convaincue que ce sera bientôt le cas.
«Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain ou après-demain. Cela dit,  je n’ai pas honte de vous dire que chaque matin, juste après avoir ouvert l’œil,  la première chose que je fais est de vérifier le journal officiel ».

NDLR: cette interview a été réalisée en 2020. Depuis, et sous la pression d’associations comme Mama Cultiva, l’Argentine a légalisé le cannabis thérapeutique. Valeria ne scrute plus le journal officiel, elle et son fils Emilio peuvent enfin vivre sereinement, accompagné par le plus naturel des médicaments.

De la brique à la fleur, ou comment les argentins se sont mis à la bonne weed.

Progrès de la botanique et production locale aidant, les argentins ont peu à peu délaissés la brique pour la fleur (de cannabis), une différence de conditionnement qui au delà d’offrir une weed de qualité, la propose via des réseaux de production plus sains. Notre Gonzo correspondant Steve Voser nous en parle, crash-test à l’appui.

« Je vais acheter de la weed ce week-end, tu veux choper? » 
Environ un mois après avoir déménagé de Melbourne à Buenos Aires, un nouveau collègue de travail m’envoie un e-mail avec cette question qui ensoleillera ma journée.
Je frappe un «OUI !!!» catégorique sur mon clavier et, quelques jours plus tard, me retrouve dans son appartement du centre-ville, impatient de mettre la main sur mon premier lot de 25g de bonne ganja argentine.

Herbe en brique

« C’est dans la cuisine, c’est à l’intérieur d’un paquet de Marlboro« , me lâche-t-il.
La phrase qui tue. « Dans un paquet de Marlboro » : 25 grammes dans un paquet de clopes, ça sentait pas bon la weed qui respire dans un vaste pochon. Avant même d’avoir vu mon acquisition, je fleurai la déception.
Bon gré mal gré j’ouvre le paquet et là:

Une brique épaisse et brune criblée de bâtons et de tiges, le tout puant l’ammoniac.
« Comment est-ce que je coupe ça? » interrogeai-je.
Après avoir réussi à scinder la brique en deux avec un couteau à steak, je parvins à rouler un joint fin et bosselé et m’extirpa sur le balcon pour fumer la chose.
Alors que je contemplais l’air épais d’un début de soirée d’été à Buenos Aires, j’ai eu mon premier goût de « Paraguayo » .
Ma tête est devenue instantanément lourde, mon corps entièrement engourdi. Je rinçais chaque taffe avec une gorgée de bière pour enlever le sale gout.

Le « Paraguayo » (ou « Prensado ») est un type de ganja qui domine le marché argentin du la weed depuis des années.
Il est expédié depuis l’autre côté de la frontière, du Paraguay, le deuxième plus grand producteur de marijuana en Amérique latine, et est vendu conditionné en briques de 25 g compressés à la César.
Pendant longtemps, le Paraguayo était la norme cannabique en Argentine, une donne qui a rapidement changé.
Aujourd’hui, les enthousiastes argentins de la belle plante recherchent de plus en plus activement les « flores » (ou bud/ fleurs de cannabis), les teintures, les crèmes et occasionnellement les extraits.

Militantisme cannabique

Au cours des dernières années, les militants argentins de la weed se sont battus pour légaliser le cannabis à des fins médicinales, mais aussi récréatives.
En 2017, le gouvernement fédéral a partiellement légalisé le cannabis thérapeutique même s’il a condamné et incarcéré des patients qui cultivaient et produisaient leur traitement chez eux.
Le droit de cultiver pour un usage personnel, ou «autocultivo» est toujours au cœur du débat sur la légalisation en Argentine et la raison d’être d’ONG comme CAMEDA et Mama Cultiva, qui milite pour un meilleur accès au cannabis.

«Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de sensibilisation et un mouvement plus important autour du cannabis, et je pense que le fait que la plante ait des propriétés médicinales signifie que les gens changent leurs perceptions à ce sujet», explique Agustin, 32 ans et designer dans l’audio visuel.
«Cet été, j’ai cultivé 2 plantes à l’extérieur. Je ne voulais pas continuer à acheter de l’herbe; je voulais cultiver le mien et savoir ce que je fumais», poursuit-il.

Circuit court

Agustin fait parti d’ une communauté grandissante de cannabis-aficionados en Argentine qui cultivent et en vendent une partie.
« En général, les Paraguayens sont de bons cultivateurs, mais ils commettent des erreurs impardonnables lors des récoltes et des processus de pressage« , analyse Matías Maxx dans un rapport paru sur ses visites dans une weed-farm paraguayenne.

Beaucoup de paysans récoltent pendant les saisons de pluies et sèchent leurs plantes directement sur le sol sous de grandes feuilles de plastique, processus de guérilla qui crée un terrain fertile pour les bactéries et les champignons. Les branches mal taillées et parfois encore humides sont également projetées sur le sol lors du pressage, exposées aux guêpes et autres insectes,  qui finissent souvent  broyés dans le produit fini.
« Une fois que vous aurez appris ce qui se passe dans un prensado, vous ne voudrez plus jamais le fumer« , rigole Frank, un musicien de 32 ans qui a cultivé ses premières plantes au cours de l’été. «Peut-être que les jeunes enfants fument encore. Quand j’étais plus jeune, la weed sous forme de fleur naturelle  était difficile à trouver et cher. »

Grow shops et autoculture

Le fait que des grow shop, magasins de matériel de culture, poussent comme des champignons verts à Buenos Aires a également encouragé plus de gens à cultiver leur propre ganja.
« Il y a plus d’accès à des fleurs de qualité, plus d’informations sur la façon de cultiver et plus de magasins vendant les produits nécessaires pour le faire« , explique Juana, qui a fait pousser 10 plants sur sa terrasse l’été dernier.

Légalement aussi, le cadre n’est plus des plus répressifs et la passible peine de prison pour production personnelle ne semble plus vraiment inquiéter des cultivateurs qui n’auront peut-être plus à se soucier de la loi:

L’année dernière, le président Alberto Fernandez a ouvertement montré son soutien à la décriminalisation du cannabis alors que cette année, la ministre de la Sécurité, Sabina Frederic, a annoncé qu’elle étudiait les modèles uruguayens  canadien et américain pour trouver l’inspiration sur une éventuelle dépénalisation en Argentine.
Si ces mesures sont prises au sérieux, les Argentins pourraient bientôt avoir le droit de cultiver leur propre cannabis, enterrant à jamais la weed en brique.

(Article original publié  en anglais le 29/05/20  traduction Zeweed)